Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

Conduite à tenir lors d’une tamponnade cardiaque chez le chien

La tamponnade cardiaque chez le chien représente une urgence vitale, rare mais redoutable, qui résulte de l’accumulation rapide de liquide dans le sac péricardique. Cette accumulation entraîne une augmentation de la pression intra-péricardique, laquelle comprime principalement les cavités cardiaques droites, physiologiquement plus fragiles. Cette compression réduit le remplissage diastolique, limite le retour veineux et diminue le débit cardiaque, provoquant une hypotension sévère pouvant conduire à un état de choc circulatoire obstructif. Un élément clé est que la gravité clinique n’est pas strictement corrélée au volume de liquide présent. En effet, le péricarde peut se distendre progressivement et tolérer une grande quantité d’épanchement avant de générer des signes critiques. À l’inverse, une petite hémorragie aiguë peut déclencher une tamponnade rapidement fatale. Les causes les plus fréquentes sont d’origine tumorale, représentant environ 57 % des cas. L’hémangiosarcome est la plus courante, souvent localisé à l’atrium droit ou à la jonction atrio-ventriculaire droite. Cette tumeur maligne touche surtout les chiens adultes de moyenne à grande taille, notamment les golden retrievers. Son pronostic est très sombre, avec une survie rarement supérieure à trois mois. Le chémodectome, observé surtout chez les races brachycéphales, se développe à la base de l’aorte ou du tronc pulmonaire. Son évolution lente permet une espérance de vie plus longue, pouvant atteindre deux ans. Le mésothéliome, quant à lui, infiltre le péricarde et les plèvres sans former de masse identifiable. Sa progression rapide entraîne une tamponnade avec un pronostic défavorable de quelques semaines à quelques mois...

[ LIRE LA SUITE... ]


La Niña revient : à quoi peut-on s’attendre en France ?

Le phénomène climatique La Niña, caractérisé par un refroidissement des eaux du Pacifique équatorial, refait surface en 2025 avec des implications potentielles pour la France. Bien que son intensité soit modérée, ses effets pourraient se faire sentir, notamment en raison du contexte de réchauffement climatique global, selon les prévisions de l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM). En France, les régions de l’Ouest et du Sud pourraient être particulièrement affectées, entraînant des périodes prolongées de temps sec. Ce phénomène, couplé à un réchauffement climatique déjà en cours, pourrait accentuer les risques de sécheresse, affectant l'agriculture et les ressources en eau. Dans l'Est de la France, les conditions pourraient être plus variables. Des fluctuations de température, parfois intenses, pourraient survenir, avec des épisodes de chaleur suivis de refroidissements soudains. Les régions montagneuses, telles que les Alpes, pourraient connaître des épisodes de neige imprévisibles, tandis que les plaines pourraient voir des vagues de chaleur plus marquées. Bien que La Niña ait des effets plus prononcés dans les régions tropicales, les zones côtières de l'Atlantique, notamment les îles françaises comme la Guadeloupe, la Martinique ou la Réunion, pourraient être exposées à un risque accru de cyclones tropicaux. Bien que La Niña soit un phénomène cyclique, ses impacts sur la météo mondiale, y compris en France, sont de plus en plus surveillés. Les spécialistes, prudents, concluent : « la France devra donc se préparer à un hiver plus sec, avec des épisodes de températures plus douces et un risque accru de sécheresse, notamment dans les régions de l’Ouest et du Sud... ». Pour vérifier tout cela, il ne reste plus qu’à attendre le printemps !


Pourquoi les chauves-souris meurent-elles mystérieusement sur les éoliennes ?

