Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

CHASSER LES BROCARDS D'ETE

 

Les judicieux conseils d’Hubert Lafutaie pour réussir votre saison d’approche.

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Contre-manifestation pour défendre la chasse sous terre, mais pas que…

« Pour contrer les associations écolos qui fêteront le mercredi 15 mai, la « Journée Mondiale des blaireaux », la FDC de la Haute-Vienne a décidé d’organiser une contre-manifestation en soutien à la vénerie sous terre, qui voit les arrêtés départementaux autorisant la chasse en période complémentaire (à partir du 15 mai) cassés les uns après les autres. Mais, alerte Jean Masson, le président des veneurs sous terre : « Le contentieux période complémentaire pose la question de la chasse des jeunes des espèces gibier. Il remet aussi en cause la distinction chasse/destruction… ». En Haute-Vienne, précise le président de la FDC, Christian Lafarge : « Nos veneurs haut-viennois n’auront pas l’autorisation de déterrer à partir du 15 mai. La plupart des FDC, dont la nôtre, contribuent actuellement à élaborer des dossiers scientifiques pour aider les DDT et les Préfets à prendre des arrêtés d’ouverture complémentaire… Le blaireau est très présent dans notre département… Ceux qui le défendent sont en fait des incompétents qui jouent sur la sensiblerie et ne connaissent absolument rien sur cet animal… Le blaireau ne consomme pas que des lombrics, comme l'avancent les pseudos scientifiques des associations animalistes, c’est aussi un opportuniste qui mange tout ce qui lui tombe sous le museau : petits oiseaux nichant au sol (alouettes, faisans, perdreaux, cailles, oiseaux d'eau) et autres petits mammifères (levrauts, lapereaux, faons, agneaux). Récemment, même un veau nouveau-né a été attaqué à la tête et tué par des blaireaux dans notre département. Des brebis, couchées sur le dos et ne pouvant se relever ont été attaquées au niveau du pis par des blaireaux, et en sont mortes. Les dégâts sur les maïs sont spectaculaires et de plus en plus nombreux, sans omettre la tuberculose bovine dont l'espèce blaireau est un réservoir… Compte tenu de ces considérations, et pour tous ceux qui veulent encore défendre la chasse, la FDC de la Haute-Vienne invite ses adhérents et tous les autres sympathisants des autres départements, à apporter leur soutien à la vènerie sous terre, via une grande manifestation populaire qui se déroulera à Limoges, le mercredi 15 mai, pour marquer les esprits et rassurer les consciences… ».

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Haute-Marne : samedi et dimanche prochains : « Nature et Chasse en fête »

Cela se passera le samedi 18 et dimanche 19 mai, dans le magnifique cadre du château du Grand Jardin, à Joinville, ancien rendez-vous de chasse des ducs de Guise, à l’occasion de l’exposition annuelle des trophées, organisée par la FDC 52. Au programme de ces deux journées consacrées à la nature et à la chasse, outre l’exposition des trophées de cerfs récoltés au cours de la précédente saison de chasse, il y aura :

- exposition de photos et peintures (qui pourra être enrichie d’une visite guidée du château et de son patrimoine),

- le marché de terroir, avec la présence de 70 exposants et artisans locaux (produits de bouche, vannerie, décoration, gravure sur verre et sur bois, armurerie et accessoires de chasse, élevage avicole…)

- la présence, entre la Marne, le Rognon et la Blaise de la Fédération Départementale de Pêche qui, comme l’an passé, mettra en place une animation spécifique dans un stand « au bord de l’eau »,

- l’Association des archers,

- l’Association française pour l’avenir de la chasse aux chiens courants (AFACCC),

- des stands « buvette et restauration » avec « food truck de gibier » pour faire découvrir la venaison.

- un Rallye Nature sera organisé pour les enfants le samedi après-midi, encadré par des animateurs de la FDC,

- et durant les deux jours une animation grand public « chasse au trésor » dans le parc du grand jardin sur un thème… à découvrir.

