Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

Spectacle céleste : la super Lune du Castor illuminera le ciel ce mercredi 5 novembre

Aujourd’hui, 5 novembre 2025, le ciel, si les nuages restent discrets, nous offrira un spectacle d’une beauté exceptionnelle : la super Lune du Castor. Ce phénomène, rare et fascinant, correspond à une pleine Lune qui coïncide avec le moment où notre satellite naturel se trouve au plus près de la Terre. Ce mercredi, la Lune atteindra son périgée à seulement 356 980 kilomètres de nous, faisant d’elle la pleine Lune la plus proche de l’année. Résultat : elle apparaîtra environ 8 % plus grande et 16 % plus lumineuse qu’à l’ordinaire. Visible dès la tombée de la nuit dans toute la France, cette super Lune promet d’enchanter le regard des curieux et des amoureux du ciel. Bien qu’elle soit techniquement pleine à 14h19 (heure de Paris), c’est entre 18h et minuit qu’elle offrira son plus beau visage, lorsqu’elle se lèvera à l’est. Depuis la façade atlantique, en Bretagne ou dans les Pays de la Loire, elle apparaîtra d’abord dorée à l’horizon, avant de s’élever lentement et d’inonder la nuit d’une clarté argentée. Sur la côte, le spectacle s’annonce particulièrement magique : la Lune semblera surgir de la mer, se reflétant sur l’océan dans une lumière presque irréelle. Les passionnés d’astronomie comme les simples rêveurs auront tout intérêt à préparer appareils photo, trépieds et manteaux chauds pour profiter pleinement de cette nuit lumineuse. Si les nuages épargnent le ciel, la super Lune du Castor constituera donc l’un des plus beaux rendez-vous célestes de l’année 2025, visible à l’œil nu, sans aucun instrument particulier.

Les véritables origines de la « Lune du Castor »

Le surnom poétique de cette pleine Lune, la « Beaver Moon », trouve ses origines dans les traditions amérindiennes et canadiennes. Au Canada, notamment chez les peuples algonquiens, novembre marquait la période où les castors travaillaient activement à renforcer leurs barrages et à préparer leurs huttes avant l’arrivée du froid glacial. C’était aussi le moment où les trappeurs installaient leurs pièges, avant que les rivières ne gèlent complètement. Cette pleine Lune symbolisait donc à la fois la préparation à l’hiver, la prudence et la protection du foyer. Avec le temps, cette appellation s’est transmise dans la culture populaire nord-américaine, puis a traversé l’Atlantique. Aujourd’hui, la « Lune du Castor » évoque non seulement les traditions autochtones du Canada, mais aussi une période de transition et de calme... avant l’hiver. Un moment suspendu entre ciel et Terre, à ne pas manquer...


Santé canine : Animal Cross accuse, la SCC se défend !

L’association Animal Cross a jeté un pavé dans la mare : elle dénonce de façon virulente les « maladies raciales d’origine héréditaire » chez les chiens de race, attribuées à une sélection plus esthétique que sanitaire. Selon elle, dans les dix races les plus répandues en France, 46 % des chiens seraient porteurs d’au moins une maladie génétiquement testable, et 5 % en seraient malades sans contrôle systématique. Concrètement, certains troubles sont monogéniques, par exemple certaines dégénérescences rétiniennes ou des mutations du gène MDR1, et d’autres liés aux hypertypes (traits morphologiques extrêmes) comme le syndrome obstructif des races brachycéphales (SORB). Face à ces chiffres, l’association réclame des mesures sévères : interdiction de reproduction pour chiens malades ou porteurs, tests obligatoires pour tout reproducteur, modification des standards de race… De l’autre côté, la Société centrale canine (SCC), représentée par son président Alexandre Balzer, ne conteste pas l’ampleur du problème mais conteste la méthode. La SCC rappelle que le nombre de tests génétiques rapportés au LOF est passé d’environ 10 000 en 2019 à 46 000 en 2024. Elle souligne aussi que la classification en « maladies suivies » permet de viser un dépistage de 30 % des chiens confirmés, objectif désormais atteint à 52 % pour la période 2023-2024. Mais Animal Cross réplique que ces données ne concernent que les élevages « vertueux » qui pratiquent volontairement les tests et ne reflètent pas l’ensemble de la filière. Le débat se cristallise donc sur : jusqu’où la sélection de race peut-elle être tolérée quand elle porte atteinte à la santé ? Ce qui est clair : le cadre légal existe puisque l’article R.214-23 du Code rural interdit la sélection d’animaux sur des critères « susceptibles de compromettre leur santé ou leur bien-être ».

