Le Service canadien de la faune a autorisé un quota de 10 oiseaux par jour et par chasseur de l’ouverture à la fin septembre, puis seulement 3 oiseaux à partir du premier octobre, pour protéger la bernache migratrice, de retour du Nunavik. Mais de plus en plus de bernaches s’installent en ville, ce qui pose un véritable problème aux autorités, tellement elles sont nombreuses. Et pour compliquer un peu plus la situation, il y a bernaches du Canada et… bernaches du Canada, car le Québec accueille deux sous-espèces de ces oiseaux. L’une est un oiseau migrateur, dénommée Branta canadensis interior, venue des États-Unis, qui migre vers le Nunavik au printemps et retourne au sud à l’automne. Sur son passage, elle fait un arrêt au Québec.
Protégée depuis 1916 par la Convention concernant les oiseaux migrateurs au Canada, le contrôle de ces palmipèdes par la chasse ou tout autre moyen dépend donc du bon vouloir du gouvernement fédéral. L’autre est la bernache des régions tempérées, Branta canadensis maxima, qui est un peu plus grosse. C’est elle qui s’est acclimatée aux latitudes plus nordiques, et prolifère maintenant près des plans d’eau des villes où elle connait une croissance exponentielle. « Le hic, c’est qu’on peut difficilement distinguer les deux sous-espèces de bernaches qui vivent côte à côte lors des migrations saisonnières. On ne peut pas les différencier à l’œil, à moins de les mesurer. Il y a donc un risque que les chasseurs tuent la sous-espèce en difficulté », explique un spécialiste de la faune. La réflexion se poursuit…
alabillebaude
La chasse... demain !