Du 1er juillet 2022 au 26 juin de cette année, 906 cas de peste porcine africaine chez des sangliers sauvages ont été détectés en Italie. Afin de mieux prévenir la diffusion de la maladie, les ministères de l’Agriculture de France et d’Italie ont annoncé la création d’un « groupe de contact technique » qui rassemblera des experts français et italiens de santé animale, de la faune sauvage et de la chasse, D’après la plateforme d’épidémio-surveillance en santé animale (ESA), la PPA s’étend progressivement sur la totalité du territoire italien. Elle est enzootique en Sardaigne depuis 1978, puis est apparue en Piémont Ligurie en janvier 2022, dans le Latium en mai 2022, et enfin en Calabre et en Campanie en mai 2023. Du côté des laboratoires, afin de développer un vaccin efficace, les modifications génétiques et biologiques du virus ont été activement surveillées. En 2020, plusieurs variants de virus de génotype II, à pathogénicité réduite chez le porc ont été détectés en Chine. Mais, en 2021, le génotype I à faible virulence faisait son apparition. Pour cette raison, les scientifiques se sont demandé s’il existait une possibilité de réassortiment de ces virus dans la nature, afin de tenter de découvrir les souches recombinantes. L’équipe de chercheurs a isolé trois recombinants ASFV de génotype I et II, et ces recombinants ont été caractérisés par leurs génomes et leurs capacités de virulence et d’évasion immunitaire. « Hautement mortel et transmissible chez les suidés, les recombinants échappent complètement à l’immunité induite par la vaccination effectuée avec un vaccin vivant atténué à base de virus de génotype II. Par conséquent, il convient d’évaluer si d’autres vaccins atténués induisent une protection contre ces recombinants émergents de virus de génotype I » a déclaré le directeur de recherches, mettant ainsi en doute l’efficacité des vaccins à l’étude en Espagne, au Vietnam et en Russie.