Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Salon des Migrateurs à Cayeux sur Mer

Le Salon des Migrateurs de Cayeux sur Mer, rendez-vous des passionnés de chasse aux migrateurs, promet une expérience festive et familiale les 5 et 6 juillet prochains. Cet événement, qui rassemble des milliers de chasseurs devant les stands des exposants spécialisés, offre une multitude d'activités. Coté des appelants, des concours de la meilleure chanteuse et du meilleur siffleux animeront les journées, aux côtés de démonstrations de retrievers, de broussailleurs et de chiens d'arrêt. Les visiteurs auront aussi l'occasion unique de découvrir les dernières innovations en matière d'armes et de participer au championnat mondial de lancer de blettes. Le Ball-Trap spécial Migrateurs, constitue un défi avec la chance de remporter un fusil Benelli Raffaello Black Advance Impact. Pour les passionnés de chasse, le Salon des Migrateurs est une occasion idéale de s'équiper puisque les exposants auront tout ce dont les chasseurs ont besoin. Les festivités incluent également des animations spéciales pour les enfants, visant à partager la passion pour la nature et la chasse de manière ludique et éducative. De plus, la Régionale d'Élevage des Retrievers se tient pour la première fois, offrant aux propriétaires l'opportunité de faire confirmer leurs chiens et de participer à divers concours et présentations.

Organisé dans un cadre naturel exceptionnel, le Salon des Migrateurs est non seulement un événement commercial, mais aussi un lieu de rencontre et d'échange pour les amateurs de chasse du gibier migrateur. Pour plus d'informations pratiques, vous pouvez consulter le site dédié : c’est ICI 

La semaine en bref

- Ariège : le 24 juin, le Tribunal judiciaire de Foix a rendu son verdict, plus de cinq ans après le tragique accident qui a ôté la vie à Jean-Paul Gaychet, lors d'une battue à Varilhes, le 26 octobre 2019. Trois chasseurs de la société ont été condamnés : l'auteur du tir fatal, un chasseur octogénaire, qui a écopé de deux ans de prison avec sursis pour homicide involontaire. Il a exprimé ses regrets lors du procès, affirmant avoir confondu la victime avec un sanglier, soulignant l'absence de gilet fluorescent ; le responsable de la battue qui a été condamné à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir assuré des consignes de sécurité adéquates ; le représentant de l'association locale de chasse condamné à une amende de 10 000 € avec sursis pour avoir organisé la battue sur une propriété sans droit de chasse légal. Le tribunal a ainsi souligné la responsabilité collective dans cet incident tragique, mettant en lumière les conséquences de négligences dans la conduite d’une battue.

 

- Aube : le 22 juin dernier, une opération de contrôle s'est déroulée dans la forêt du Pays d'Othe, impliquant la gendarmerie, l'ONF et l’OFB. Objectif : intercepter des adeptes du motocross sauvage, en infraction. Pendant que d’autres randonneurs cherchaient la fraîcheur dans le sous-bois, des amateurs de mécanique faisaient rugir leurs moteurs, enfreignant le code de la route. Deux motos ont été stoppées à Messon, leurs jeunes conducteurs n'étant en possession que d'un BSR inadapté pour ce type d’engin, circulant sans assurance sur des voies interdites. Cette initiative, une première pour le département, vise à préserver les espaces naturels et les espèces protégées, et à endiguer la circulation illégale de véhicules tout-terrain. En tout, cinq motos ont été verbalisées pour avoir enfreint les règles sur des routes forestières à Macey et à Messon. La gendarmerie souligne que ces motos non homologuées pour la route sont destinées uniquement à un usage de loisir, pas à une circulation régulière. Cela évite des dommages environnementaux, des incendies et préserve la quiétude de la nature.