- un collectif d’artistes musicaux, « les Comètes », animera le samedi la manifestation avec déambulation musicale et concert guinguette de 17 à 19h,

- et le dimanche, les sonneurs de trompe qui animeront les allées du parc.

Accès gratuit pour tous, ouverture le samedi de 10 à 20h, et le dimanche, de 10 à 18h. Possibilité de restauration sur place.


Les faits divers de la semaine

- Aisne : département le plus touché par la présence de ratons laveurs, on a appris, lors de l’assemblée générale de la Fédération Régionale des Chasseurs des Hauts de France qui s’est tenue le 23 avril dernier, que 300 cages et capteurs ont été investis pour mettre en œuvre une vigilance vis-à-vis de cette espèce invasive, dans la région. Pour l’année 2023, ce sont 4 096 ratons laveurs qui ont été piégés, preuve que les colonies se portent bien et prospèrent. Originaires d’Amérique, les ratons laveurs se sont développés en Hauts-de-France à partir de la base américaine de l’OTAN, à Couvron dans l’Aisne. Colonisant peu à peu le département, les populations ont fait jonction avec des individus provenant de Belgique. Désormais, ce sont 5 départements de la Région qui sont concernés : l’Aisne, les Ardennes, la Marne, le Nord et l’Oise.

 

- Alpes de Haute Provence : tir volontaire, tir accidentel, braconnage ? Toujours est-il qu’une balle est passée à une quinzaine de centimètres de la tête d’un automobiliste de 75 ans qui circulait, le dimanche 5 mai, entre 16 et 17 heures, sur une petite route à Châteauneuf-Miravail. Les gendarmes et techniciens en identification criminelle (TIC), sont intervenus sur les lieux pour s’assurer qu’il s’agissait bien d’une balle… qui a fini sa course dans l’une des portières arrière du véhicule. Une enquête est ouverte sachant qu’aucune battue administrative ou action des lieutenants de louveterie n’a eu lieu ce jour-là. Acte volontaire ou balle perdue ? L’enquête permettra de répondre à ces interrogations.

 

- Aveyron : le tribunal administratif de Toulouse a suspendu, mardi dernier, l'arrêté qui autorisait l’abattage des chiens soupçonnés d'attaquer des troupeaux de brebis, contre lequel des associations de défense des animaux avaient engagé un recours, le juge des référés ayant justifié sa décision par l'existence d'un « doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée ». Mais ce que l’on a appris, c’est que cet arrêté, valable un mois, ne concernait que les chiens Saarloos, une race issue d'un croisement entre un berger allemand et une louve européenne de la branche sibérienne. C'est d’ailleurs une des deux seules races de « chien-loup » reconnue par la Fédération cynologique internationale, l'autre étant le chien-loup tchécoslovaque. Le préfet a pris acte et assuré que son arrêté ne visait pas à « organiser un abattage sauvage des chiens errants » dans son département, mais à protéger les élevages, après une dizaine d'attaques de troupeaux répertoriées depuis le début de l'année, notamment dans le Larzac. « Aucun chien n'a été abattu dans ce cadre particulièrement restrictif, et les services de l'État et les lieutenants de louveterie restent mobilisés pour soutenir les éleveurs durement éprouvés par ces prédations » a précisé le communiqué de la préfecture.

 

- Haute-Garonne : le cadavre d’une chienne de chasse tuée par balle, a été retrouvé à Villemur-sur-Tarn, sans que l’on sache encore s’il s’agit d’un accident ou d’un tir volontaire. Le propriétaire de l’animal ni tatoué, ni pucé, s’est présenté à la gendarmerie et a déclaré qu’il avait perdu sa chienne dans la nuit de samedi à dimanche. Une enquête, pour tenter de déterminer les causes et circonstances de la mort de la chienne, est en cours.

