La chasse du petit gibier sédentaire, regroupant des espèces telles que le lièvre, le lapin, la perdrix ou le faisan, occupe une place singulière dans le patrimoine cynégétique français. Le terme « sédentaire » désigne ces animaux qui demeurent généralement sur un territoire limité tout au long de l’année, contrairement aux espèces migratrices, qui parcourent de longues distances pour rejoindre leurs zones d’hivernage et de reproduction.
Cette caractéristique des « sédentaires » confère à leur chasse un caractère unique, car elle nécessite une connaissance fine du terrain et des comportements des animaux. Chasser à la billebaude, chasse à pied traditionnelle souvent accompagnée de chien(s), incarne l’essence même de cette pratique : elle demande patience, observation et sens du terrain, loin des battues collectives. Les chasseurs qui s’adonnent à cette discipline développent non seulement des compétences techniques et une attention à la biodiversité, mais participent également à la gestion des populations, prélevant leur gibier de manière raisonnée. Pour avoir quelques chances de succès, cette chasse nécessite des aménagements comme la restauration de haies, de bosquets et de jachères, qui bénéficient à l’ensemble de l’écosystème. Par ailleurs, le petit gibier est un véritable indicateur de la santé des milieux, la présence ou l’absence de ces espèces reflétant la qualité des habitats, et leur observation constituant un outil pédagogique précieux pour sensibiliser le public à la biodiversité. Ainsi, la chasse du petit gibier sédentaire n’est pas seulement un loisir ou une tradition, elle est avant tout un acte de gestion écologique et un vecteur de transmission culturelle et scientifique, reliant l’homme à la nature de manière concrète et durable...
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La chasse... demain !

Ces espèces font partie des mieux suivies, bénéficiant de protections nationales, de plans d’actions (PNA) ou de directives européennes. En analysant l’évolution de leurs populations, le rapport livre des indicateurs fiables de l’efficacité des politiques de conservation. Résultat marquant : depuis 1990, la population moyenne de ces 248 espèces a augmenté d’environ 120 %. Cette hausse prouve que, lorsqu’on protège sérieusement des espèces, avec un suivi, des moyens et une volonté politique, la nature a la capacité de se rétablir. Parmi les cas encourageants : le retour du vautour moine, l’essor du flamant rose en Camargue, le redressement du pic noir ou de certaines chauves-souris comme le grand murin. Dans ces cas, la restauration des habitats, la réduction des pressions humaines et la coexistence avec l’homme ont porté leurs fruits. Mais certaines espèces, notamment des poissons, des amphibiens, et la plupart des invertébrés, sont très peu ou pas du tout suivies. Pour elles, le rapport ne peut donc pas fournir de diagnostic fiable. Le rapport 2025 affirme clairement : la protection fonctionne quand elle est volontariste, constante et bien soutenue, et pour que ces réussites se généralisent, le WWF appelle à trois actions prioritaires : maintenir et renforcer les protections des milieux naturels, réorienter les financements publics et privés vers la conservation, et appliquer véritablement le principe du « pollueur-payeur ». La nature n’est pas condamnée, mais son rétablissement ne dépend que de la volonté collective.