 

- Aveyron : bonne nouvelle pour les exploitants agricoles du département : ils peuvent désormais obtenir gratuitement leur permis de chasser. Cette initiative, lancée par la FDC et l’ADPSA, est rendue possible grâce au financement du fonds VIVEA, dédié à la formation des actifs agricoles. Les chefs d’exploitation et leurs conjoints peuvent ainsi accéder à une formation entièrement prise en charge. Ce dispositif vise à mieux faire connaître la chasse comme un outil de gestion de la faune, de transmission des savoirs et de protection des milieux naturels. Il s’inscrit dans une volonté de renforcer la présence des chasseurs en zone rurale, alors que la régulation des espèces devient un enjeu crucial. Pour en bénéficier, il suffit de s’inscrire via le site de l’ADPSA (https://adpsa12.digiforma.site/)...

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Migrateurs : le CNCFS a été reporté...

La loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité définit la mission du conseil dans son article 13 « Le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage exerce une fonction consultative auprès des ministres chargés respectivement de la chasse et de l'agriculture. Il se prononce sur l'ensemble des textes relatifs à l'exercice de la chasse et la gestion de la faune sauvage, et à la protection de la nature lorsqu'ils ont une incidence directe ou indirecte sur l'exercice de la chasse ». Le président de la FNC avait donc l’option de la chaise vide, et la solidarité a marché. Dans son communiqué diffusé mercredi en soirée, Willy Schraen laissait entendre : « comme vous le savez depuis quelques jours, la ministre de la transition écologique a décidé de mettre à l’ordre du jour du CNCFS de demain après-midi une série de points inacceptables pour les chasseurs de migrateurs et de gibier d’eau. Depuis jeudi dernier, avec l’aide des associations nationales de chasseurs de gibier d’eau et de migrateurs, nous avons travaillé à expliquer à la ministre que l’analyse de la situation européenne faite par ses services était erronée, et que toutes décisions sur ces espèces étaient pour le moins précipitées et prématurées... Dans ces conditions, nous ne pouvons siéger demain après-midi... Il nous faut donc éviter la tenue de cette réunion, en se débrouillant pour que le quorum ne soit pas atteint... ».

Compte tenu de la composition du CNCFS, c’est donc ce qu’il s’est passé hier. La ministre devra convoquer à nouveau le CNCFS la semaine prochaine, mais là, avec ou sans quorum, la réunion se tiendra et la commission aura le pouvoir de se prononcer sur l’ordre du jour. Certes la pause n’est que passagère et les délais courts pour trouver une issue, mais le ton est donné...

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Surveillance de la caille des blés

Du 10 au 12 juin 2025, la Fédération des Associations de Chasseurs Européens s'est réunie en Espagne avec ses membres de France (FNC), d'Italie (FIDC), de Croatie (HLS), et d'Espagne (RFEC), afin d'explorer des stratégies pour renforcer la surveillance de la caille des blés (Coturnix coturnix). Cet événement a mis en lumière l'importance de cette espèce gibier, et les défis associés à sa surveillance, en raison de sa petite taille et de son caractère discret. Souvent difficile à détecter, même là où elle est encore abondante, la caille des blés passe à travers les méthodes de détection passive. D’où ce projet innovant, développé par la Fondation Artemisan, qui offre une solution prometteuse. Le projet « Coturnix » introduit le système de surveillance spécifique (SEC), spécialement conçu pour la caille des blés pendant sa saison de reproduction. Ce système combine des approches de surveillance passive et active, incluant la capture et le baguage des individus, permettant ainsi un taux de détection bien supérieur à celui des méthodes passives seules. En complément, les chasseurs des zones de surveillance, effectuent également un suivi des prélèvements, fournissant des informations sur la présence de cailles, ainsi que des analyses démographiques détaillées à partir des ailes collectées. Les résultats montrent un rapport sexe-âge équilibré parmi les individus chassés, indiquant une population saine et durable à travers les différentes bio-régions espagnoles. L'intérêt manifesté par les membres de la FACE pour adopter cette méthodologie dans leurs propres pays souligne un progrès significatif vers la collecte de données fiables et harmonisées à l'échelle européenne.

Que révèlent les dessins de 420 écoliers parisiens invités à représenter la « nature » ?