 

- Hérault : perdu et en errance, le chien d'un chasseur a retrouvé son propriétaire, grâce à la gendarmerie de l'Hérault qui a assuré ce sauvetage bien particulier, le mardi 7 mai. « Il n’y a pas que les humains qui peuvent se retrouver en difficulté » ont précisé les gendarmes qui sont intervenus alors que le chien semblait totalement désorienté sur la D909, risquant à tout moment d’être percuté par un véhicule. Les gendarmes ont pu l’approcher, l’attraper et prévenir le propriétaire qui l’avait perdu lors d’une battue qui se déroulait à une paire de kilomètres de là. « Il n’y a pas de petit sauvetage et c’est une histoire qui finit bien » ont conclu  les gendarmes de l’Hérault.

 

- Hérault : à en croire les témoignages, le lapin est à la garenne ce que le préfet est aux champs… afin de constater par lui-même l’étendue des dégâts causés par la prolifération des lagomorphes qui se sont attaqués à des centaines d’hectares de vignes, de vergers, de cultures maraîchères… Le sous-sol est un gruyère qui met en ébullition le monde agricole, viticole et les élus. Les chasseurs et des lieutenants de louveterie ont été appelés à la rescousse et font ce qu’ils peuvent, mais apparemment ça ne suffit encore pas. Vendredi dernier, le préfet François-Xavier Lauch s’est donc rendu dans la commune de Mauguio, une des plus touchées par ces attaques de lapins de garenne, où il a supervisé une opération menée par une dizaine de louvetiers. Ce genre d’opération sera renouvelé dans les secteurs géographiques touchés : Baillargues, Candillargues, Lansargues, Le Crès, Marsillargues, Mauguio, Montpellier, Mudaison, Saint-Aunès, Saint-Brès, Saint-Just et Saint-Nazaire-de-Pézan.

 

- Loire-Atlantique : encore une demande saugrenue de recourir, pour les battues aux sangliers, aux chevrotines. « Nous le demandons d’abord pour des raisons de sécurité. La chevrotine est moins dangereuse qu’une balle : elle peut tuer jusqu’à 150 m alors que la portée d’une balle peut aller jusqu’à 2000 m ! » soutient la FDC (sic !). Quant à l’argument avancé par Denis Dabo, son directeur, il est inquiétant : « On limite à 15 m le tir pour être sûr de tuer l’animal et limiter ainsi le phénomène de ricochet ». Déjà, une chose est certaine, c’est qu’aucun chasseur ne respectera cette limite des 15 mètres. Quant aux ricochets… Le résultat de cette naïveté coupable est donc connu d’avance : multiplication des animaux blessés, qui ne seront même pas recherchés car ils ne laisseront derrière eux aucun indice de blessure, et ils finiront par crever lamentablement, dans des souffrances inutiles au bout de plusieurs jours. Comment des responsables cynégétiques peuvent-ils encore défendre cette calamité de munition… interdite depuis 50 ans ? En même temps que l’éthique, la chasse perd son âme avec une telle demande… à moins que le but recherché ne soit plus qu’une simple opération de destruction… pour des raisons financières ?

 

- Orne : « La FDC a mis 10 € par chasseur, d’investissement » a précisé son président Christophe de Balorre qui a ajouté, lors de l’inauguration : « On avait souhaité un sanglier courant, ça a été fait. On avait souhaité ce pas de tir à 300 m également, ça a été fait. Merci d’avoir fait ce qui paraissait impossible au départ ». Précisons que Christophe de Balorre est également le président du Conseil départemental, ce qui explique sa double satisfaction : « Cette installation fera rayonner Argentan, notre département et notre région. Cette inauguration est vraiment un moment exceptionnel par la qualité, l’intelligence et la précision du travail qui a été réalisée pour faire un endroit magique pour les amateurs de tir sportif et les amateurs de chasse ». Le financement de 5,1 millions d’€ est à la hauteur de la réalisation : ville d’Argentan : 1 799 919 € ; DSIL (Dotation de soutien à l’investissement local) : 860 000 € ; FNADT (Fond national d’aménagement et de développement du territoire) : 675 000 € ; ANS (Agence nationale du sport) : 600 000 € ; DETR (Dotation d’équipement des territoires ruraux) : 360 000 € ; Département de l’Orne : 300 000 € ; Région Normandie : 300 000 € ; Ligue régionale de tir : 280 143 € ; Fédération départementale des chasseurs de l’Orne : 80 000 €.

