Confrontés à la prolifération des animaux sauvages, responsables de dégâts dans les cultures, et au nombre insuffisant de pratiquants, les chasseurs de certaines régions du Japon font appel à des alliés surprenants, des robots. Depuis un pic à un peu plus de 500 000 chasseurs dans les années 1975, le nombre de licenciés a considérablement baissé pour s’équilibrer, aujourd’hui à quelques 200 000 pratiquants. Dans ce pays fortement peuplé, les cultures sont abondantes et toutes les zones non exploitées forment des refuges pour la faune sauvage qui trouve ainsi, gite et couvert. Les herbivores, bien vus des citadins, sans prédateur à proximité des villes, pullulent, ce qui est le cas des cerfs, des sangliers, des macaques et… des ours. Au point, relate le Japan Times, que « des rencontres inopportunes ont fait des blessés et même des morts chez les humains », et que les dommages causés aux récoltes sont estimés à environ 16 milliards de yens (112 millions d’€) ces dernières années, pour l’ensemble du pays. Pour étoffer leurs effectifs, les chasseurs ont donc recours au matériel de pointe : des drones rabatteurs, des prédateurs aux yeux rayonnants et des effaroucheurs sonores ultra puissants. Le résultat n’est pas très longtemps à la hauteur des espérances, puisque, quelques jours seulement après leur mise en place, les animaux ont vite compris que ces leurres, aussi effrayants soient-ils, n’étaient pas dangereux, et qu’il n’y avait pas de quoi leur couper l’appétit…