Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement

COP30 à Belém : un « mutirão » mondial pour relancer la lutte climatique

A partir de lundi, 10 novembre, la ville amazonienne de Belém au Brésil, accueillera la 30e Conférence des Parties sur le climat (COP30). Ce rendez-vous décisif est placé sous le signe du « mutirão », un mot brésilien qui évoque l’action collective au service du bien commun. Cette COP marquera le début d’un nouveau cycle de contributions climatiques nationales (CDN) à horizon 2035, dix ans après l’Accord de Paris. Le programme s’annonce dense et structuré autour de grandes thématiques : adaptation, villes durables, bioéconomie, santé, éducation, justice, puis transformation des systèmes énergétiques, industriels et financiers. Une place importante sera aussi accordée à la gestion planétaire (forêts, océans, biodiversité), aux peuples autochtones et à la jeunesse, avant la clôture des négociations le 21 novembre. Dans un contexte international tendu, la COP30 doit réaffirmer la coopération mondiale face à la crise climatique. Le Brésil, en tant qu’hôte, souhaite faire de Belém un symbole de dialogue Nord-Sud et de solidarité écologique, à l’image de l’Amazonie : un espace vital à protéger collectivement. Toutes les Parties à l’Accord de Paris devront présenter leur nouveau plan de réduction des émissions avant la conférence. Ce cycle des CDN devra couvrir l’ensemble des gaz à effet de serre et tous les secteurs économiques, tout en abordant la sortie progressive des énergies fossiles et la transition juste pour les travailleurs. Une attention particulière sera portée à la réduction du méthane, gaz responsable d’un réchauffement rapide de l’atmosphère. La COP30 veut être celle de la mise en œuvre concrète : accélération des solutions existantes, lutte contre la déforestation, développement des énergies renouvelables, transports décarbonés, et engagement renforcé des entreprises vers une économie bas-carbone. À l’occasion du dixième anniversaire de l’Accord de Paris (12 décembre 2025), la France, le Brésil et l’ONU lanceront un label international célébrant une décennie d’action climatique. Inclusif et universel, ce label soutiendra les initiatives locales et mondiales s’inscrivant dans l’héritage de l’Accord.

« Chasse gardée » (2) : retour explosif dans la jungle... de l'Oise !

Rangez vos bottes et vos GPS : la campagne de l’Oise reprend du service ! Après avoir cartonné avec 2 millions d’entrées en 2024, la bande de « Chasse Gardée » revient plus en forme que jamais pour un second round champêtre, à découvrir au cinéma le 10 décembre 2025. Et bonne nouvelle : la bande-annonce vient de sortir, histoire de vérifier si vous êtes plutôt fusil de chasse ou bouteille de rosé. Cette fois, direction Saint-Hubert, où la vie suit son petit train-train rural. Trop calme, même, pour Adélaïde et Simon (Camille Lou et Hakim Jemili), nos ex-Parisiens toujours en rééducation campagnarde. Mais la tranquillité va vite se faire dézinguer, façon plateau de ball-trap, quand débarquent leurs nouveaux voisins : Stanislas, le fils de Bernard (Didier Bourdon, toujours plus pince-sans-rire que jamais), sa femme et leurs enfants parfaits. Tout est idyllique jusqu’à ce détail qui renverse : ils pratiquent la chasse à courre. Et là, même sans poudre, la tisane arrive à fumer ! Entre chevaux lancés au galop, querelles de voisinage et débats sur le bien-être animal autour d’un barbecue, cette suite promet un festival de quiproquos plus croustillants qu’un lapin à la moutarde. Les réalisateurs Antonin Fourlon et Frédéric Forestier, visiblement amoureux des forêts (et des acteurs déguisés en tweed), ont mis les petits plats dans les grands : 12,5 millions d’euros de budget, des tournages à Saint-Crépin-aux-Bois, Pierrefonds et Vic-sur-Aisne, et même une palombière de 20 mètres de haut reconstruite dans la zone industrielle de Compiègne. Autant dire que les pigeons locaux n’en s’en toujours pas descendus. Pour les plus impatients, une avant-première aura lieu le 8 décembre au Majestic de Jaux, avec le duo de réalisateurs et Jean-François Cayrey. « Chasse gardée 2 » s’annonce donc comme la comédie où la France des villes et celle des champs rejouent le match... à coups de klaxon et de canons (de jus de raisins) et si vous voulez voir ce que ça donne avant d’enfiler vos tenues de camouflage, la bande-annonce, C'EST ICI... 

