Avec la réduction de la durée du jour, la grande faune va prendre ses grands axes de déplacement dès le coucher du soleil, c’est-à-dire aux heures où la circulation routière est encore intense. Avec le brame, un premier pic met déjà les grands cervidés en mouvement dès la fin de l’après-midi. Eux-mêmes vont déranger les sangliers, et quand tout ce monde cherche à s’éviter, cela amène des franchissements de chaussées plus fréquents pour des animaux plus nombreux. Un second pic est à attendre début octobre, quand la grande majorité des chasseurs pénétrera en forêt pour les battues, et une quinzaine de jours plus tard, vers mi-octobre, les prémices du rut du sanglier élargiront encore les déplacements des animaux. « La forte densité humaine et la création de nouvelles voies de circulation expliquent aussi le nombre élevé d’accidents » a déclaré un chargé de mission à l’OFB. Selon un programme d’étude de la mortalité routière des mammifères sauvages, les espèces les plus victimes du trafic routier sont les blaireaux, les hérissons, les lapins et les lièvres. Ensuite viennent les chevreuils, les sangliers et quelques grands cervidés. Bien que les réflecteurs de lumière et les dispositifs ultra-soniques réduisent les risques, la meilleure des solutions, pour éviter ou réduire les conséquences d’une collision, est tout simplement de limiter sa vitesse…