La tamponnade cardiaque chez le chien représente une urgence vitale, rare mais redoutable, qui résulte de l’accumulation rapide de liquide dans le sac péricardique. Cette accumulation entraîne une augmentation de la pression intra-péricardique, laquelle comprime principalement les cavités cardiaques droites, physiologiquement plus fragiles. Cette compression réduit le remplissage diastolique, limite le retour veineux et diminue le débit cardiaque, provoquant une hypotension sévère pouvant conduire à un état de choc circulatoire obstructif. Un élément clé est que la gravité clinique n’est pas strictement corrélée au volume de liquide présent. En effet, le péricarde peut se distendre progressivement et tolérer une grande quantité d’épanchement avant de générer des signes critiques.
À l’inverse, une petite hémorragie aiguë peut déclencher une tamponnade rapidement fatale. Les causes les plus fréquentes sont d’origine tumorale, représentant environ 57 % des cas. L’hémangiosarcome est la plus courante, souvent localisé à l’atrium droit ou à la jonction atrio-ventriculaire droite. Cette tumeur maligne touche surtout les chiens adultes de moyenne à grande taille, notamment les golden retrievers. Son pronostic est très sombre, avec une survie rarement supérieure à trois mois. Le chémodectome, observé surtout chez les races brachycéphales, se développe à la base de l’aorte ou du tronc pulmonaire. Son évolution lente permet une espérance de vie plus longue, pouvant atteindre deux ans. Le mésothéliome, quant à lui, infiltre le péricarde et les plèvres sans former de masse identifiable. Sa progression rapide entraîne une tamponnade avec un pronostic défavorable de quelques semaines à quelques mois...
alabillebaude
La chasse... demain !