Semaine de la viande de gibier 2025 : promouvoir une alimentation durable et locale

Du 10 au 15 novembre 2025, la Semaine de la viande de gibier, organisée par la Fédération des associations de chasse et de conservation de la faune sauvage de l’UE (FACE), mettra une nouvelle fois à l’honneur la viande de gibier comme un aliment sain, traçable et respectueux de l’environnement. Cet événement européen, désormais incontournable, souligne la contribution de la chasse durable à la gestion équilibrée des écosystèmes et à la sécurité alimentaire locale. Après le succès de l’édition 2024 (plus de 2 millions d’impressions sur les réseaux sociaux) la FACE et ses membres visent à amplifier l’impact de la campagne. Des événements locaux, recettes traditionnelles, témoignages de terrain et initiatives pédagogiques seront partagés dans toute l’Europe. Chaque action aura pour objectif de valoriser la qualité nutritionnelle et la valeur écologique de la viande de gibier, tout en renforçant la sensibilisation du grand public à l’importance d’une consommation responsable. La campagne se veut participative et inclusive : citoyens, restaurateurs, chasseurs et associations sont invités à contribuer sur les réseaux sociaux en identifiant « @faceforhunters » et en utilisant le mot-clé « GameMeatWeek ». Cette approche collaborative permet de créer une dynamique européenne unifiée, démontrant que la viande de gibier n’est pas un produit marginal, mais un symbole d’équilibre entre tradition, nature et durabilité. La pertinence de cette opération repose sur plusieurs dimensions majeures. D’abord, elle s’inscrit pleinement dans les objectifs européens de transition vers des systèmes alimentaires durables et de préservation de la biodiversité. Ensuite, elle offre une alternative concrète aux protéines industrielles, en valorisant des ressources locales issues d’une gestion responsable des populations animales. Enfin, elle participe à la reconnexion entre les citoyens et la nature, en mettant en avant la traçabilité, la saisonnalité et le respect du vivant. En célébrant la Semaine de la viande de gibier, la FACE illustre comment la chasse, lorsqu’elle est éthique et réglementée, peut être un levier puissant pour une Europe plus durable, plus autosuffisante et plus consciente de ses ressources naturelles. L’édition 2025 ambitionne ainsi de faire de la viande de gibier un modèle d’alimentation vertueuse, alliant plaisir, santé et responsabilité environnementale.

Spectacle céleste : la super Lune du Castor illuminera le ciel ce mercredi 5 novembre

Aujourd’hui, 5 novembre 2025, le ciel, si les nuages restent discrets, nous offrira un spectacle d’une beauté exceptionnelle : la super Lune du Castor. Ce phénomène, rare et fascinant, correspond à une pleine Lune qui coïncide avec le moment où notre satellite naturel se trouve au plus près de la Terre. Ce mercredi, la Lune atteindra son périgée à seulement 356 980 kilomètres de nous, faisant d’elle la pleine Lune la plus proche de l’année. Résultat : elle apparaîtra environ 8 % plus grande et 16 % plus lumineuse qu’à l’ordinaire. Visible dès la tombée de la nuit dans toute la France, cette super Lune promet d’enchanter le regard des curieux et des amoureux du ciel. Bien qu’elle soit techniquement pleine à 14h19 (heure de Paris), c’est entre 18h et minuit qu’elle offrira son plus beau visage, lorsqu’elle se lèvera à l’est. Depuis la façade atlantique, en Bretagne ou dans les Pays de la Loire, elle apparaîtra d’abord dorée à l’horizon, avant de s’élever lentement et d’inonder la nuit d’une clarté argentée. Sur la côte, le spectacle s’annonce particulièrement magique : la Lune semblera surgir de la mer, se reflétant sur l’océan dans une lumière presque irréelle. Les passionnés d’astronomie comme les simples rêveurs auront tout intérêt à préparer appareils photo, trépieds et manteaux chauds pour profiter pleinement de cette nuit lumineuse. Si les nuages épargnent le ciel, la super Lune du Castor constituera donc l’un des plus beaux rendez-vous célestes de l’année 2025, visible à l’œil nu, sans aucun instrument particulier.

