Certes, les participants à la Conférence de Charm el-Cheikh ont pu s’accorder sur l’aide qu’ils ont promis aux pays du Sud, mais aucun programme de réduction des émissions de gaz à effet de serre n’a été décidé. Pour l’Union européenne, c’est une déception, et pour l’ONU, un véritable manque d’ambition. L’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C a bien été confirmé, mais sans aucun engagement chiffré, et sans que l’usage du pétrole, du gaz et du charbon ne soit explicitement cité comme responsable de ce changement climatique. Or, les engagements actuels des pays signataires de l’accord ne permettent pas de tenir ces objectifs, ni même celui de contenir l’élévation de la température à 2 °C, par rapport à l’ère préindustrielle. Cependant, de plus en plus de scientifiques regrettent que nombre de leurs collègues se laissent aller à un pessimisme devenu chronique sous la pression des opinions publiques, laissant de côté l’objectivité de la science. Pour eux, à l’échelle géologique de la planète, deux siècles et demi ne peuvent être significatifs dans la modification du climat…