 


La nouvelle équipe dirigeante de l’UICN

Les membres de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont élu leur nouvelle équipe dirigeante pour les quatre prochaines années. Son Excellence Razan Khalifa Al Mubarak a été réélue présidente, confirmant son rôle de leader dans la promotion d’une action concertée entre nature, climat et humanité. Elle travaillera aux côtés de la directrice générale, la Dr Grethel Aguilar, pour renforcer la mise en œuvre de la vision stratégique à 20 ans et des résolutions issues du congrès mondial. Ensemble, elles s’engagent à poursuivre la transformation des ambitions environnementales en actions concrètes et inclusives. Ce leadership collectif vise à consolider la collaboration entre les membres, à encourager l’innovation et à maintenir l’intégrité de l’UICN en tant qu’autorité mondiale en matière de conservation. Au cœur de l’UICN se trouvent ses sept commissions, moteurs de la recherche et de l’action scientifique, dont les élections ont introduit un équilibre entre continuité et renouveau :

- Vivek Menon succède au Dr Jon Paul Rodríguez à la tête de la Commission pour la sauvegarde des espèces (CSE) ;

- Dr Madhu Rao conserve la présidence de la Commission mondiale des aires protégées (CMAP) ;

- Dr Margaret Otieno prend la tête de la Commission de l’éducation et de la communication (CEC) ;

- Dr Liette Vasseur succède à Angela Andrade Pérez à la Commission de gestion des écosystèmes (CGE) ;

- Ernesto Herrera Guerra dirige désormais la Commission des politiques environnementales, économiques et sociales (CPEES) ;

- Dr Christina Voigt est reconduite à la présidence de la Commission mondiale du droit de l’environnement (CMDE) ;

- Manuel Pulgar-Vidal est également réélu à la tête de la Commission d’action pour le climat (CAC)...

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Le Parlement européen appelle l’ONU à criminaliser le trafic d’espèces sauvages d’ici 2030

À l’approche de la convention des Nations unies sur la protection des espèces sauvages, qui se tiendra en Ouzbékistan, le Parlement européen a adopté une résolution ambitieuse appelant à reconnaître le trafic d’espèces sauvages comme un crime organisé international d’ici 2030. Les eurodéputés souhaitent renforcer la coopération mondiale, améliorer la traçabilité des produits issus de la faune et de la flore, et garantir un commerce légal, durable et transparent. Le texte, approuvé, insiste sur la nécessité de mieux appliquer les lois antitrafics, de numériser les systèmes de suivi et de renforcer les contrôles aux frontières. Les parlementaires demandent aussi un instrument juridiquement contraignant pour interdire totalement le commerce de l’ivoire au sein de l’UE, et une protection accrue des requins, raies et pangolins, pointant le manque de transparence de certains pays, notamment la Chine. Selon la députée Esther Herranz-Garcia (PPE, Espagne), la hausse du commerce illégal, notamment en ligne, menace gravement les espèces protégées : « Nous devons assurer un contrôle plus strict et sanctionner les activités illégales ». La commissaire européenne à l’Environnement, Jessika Roswall, a souligné que la participation de l’Union à la réunion de Samarcande sera « un moment crucial pour garantir que les échanges commerciaux ne compromettent plus la survie des espèces menacées ». Elle a réaffirmé la volonté de l’UE de renforcer la coopération multilatérale et de mobiliser davantage de moyens techniques et financiers. Depuis 1983, l’Union européenne encadre le commerce d’espèces sauvages, mais ce n’est qu’en 2016 qu’elle a lancé son premier plan d’action contre le trafic illégal. Aujourd’hui encore, les 27 États membres soutiennent des réseaux d’application en ligne permettant le partage d’informations entre douanes, police et autorités environnementales. Toutefois, les parlementaires jugent ces efforts encore insuffisants face à un trafic estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) a salué la résolution, estimant qu’elle engage l’Union à assumer pleinement sa responsabilité, l’Europe demeurant une plaque tournante majeure pour le commerce illégal d’espèces sauvages. Sa représentante, Ilaria Di Silvestre, a rappelé que « la protection des espèces doit passer avant le profit ». En plaçant la biodiversité au cœur de son agenda diplomatique, le Parlement européen espère faire de la lutte contre le trafic d’espèces un pilier des politiques environnementales mondiales d’ici la fin de la décennie.