Les véritables origines de la « Lune du Castor »

Le surnom poétique de cette pleine Lune, la « Beaver Moon », trouve ses origines dans les traditions amérindiennes et canadiennes. Au Canada, notamment chez les peuples algonquiens, novembre marquait la période où les castors travaillaient activement à renforcer leurs barrages et à préparer leurs huttes avant l’arrivée du froid glacial. C’était aussi le moment où les trappeurs installaient leurs pièges, avant que les rivières ne gèlent complètement. Cette pleine Lune symbolisait donc à la fois la préparation à l’hiver, la prudence et la protection du foyer. Avec le temps, cette appellation s’est transmise dans la culture populaire nord-américaine, puis a traversé l’Atlantique. Aujourd’hui, la « Lune du Castor » évoque non seulement les traditions autochtones du Canada, mais aussi une période de transition et de calme... avant l’hiver. Un moment suspendu entre ciel et Terre, à ne pas manquer...

Santé canine : Animal Cross accuse, la SCC se défend !

L’association Animal Cross a jeté un pavé dans la mare : elle dénonce de façon virulente les « maladies raciales d’origine héréditaire » chez les chiens de race, attribuées à une sélection plus esthétique que sanitaire. Selon elle, dans les dix races les plus répandues en France, 46 % des chiens seraient porteurs d’au moins une maladie génétiquement testable, et 5 % en seraient malades sans contrôle systématique. Concrètement, certains troubles sont monogéniques, par exemple certaines dégénérescences rétiniennes ou des mutations du gène MDR1, et d’autres liés aux hypertypes (traits morphologiques extrêmes) comme le syndrome obstructif des races brachycéphales (SORB). Face à ces chiffres, l’association réclame des mesures sévères : interdiction de reproduction pour chiens malades ou porteurs, tests obligatoires pour tout reproducteur, modification des standards de race… De l’autre côté, la Société centrale canine (SCC), représentée par son président Alexandre Balzer, ne conteste pas l’ampleur du problème mais conteste la méthode. La SCC rappelle que le nombre de tests génétiques rapportés au LOF est passé d’environ 10 000 en 2019 à 46 000 en 2024. Elle souligne aussi que la classification en « maladies suivies » permet de viser un dépistage de 30 % des chiens confirmés, objectif désormais atteint à 52 % pour la période 2023-2024. Mais Animal Cross réplique que ces données ne concernent que les élevages « vertueux » qui pratiquent volontairement les tests et ne reflètent pas l’ensemble de la filière. Le débat se cristallise donc sur : jusqu’où la sélection de race peut-elle être tolérée quand elle porte atteinte à la santé ? Ce qui est clair : le cadre légal existe puisque l’article R.214-23 du Code rural interdit la sélection d’animaux sur des critères « susceptibles de compromettre leur santé ou leur bien-être ».

 

La nouvelle équipe dirigeante de l’UICN

Les membres de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont élu leur nouvelle équipe dirigeante pour les quatre prochaines années. Son Excellence Razan Khalifa Al Mubarak a été réélue présidente, confirmant son rôle de leader dans la promotion d’une action concertée entre nature, climat et humanité. Elle travaillera aux côtés de la directrice générale, la Dr Grethel Aguilar, pour renforcer la mise en œuvre de la vision stratégique à 20 ans et des résolutions issues du congrès mondial. Ensemble, elles s’engagent à poursuivre la transformation des ambitions environnementales en actions concrètes et inclusives. Ce leadership collectif vise à consolider la collaboration entre les membres, à encourager l’innovation et à maintenir l’intégrité de l’UICN en tant qu’autorité mondiale en matière de conservation. Au cœur de l’UICN se trouvent ses sept commissions, moteurs de la recherche et de l’action scientifique, dont les élections ont introduit un équilibre entre continuité et renouveau :

- Vivek Menon succède au Dr Jon Paul Rodríguez à la tête de la Commission pour la sauvegarde des espèces (CSE) ;

- Dr Madhu Rao conserve la présidence de la Commission mondiale des aires protégées (CMAP) ;

- Dr Margaret Otieno prend la tête de la Commission de l’éducation et de la communication (CEC) ;

- Dr Liette Vasseur succède à Angela Andrade Pérez à la Commission de gestion des écosystèmes (CGE) ;

- Ernesto Herrera Guerra dirige désormais la Commission des politiques environnementales, économiques et sociales (CPEES) ;

- Dr Christina Voigt est reconduite à la présidence de la Commission mondiale du droit de l’environnement (CMDE) ;

- Manuel Pulgar-Vidal est également réélu à la tête de la Commission d’action pour le climat (CAC)...