L'expérience conjointe menée par l'Académie du Climat et le Muséum national d’Histoire naturelle a permis de sonder la perception de la nature chez de jeunes citadins. À travers 420 dessins réalisés par des élèves de CE2 à CM2 issus d’une vingtaine d’écoles parisiennes, un constat préoccupant émerge : une représentation fragmentaire et largement biaisée de la biodiversité. Invités à dessiner spontanément ce que représente pour eux la « nature », les enfants ont livré des images dominées par quelques espèces emblématiques. Près de 80 % des dessins contiennent moins de trois espèces animales, révélant une vision appauvrie du vivant. Les mammifères dominent (31 %), souvent incarnés par des loups, des renards ou des chats. Les oiseaux (25 %), très stylisés, sont fréquemment représentés en vol sous forme de « V ». Les insectes, pourtant omniprésents dans la réalité, sont peu évoqués (12 %), principalement sous les traits de papillons, abeilles ou coccinelles. Cette perception est en décalage frappant avec la réalité biologique. Les insectes représentent environ 70 % de la biodiversité animale mondiale, contre à peine 0,5 % pour les mammifères. Des groupes entiers, tels que les amphibiens, les crustacés ou les insectes moins « charismatiques » comme les criquets ou les libellules, sont quasiment absents des représentations enfantines. Selon Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS, cette vision réductrice s’explique en grande partie par l’environnement urbain et les références culturelles des enfants, souvent nourries de livres, de films ou d’images numériques. L'étude souligne l’importance cruciale de reconnecter les jeunes générations à la nature réelle, en favorisant l'observation directe de la biodiversité locale, notamment en ville.

Moratoire sur 9 espèces chassables : la ministre garde le cap...

Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique (et des pêcheurs) a fermement défendu sa politique vis-à-vis de neuf espèces d'oiseaux chassables menacées par un moratoire, hier à l’Assemblée nationale, lors des questions au Gouvernement. Face aux critiques émanant du monde cynégétique, elle a maintenu une position stricte, soi-disant alignée sur les recommandations de Bruxelles... qui n’a pas encore les conclusions des études des scientifiques, devançant ainsi les directives européennes. C’est dire que l’ambiance risque d’être explosive, au CNCFS qui se tiendra aujourd’hui, sur fond de désaccord concernant la suspension de ce moratoire. La ministre a résolument soutenu sa décision de réduire les prélèvements sur certaines espèces, affirmant que les recommandations de réduction émanaient des scientifiques mandatés par l'Union européenne, et applicables dés à présent. C’est ce positionnement proactif de la France qui a été critiqué pour son manque de clarté et son potentiel déséquilibre. Les tensions politiques sont donc montées d'un cran, avec une contestation croissante parmi les élus ruraux et les FDC. Plusieurs députés ont d’ailleurs demandé de suspendre le projet de moratoire jusqu'à ce qu'une base scientifique solide et incontestable soit établie, sans succès. Ainsi, le débat sur le moratoire de ces 9 espèces chassables prend une ampleur politique, mettant en lumière les défis et les tensions entre conservation écologique et traditions culturelles.

Avec l’ONF : soirées ciné en forêt...

Du 27 juin au 12 juillet 2025, l’Office national des forêts vous convie à une expérience unique : des projections gratuites en plein air au cœur des forêts de Compiègne, Fontainebleau, Meudon, La Grange et Retz, dans le cadre du festival Branche & Ciné. Imaginez-vous, à la tombée de la nuit, confortablement installé dans un transat, entouré par les arbres, sous la voûte étoilée, pour découvrir ou redécouvrir des films où la forêt joue souvent un rôle central. Le programme mêle nouveautés et classiques, avec notamment Les Jardins du roi d’Alan Rickman, Captain Fantastic de Matt Ross, Jungle Cruise de Jaume Collet-Serra, Le Mal n’existe pas de Ryusuke Hamaguchi, ou encore l’incontournable Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki. Ces soirées, gratuites mais sur réservation via branche-et-cine.onf.fr, débutent généralement à 22h et peuvent être précédées d’animations ou de visites commentées pour sensibiliser le public à l’importance écologique et culturelle des forêts. Il est conseillé d’apporter une couverture ou des vêtements chauds, et des transats sont disponibles en nombre limité. Depuis son lancement, ce festival singulier a réuni près de 20 000 spectateurs, attirant en moyenne 230 personnes par séance, avec des pics de plus de 400. Marraine engagée de l’événement depuis sa création, Juliette Binoche incarne l’esprit de cette initiative qui associe nature, cinéma et sensibilisation environnementale dans une ambiance conviviale et immersive. Pour réserver une place de cinéma en forêt, c’est ICI