 

- Puy de Dôme : pour protester contre le projet de construction de deux réserves d'eau de 14 et 18 hectares destinées à irriguer des exploitations dans la plaine de la Limagne, « nous étions 5 000 » affirment les organisateurs. « Ils étaient 2 000 » relativisent les gendarmes qui surveillaient, samedi dernier, cette « randonnée pédagogique, festive et artistique » qui est partie de Vertaizon. Selon la coopérative agricole à l'origine du projet (Limagrain), les retenues seraient remplies par prélèvements dans l'Allier entre le 1er novembre et le 31 mars, en respectant un débit autorisé de 45,7 m3 par seconde. Aucune demande formelle d’autorisation n’a encore été déposée, mais les opposants souhaitent obtenir un moratoire. Quand tous ces ignares d'écolos auront compris l'utilité de ces stockages d'eau avant qu'elle ne file vers la mer, un grand pas en avant aura été fait...


Prix de thèse du ministère de la Transition écologique 2024

Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a récompensé les lauréats de la première édition du prix de thèse ministériel. Ce prix, qui est dédié à la transition écologique, a été créé il y a quelques mois à l’occasion de la Fête de la Science. Il a pour objectif de renforcer les liens entre le monde scientifique et l’administration au bénéfice de l’action publique, et de récompenser l’excellence de travaux en la matière. Pour s’assurer de la rigueur et de la qualité des travaux, les candidatures ont été examinées par un comité scientifique, puis par un jury de l’administration. Après l’examen des 151 dossiers, le jury a distingué 3 lauréats :

1er prix : - Alice Maison, pour une thèse sur la « Modélisation des impacts des arbres sur la qualité de l'air de l'échelle de la rue à la ville ». Elle recevra une récompense de 4 000 €.

2ème prix exæquo : - Fabien Verniest, pour une thèse sur « Les apports des méthodes d'évaluation de l'exposition aux changements climatiques et d'usage des sols à la planification des aires protégées - le cas des oiseaux d'eau hivernant en méditerranée ». Récompense de 2 500 €; - Maël Ginsburger pour une thèse intitulée « L'écologie en pratiques. Consommation ordinaire et inégalités en France depuis les années 1980 ». Récompense : 2 500 €.

Le jury a aussi décidé de décerner 3 accessits à : - Ugo Javourez pour ses travaux « De la poubelle à l'assiette : évaluation de la pertinence environnementale des procédés émergents de valorisation de biomasse résiduelle en aliments »; - Clément Surun pour : « La comptabilité des dettes écologiques nationales et d'entreprises, un outil de pilotage vers une économie durable »; - Maurizio D'Anna pour : « Modélisation de l'évolution passée et future du trait de côte sableux et de ses incertitudes : vers une approche holistique ».


Sanglier : le tir des jeunes, en juin...