Les éoliennes, emblèmes de la transition énergétique, représentent paradoxalement une menace pour les chauves-souris. Chaque année parait-il, des centaines de milliers d’entre elles périssent après avoir percuté les pales de ces turbines. Longtemps, les chercheurs ont tenté de comprendre les raisons de ce phénomène mystérieux. Une récente étude avance une hypothèse inédite : la lumière réfléchie par les éoliennes attirerait ces mammifères nocturnes, les conduisant malgré eux vers la mort. Pour vérifier cette idée, une équipe de scientifiques a conçu une expérience originale. Dans un labyrinthe en forme de Y, haut de 2,35 mètres, des chauves-souris devaient choisir entre deux sorties : d’un côté, une pale blanche d’éolienne reflétant une lumière artificielle imitant celle de la lune, et de l’autre côté, une pale noire, moins brillante ou une issue libre. L’expérience visait à reproduire les conditions crépusculaires, période où les collisions sont les plus fréquentes. Les résultats se sont révélés éloquents : les chauves-souris se sont dirigées deux fois plus souvent vers la pale blanche que vers la noire. Lorsqu’une sortie libre était proposée, près des trois quarts des chauves-souris cendrées et la quasi-totalité des chauves-souris argentées ont malgré tout choisi la pale réfléchissante. Ces observations suggèrent que la lumière agit comme un leurre visuel, trompant leur système de navigation. Les chauves-souris s’orientent normalement grâce au ciel ouvert ; les surfaces réfléchissantes des turbines pourraient alors simuler un couloir de fuite, les incitant à voler droit vers l’obstacle. Selon Kristin Jonasson, écologiste physiologiste, ce phénomène perturbe profondément la perception de ces animaux. Bien que menée en laboratoire sur seulement deux espèces, cette recherche apporte un éclairage nouveau sur un facteur encore méconnu : la pollution lumineuse réfléchie. Elle invite à repenser la conception des éoliennes afin de réduire leur attractivité visuelle, par exemple en modifiant la couleur, la texture ou la finition des pales. Publiée dans Biology Letters, cette étude ouvre la voie à de nouvelles investigations sur le terrain. Mieux comprendre l’influence de la lumière, du bruit ou des turbulences permettra de concevoir des turbines plus sûres et de limiter un impact écologique encore trop souvent ignoré.


Loup : le déclassement ne modifie pas le quota de tirs. Les éleveurs restent inquiets...

Lors du congrès de la Fédération nationale ovine (FNO) le 30 septembre 2025, Jean-Paul Celet, préfet référent pour le plan d’actions national loup, a détaillé les évolutions réglementaires suite au déclassement du loup d’espèce « strictement protégée » à « protégée ». Cette modification vise à faciliter la gestion de la prédation, mais suscite des interrogations parmi les éleveurs. Le principal changement concerne le régime des tirs de défense. Désormais, les éleveurs n'ont plus besoin d'une autorisation préalable pour abattre un loup attaquant leur troupeau, ils doivent simplement déclarer le tir après coup. Cette simplification administrative est saluée par les professionnels, mais elle ne répond pas à leurs préoccupations majeures : le quota de prélèvement annuel reste fixé à 19 % de la population estimée, un plafond jugé insuffisant face à l'augmentation des attaques. En 2025, les attaques ont progressé de 25 % par rapport à l'année précédente, notamment dans les zones récemment colonisées par le loup. Jean-Paul Celet a défendu le maintien de ce taux, le qualifiant de « l'un des plus élevés d'Europe ». Il a également souligné que toute augmentation du prélèvement au-delà de ce seuil pourrait compromettre la stabilité de la population lupine, dont le taux de survie est estimé à 66 %. Pourtant, des projections suggèrent que ce taux pourrait entraîner une décroissance de la population si les prélèvements restent élevés. Face à cette situation, la FNO appelle à une révision des critères d’évaluation, proposant de prendre en compte la pression réelle de prédation sur les territoires plutôt que de se baser uniquement sur l’estimation de la population de loups. Claude Font, secrétaire général de la FNO, a insisté sur la nécessité d'adapter les mesures à la réalité du terrain pour préserver l'équilibre entre la conservation de l'espèce et la protection des élevages.


La température corporelle de surface : un biomarqueur chez les oiseaux et mammifères sauvages