Le monde a perdu une quantité record de forêts en 2024

En 2024, la perte de forêts à l'échelle mondiale a atteint des niveaux alarmants. Les dernières données du laboratoire GLAD de l'université du Maryland, accessibles via Global Forest Watch du World Resources Institute (WRI), révèlent que la déforestation a culminé à 6,7 millions d'hectares de forêts tropicales primaires, soit deux fois plus qu'en 2023. Pour la première fois, les incendies ont dépassé l'agriculture comme principale cause de destruction, représentant près de la moitié de la perte totale. Elizabeth Goldman, codirectrice de l'Observatoire mondial des forêts du WRI, sonne l'alarme : « Ce niveau de perte de forêts ne ressemble à rien de ce que nous avons vu en plus de 20 ans de données ». Elle appelle à une action collective urgente, soulignant l'impact critique des forêts sur nos économies, communautés et santé. Le Brésil a subi les pertes les plus massives, représentant 42 % de la déforestation totale, principalement due à des incendies exacerbés par la pire sécheresse jamais enregistrée. La Bolivie a également vu une augmentation dramatique de 200 % de la perte de forêt, dépassant la République démocratique du Congo pour la deuxième place mondiale, malgré sa moindre étendue forestière. La Russie et le Canada ont contribué à une augmentation globale de 5 % de la perte forestière mondiale, avec des incendies sévères dans leurs forêts boréales de plus en plus sensibles au climat. Il y a cependant des lueurs d'espoir : l'Indonésie a réussi à réduire de 11 % la perte de forêts primaires grâce à des mesures de restauration et de prévention des incendies. De même, la Malaisie a enregistré une baisse de 13 %, sortant pour la première fois du top 10 des pays en perte de forêt tropicale primaire.

Chasse des migrateurs : la FNC en appelle au Premier ministre...

Dans un courrier adressé au Premier ministre, plusieurs représentants du monde cynégétique (FNC, ANCGE, LSF, Unacom) expriment leur profonde indignation face à l’ordre du jour du prochain Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS) qui se tiendra demain. Établi unilatéralement par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, il propose une série de mesures jugées inacceptables par les auteurs de la lettre. Selon eux, ces décisions allant de l’allongement de moratoires à l’interdiction pure et simple de la chasse de certaines espèces migratrices, en passant par des réductions de périodes de chasse, ne reposent sur aucun fondement scientifique ou juridique solide, et relèveraient davantage d’une posture idéologique que d’un réel souci de conservation. Les signataires dénoncent à la fois la forme et le fond de cette démarche, soulignant l’absence totale de concertation avec les instances représentatives des chasseurs. Ils rappellent également que la question des espèces migratrices est déjà en cours de discussion à l’échelle européenne, et appellent le Premier ministre à retirer ce texte « liberticide » de l’ordre du jour du CNCFS, au nom du respect du dialogue, de la science, et de la pratique raisonnée de la chasse. Le prochain CNCFS (Conseil national de la chasse et de la faune sauvage) est officiellement prévu demain, jeudi 26 juin 2025...

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Agriculture : conditions de tirs de défense contre les loups