Véritable atteinte à l’éthique pour les uns, mal nécessaire pour les autres, le tir des jeunes sangliers déchaîne toujours les passions. Cela tient à l’interprétation, depuis 1972, d’un article du code rural qui stipulait que : « Afin de favoriser la protection et le repeuplement du gibier, le préfet peut, dans l’arrêté annuel, pour une ou plusieurs espèces de gibier, interdire l’exercice de la chasse de ces espèces ou d’une catégorie de spécimens de ces espèces en vue de la reconstitution des populations… ». Mais… les conditions ont bien changé, et il n’y a pas que chez les sangliers que le tir des jeunes est pratiqué. Il se fait, sans arrière-pensée, chez les grands cervidés et les chevreuils. En revanche, chez le sanglier…  C’est pourtant la classe d’âge la plus nombreuse, puisque, à chaque portée, une laie peut donner naissance jusqu’à huit marcassins, exceptionnellement plus, mais dans ce cas les chances de survie des moins dégourdis sont quasiment nulles. Lorsque les naissances interviennent normalement en mars et avril, cycle normal des animaux adultes, les jeunes ont perdu leur livrée striée avant le début de la saison de chasse. Cependant, pour de multiples raisons, on voit désormais des naissances s’échelonner tout au long de l’année, y compris pendant l’automne et l’hiver. Ce sont principalement des portées de jeunes laies, dont les premières chaleurs peuvent se déclencher dès qu’elles arrivent à 7 ou 8 mois d’âge, ou des portées de remplacement chez des laies adultes qui ont perdu accidentellement la totalité des naissances précédentes. Dès lors que les jeunes constituent la classe d’âge la plus importante au sein d’une population de sangliers, la réduction de leur nombre devient indispensable… Le tir des jeunes peut donc, ou devrait intervenir dès l’ouverture anticipée, à partir de début juin dans la plupart des départements. Pratiqué à l’approche ou à l’affût, ce type de régulation ne vise pas à réduire d’une façon drastique les populations, mais à inciter les animaux à quitter des lieux au moment où ils pourraient commettre des dégâts conséquents sur les céréales en mûrissement. Le tir d’un jeune, à cette période de l’année, présente l’avantage de protéger les laies, tout en leur envoyant un message de dissuasion. Outre le fait de réduire de quelques petites têtes, le nombre d’animaux présents sur le terrain, l’élimination d’une petite bête rousse agit sur la psychologie des femelles. Le problème est que, dans une phase de croissance normale, ces animaux, en juin, pèsent moins d’une vingtaine de kilos, et de ce fait, les chasseurs rechignent souvent à les tirer, surtout s’il faut leur apposer un bracelet de marquage dont le prix n’est pas anodin. Cependant, il est important de rappeler que ces tirs ont un objectif qui se résume essentiellement à la protection des cultures et au maintien des bonnes relations avec les agriculteurs.


Fauchaison : « Ne le touchez pas ! »

Chaque année, à la période de la fauchaison, des milliers d’animaux sauvages (faons de chevreuils, faisans, perdrix, lièvres…), sont déchiquetés par les faucheuses. La prise en compte de l’environnement s’impose aujourd’hui comme une priorité incontournable, et les ruraux travaillent dans cette direction. La nature vit et… évolue, et la production agricole française apporte globalement des garanties de qualité. Mais, si notre réglementation encadre plus strictement qu’ailleurs les techniques de production, qu’elles soient animales ou végétales, elle ne dit rien sur les méthodes de récolte, toujours très destructrices, et laissées à l’entière initiative des agriculteurs. Ce n’est donc que très récemment que la recherche s’est intéressée au sujet. La période de récolte du fourrage de première coupe correspond à la période des naissances des chevrillards et autres petits animaux sauvages. En raison de leur réflexe naturel, ces nouveaux nés ne fuient pas face au danger, mais se replient sur eux-mêmes, dans l'herbe. Ce comportement instinctif fait qu'il est particulièrement difficile de les repérer, et ces jeunes animaux sont irrémédiablement hachés par les machines. En France, la fourchette de ces destructions n’est pas quantifiée, mais en Allemagne, les milieux, cynégétique et agricole, estiment la perte à un peu plus de 100 000 chevrillards tués chaque année. La recherche des animaux avant fauchage, soit au chien d’arrêt, soit au moyen de drones, donnent de bons résultats… mais seulement là où elles sont faites. Il convient donc d’inciter les agriculteurs, partout où c’est possible, à prévenir soit la FDC ou la société de chasse locale des travaux à venir, et surtout d’inviter les chasseurs à répondre à cet appel. Rappelons aussi que, si au hasard d’une promenade, vous apercevez un faon, regardez-le éventuellement d’assez loin, photographiez-le sans trop l’approcher, mais surtout « ne le touchez pas ». Si vous laissez la moindre odeur sur le petit animal, sa mère le fuira et l’abandonnera.