L’aptitude d’un individu à survivre et à se reproduire dépend largement de son état physiologique, reflet de sa capacité à faire face aux variations environnementales. Pourtant, mesurer cet état chez les animaux sauvages reste un défi majeur. Les approches classiques (capture, manipulation, prélèvements sanguins ou dispositifs implantés) sont invasives, perturbent les comportements naturels et soulèvent des enjeux éthiques. De plus, ces méthodes ne permettent pas un suivi continu, ni l’observation d’espèces difficiles à capturer. Les alternatives non invasives, comme l’analyse des fèces ou de l’urine, offrent des avantages en matière de bien-être animal, mais ne détectent que des changements physiologiques intégrés sur plusieurs heures. Elles ne rendent donc pas compte des variations rapides de l’état interne des individus. Face à ces limites, l’imagerie thermique infrarouge (ITI) s’impose comme une méthode prometteuse. En enregistrant la température de surface du corps, elle permet d’inférer de manière non invasive les processus physiologiques sous-jacents, à la fois rapides et lents, chez les oiseaux et les mammifères. Cette technologie, désormais portable et accessible, ouvre la voie à une observation fine des réponses physiologiques dans la nature, sans perturber les comportements. Une récente étude a analysé les liens entre la température corporelle de surface et quatre grandes fonctions physiologiques : thermorégulation, métabolisme, stress et immunité. Les résultats suggèrent que les variations thermiques liées à la thermorégulation, au métabolisme et aux réactions de stress aigu (moins de trois minutes) sont largement généralisables entre espèces et contextes. En revanche, les réponses thermiques associées à l’activation immunitaire semblent dépendre fortement des conditions environnementales. Malgré ces avancées, les mécanismes reliant température de surface et physiologie interne restent encore mal compris. Le développement de modèles robustes exigera donc des validations croisées entre expérimentation en laboratoire et observations de terrain, une rigueur méthodologique accrue, et la prise en compte des variables telles que le sexe, le stade de vie et les conditions thermiques. Si ces défis sont relevés, l’imagerie thermique pourrait révolutionner l’étude de la physiologie animale en milieu naturel, offrant une approche éthique, précise et hautement informative des processus adaptatifs.


L’ours des Pyrénées : en pleine forme...

Selon les données consolidées en 2024, les Pyrénées abritent désormais 104 ours, dont 96 détectés directement. Un chiffre qui, à entendre certains, ferait presque oublier qu’il n’y a pas si longtemps, on en comptait à peine cinq ou six. La répartition est claire : 7 ours dans les Pyrénées occidentales (Béarn, Navarre, Aragon), 87 dans les Pyrénées centrales (Comminges, Ariège, Pyrénées-Orientales, Catalogne, Andorre), et 2 mâles égarés entre les deux noyaux, peut-être en quête d’un peu de diversité génétique. L’année 2024, elle, restera celle de la reproduction record : 13 femelles et au moins 22 oursons, selon le Réseau Ours Brun. De quoi réjouir les caméras automatiques et les amateurs de peluches grandeur nature. Parmi les cas notables : Caramellita, fille de Flocon, Bambou, dont les trois oursons sont attribués à Néré, et Toundra, qui a eu la bonne idée d’avoir deux pères différents pour ses petits, un rare cas de « multipaternité » que la nature, parfois, invente mieux que les scénaristes. Mention spéciale à Mila, fille de Flocon, qui a donné naissance à une oursonne du même mâle : la reproduction père-fille fait donc son entrée dans le feuilleton de la faune pyrénéenne. Les noms des nouvelles mamans (Carline, Stella, Silène, Mila) ont été choisis par des écoliers, histoire de rappeler que la pédagogie commence tôt, même quand il s’agit de consanguinité. L’association Pays de l’Ours – Adet salue « le chemin parcouru » : dix ours relâchés entre 1996 et 2018 ont permis de sauver l’espèce. Aujourd’hui, face au risque de consanguinité, le message est clair : il faudra sans doute en relâcher de nouveaux. Les éleveurs apprécieront la perspective ! En attendant, le public peut participer à des randonnées d’observation, de mai à novembre, pour suivre les traces de l’animal et respirer l’air du succès écologique. Véritable symbole des Pyrénées, l’ours brun continue d’incarner un « succès de conservation », un peu fragile, certes, mais diablement photogénique. (Photo OFB)

 

