" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Chamois et isards : gourmandise des grands prédateurs…

Depuis la réintroduction des grands prédateurs, les « chèvres des montagnes » sont en mauvaise posture, et même en péril dans certains massifs alpins. Le chamois (Rupicapra rupicapra rupicapra) et son proche cousin des Pyrénées, l’isard (Rupicapra pyrenaïca pyrenaïca) sont des bovidés (caprinés) ruminants artiodactyles. Les deux sexes portent des cornes très caractéristiques de l’espèce. Elles sont en forme de crochets, plus grands et plus recourbés pour les mâles. C’est un gibier très apprécié des spécialistes, qui le chassent presque exclusivement à l’approche. Le chamois, qui mesure de 75 à 80 cm au garrot et dont les boucs pèsent entre 40 et 50 kilos, est sensiblement plus gros que l’isard (30-40 kg). Très adaptés à la vie rude de la haute montagne, les chamois et isards ont un cœur volumineux permettant un flux sanguin important et des poumons très développés. La longueur des pattes est au moins égale à la moitié de la hauteur totale de l’animal ce qui lui donne toute l’aisance nécessaire pour se déplacer dans des lieux très escarpés ou enneigés…

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Non, les dingos d’Australie ne sont pas fous !

Ces chiens primitifs indigènes sont arrivés en Australie, depuis l’Asie, il y a au moins 5000 ans. Trouvant sur l’île-continent les conditions pour proliférer, ils se seraient dispersés rapidement. C’est cependant dans le sud de l’Australie que la plupart des sépultures de dingos ont été trouvées, les os les plus profonds, analysés au carbone 14, étant datés entre 3363 et 3211 ans avant notre ère. Comme aucune preuve ne montre l’existence de cet animal avant l’Holocène (actuelle période géologique), l’idée qu’ils aient été importés par des marins, sans doute asiatiques, est confortée. Animal de compagnie à l’origine, honoré par les humains, le dingo qui se trouve aujourd’hui à l’état sauvage dans des réserves nationales australiennes, et les régions désertiques a été victime de l’arrivée massive de colons au 18ème siècle, accompagnés par leurs chiens. Le nom de « dingo » provient de la langue darug parlée par les aborigènes d'Australie de la région de Sydney. Ce canidé descend vraisemblablement des Loups gris (Canis lupus) domestiqués par l'homme puis retournés à l'état sauvage. Le dingo mesure de 47 à 67 cm de haut à l'épaule et de 0,80 m à 1,20 m de longueur pour un poids de 10 à 20 kg, selon les individus. Ils n’aboient pas, mais éternuent bruyamment lorsqu'ils se sentent menacés. Ils vivent en cellules familiales de trois à douze individus, mais sont souvent vus seuls. Prédateur très opportuniste, il se nourrit de proies variées (mammifères, oiseaux, reptiles, insectes) et même de fruits. L'hybridation croissante des dingos avec des chiens domestiques a poussé l'UICN à classer, en 2004, l'animal dans la catégorie « vulnérable » de sa liste rouge.

ONF : un comité de direction remanié

La direction générale de l’Office National des Forêts dispose d’un nouvel organigramme, dont la principale nouveauté est la création d'un poste de numéro 3, auprès de la directrice générale. L’organigramme, actualisé, précise les fonctions de ses membres :

- directrice générale : Valérie Metrich-Hecquet,

- directeur général adjoint chargé de la coordination des directions métiers : François Bonnet,

- adjointe à la direction générale, chargée de la coordination des directions supports : Marie-Agnès Vibert

- contrôleure générale économique et financière : Jocelyne Soussan-Coantic,

- agente comptable principale : Marie-Line Cousin-Raimbourg,

- directeur des affaires juridiques : David Moreau,

- directeur économique et financier : Nicolas Lagnous,

- directeur des ressources humaines : Bertrand Mullartz,

- directrice des systèmes d’information : Aline Combettes

- chef de l’inspection générale : Yves Duclos,

- directeur commercial bois et services : Benoit Fraud

- directrice de la communication : Françoise Le Failler,

- directeur forêts et risques naturels : Albert Maillet,

- directrice des relations institutionnelles de l’Outre-mer et de la Corse : Nathalie Barbe.

Puis viennent les directeurs des directions territoriales au nombre de onze.

Un comité de direction restreint se réunit chaque semaine. Il est composé d’une dizaine de membres représentant l’équipe rapprochée du directeur général (adjoints, directeurs centraux...). Une fois par mois, ce comité de direction, chargé du pilotage opérationnel de la stratégie de l’Office, est élargi à l’ensemble des directeurs territoriaux sous la forme d’un Comité de direction plénier...