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Le Parlement européen appelle l’ONU à criminaliser le trafic d’espèces sauvages d’ici 2030

À l’approche de la convention des Nations unies sur la protection des espèces sauvages, qui se tiendra en Ouzbékistan, le Parlement européen a adopté une résolution ambitieuse appelant à reconnaître le trafic d’espèces sauvages comme un crime organisé international d’ici 2030. Les eurodéputés souhaitent renforcer la coopération mondiale, améliorer la traçabilité des produits issus de la faune et de la flore, et garantir un commerce légal, durable et transparent. Le texte, approuvé, insiste sur la nécessité de mieux appliquer les lois antitrafics, de numériser les systèmes de suivi et de renforcer les contrôles aux frontières. Les parlementaires demandent aussi un instrument juridiquement contraignant pour interdire totalement le commerce de l’ivoire au sein de l’UE, et une protection accrue des requins, raies et pangolins, pointant le manque de transparence de certains pays, notamment la Chine. Selon la députée Esther Herranz-Garcia (PPE, Espagne), la hausse du commerce illégal, notamment en ligne, menace gravement les espèces protégées : « Nous devons assurer un contrôle plus strict et sanctionner les activités illégales ». La commissaire européenne à l’Environnement, Jessika Roswall, a souligné que la participation de l’Union à la réunion de Samarcande sera « un moment crucial pour garantir que les échanges commerciaux ne compromettent plus la survie des espèces menacées ». Elle a réaffirmé la volonté de l’UE de renforcer la coopération multilatérale et de mobiliser davantage de moyens techniques et financiers. Depuis 1983, l’Union européenne encadre le commerce d’espèces sauvages, mais ce n’est qu’en 2016 qu’elle a lancé son premier plan d’action contre le trafic illégal. Aujourd’hui encore, les 27 États membres soutiennent des réseaux d’application en ligne permettant le partage d’informations entre douanes, police et autorités environnementales. Toutefois, les parlementaires jugent ces efforts encore insuffisants face à un trafic estimé à plusieurs milliards d’euros par an. Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) a salué la résolution, estimant qu’elle engage l’Union à assumer pleinement sa responsabilité, l’Europe demeurant une plaque tournante majeure pour le commerce illégal d’espèces sauvages. Sa représentante, Ilaria Di Silvestre, a rappelé que « la protection des espèces doit passer avant le profit ». En plaçant la biodiversité au cœur de son agenda diplomatique, le Parlement européen espère faire de la lutte contre le trafic d’espèces un pilier des politiques environnementales mondiales d’ici la fin de la décennie.

Migrateurs : au rythme des saisons... malgré la grippe aviaire

Ils parcourent le monde, ces voyageurs sans bagages riches d’une mémoire inscrite dans leur patrimoine génétique. Ils partent à la recherche de conditions de vie plus clémentes, d’eaux poissonneuses, de terres nourricières ou du grand amour, celui qui donne littéralement des ailes. Chaque année, à la faveur des saisons, ils tracent dans le ciel ces routes invisibles mais millénaires, qui relient le Nord et le Sud, la vie et la survie. D’après les observations recueillies grâce aux bagues et autres balises posées sur certaines espèces, on constate que les oiseaux sédentaires ne s’éloignent guère de leur territoire. En deux ou trois ans, ils ne se déplacent que de quelques kilomètres. Mais les migrateurs, eux, racontent une autre histoire. Les études menées en Grande-Bretagne ont révélé des parcours vertigineux : dispersion à travers l’Europe bien sûr, mais aussi vers l’Afrique, l’Asie, l’Amérique du Nord et du Sud, jusqu’en Australie parfois. Ces voyages sont des prouesses d’endurance, dictées par l’instinct, les ressources alimentaires et les cycles de reproduction. Dans l’hémisphère Nord, ces mouvements se concentrent dans ce que les scientifiques appellent aujourd’hui le Paléarctique occidental, vaste région s’étendant de l’Europe de l’Ouest jusqu’au fleuve Ienisseï, frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie. C’est là que se jouent, chaque année, d’immenses traversées. Selon les caprices du thermomètre, certains migrateurs descendent plus au sud que d’ordinaire et visitent nos contrées jusqu’en mars. Pour d’autres espèces, le cadre géographique est encore plus vaste : il s’étend du Néarctique, c’est-à-dire l’Amérique du Nord, jusqu’à l’Afrique australe, en passant par l’Europe. Mais à ces distances s’ajoutent parfois des « coups de foudre » ornithologiques...