Pour lire l'Echo des Tanières, c'est ICI


La lune gibbeuse d’octobre 2025 : entre ciel, chasse et nature

Cette semaine, la lune traversera sa phase gibbeuse croissante, avant de se gonfler en pleine lune aujourd’hui, mardi 7 octobre. Discrète et fascinante, la lune gibbeuse se glisse entre la Lune pleine et la Lune noire. Ni tout à fait ronde, ni encore effacée, elle incarne le passage entre lumière et pénombre. C’est à cette époque de l’année que le mot « gibbeuse » fait écho à un autre, presque jumeau : le gibier. Car octobre est aussi le mois où les grands animaux sauvages sont en « porchaison » ayant accumulé la graisse nécessaire pour mieux passer l’hiver. La lune gibbeuse, miroir du changement, fait donc partie des huit grandes phases lunaires. On la dit croissante lorsqu’elle s’arrondit avant la pleine lune, puis décroissante lorsqu’elle s’amenuise après. Déjà dans l’Antiquité, on lui associait trois divinités : Artémis, Séléné et Hécate, symboles des âges de la vie et des cycles du monde. Sur le plan spirituel, cette phase invite à ajuster, transmettre, laisser mûrir. C’est une période de rééquilibrage : en lune gibbeuse croissante, on affine ses projets, on s’aligne avec ses intentions. Et en lune gibbeuse décroissante, on récolte et on remercie. L’astre devient alors un compagnon de sagesse, entre introspection et expansion.

 

La porchaison : le temps du gibier gras

À la même période, les forêts vivent leur propre lune. La porchaison, du vieux mot « porcus » (le sanglier), est cette saison bénie où les grands mammifères se parent de graisse et d’énergie. Les bois bruissent de mouvements : sangliers fouillant la terre, chevreuils se nourrissant à découvert, oiseaux migrateurs gagnant le sud. La Lune gibbeuse d’octobre, dite « Lune du chasseur », veille sur ces nuits chargées de vie. Jadis, sa clarté argentée offrait aux hommes les meilleures conditions pour la chasse crépusculaire. C’était un moment de subsistance, de fête et de partage : la nature offrait ses réserves avant le froid, et l’homme, en retour, célébrait la lumière céleste qui guidait sa main...

[ LIRE LA SUITE... ]


Valoriser les produits de la chasse : ce qu’il faut savoir

La commercialisation des produits issus de la chasse en France est strictement encadrée par une réglementation européenne et nationale. Ces dispositions visent à garantir la sécurité sanitaire des viandes mises sur le marché, tout en tenant compte des spécificités liées au gibier sauvage. Les textes réglementaires de référence sont accessibles sur le site du Journal Officiel (Légifrance) ou sur le site spécialisé Galatée-Pro (galateepro.agriculture.gouv.fr). La réglementation s’adresse principalement :

- aux chasseurs, considérés comme producteurs primaires ;

- aux premiers détenteurs de produits de la chasse ;

- aux commerces de détail qui se fournissent directement auprès des chasseurs.

En pratique, elle encadre la mise à mort, la préparation et la mise sur le marché des viandes fraîches de gibier sauvage destinées à une remise directe au consommateur final ou à un commerce de détail. Un point essentiel doit être rappelé : le chasseur ne peut commercialiser que des produits primaires, à savoir :

- carcasses de petits gibiers non dépouillés et non éviscérés ;

- carcasses de grands gibiers non dépouillés mais éviscérés.

L’usage domestique du gibier sauvage (autoconsommation) n’est soumis à aucune obligation particulière. Toutefois, les chasseurs qui consomment leur propre gibier sont fortement encouragés à respecter les bonnes pratiques sanitaires :

- examen initial de la carcasse ;

- recherche de trichine sur les sangliers ;

- respect des températures de conservation.

Ces précautions visent à prévenir tout risque pour la santé du consommateur. Après la mise à mort, le gibier peut être entreposé dans un centre de collecte déclaré, avant d’être remis soit au consommateur final, soit à un commerce de détail fournisseur direct du consommateur...

[ LIRE LA SUITE... ]


Sanglier record à Sulniac (Morbihan)