Publié la semaine dernière au Journal officiel, un arrêté signé par les ministres Agnès Pannier-Runacher et Annie Genevard, marque un tournant dans la régulation des interactions entre éleveurs et loups en France. Il assouplit les conditions, mais uniquement pour les éleveurs de bovins et de chevaux (les bergers attendront encore un peu...), en autorisant les tirs de défense contre les loups, même en l'absence d'attaques préalables documentées contre leur troupeau. Cette mesure révise un arrêté précédent de février 2024, qui exigeait une prédation avérée attribuée au loup dans les 12 derniers mois, pour justifier de telles actions. Cette décision fait suite à une période de consultation publique lancée le 10 juin dernier, au cours de laquelle plusieurs mesures visant à renforcer la protection des troupeaux ont été discutées. Parmi celles-ci, les éleveurs doivent désormais adopter au moins une mesure de précaution, comme le vêlage en bâtiment, le regroupement nocturne des animaux, ou des inspections régulières, pour légitimer tout recours aux tirs de défense. Cette évolution est justifiée par les dommages substantiels causés par les loups, avec 759 attaques rapportées et 2 617 bêtes prédatées du début de l’année au 12 mai 2025. L'arrêté, soumis à une consultation publique ayant reçu plus de 5 000 contributions, répond aux exigences de la loi du 24 mars 2025 visant à renforcer la souveraineté alimentaire et à soutenir l'agriculture pour les générations futures. Plus précisément, il modifie les conditions de dérogation permettant aux préfets de gérer les populations de loups, éliminant la nécessité d'une coordination préfectorale pour définir les mesures de réduction de la vulnérabilité des troupeaux. L'arrêté actuel exclut cependant les éleveurs ovins et caprins. 

Journée FRB 2025 : biodiversité, eau, alimentation, santé, climat : un seul enjeu, cinq dimensions...

Demain jeudi 26 juin, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) et l’Office français de la biodiversité (OFB) organisent à Paris une journée consacrée au « Nexus », concept central du dernier rapport de l’IPBES, plateforme scientifique intergouvernementale équivalente au GIEC pour la biodiversité. Ce rapport, fruit du travail de 165 experts de 57 pays et s’appuyant sur 6 500 références scientifiques, souligne l’imbrication profonde entre cinq piliers essentiels à la vie humaine et à la stabilité planétaire : la biodiversité, l’eau, l’alimentation, la santé et le climat. L’approche Nexus révèle que ces dimensions, souvent gérées séparément par les politiques publiques, doivent au contraire être pensées ensemble pour éviter des effets pervers, comme la dégradation de la biodiversité au nom d’une productivité agricole à court terme. Le rapport identifie six scénarios types, dont seuls deux, « Nature first » et « Balanced nexus », permettent de concilier durabilité écologique et bien-être humain. Il propose 71 solutions concrètes, allant de l’agroécologie à l’urbanisme fondé sur la nature, en passant par la restauration des écosystèmes riches en carbone. Ces solutions produisent des co-bénéfices majeurs : meilleure qualité de l’eau, amélioration de la santé publique, sécurité alimentaire et résilience face au climat. La Journée FRB 2025 s’adresse à un public large, chercheurs, institutions, entreprises et société civile. Le programme prévoit des présentations, des ateliers pratiques, une table-ronde sur les politiques intégrées et même des performances artistiques pour sensibiliser à l’urgence systémique.

Chasse des oiseaux migrateurs

Depuis 2021, un groupe d’experts scientifiques, mandaté par la Commission européenne (le TFRB), évalue la durabilité de la chasse pour 33 espèces d’oiseaux en Europe. Ces travaux reposent sur des modélisations démographiques et des données nationales de chasse, et sont partagés avec les États membres via le NADEG, instance consultative de la directive Oiseaux. En novembre 2024, avant même la présentation complète des résultats, la Commission a émis des recommandations prématurées et jugées infondées. Face à l’opposition majoritaire des États membres, elle a finalement accepté de suspendre toute décision jusqu’à l’automne 2025, le temps que les travaux scientifiques soient finalisés. À ce jour, seules trois espèces ont été identifiées comme nécessitant une gestion adaptative : le fuligule milouin, la caille des blés et le canard siffleur. Mais, excès de zèle sans doute, la France vient d’annoncer des restrictions sur neuf espèces, allant bien au-delà des conclusions scientifiques. Le ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, prévoit notamment un moratoire sur le fuligule milouin et une réduction des périodes de chasse pour plusieurs autres espèces migratrices. La FNC, dans son communiqué, dénonce une décision politique, déconnectée de la science et isolée à l’échelle européenne. Elle critique également l’ajout d’espèces non concernées par les études européennes, comme le lagopède alpin. Le président de la FNC dénonce donc l’attitude de la ministre Agnès Pannier-Runacher, accusée d’ignorer les travaux scientifiques pour imposer une idéologie écologiste...

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