Migrateurs : au rythme des saisons... malgré la grippe aviaire

Ils parcourent le monde, ces voyageurs sans bagages riches d’une mémoire inscrite dans leur patrimoine génétique. Ils partent à la recherche de conditions de vie plus clémentes, d’eaux poissonneuses, de terres nourricières ou du grand amour, celui qui donne littéralement des ailes. Chaque année, à la faveur des saisons, ils tracent dans le ciel ces routes invisibles mais millénaires, qui relient le Nord et le Sud, la vie et la survie. D’après les observations recueillies grâce aux bagues et autres balises posées sur certaines espèces, on constate que les oiseaux sédentaires ne s’éloignent guère de leur territoire. En deux ou trois ans, ils ne se déplacent que de quelques kilomètres. Mais les migrateurs, eux, racontent une autre histoire. Les études menées en Grande-Bretagne ont révélé des parcours vertigineux : dispersion à travers l’Europe bien sûr, mais aussi vers l’Afrique, l’Asie, l’Amérique du Nord et du Sud, jusqu’en Australie parfois. Ces voyages sont des prouesses d’endurance, dictées par l’instinct, les ressources alimentaires et les cycles de reproduction. Dans l’hémisphère Nord, ces mouvements se concentrent dans ce que les scientifiques appellent aujourd’hui le Paléarctique occidental, vaste région s’étendant de l’Europe de l’Ouest jusqu’au fleuve Ienisseï, frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie. C’est là que se jouent, chaque année, d’immenses traversées. Selon les caprices du thermomètre, certains migrateurs descendent plus au sud que d’ordinaire et visitent nos contrées jusqu’en mars. Pour d’autres espèces, le cadre géographique est encore plus vaste : il s’étend du Néarctique, c’est-à-dire l’Amérique du Nord, jusqu’à l’Afrique australe, en passant par l’Europe. Mais à ces distances s’ajoutent parfois des « coups de foudre » ornithologiques...

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Entreprises : compétitivité respectueuse de l’environnement

Les entreprises européennes se sont réunies à Helsinki les 23 et 24 octobre pour discuter de la compétitivité respectueuse de l’environnement. Organisé par la Plateforme européenne des entreprises et de la biodiversité et financé par la Commission européenne, le sommet, en collaboration avec Sitra, le Fonds finlandais pour l’innovation, a rassemblé des acteurs issus des industries innovantes, des institutions financières et des sphères politiques. À mi-parcours vers les objectifs de 2030, les participants ont souligné l’urgence d’intensifier les efforts pour atteindre les objectifs de développement durable et enrayer le déclin de la biodiversité. Malgré les tensions géopolitiques et économiques, tous ont convenu que la restauration de la nature demeurait un levier essentiel de résilience et de compétitivité pour les entreprises européennes. Durant une journée et demie de travaux, l’EBNS a mis en lumière la manière dont les entreprises peuvent renforcer leur performance économique tout en s’appuyant sur la nature. Des sociétés pionnières ont présenté des solutions concrètes, tandis que des experts financiers ont démontré comment transformer les engagements environnementaux en investissements durables. À l’issue des discussions, plusieurs décisions clés ont été adoptées :

- la création d’un réseau européen d’entreprises engagées pour la biodiversité, chargé de mutualiser les bonnes pratiques et d’élaborer des indicateurs communs de performance naturelle ;

- le lancement d’un fonds pilote pour le financement de la biodiversité, soutenu par la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement, afin de faciliter l’accès au capital pour les projets de restauration écologique ;

- l’engagement de plusieurs grandes entreprises à intégrer la neutralité nature dans leurs stratégies d’ici 2030 ;

- la mise en place d’un groupe de travail sur l’économie circulaire et la bioéconomie, chargé d’identifier les filières les plus prometteuses pour une transition respectueuse de l’environnement.