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Entreprises : compétitivité respectueuse de l’environnement

Les entreprises européennes se sont réunies à Helsinki les 23 et 24 octobre pour discuter de la compétitivité respectueuse de l’environnement. Organisé par la Plateforme européenne des entreprises et de la biodiversité et financé par la Commission européenne, le sommet, en collaboration avec Sitra, le Fonds finlandais pour l’innovation, a rassemblé des acteurs issus des industries innovantes, des institutions financières et des sphères politiques. À mi-parcours vers les objectifs de 2030, les participants ont souligné l’urgence d’intensifier les efforts pour atteindre les objectifs de développement durable et enrayer le déclin de la biodiversité. Malgré les tensions géopolitiques et économiques, tous ont convenu que la restauration de la nature demeurait un levier essentiel de résilience et de compétitivité pour les entreprises européennes. Durant une journée et demie de travaux, l’EBNS a mis en lumière la manière dont les entreprises peuvent renforcer leur performance économique tout en s’appuyant sur la nature. Des sociétés pionnières ont présenté des solutions concrètes, tandis que des experts financiers ont démontré comment transformer les engagements environnementaux en investissements durables. À l’issue des discussions, plusieurs décisions clés ont été adoptées :

- la création d’un réseau européen d’entreprises engagées pour la biodiversité, chargé de mutualiser les bonnes pratiques et d’élaborer des indicateurs communs de performance naturelle ;

- le lancement d’un fonds pilote pour le financement de la biodiversité, soutenu par la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement, afin de faciliter l’accès au capital pour les projets de restauration écologique ;

- l’engagement de plusieurs grandes entreprises à intégrer la neutralité nature dans leurs stratégies d’ici 2030 ;

- la mise en place d’un groupe de travail sur l’économie circulaire et la bioéconomie, chargé d’identifier les filières les plus prometteuses pour une transition respectueuse de l’environnement.

Les interventions de Jessika Roswall, commissaire européenne à l’environnement, de Sari Multala, ministre finlandaise du Climat et de l’Environnement, et d’Eric Mamer, directeur général de la Commission européenne, ont réaffirmé la volonté politique d’ancrer la compétitivité européenne dans la durabilité. Comme l’a rappelé la commissaire Roswall, « investir dans la nature et renforcer notre résilience est essentiel pour notre avenir ». Le sommet s’est conclu sur une vision partagée : faire de la bioéconomie durable, de la restauration de la nature et des solutions fondées sur la nature les piliers d’une prospérité européenne résiliente et respectueuse de la planète.

Concours « Capitale française de la Biodiversité » : 8 territoires lauréats

Depuis 2010, le concours « Capitale française de la Biodiversité » identifie, valorise et diffuse les meilleures actions réalisées par des communes et intercommunalités françaises en faveur de la biodiversité. Cette année, une soixantaine d’entre elles ont témoigné de leurs réussites et fiertés autour d’un thème volontairement très large, « Culture(s) & Biodiversité » : arts mais aussi culture scientifique et naturaliste, patrimoine, traditions, histoire et même agriculture, horticulture... Leurs témoignages constituent un recueil inspirant de plus d’une centaine d’actions exemplaires :

- Muttersholtz (Grand Est) – Capitale française de la Biodiversité 2025

Récompensée pour la seconde fois, la commune incarne l’union entre écologie, culture et citoyenneté. Elle crée une Maison de l’Écologie Culturelle intégrée à un projet global de réaménagement du centre-bourg (parc, art participatif, mobilités douces). Muttersholtz restaure un corridor écologique agricole (mares, haies, bandes enherbées) en coopération avec agriculteurs et associations. Son jumelage avec une commune guyanaise valorise les cultures autochtones et le lien nature-art.

- Mesnières-en-Bray (Normandie – < 2 000 hab.)

Petite commune exemplaire où l’art sert l’éducation à la nature. Ateliers artistiques, expositions et fêtes locales rapprochent habitants et biodiversité. Depuis 2004, la commune pratique une gestion différenciée des espaces verts et protège les haies bocagères via le PLU. Écoles et lycées agricoles participent à des projets éducatifs concrets, ancrant la culture du vivant dans la formation citoyenne.

- Angoulême (Nouvelle-Aquitaine – < 20 000 hab.)