Cependant, l’influence de l’ancêtre lupin reste très limitée : un chihuahua adulte mesure à peine 15 à 25 centimètres de haut et 20 à 30 centimètres de long, tandis qu’un loup adulte atteint entre 60 et 90 centimètres au garrot et de 1 à 1,6 mètre de long. L’étude montre également que le chihuahua n’est pas un cas isolé. 64 % des races de chiens modernes présentent une trace d’ADN de loup, parfois en proportions significatives. Les races issues de croisements récents et volontaires, comme le chien-loup tchécoslovaque ou le chien-loup de Saarloos, peuvent contenir jusqu’à 40 % de patrimoine génétique lupin. Parmi les races non issues de croisements planifiés, le Grand Anglo-Français tricolore arrive en tête avec environ 5 % d’ADN de loup. Un autre constat surprenant concerne les chiens de rue vivant à proximité des humains mais sans propriétaires : tous possèdent des ancêtres lupins, et ces populations auraient joué un rôle clé dans l’introduction de l’ADN de loup dans le patrimoine génétique canin. Ces chiens se seraient reproduits avec des louves isolées de leur meute, souvent à cause de la destruction de leur habitat naturel par l’activité humaine. Selon Audrey Lin, principale autrice de l’étude, ces résultats remettent en question une idée reçue : « Avant cette étude, on pensait qu’un chien ne pouvait quasiment pas avoir d’ADN de loup pour rester un chien ». Si l’hybridation reste rare, elle est donc possible, et son impact génétique est largement plus présent que ce que l’on croyait. Cette recherche met donc en lumière les liens profonds entre le chien domestique et son cousin sauvage, rappelant que, derrière la petite taille et la douceur des chihuahuas, se cache un héritage génétique vieux de milliers d’années, un héritage partagé par une grande partie des chiens modernes.
L’enquête menée par l’OFB et la gendarmerie a établi qu’il ne s’agissait ni d’une chasse à courre ni d’une battue administrative, mais d’une opération de chasse classique. Les deux hommes comparaissaient pour « chasse non autorisée sur le terrain d’autrui » et « chasse à l’aide d’un moyen prohibé ». Le procureur a rappelé que la sécurité et le respect de la propriété privée constituent des principes fondamentaux : selon lui, les chasseurs sont « entrés illicitement » dans l’enceinte familiale, et la blessure mortelle n’a été infligée qu’au moment de l’achèvement. À la barre, Luc Besson, profondément marqué par les images filmées par sa mère, a déclaré avoir été « choqué » par la scène. Toutefois, il a tenu une position mesurée : il a réclamé un euro symbolique pour lui-même et pour sa mère, reconnaissant en filigrane la complexité de la situation et la détresse qu’elle avait suscitée des deux côtés. Les chasseurs, eux, ont expliqué avoir agi dans l’urgence. L’un d’eux, âgé de 41 ans, a affirmé avoir été « obligé de tuer » le cerf, selon lui agonisant : « Il souffrait, il était allongé sur la terrasse. Il fallait abréger ses souffrances ». Certes, l’inspecteur de l’OFB a indiqué que l’animal n’était peut-être pas mortellement blessé au moment de sa découverte ; cependant, le fait même que le cerf ait pu être achevé à l’arme blanche montre qu’il n’était plus en état de fuir et se trouvait vraisemblablement condamné. Les chasseurs ont également rappelé le danger potentiel que représente un cervidé affolé dans un espace restreint, en présence de chiens mais aussi d’une personne âgée sortie pour leur demander de quitter les lieux. Le procureur a demandé plusieurs amendes, un stage de sensibilisation à la réglementation cynégétique et un retrait du permis de chasse pour un an. Le tribunal rendra sa décision le 20 janvier 2026.
Parmi ces observations, treize séquences ont capté la présence d’un ourson isolé sur la commune de Laruns, entre le 26 août et le 17 octobre. Ce jeune individu pourrait être l’ourson de Sorita. La femelle a en effet été détectée seule à plusieurs reprises à partir du mois d’août, suggérant une séparation précoce. Toutefois, les deux animaux ont été enregistrés à deux jours d’intervalle sur la même caméra début octobre. Les analyses génétiques de poils recueillis devraient permettre de confirmer cette filiation. À ce stade, au moins cinq portées totalisant huit oursons ont été identifiées sur le versant français. Les recherches n’ont pas révélé d’autres naissances, mais les analyses en cours pourraient affiner ce bilan. On note également la découverte, le 8 octobre à Aspet (Haute-Garonne), d’empreintes attribuées à un ours subadulte, probablement en phase d’exploration, un comportement habituel chez les jeunes individus. Les observations visuelles de 2025 enrichissent la connaissance du régime alimentaire de l’espèce, montrant une consommation régulière de végétaux (graminées, ombellifères, myrtilles) mais aussi de fourmis. Plusieurs vidéos mettent en évidence des interactions sociales variées, notamment des comportements de rut, des jeux entre oursons, ou encore l’allaitement exceptionnel de deux subadultes par leur mère le 3 juin à Bonac-Irazein, un phénomène rare dans les Pyrénées. L’ensemble de ces données, issues d’un réseau d’acteurs très large (OFB, ONF, PNP, fédérations de chasseurs, associations naturalistes et partenaires transfrontaliers) confirme une population en bonne dynamique. Une sélection des images est disponible sur le portail de l’OFB.