Les interventions de Jessika Roswall, commissaire européenne à l’environnement, de Sari Multala, ministre finlandaise du Climat et de l’Environnement, et d’Eric Mamer, directeur général de la Commission européenne, ont réaffirmé la volonté politique d’ancrer la compétitivité européenne dans la durabilité. Comme l’a rappelé la commissaire Roswall, « investir dans la nature et renforcer notre résilience est essentiel pour notre avenir ». Le sommet s’est conclu sur une vision partagée : faire de la bioéconomie durable, de la restauration de la nature et des solutions fondées sur la nature les piliers d’une prospérité européenne résiliente et respectueuse de la planète.


Concours « Capitale française de la Biodiversité » : 8 territoires lauréats

Depuis 2010, le concours « Capitale française de la Biodiversité » identifie, valorise et diffuse les meilleures actions réalisées par des communes et intercommunalités françaises en faveur de la biodiversité. Cette année, une soixantaine d’entre elles ont témoigné de leurs réussites et fiertés autour d’un thème volontairement très large, « Culture(s) & Biodiversité » : arts mais aussi culture scientifique et naturaliste, patrimoine, traditions, histoire et même agriculture, horticulture... Leurs témoignages constituent un recueil inspirant de plus d’une centaine d’actions exemplaires :

- Muttersholtz (Grand Est) – Capitale française de la Biodiversité 2025

Récompensée pour la seconde fois, la commune incarne l’union entre écologie, culture et citoyenneté. Elle crée une Maison de l’Écologie Culturelle intégrée à un projet global de réaménagement du centre-bourg (parc, art participatif, mobilités douces). Muttersholtz restaure un corridor écologique agricole (mares, haies, bandes enherbées) en coopération avec agriculteurs et associations. Son jumelage avec une commune guyanaise valorise les cultures autochtones et le lien nature-art.

- Mesnières-en-Bray (Normandie – < 2 000 hab.)

Petite commune exemplaire où l’art sert l’éducation à la nature. Ateliers artistiques, expositions et fêtes locales rapprochent habitants et biodiversité. Depuis 2004, la commune pratique une gestion différenciée des espaces verts et protège les haies bocagères via le PLU. Écoles et lycées agricoles participent à des projets éducatifs concrets, ancrant la culture du vivant dans la formation citoyenne.

- Angoulême (Nouvelle-Aquitaine – < 20 000 hab.)

La ville relie renaturation urbaine et culture artistique à travers son projet de « fil vert et culturel » : désimperméabilisation, végétalisation et valorisation du patrimoine. Avec Charente Nature, elle sensibilise à la biodiversité ordinaire. L’exposition « Nature de papier » illustre cette démarche en mêlant art, poésie et conscience écologique.

- Tours (Centre-Val de Loire – < 100 000 hab.)

Tours déploie un plan Nature en ville ambitieux pour verdir la cité et renforcer le lien habitants-nature. Un mécénat d’entreprises finance plantations et renaturation. Le Muséum d’Histoire naturelle et le Jardin botanique mènent des actions scientifiques et de conservation. Les Jardins gourmands et solidaires produisent 10 tonnes de légumes pour les foyers précaires. La ville promeut aussi les droits du fleuve Loire.

- Communauté de communes Côte d’Émeraude (Bretagne – intercommunalité rurale)

Territoire mobilisateur, elle unit science, art et participation citoyenne. Huit espèces symboliques servent de fil conducteur via les œuvres itinérantes de Sybille Besançon. Les communes échangent les œuvres et agissent pour chaque espèce. Des « bio défis » et une exposition itinérante sensibilisent le public, avec un tourisme formé à la biodiversité locale.

- Communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges (Grand Est – intercommunalité rurale)

Lauréate pour la 2? année consécutive, elle expérimente une évaluation sensible du territoire : artistes et sociologues associent émotions et perceptions à la politique écologique. Ses actions ludiques et immersives (sports nature, escape games, chasses au trésor) touchent un public large, stimulant une approche inclusive de la biodiversité.

