Hier, au tribunal correctionnel de Cahors, de la prison ferme a été requise pour la mort de Morgan Keane, tué par une balle perdue alors qu’il coupait du bois dans son jardin, en décembre 2020. Le tribunal a justement souligné la « gravité des manquements » à l’origine de cet accident, pour lequel le procureur de la République a requis, à l’encontre du tireur, deux ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis, et à l’encontre du directeur de la battue, 18 mois d’emprisonnement, dont 12 avec sursis. Le tribunal a, par ailleurs, demandé un retrait définitif du permis de chasse des deux prévenus, et une interdiction de détenir des armes pendant cinq ans. Le procès a reconstitué le cheminement des circonstances qui ont conduit à la mort de Morgan Keane, et établit les responsabilités des deux prévenus, le président du tribunal, Philippe Clarissou, ayant mis en avant le caractère « complexe » des faits. Pour les prévenus, Me Émilie Geffroy représentait les intérêts de Laurent Lapergue, et Me Sylvie Bros ceux de Julien Féral. Sur le banc des représentants des parties civiles, Me Benoît Coussy, avocat de Rowan Keane, frère de la victime, et Me Charles Lagier, avocat de le FDC du Lot. Deux autres de leurs confrères sont également intervenus, l’un au nom du groupe de 11 amis de Morgan Keane, et un second au nom de deux associations nationales de protection des animaux (One Voice et Aspas). Le jugement, mis en délibéré, sera rendu le 12 janvier prochain.
alabillebaude
La chasse... demain !