Depuis 2010, le concours « Capitale française de la Biodiversité » identifie, valorise et diffuse les meilleures actions réalisées par des communes et intercommunalités françaises en faveur de la biodiversité. Cette année, une soixantaine d’entre elles ont témoigné de leurs réussites et fiertés autour d’un thème volontairement très large, « Culture(s) & Biodiversité » : arts mais aussi culture scientifique et naturaliste, patrimoine, traditions, histoire et même agriculture, horticulture... Leurs témoignages constituent un recueil inspirant de plus d’une centaine d’actions exemplaires :
- Muttersholtz (Grand Est) – Capitale française de la Biodiversité 2025
Récompensée pour la seconde fois, la commune incarne l’union entre écologie, culture et citoyenneté. Elle crée une Maison de l’Écologie Culturelle intégrée à un projet global de réaménagement du centre-bourg (parc, art participatif, mobilités douces). Muttersholtz restaure un corridor écologique agricole (mares, haies, bandes enherbées) en coopération avec agriculteurs et associations. Son jumelage avec une commune guyanaise valorise les cultures autochtones et le lien nature-art.
- Mesnières-en-Bray (Normandie – < 2 000 hab.)
Petite commune exemplaire où l’art sert l’éducation à la nature. Ateliers artistiques, expositions et fêtes locales rapprochent habitants et biodiversité. Depuis 2004, la commune pratique une gestion différenciée des espaces verts et protège les haies bocagères via le PLU. Écoles et lycées agricoles participent à des projets éducatifs concrets, ancrant la culture du vivant dans la formation citoyenne.
- Angoulême (Nouvelle-Aquitaine – < 20 000 hab.)
La ville relie renaturation urbaine et culture artistique à travers son projet de « fil vert et culturel » : désimperméabilisation, végétalisation et valorisation du patrimoine. Avec Charente Nature, elle sensibilise à la biodiversité ordinaire. L’exposition « Nature de papier » illustre cette démarche en mêlant art, poésie et conscience écologique.
- Tours (Centre-Val de Loire – < 100 000 hab.)
Tours déploie un plan Nature en ville ambitieux pour verdir la cité et renforcer le lien habitants-nature. Un mécénat d’entreprises finance plantations et renaturation. Le Muséum d’Histoire naturelle et le Jardin botanique mènent des actions scientifiques et de conservation. Les Jardins gourmands et solidaires produisent 10 tonnes de légumes pour les foyers précaires. La ville promeut aussi les droits du fleuve Loire.
- Communauté de communes Côte d’Émeraude (Bretagne – intercommunalité rurale)
Territoire mobilisateur, elle unit science, art et participation citoyenne. Huit espèces symboliques servent de fil conducteur via les œuvres itinérantes de Sybille Besançon. Les communes échangent les œuvres et agissent pour chaque espèce. Des « bio défis » et une exposition itinérante sensibilisent le public, avec un tourisme formé à la biodiversité locale.
- Communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges (Grand Est – intercommunalité rurale)
Lauréate pour la 2? année consécutive, elle expérimente une évaluation sensible du territoire : artistes et sociologues associent émotions et perceptions à la politique écologique. Ses actions ludiques et immersives (sports nature, escape games, chasses au trésor) touchent un public large, stimulant une approche inclusive de la biodiversité.
- Agglopolys – Agglomération de Blois (Centre-Val de Loire – intercommunalité urbaine)
Agglopolys relie biodiversité, climat et culture du risque. Son Atlas de la Biodiversité Communale (43 communes) et la formation de 1 600 agents instaurent une culture du vivant. La renaturation du site de La Bouillie (52 ha) illustre cette ambition. Le fleuve Loire devient espace d’expérimentation artistique via le projet REGARD et le programme Pasto’Loire liant élevage local et écologie.
- Cap Atlantique La Baule-Guérande Agglo (Pays-de-la-Loire & Bretagne – intercommunalité urbaine)
Forte d’une expertise de 20 ans, elle déploie une stratégie biodiversité 2025 fondée sur la concertation et la connaissance scientifique. Le programme Life Salina concilie activité salicole et oiseaux migrateurs ; des diagnostics agro-environnementaux soutiennent les agriculteurs. La collectivité restaure 300 mares et promeut une charte forestière durable, tout en formant son office du tourisme à la biodiversité.
Édition 2026
L’édition 2026 du concours Capitale française de la Biodiversité ouvrira en novembre : communes et intercommunalités françaises seront invitées à candidater jusqu’au 27 février 2026 sur www.capitale-biodiversite.fr afin de faire connaître et valoriser leurs réussites de la « Restauration de la nature ». On attend leurs témoignages en matière de renaturation et de restauration de milieu naturel ou de programme de protection d’espèces en lien avec les activités humaines, qu’il s’agisse de solutions fondées sur la nature pour limiter le risque d’inondation, de concilier les activités productives et la faune et la flore sauvage (agriculture, sylviculture…), d’engagement citoyen ou encore de verdir nos villes et nos villages au bénéfice mutuel de la lutte contre l’effet d’îlots de chaleur urbain, la gestion des eaux pluviales, le bien-être humain et la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Le formulaire de participation sera disponible en novembre.