- Agglopolys – Agglomération de Blois (Centre-Val de Loire – intercommunalité urbaine)

Agglopolys relie biodiversité, climat et culture du risque. Son Atlas de la Biodiversité Communale (43 communes) et la formation de 1 600 agents instaurent une culture du vivant. La renaturation du site de La Bouillie (52 ha) illustre cette ambition. Le fleuve Loire devient espace d’expérimentation artistique via le projet REGARD et le programme Pasto’Loire liant élevage local et écologie.

- Cap Atlantique La Baule-Guérande Agglo (Pays-de-la-Loire & Bretagne – intercommunalité urbaine)

Forte d’une expertise de 20 ans, elle déploie une stratégie biodiversité 2025 fondée sur la concertation et la connaissance scientifique. Le programme Life Salina concilie activité salicole et oiseaux migrateurs ; des diagnostics agro-environnementaux soutiennent les agriculteurs. La collectivité restaure 300 mares et promeut une charte forestière durable, tout en formant son office du tourisme à la biodiversité.

 

Édition 2026

L’édition 2026 du concours Capitale française de la Biodiversité ouvrira en novembre : communes et intercommunalités françaises seront invitées à candidater jusqu’au 27 février 2026 sur www.capitale-biodiversite.fr afin de faire connaître et valoriser leurs réussites de la « Restauration de la nature ». On attend leurs témoignages en matière de renaturation et de restauration de milieu naturel ou de programme de protection d’espèces en lien avec les activités humaines, qu’il s’agisse de solutions fondées sur la nature pour limiter le risque d’inondation, de concilier les activités productives et la faune et la flore sauvage (agriculture, sylviculture…), d’engagement citoyen ou encore de verdir nos villes et nos villages au bénéfice mutuel de la lutte contre l’effet d’îlots de chaleur urbain, la gestion des eaux pluviales, le bien-être humain et la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Le formulaire de participation sera disponible en novembre.


Trophées : la sélection de novembre 2025

Côtes d’Armor

Vieux cerf de Bretagne

Ce cerf, exposé sur le stand de l’ANCGG et AFMT, lors du dernier Game-Fair de Lamotte-Beuvron, a été trouvé mort le 23 novembre 2024, dans le bois de Kerigonan, sur le territoire de la commune de Plounérin, dans le département des Côtes d’Armor. Les deux bois, en orientation tombante, sont de structure identique, avec un merrain et un andouiller d’œil, et en plus, une longue courbure pour celui de droite. Estimé à 12 ans, ce cerf ravalant constitue un trophée d’exception…

 

Indre

Dédoublement de merrain

Voilà un jeune cerf obtenu sur le massif de Lancôme, au cours de la saison 2023/2024. Le bois de droite s’inscrit dans une structure classique de 8 cors, mais on voit nettement que le bois de gauche présente un dédoublement de la perche au niveau de la chevillure, ce qui produit un bois à l’architecture vraiment peu commune, et en même temps une curieuse tête atypique. Ce type d’anomalie, rare dans cette population, pourrait résulter d’un traumatisme survenu durant la croissance du bois ou d’une légère asymétrie génétique. Il illustre parfaitement la diversité morphologique que l’on peut observer chez les jeunes cervidés sauvages, même dans des zones où la sélection naturelle demeure très rigoureuse.

 

Meuse

Un beau 16 cors irrégulier

Ce beau cerf, 16 cors irrégulier, a été tiré le 11 novembre 2023 sur le territoire de la commune de Laheymeix, à l’Est de Saint Mihiel. Très corpulent, l’animal pesait 210 kg plein. En pleine force de l’âge, il devait aussi être très combatif, en témoignent l’andouiller d’œil droit et la chevillure gauche, qui sont cassés… et qui entraînent une moins-value dans la cotation. Celle-ci est néanmoins arrêtée à 181,95 points.

 

Cher

Un 6 pointes qui manque de couleur

Ce six-pointes à l’architecture bien marquée, et aux jolies meules, a été tiré sur le territoire de la commune de Quincy, dans la vallée du Cher, par Amory Meunier, le 10 août dernier. Son aspect décoloré pourrait faire penser à un animal qui vient de frayer, mais il n’en est rien. Le trophée pèse, brut, 492 grammes, pour un volume de 160 millilitres. Les merrains mesurent 22,2 et 23,6 cm et leur envergure est de 12 cm. La cotation finale atteint 112,65 points.