Alors que certaines délégations souhaitaient assouplir les règles encadrant le commerce international de la faune sauvage, la majorité des États parties a choisi la prudence et la conservation, rejetant l’ensemble des propositions susceptibles d’affaiblir les mesures existantes. Les girafes, dont les populations souffrent depuis des décennies d’un déclin presque silencieux, conservent leur inscription à l’Annexe II. Cette classification, instaurée en 2019, permet de contrôler strictement le commerce international de peaux, os ou trophées, un trafic qui a déjà généré plus de 1 500 enregistrements d’échanges en quelques années. Malgré la persistance de cette pression commerciale, les États ont refusé d’alléger les règles, estimant qu’un relâchement pourrait accélérer encore la disparition de l’espèce. Le rhinocéros noir, quant à lui, reste inscrit en Annexe I, la catégorie la plus protectrice de la CITES, qui interdit tout commerce international de spécimens. Les tentatives d’autoriser la vente de stocks de cornes, qu’ils soient détenus par des États ou par des propriétaires privés, ont également été rejetées.
Selon les experts de l’IFAW, dont son directeur pour l’Afrique James Isiche, la réouverture du commerce légal aurait constitué une formidable opportunité pour les réseaux criminels de blanchir des produits issus du braconnage, compromettant des décennies d’efforts de conservation. Autre décision majeure : la CITES a repoussé la proposition de la Namibie visant à vendre ses stocks d’ivoire d’éléphants. Cette mesure aurait créé un précédent dangereux en rouvrant partiellement un marché international officiellement fermé depuis 1989, alors que le braconnage reste l’une des principales menaces pesant sur les éléphants africains. Pour les ONG, ces décisions envoient un message clair : dans un contexte de crise mondiale de la biodiversité, la protection des espèces fragiles ne saurait être sacrifiée à des intérêts commerciaux. Les États parties ont rappelé que la conservation doit primer, même face à des pressions économiques persistantes. La CoP20 apparaît ainsi comme une victoire importante pour les défenseurs de la faune sauvage. Toutefois, ces derniers appellent à rester vigilants : la menace du commerce illégal demeure élevée, et seules des politiques cohérentes et durables permettront d’assurer, à long terme, la survie des girafes, des rhinocéros noirs et des éléphants...
En France, tirer à proximité d’une voie ouverte à la circulation est strictement interdit, même lorsqu’un animal est blessé ou susceptible de provoquer un accident. Le risque de ricochet, de balle perdue ou de mauvaise identification de l’environnement immédiat est considéré comme trop élevé. En cas d’animal accidenté ou agonisant, l’intervention relève des forces de l’ordre ou d’un lieutenant de louveterie, seuls habilités à décider d’un tir d’abrègement. Un chasseur n’a donc pas, en principe, l’autorité pour agir seul. Le placement du tireur en garde à vue a été perçu par certains comme une sanction disproportionnée. Pourtant, il s’agit d’une étape normale, permettant aux gendarmes de vérifier qu’il n’y a pas eu mise en danger d’autrui et d’établir précisément les circonstances du tir. Elle protège également l’intéressé en clarifiant les responsabilités. La décision finale appartiendra, comme toujours, au parquet. Le président de la FNC a publiquement soutenu le chasseur, estimant que celui-ci avait voulu éviter un accident ou abréger les souffrances de l’animal. Certes, ce message trouve un écho favorable chez de nombreux chasseurs, mais il ne change rien au cadre légal : un tir en bord de route demeure interdit, quelles que soient les intentions. Cet épisode illustre une fois de plus la tension persistante entre perception publique, exigences de sécurité et pratiques de terrain. Pour éviter qu’une telle affaire ne se reproduise, une seule ligne doit prévaloir : ne jamais tirer près d’une route, sécuriser la zone, prévenir les autorités et laisser les forces de l’ordre décider de l’issue. Cette discipline protègera les usagers, les chasseurs et, in fine, l’image de toute la chasse française.