L’OFB et la Fondation Tour du Valat renforcent leur collaboration

L’Office français de la biodiversité et la Fondation Tour du Valat (FTDV) ont signé, le vendredi 12 juillet, un nouvel accord-cadre pluriannuel réaffirmant leurs liens. L’objectif de l’accord est de mettre en avant ce partenariat technique et scientifique, afin d’œuvrer collectivement à la conservation et la restauration de la biodiversité, notamment en zones humides. Les deux établissements collaborent depuis plusieurs dizaines d’années au travers d’un partenariat scientifique et technique, axé sur les modes de gestion des zones humides, la dynamique de population de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau et les pratiques cynégétiques (impact des lâchers d’oiseaux, collecte de données sur les prélèvements, transition aux munitions non toxiques, etc.). En lien avec les autres gestionnaires d’espaces naturels camarguais, pour le suivi des populations hivernantes d’oiseaux d’eau par recensements aériens, l’OFB et FTDV ont mis en place, grâce au soutien de la Direction de l’Eau et de la Biodiversité du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, une unité de soutien technique, qui vise à promouvoir la conservation et le suivi des populations d’oiseaux d’eau à l’échelle de leur voie de migration européenne et africaine. La Tour du Valat est aussi responsable du Pôle relais lagunes méditerranéennes, cofinancé par l’OFB, et contribue à l’Observatoire national de la biodiversité que l’établissement public pilote. Outre ces actions orientées recherche et suivi, la FTDV collabore avec la Direction interrégionale Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse de l’OFB en matière de police de l’environnement et pour la gestion du site des Grandes cabanes du Vaccarès, propriété du Conservatoire du Littoral gérée par l’OFB. Ce nouvel accord cadre permettra notamment un échange de compétences pour améliorer le suivi et la gestion des espèces et de leurs habitats, en particulier pour ce qui concerne l’avifaune des zones humides méditerranéennes et d’Afrique subsaharienne. Ces objectifs communs seront recherchés à travers différents axes de travail :

- les suivis d’espèces et inventaires biologiques ;

- les recherches sur la biologie, l’écologie et la gestion des espèces et des habitats ;

- l’appui scientifique et technique à la gestion des milieux et des populations ainsi qu’aux politiques publiques.

La gestion adaptative des oiseaux d’eau au Tchad

Des chercheurs de l’OFB ont mené une étude, entre 2018 et 2021, pour estimer l’effectif de 24 espèces d’oiseaux d’eau vivant sur le lac Fitri, ainsi que les prélèvements effectués sur ces mêmes espèces par la population locale pour se nourrir. Les premiers résultats de cette étude viennent d’être publiés. Dans cette étude, il ressort que les oiseaux d'eau sont une ressource naturelle exploitée en complément de l’activité de pêche. Pendant quatre ans, de 2018 à 2021, 24 espèces d’oiseaux d’eau ont été dénombrées par suivi aérien selon la méthode du « Distance sampling ». Le nombre d'oiseaux prélevés a été estimé grâce à des entretiens menés auprès de 105 pêcheurs, sur les 5 500 présents sur ce territoire.

Un risque élevé de surexploitation a été identifié pour quatre espèces :  l’Oie de Gambie (Plectropterus gambensis), l’Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus), les pélicans (Pelecanus sp) et la Grue couronnée (Balearica pavonina), cette dernière étant menacée au niveau mondial. Il s’agit donc de la première approche quantitative des prélèvements d'oiseaux d’eau en Afrique, qui devrait aider à la planification stratégique de plusieurs accords environnementaux, tels que l'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie et la Convention de Ramsar. Elle pourrait également contribuer à mettre en œuvre une gestion adaptative des ressources naturelles (y compris les oiseaux) dans les plans de gestion des sites Ramsar. Cette étude a été réalisée dans le cadre du Projet Ressource, le site des zones sahéliennes du Programme de gestion durable de la faune sauvage (SWM Programme), cofinancé par le Fonds français pour l’environnement mondial et par l’Union européenne.