 

Côte d’Or

Un grand cerf des Hautes Côtes

Ce cerf aux bois longs et massifs, a été tiré sur la commune de Valforêt, par Serge Alibert, le 2 novembre 2023. Il est caractérisé par le fait que le surandouiller de droite se dédouble, en deux longs andouillers, ce qui n’est pas commun. Les andouillers d’oeil, comme les chevillures sont fortement développés, et la partie supérieure du trophée compte 7 épois, dont quatre en fourches décalées pour le côté gauche. La cotation définitive est arrêtée à 194,85 points.

 

Vosges

Un curieux daguet

Avec sa troisième prémolaire trilobée, ce cerf est en réalité un daguet, certes fort original. En effet, le bois de droite comporte une meule en forme de petite couronne, ainsi qu’un andouiller d’œil, très court… En revanche le bois de gauche est caractéristique d’une double pousse : la production osseuse du pivot apparue lorsque l’animal était hère, n’est pas tombée, et la pousse du bois de daguet, alors contrariée, a provoqué une sorte de bourrelet autour du bourgeon central. Un trophée hors du commun !

 

Aisne

Une belle tête bizarre

Massifs, perlés à souhait, presque noirs et à la forme contrariée, les bois de ce brocard constituent vraiment une belle tête atypique. Elle a été tirée sur la commune de Le Verguier lors de l’été 2024, par M. Henry Séverin. Ce trophée exceptionnel se distingue non seulement par la texture irrégulière de ses perles, mais aussi par la symétrie singulière de ses andouillers, conférant à l’animal une allure presque sculpturale. Un véritable spécimen d’exception, rare dans la région.


La semaine en bref...

- Alpes de Haute-Provence : la chasse au tétras-lyre et à la perdrix bartavelle est suspendue dans les Alpes du Sud, incluant les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes, à la suite d’une décision du tribunal administratif de Marseille, rendue la semaine dernière. Saisis par les associations One Voice, LPO PACA et SAPN-FNE, les juges ont suspendu les arrêtés préfectoraux qui autorisaient cette chasse. Selon One Voice, cette décision permettra d’épargner des centaines d’oiseaux dans ces massifs fragiles où les espèces sont déjà menacées par la pression climatique et humaine. Dans les Hautes-Alpes, la Fédération départementale des chasseurs dit « prendre acte » de ce jugement tout en regrettant une décision qu’elle juge injuste pour les pratiquants d’une chasse traditionnelle et réglementée. Cette suspension relance le débat récurrent entre défenseurs de la biodiversité et acteurs de la chasse, dans une région où l’équilibre entre préservation des espèces et activités de montagne reste particulièrement sensible. (Photo Gérard Vaglio)

 

- Alpes de Haute-Provence encore : le mercredi 29 octobre, un homme de 70 ans, parti chasser dans la région de Val Belle, a fait une chute dans un ravin alors qu'il récupérait un chamois qu’il venait de tirer. Bien que blessé au dos, notamment aux lombaires, il a réussi à appeler les secours. À 19 heures, six gendarmes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Jausiers, accompagnés d’un médecin du service départemental d’incendie et de secours (Sdis), sont intervenus. En raison des conditions météorologiques difficiles, l’hélicoptère ne pouvait pas être utilisé pour l’évacuation. Les gendarmes ont donc décidé de passer la nuit avec le chasseur dans une tente pour le maintenir au chaud. Le lendemain, vers 8 h 30, l’hélicoptère Dragon 13 de la sécurité civile a enfin pu atteindre le site et transporter le septuagénaire blessé vers l’hôpital de Digne-les-Bains pour y recevoir les soins nécessaires.