La ville relie renaturation urbaine et culture artistique à travers son projet de « fil vert et culturel » : désimperméabilisation, végétalisation et valorisation du patrimoine. Avec Charente Nature, elle sensibilise à la biodiversité ordinaire. L’exposition « Nature de papier » illustre cette démarche en mêlant art, poésie et conscience écologique.

- Tours (Centre-Val de Loire – < 100 000 hab.)

Tours déploie un plan Nature en ville ambitieux pour verdir la cité et renforcer le lien habitants-nature. Un mécénat d’entreprises finance plantations et renaturation. Le Muséum d’Histoire naturelle et le Jardin botanique mènent des actions scientifiques et de conservation. Les Jardins gourmands et solidaires produisent 10 tonnes de légumes pour les foyers précaires. La ville promeut aussi les droits du fleuve Loire.

- Communauté de communes Côte d’Émeraude (Bretagne – intercommunalité rurale)

Territoire mobilisateur, elle unit science, art et participation citoyenne. Huit espèces symboliques servent de fil conducteur via les œuvres itinérantes de Sybille Besançon. Les communes échangent les œuvres et agissent pour chaque espèce. Des « bio défis » et une exposition itinérante sensibilisent le public, avec un tourisme formé à la biodiversité locale.

- Communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges (Grand Est – intercommunalité rurale)

Lauréate pour la 2? année consécutive, elle expérimente une évaluation sensible du territoire : artistes et sociologues associent émotions et perceptions à la politique écologique. Ses actions ludiques et immersives (sports nature, escape games, chasses au trésor) touchent un public large, stimulant une approche inclusive de la biodiversité.

- Agglopolys – Agglomération de Blois (Centre-Val de Loire – intercommunalité urbaine)

Agglopolys relie biodiversité, climat et culture du risque. Son Atlas de la Biodiversité Communale (43 communes) et la formation de 1 600 agents instaurent une culture du vivant. La renaturation du site de La Bouillie (52 ha) illustre cette ambition. Le fleuve Loire devient espace d’expérimentation artistique via le projet REGARD et le programme Pasto’Loire liant élevage local et écologie.

- Cap Atlantique La Baule-Guérande Agglo (Pays-de-la-Loire & Bretagne – intercommunalité urbaine)

Forte d’une expertise de 20 ans, elle déploie une stratégie biodiversité 2025 fondée sur la concertation et la connaissance scientifique. Le programme Life Salina concilie activité salicole et oiseaux migrateurs ; des diagnostics agro-environnementaux soutiennent les agriculteurs. La collectivité restaure 300 mares et promeut une charte forestière durable, tout en formant son office du tourisme à la biodiversité.

 

Édition 2026

L’édition 2026 du concours Capitale française de la Biodiversité ouvrira en novembre : communes et intercommunalités françaises seront invitées à candidater jusqu’au 27 février 2026 sur www.capitale-biodiversite.fr afin de faire connaître et valoriser leurs réussites de la « Restauration de la nature ». On attend leurs témoignages en matière de renaturation et de restauration de milieu naturel ou de programme de protection d’espèces en lien avec les activités humaines, qu’il s’agisse de solutions fondées sur la nature pour limiter le risque d’inondation, de concilier les activités productives et la faune et la flore sauvage (agriculture, sylviculture…), d’engagement citoyen ou encore de verdir nos villes et nos villages au bénéfice mutuel de la lutte contre l’effet d’îlots de chaleur urbain, la gestion des eaux pluviales, le bien-être humain et la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Le formulaire de participation sera disponible en novembre.

La semaine en bref...

- Alpes de Haute-Provence : la chasse au tétras-lyre et à la perdrix bartavelle est suspendue dans les Alpes du Sud, incluant les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes, à la suite d’une décision du tribunal administratif de Marseille, rendue la semaine dernière. Saisis par les associations One Voice, LPO PACA et SAPN-FNE, les juges ont suspendu les arrêtés préfectoraux qui autorisaient cette chasse. Selon One Voice, cette décision permettra d’épargner des centaines d’oiseaux dans ces massifs fragiles où les espèces sont déjà menacées par la pression climatique et humaine. Dans les Hautes-Alpes, la Fédération départementale des chasseurs dit « prendre acte » de ce jugement tout en regrettant une décision qu’elle juge injuste pour les pratiquants d’une chasse traditionnelle et réglementée. Cette suspension relance le débat récurrent entre défenseurs de la biodiversité et acteurs de la chasse, dans une région où l’équilibre entre préservation des espèces et activités de montagne reste particulièrement sensible. (Photo Gérard Vaglio)