​​​​​​​Le matériel optique : poids = qualité !

Que ce soit en magasin ou sur l’immense marché de l’internet, il faut déjà déterminer le ou les critères de sélection. Il ne faut pas oublier non plus le nerf de la guerre : le prix ! Le premier conseil, avant d’investir, est donc d’observer. Non pas de loin, mais dans la vitrine et dans le détail, pour débusquer ce qui ne colle pas avec le prix affiché. A ce stade, point n’est besoin d’être un expert en optique, le bon sens suffit. Ainsi, vous jugerez de la qualité de la finition, et vous constaterez l’absence de bavures de matière, de défauts de surface et d’irrégularité de couleur. Côté verres, vous devrez constater une belle couleur des traitements de la surface externe des lentilles, en les regardant sous un angle d’environ 45°. Cette étape franchie, la suivante sera celle de la manipulation. Rares sont les appareils qui ne nécessitent pas d’ajustements au cours de leur utilisation. Mise au point, réglage du grossissement, et écartement des corps optiques dans le cas de jumelles. Ne laissez rien passer, car c’est là que vous appréhenderez le critère fondamental : la qualité mécanique de construction. Ensuite, il faudra tester, grandeur nature. L’essai est donc indispensable. Dans tous les cas, qu’il s’agisse de lunette de visée, de jumelles, de longue-vue, il faut adapter l’appareil à sa vue en utilisant la correction dioptrique. Dans le cas d’une lunette de visée, c’est voir le réticule très net. Dans le cas de jumelles, c’est pire, car nos deux yeux ne sont jamais parfaitement identiques. Le dernier point concerne la masse. Le verre optique est très lourd. Donc si vous avez en main un appareil trop léger, il est forcément fabriqué avec des matières de synthèse transparente, en substitut du verre… Enfin, le reste est du domaine du subjectif, car l’instrument doit être confortable durant l’observation, c’est fondamental…


La « première réserve biologique dirigée » a été inaugurée dans les Côtes-d’Armor

Très fréquentée par des randonneurs et des cavaliers, la forêt de Coat an Hay, principalement située dans les communes de Belle-Isle-en-Terre et Louargat, entre désormais dans les lieux portés par la « Stratégie Nationale Aires Protégées ». Partie intégrante des 10 % des zones forestières sous protection forte, la réserve biologique de Coat an Hay, gérée par l’Office National des Forêts a pour objectif de préserver les écosystèmes présents (forêt, tourbières), les espèces qu'ils abritent et de favoriser leur libre évolution naturelle. Les explications, présentées par Marie Dubois directrice régionale de l’ONF, ont passionné le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique, Hervé Berville, samedi dernier lors de l’inauguration. Il a déclaré : « Ce projet est l’aboutissement de deux ans de travail. On rend service à la nature et on lutte contre le réchauffement climatique... ». Dans chaque forêt gérée par l'ONF, les forestiers concilient la protection de la biodiversité, la production de bois, l’accueil du public et la prévention des risques naturels. C'est cet ensemble qui est appelé « gestion multifonctionnelle » des forêts publiques. Et comme dans certains cas, la richesse naturelle très élevée d'un site justifie le besoin d'une protection réglementaire renforcée et d'une gestion spécifique, c’est là qu’intervient la création de réserves biologiques. Spécifique aux forêts publiques, le statut de « réserve biologique » existe depuis les années 1950. En février 2023, le réseau national comptait près de 250 réserves, couvrant plus de 54 000 hectares dans les forêts de métropole et plus 86 000 hectares dans les départements d'Outre-mer.