Après avoir milité pour l’installation des éoliennes, énergie verte et non polluante, surtout les jours où il n’y a pas de vent, la LPO rebondit et déplore désormais la « destruction d’oiseaux menacés ». Cela nous ramène sur le Causse d’Aumelas, dans l’Hérault, où depuis leur mise en service, les 31 éoliennes exploitées par les filiales d’EDF détruisent « en quantité » des faucons crécerellettes. Après 10 ans de procédures juridiques, la Cour de Cassation vient de confirmer que ces destructions sont illégales. Cette décision, qui va faire jurisprudence, remet donc en cause la méthode construite par la filière éolienne et le ministère de l’Environnement concernant les destructions d’espèces protégées. Selon le bilan du PNA, les 60 faucons crécerellettes retrouvés au pieds des mats ne constituent que la part visible de la mortalité causée par le parc éolien, estimée au triple. Compte tenu de ces chiffres, les responsables considèrent que la principale menace qui pèse sur la population héraultaise de faucons crécerellette est donc le parc éolien d’Aumelas. Dans sa décision, la Cour de Cassation a rappelé que la destruction d’un seul individu d’une espèce protégée est interdite par la loi, et que les promoteurs éoliens, même liés à EDF, doivent respecter cette interdiction. Cependant, la Cour de Cassation a rappelé aussi que les préfets peuvent accorder des dérogations pour détruire des sujets d’espèces protégées, mais que depuis 2010 et les premières découvertes de mortalités d’oiseaux protégés, les sociétés filiales d’EDF ont refusé à présenter une demande de dérogation au préfet de l’Hérault, ces sociétés estimant, à tort, qu’elles ne sont pas soumises à l’interdiction de détruire des espèces protégées qui concerne pourtant toutes les activités, et est une exigence du droit européen.
alabillebaude
La chasse... demain !