Depuis la seconde moitié du 19e siècle, la surface forestière métropolitaine n’a cessé de croitre. Mais depuis 1985, elle a progressé de plus de 20%, pour atteindre 17,1 millions d’hectares (ha) en 2021, soit une couverture de 31% du territoire métropolitain. Cette extension du couvert boisé est particulièrement marquée en Corse, dans le massif vosgien et dans le Jura. En outre-mer, avec 8,24 millions d’hectares (dont 97,4% en Guyane), la forêt couvre près de 85% du territoire ultramarin. La forêt métropolitaine est constituée majoritairement de forêts privées (environ 12,8 millions d’ha), mais également de forêts domaniales (1,5 million d’ha) et d’autres forêts publiques (2,8 millions d’ha). Regroupant 190 essences (3 250 essences en outre-mer), elle se partage entre des peuplements dits « purs » à essence exclusive (7,1 millions d’ha) et des peuplements mélangés (7,5 millions d’ha).
Le massif landais, quasiment exclusivement composé de pins maritimes, se distingue des forêts du nord-est de la France et du Massif central qui constituent les forêts les plus diversifiées. La France est donc le quatrième pays européen en matière de boisement, derrière la Suède, la Finlande et l’Espagne. Pour faire face aux pressions que subissent les forêts françaises, des dispositifs de protection sont mis en place sur certains massifs. Ainsi, en 2019, 1,8% des surfaces forestières métropolitaines étaient couvertes par un dispositif de protection forte (cœurs des parcs nationaux, réserves naturelles nationales, régionales et de Corse, réserves biologiques dirigées et intégrales, arrêtés préfectoraux de protection de biotope), et plus de 40% des forêts intègrent le dispositif Natura 2000. S’ajoute à cette protection des surfaces, la protection de la faune et de la flore sur 246 réserves biologiques réparties comme suit :
- 95 réserves biologiques intégrales couvrant 104 400 ha de forêts sur lesquelles les interventions humaines sont réduites au strict minimum, l’exploitation forestière, ainsi que la chasse au petit gibier y sont interdites et l’accès public y demeure souvent possible sous conditions.
- 181 réserves biologiques dirigées couvrant 32 000 ha de forêts. Dans ces espaces, la gestion y est interventionniste et ciblée sur des enjeux patrimoniaux forts : création ou entretien de milieux ouverts, travaux de gestion hydraulique, lutte contre les espèces exotiques envahissantes.