 

Les créations de retenues d’eau en zones humides sont facilitées

C'était l'une des demandes du monde agricole pour faciliter la création de petits plans d'eau. L’arrêté, publié le 17 juillet, allège les contraintes réglementaires pour la création de plan d’eau de moins d’un hectare dans les zones humides. Leur implantation est désormais assouplie, comme l'avait promis le Premier ministre, Gabriel Attal, en avril 2024. Le texte facilite leur création en les dégageant des contraintes auparavant fixées. Les plans d'eau, qui ne visent pas une opération de restauration d'une zone humide, et dont la surface est inférieure ou égale à un hectare, n'auront plus besoin de répondre à un intérêt majeur, et de justifier qu'aucune alternative n'était possible. Le ministère de la Transition écologique assure toutefois que les obligations de respect de la démarche « éviter, réduire, compenser » et de compatibilité aux SDAGE (Schémas Directeurs d'Aménagement et de Gestion des Eaux) et Sage (Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux), lorsqu'ils existent, continueront de s'appliquer. Lors de la consultation du public, de nombreux agriculteurs se sont déclarés satisfaits de cette mesure, mais avait également mobilisé les opposants au stockage de l’eau qui ont rappelé que les zones humides sont des écosystèmes très sensibles, qui sont à préserver.

Les faits divers de la semaine 29

- Ardennes : à la suite à la découverte, le 4 mai dernier, d’un pygargue à queue blanche équipé d’une balise télémétrique, mort par empoisonnement, une enquête judiciaire, diligentée par les inspecteurs de l’OFB des Ardennes, en co-saisine avec le groupement de gendarmerie départemental, a abouti à l’interpellation de trois personnes. L’autopsie pratiquée avait révélé un empoisonnement rapide par ingestion de poissons recouverts de carbofuran, un insecticide hautement toxique pour l’environnement et interdit en France depuis 2008. Des recherches cadastrales ont permis d’identifier les mis en cause, qui ont été interpellés et ont reconnu les faits.

 

- Aube : le samedi 6 juillet, à La Rivière-de-Corps, 90 adhérents de l’Association des piégeurs et gardes-chasse particuliers du département, se sont retrouvés en assemblée générale. Ambiance morose chez les piégeurs qui voient le champ de leurs activités se restreindre d’année en année, avec en corollaire des difficultés accrues pour rester dans la droite ligne de la réglementation. Si les plus jeunes ont encore le feu sacré, il n’en pas de même chez les anciens, las d’être considérés comme des malfaiteurs de la biodiversité et qui désirent raccrocher…

 

- Côtes d’Armor : la connerie des écolos dans toute sa splendeur : depuis des années, ils font obstacle à la destruction des choucas des tours. Le problème est qu’ils se sont reproduits et aujourd’hui, pour rétablir la situation, ce sont 16 000 de ces oiseaux qui doivent être éliminés. Les préfectures du Finistère et des Côtes-d’Armor ont donc autorisé la destruction de cet oiseau protégé, pour cause de dégâts qu’il occasionne au secteur agricole. Les pleureuses d’One Voice ont été appelées au chevet des choucas : « … bien que les petits viennent de naître et sont encore présents dans les nids, des chasseurs vont pouvoir tirer sur des milliers de choucas… ». Rappelons que les dégâts causés sont de l’ordre d’un million d’€ pour le seul Finistère. Si les écolos veulent participer à l’indemnisation des agriculteurs, ils seront les bienvenus…

 

- Drôme : dans le cadre d’une opération de contrôles environnementaux coordonnés, une cinquantaine d’agents des différents services de l'environnement ont inspecté tout ce qui est en lien avec l'eau : rejets dans les rivières, digues, points de baignade… et respect des zones de tranquillité réservées aux oiseaux. La privatisation de la nature est déjà bien avancée… Convaincu d’être dans le vrai à propos d’un barrage sur la Véore vers Etoile, un inspecteur de l'environnement pour le milieu aquatique à la DDT déclarait : « ce barrage construit on ne sait quand, ne sert plus à rien, il est en plein milieu de la rivière, ce qui créé un obstacle à la continuité écologique. Les truites et les anguilles ne peuvent pas passer. Donc on essaie de restaurer tous ces couloirs… ». Allez, coulez les eaux et fuyez ces lieux on ne vous retient plus, comme si, depuis des décennies les truites et les anguilles n’existaient plus en amont… ce que les autochtones démentiront.