 

- Alpes-Maritimes : le samedi 25 octobre, une intervention délicate a eu lieu à La Trinité, au 190 chemin de la Vigne, où deux loups étaient tombés dans un bassin vide et ne pouvaient en sortir seuls. L’OFB, appuyé par le groupe de sauvetage animalier des sapeurs-pompiers, est rapidement intervenu pour secourir les animaux piégés. Le premier loup a été anesthésié le temps de l’opération et relâché ensuite à proximité de son habitat naturel. Le second, grièvement blessé, a été transporté au laboratoire vétérinaire départemental, mais n’a malheureusement pas survécu malgré les soins prodigués. Le préfet des Alpes-Maritimes a salué la réactivité et le professionnalisme des équipes mobilisées, soulignant la complexité de cette opération en milieu urbain. Ce sauvetage illustre l’importance de la vigilance et de l’action rapide face aux situations impliquant la faune sauvage.

 

- Bouches-du-Rhône : un magnifique sanglier a été abattu le 22 octobre 2025 à Saint-Rémy-de-Provence, dans le massif des Alpilles, lors d’une battue organisée après plusieurs signalements de dégâts agricoles. Son poids exceptionnel constitue un record local selon les chasseurs. Julien, membre de la société de chasse, raconte avoir été stupéfait : « Ça ne s’est jamais vu dans les Alpilles, ni même dans tout le sud de la France ». L’animal, un mâle adulte aux défenses impressionnantes, nécessitait plusieurs personnes pour être hissé sur la balance, qui a affiché son poids spectaculaire : 173 kilos...

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Chiens sous haute surveillance : l’intelligence artificielle au service de la santé canine

La révolution numérique bouleverse désormais tous les domaines, y compris celui du bien-être animal. Dans les chenils modernes, l’intelligence artificielle (IA) s’impose peu à peu comme un outil incontournable pour assurer une surveillance continue et précise de la santé des chiens. Grâce à des caméras intelligentes et à des capteurs portés sur l’animal, il est désormais possible de détecter précocement des anomalies telles que la léthargie, la boiterie, les troubles alimentaires ou des signes de stress. Les algorithmes d’IA analysent des milliers de données comportementales et physiologiques, identifiant des schémas imperceptibles à l’œil humain. Cette détection précoce représente un véritable atout : elle permet d’intervenir avant qu’un malaise ne se transforme en pathologie plus grave. L’un des exemples les plus emblématiques est le collier intelligent, capable de mesurer en temps réel la température, la respiration, la fréquence cardiaque, l’activité ou encore la douleur. Relié à une plateforme cloud, il offre aux vétérinaires et gestionnaires de chenils un tableau de bord complet sur la santé de chaque animal. Ce dispositif a déjà prouvé son efficacité, notamment pour repérer des signes de stress ou des anomalies chez des chiennes gestantes, contribuant ainsi à une meilleure prévention et à une réduction des risques sanitaires. Dans le même esprit, la caméra intelligente surveille les comportements collectifs : elle analyse les mouvements, les vocalisations et les interactions sociales, signalant instantanément tout changement anormal. Ces innovations facilitent le travail du personnel, qui peut ainsi se concentrer sur le contact humain et les soins directs, tout en bénéficiant d’alertes précises et rapides...

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Biodiversité, chasse et énergie : la nouvelle équation verte de Monique Barbut

Le 24 octobre, Monique Barbut, nouvelle ministre de la Transition écologique (et ministre de tutelle de la chasse), a fait sa première apparition devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Ancienne directrice du WWF France et figure reconnue des négociations internationales sur le climat, elle a défendu une vision pragmatique et participative de l’écologie : « Je ne suis pas pour une écologie punitive, mais pour une écologie à laquelle les gens adhèrent ». Son approche repose sur le dialogue et la conciliation, notamment entre acteurs économiques, collectivités locales et monde rural, un message attentif aux enjeux de la biodiversité et de la chasse, domaines où les tensions sont souvent vives. Elle souhaite ainsi réconcilier les citoyens avec les politiques environnementales, en particulier dans les territoires ruraux où la chasse, la gestion des espaces naturels et la protection de la faune sont intimement liées. La ministre entend également renforcer la cohérence des politiques énergétiques et environnementales. Elle assume un mix associant nucléaire et renouvelables pour garantir à la fois souveraineté énergétique et réduction des émissions. En parallèle, elle fait de l’adaptation au changement climatique une urgence absolue, avec des actions locales en faveur de la protection des sols, de l’eau et des milieux naturels. Sur le plan budgétaire, la ministre défend un budget stable de 8,4 milliards d’euros, tout en reconnaissant qu’il reste perfectible.