À Sulniac, entre Vannes et Questembert, la Société de chasse communale a vécu un moment exceptionnel qui restera gravé dans les mémoires. Le dimanche 28 septembre, une battue organisée sur son territoire de 1 500 hectares, a permis le prélèvement de cinq sangliers. Mais parmi ces animaux, l’un d’eux a particulièrement marqué les esprits : un impressionnant quartanier affichant sur la bascule 186,5 kilos. Ce poids remarquable en fait probablement le record du département et, à coup sûr, une première dans l’histoire cynégétique de Sulniac. L’animal, un grand mâle resté prudemment à la bauge, pensait échapper aux chasseurs. Mais c’était sans compter sur la vigilance et l’expérience de Xavier Dano, 71 ans, ancien président de la Société de chasse communale. À une vingtaine de mètres seulement, il n’a pas tremblé. Son tir a été net et précis, et la balle de 9,3x62 a mis instantanément fin à la fuite du colosse. « C’est un moment rare, un souvenir qui restera longtemps », a confié l’auteur du tir, visiblement ému, devant ses camarades. La Société de chasse de Sulniac réunit aujourd’hui 35 membres, parmi lesquels se trouvent également quelques dames passionnées, participant activement à la vie du groupe. L’ambiance qui y règne est sereine, amicale et conviviale. Chaque battue est l’occasion de partager bien plus qu’une activité de chasse : c’est un temps de camaraderie, de solidarité et de respect mutuel, où les générations se côtoient et perpétuent une tradition profondément ancrée dans la commune. Le prélèvement de ce sanglier record illustre par ailleurs un phénomène de plus en plus prégnant : la forte présence de ces animaux sur le territoire. Les sangliers, en expansion constante, sont devenus de véritables ennemis des agriculteurs pour les dégâts considérables qu’ils commettent dans les cultures, rendant la régulation indispensable pour préserver l’équilibre entre faune sauvage et activités humaines. Cette mission de gestion, la Société de chasse de Sulniac l’assume pleinement, dans le respect des règles et avec une attention particulière à l’harmonie du territoire. (Photos Société de Chasse de Sulniac).

 


Nouvelle étude de la FACE : la chasse et le tir représentent 180 milliards d’€ par an en Europe

Une étude universitaire de référence menée par l’Université d’Urbino – « L’impact socio-économique de la chasse, du tir sportif et des secteurs connexes en Europe » – et présentée au Parlement européen, révèle que la chasse, le tir sportif et leurs secteurs associés génèrent 180 milliards d’euros par an pour l’économie européenne et soutiennent plus de 1,1 million d’emplois dans 30 pays, dont l’ensemble des États membres de l’UE, ainsi que la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni. Cela représente près de 1 % du PIB européen. Lors de la présentation, l’eurodéputée Isabel Benjumea a insisté sur la nécessité pour les décideurs européens d’intégrer ces données dans leurs choix politiques. Elle a rappelé que la chasse et le tir sportif ne sont pas de simples loisirs, mais des activités profondément ancrées, aux retombées sociales et économiques considérables, qu’il faut préserver, soutenir et promouvoir. Frank Vassen, représentant de la Commission européenne, a, quant à lui, mis en avant le rôle de l’UE dans la protection de la biodiversité et des habitats naturels, rappelant qu’un environnement sain est indispensable tant pour la faune sauvage que pour les communautés humaines, chasseurs compris. La future loi européenne sur la restauration de la nature est, selon lui, une opportunité clé pour renforcer la résilience écologique et garantir des bénéfices durables aux générations futures. Enfin, le professeur Fabio Musso, auteur principal de l’étude, a expliqué que ce projet s’inscrivait dans la continuité d’un travail mené en Italie, mais avec une portée élargie à l’échelle européenne...

[ LIRE LA SUITE... ]


Préserver la nature ou défendre les individus ? L’écologiste et l’animaliste en contraste

On confond souvent, dans le langage courant comme dans les débats publics, les termes d’« écologiste » et d’« animaliste ». Il est vrai que ces deux courants partagent certains combats, notamment lorsqu’il s’agit de dénoncer la chasse ou d’interroger la place de l’humain dans la nature. Pourtant, les fondements de leur engagement diffèrent profondément. L’écologiste se situe avant tout dans une perspective globale : son but est de préserver les écosystèmes, de maintenir les équilibres naturels et de protéger la biodiversité. Il considère la Terre comme un vaste organisme vivant où chaque espèce, y compris l’homme, s’inscrit dans un système de relations complexes. L’animal, dans cette optique, n’est pas d’abord un individu mais une pièce d’un ensemble, un maillon nécessaire au fonctionnement d’un tout. Ce qui compte, c’est la dynamique des populations, la régulation des espèces, la résilience des habitats. Un écologiste pourra donc admettre, même à contrecœur, que la chasse joue un rôle de gestion lorsqu’elle compense la disparition des prédateurs naturels ou qu’elle contribue à éviter certains déséquilibres écologiques. Sa critique de la chasse se fera sur des bases pragmatiques : menace pour des espèces vulnérables, pratiques intensives perturbant les cycles, ou encore logiques économiques qui transforment la faune en gibier. Sa position n’est donc pas une condamnation de principe, mais une vigilance sur la compatibilité de la chasse avec les équilibres qu’il entend défendre.

[ LIRE LA SUITE... ]