 

- Alpes de Haute-Provence encore : le mercredi 29 octobre, un homme de 70 ans, parti chasser dans la région de Val Belle, a fait une chute dans un ravin alors qu'il récupérait un chamois qu’il venait de tirer. Bien que blessé au dos, notamment aux lombaires, il a réussi à appeler les secours. À 19 heures, six gendarmes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Jausiers, accompagnés d’un médecin du service départemental d’incendie et de secours (Sdis), sont intervenus. En raison des conditions météorologiques difficiles, l’hélicoptère ne pouvait pas être utilisé pour l’évacuation. Les gendarmes ont donc décidé de passer la nuit avec le chasseur dans une tente pour le maintenir au chaud. Le lendemain, vers 8 h 30, l’hélicoptère Dragon 13 de la sécurité civile a enfin pu atteindre le site et transporter le septuagénaire blessé vers l’hôpital de Digne-les-Bains pour y recevoir les soins nécessaires.

 

- Alpes-Maritimes : le samedi 25 octobre, une intervention délicate a eu lieu à La Trinité, au 190 chemin de la Vigne, où deux loups étaient tombés dans un bassin vide et ne pouvaient en sortir seuls. L’OFB, appuyé par le groupe de sauvetage animalier des sapeurs-pompiers, est rapidement intervenu pour secourir les animaux piégés. Le premier loup a été anesthésié le temps de l’opération et relâché ensuite à proximité de son habitat naturel. Le second, grièvement blessé, a été transporté au laboratoire vétérinaire départemental, mais n’a malheureusement pas survécu malgré les soins prodigués. Le préfet des Alpes-Maritimes a salué la réactivité et le professionnalisme des équipes mobilisées, soulignant la complexité de cette opération en milieu urbain. Ce sauvetage illustre l’importance de la vigilance et de l’action rapide face aux situations impliquant la faune sauvage.

 

- Bouches-du-Rhône : un magnifique sanglier a été abattu le 22 octobre 2025 à Saint-Rémy-de-Provence, dans le massif des Alpilles, lors d’une battue organisée après plusieurs signalements de dégâts agricoles. Son poids exceptionnel constitue un record local selon les chasseurs. Julien, membre de la société de chasse, raconte avoir été stupéfait : « Ça ne s’est jamais vu dans les Alpilles, ni même dans tout le sud de la France ». L’animal, un mâle adulte aux défenses impressionnantes, nécessitait plusieurs personnes pour être hissé sur la balance, qui a affiché son poids spectaculaire : 173 kilos...

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Chiens sous haute surveillance : l’intelligence artificielle au service de la santé canine

La révolution numérique bouleverse désormais tous les domaines, y compris celui du bien-être animal. Dans les chenils modernes, l’intelligence artificielle (IA) s’impose peu à peu comme un outil incontournable pour assurer une surveillance continue et précise de la santé des chiens. Grâce à des caméras intelligentes et à des capteurs portés sur l’animal, il est désormais possible de détecter précocement des anomalies telles que la léthargie, la boiterie, les troubles alimentaires ou des signes de stress. Les algorithmes d’IA analysent des milliers de données comportementales et physiologiques, identifiant des schémas imperceptibles à l’œil humain. Cette détection précoce représente un véritable atout : elle permet d’intervenir avant qu’un malaise ne se transforme en pathologie plus grave. L’un des exemples les plus emblématiques est le collier intelligent, capable de mesurer en temps réel la température, la respiration, la fréquence cardiaque, l’activité ou encore la douleur. Relié à une plateforme cloud, il offre aux vétérinaires et gestionnaires de chenils un tableau de bord complet sur la santé de chaque animal. Ce dispositif a déjà prouvé son efficacité, notamment pour repérer des signes de stress ou des anomalies chez des chiennes gestantes, contribuant ainsi à une meilleure prévention et à une réduction des risques sanitaires. Dans le même esprit, la caméra intelligente surveille les comportements collectifs : elle analyse les mouvements, les vocalisations et les interactions sociales, signalant instantanément tout changement anormal. Ces innovations facilitent le travail du personnel, qui peut ainsi se concentrer sur le contact humain et les soins directs, tout en bénéficiant d’alertes précises et rapides...

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