Certains individus ou populations localisées, et non des espèces dans leur globalité insiste l’AVF, peuvent provoquer des dégâts sur les cultures, les infrastructures ou les élevages. Parallèlement, d’autres espèces sont en déclin et nécessitent des actions de protection renforcée. Cette coexistence complexe impose de dépasser les réponses ponctuelles ou strictement réactives. L’Académie appelle ainsi à une refonte méthodologique et éthique de la gestion des nuisances liées à la faune sauvage, fondée sur des données objectives et une prise en compte équilibrée des enjeux écologiques, économiques et sociétaux. Parmi ses recommandations phares figure la nécessité de caractériser précisément les bénéfices écosystémiques fournis par la faune : régulation des populations d’insectes, maintien de la qualité des sols, dispersion des graines ou encore contribution au bon fonctionnement des chaînes alimentaires. Mettre ces services en regard des dommages potentiels permettrait d’établir une vision plus globale et nuancée. Le rapport encourage également la mise en place de protocoles d’évaluation standardisés, intégrant des études de terrain, des données scientifiques robustes et la participation des acteurs concernés : agriculteurs, gestionnaires d’espaces naturels, collectivités, associations et citoyens. L’AVF insiste sur l’importance du dialogue territorial pour construire des solutions durables, qu’il s’agisse de mesures de prévention, d’aménagements, de dissuasion, de compensation ou de gestion ciblée des individus problématiques. En proposant une lecture pragmatique de la coexistence entre humains et faune sauvage, l’Académie vétérinaire de France ouvre la voie à une approche plus rationnelle, fondée sur la connaissance, la concertation et le respect du vivant. Son rapport constitue une base solide pour repenser les politiques publiques et favoriser une cohabitation mieux maîtrisée.
Le chiffre révélé par la FNC « 25 % des chasseurs cessent de valider leur permis faute de petit gibier » illustre à lui seul la gravité de la situation. Il aura fallu cette désertion progressive, et l’inquiétude grandissante des territoires ruraux, pour qu’émerge enfin l’idée d’une stratégie nationale… qui aurait pu être engagée bien plus tôt. Pour le président de la FNC : « beaucoup de structures historiques consacrées au suivi du petit gibier ont été fragilisées, parfois abandonnées, notamment par l’OFB » déplorait-il, ajoutant : « il est indispensable de réactiver ces réseaux, de moderniser leur organisation et de renforcer l’animation fédérale. L’un des points d’appui de cette réorganisation est la production de données fiables. L’outil ISIGEO, récemment mis en place, centralise désormais l’ensemble des données historiques et protocoles standardisés nécessaires à une gestion rationnelle des espèces.... ». Les échanges ont également souligné le rôle déterminant de la lutte contre la prédation et la nécessité de mieux reconnaître l’engagement des piégeurs. Ce premier séminaire marque ainsi un tournant : les bases d’une mobilisation nationale, collective et durable pour reconstruire une dynamique forte en faveur de la petite faune de plaine.
Selon le député, la Haute-Marne est aujourd’hui le département de plaine le plus touché : « plus de 700 victimes en 150 attaques... ». Ce constat l’amenait à poser cette question : « pour chaque exploitation ruinée, combien de jeunes agriculteurs renonceront à s’installer ? La gestion du loup n’est plus adaptée à la réalité des zones de plaine... », demandant ainsi une réforme urgente : relever le plafond de prélèvement, assouplir les procédures de tir, renforcer les moyens de terrain.
En clôture de son intervention, Christophe Bentz déclarait : « la situation est devenue insoutenable », appelant à des décisions fortes et concrètes, pour protéger les élevages, le bien-être des animaux et l’avenir des exploitations en zone rurale.