 

- Hérault : le dimanche 14 juillet, un animal tacheté a été aperçu dans les bois de Saint-Martin de la Garrigue, proche de Montagnac, par un « témoin digne de foi ». Il n’en fallait pas plus pour que la mairie lance un appel à la vigilance pour présence présumée d’un grand félin, qui pourrait ressembler à une panthère… Les autorités ont pris le relai et recherche « la bête »… qui ne s’est point montrée. D’après le témoignage, l’animal tacheté, bien plus gros qu’un chat mesure environ 80 centièmes au garrot et environ un mètre de long. Jeudi dernier la mairie s’est montrée rassurante : « Non, ce n’est pas une panthère et il ne sert à rien d’affoler la population… ». Selon les inspecteurs de l’OFB, il pourrait s’agir d’un serval…

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La France rejoint le groupe « For Forest »

En s’intégrant dans le groupe « For Forest », la France rejoint les États membres de l'Union européenne partageant les mêmes idées en matière de forêt. L'objectif clé de ce partenariat stratégique est de développer davantage la coopération informelle dans les domaines liés aux forêts, d'échanger des connaissances et des meilleures pratiques, et d'identifier des positions communes sur les questions de politique forestière, conformément au concept de gestion durable des forêts. « Il est important que les États membres forestiers travaillent en étroite collaboration. Les forêts jouent un rôle majeur dans nos efforts visant à améliorer la durabilité. Des efforts conjoints sont nécessaires pour mieux comprendre les questions liées aux forêts, au sein de l'Union européenne », déclarait l'actuel président du groupe For Forest, le ministre finlandais de l’Agriculture et des Forêts, Sari Essayah. « La France est ravie et honorée de rejoindre le groupe For Forest. À l'heure où les forêts et la filière bois doivent jouer un rôle essentiel dans la transition bas carbone et l'adaptation au changement climatique, cela permettra de défendre une vision équilibrée des enjeux liés à la forêt au sein de l'Union européenne, prenant en compte les spécificités de nos forêts, et ainsi mieux garantir le rôle multifonctionnel des forêts au service de la société » répondait Marc Fesneau, ministre français de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Quant à Peter Kullgren, ministre suédois des Affaires rurales, réitérant la déclaration commune du groupe For Forest, soutenue par 15 autres États membres, il confirmait : « La bioéconomie forestière durable doit être au cœur du prochain programme de travail de la Commission européenne. Les efforts conjoints du groupe For Forest sont importants pour y parvenir ». Et pour conclure, Mateja Čalušić, ministre slovène de l'Agriculture, des Forêts et de l'Alimentation se réjouissait : « En accueillant La France dans le groupe For Forest, nos points de vue et nos positions, notamment en ce qui concerne l'approche globale et la gestion durable des forêts, qui prend en compte les trois fonctions des forêts, seront encore plus prononcés ».

Un nouveau risque : l’interaction entre loups et chiens de chasse

Conséquentes en Grèce, où elle a déclenché des études d’évaluation, les déprédations des chiens de chasse par les loups amènent des représailles, avec des impacts négatifs sur la conservation de la faune. Dans le parc national forestier de Dadia-Lefkimi-Soufli, les rapports sur de tels incidents se multiplient, et pour enquêter sur ce conflit, un panel de chasseurs concernés a été interrogé. Dans les années 2010 à 2020, les pertes étaient en moyenne de quatre chiens par an, avec une tendance positive, alors que les déprédations du bétail affichaient une tendance négative. Depuis 2020, les loups s'attaquent principalement à des proies sauvages, les zones de basse altitude ayant une disponibilité de bétail plus faible. Mais, quand arrive la saison de chasse, les chiens plus nombreux dans la nature et en liberté, subissent des attaques de plus en plus sanglantes (plus d’une centaine de cas par an). Il ne se passe plus une semaine sans le signalement d’un, ou plusieurs chiens qui ne sont pas rentrés, et pour la plupart jamais retrouvés. La période post-sevrage des loups est donc la plus sensible, et l'expérience des chasseurs, ainsi que la chasse en groupe, permettent d’empêcher quelques agressions… mais seulement quand les chiens sont encore dans le périmètre. Autre constatation qui aurait tendance à responsabiliser les jeunes loups : peu de chiens de grande taille sont agressés et, curieusement, peu de chiens âgés également. Pour les premiers, la force semble être l’élément dissuasif, alors que pour les seconds c’est peut-être, compte tenu de leurs capacités physiques sur le déclin, un moindre éloignement qui les sauve de la dent du prédateur. Certes, le fait que les loups tuent des chiens n’est pas nouveau, en témoignent des rapports établis en Italie, en Biélorussie, en Espagne et au Portugal, en Finlande, aux Indes et en Amérique du nord, ainsi que chez nous, en France, mais cette étude est la première étude réalisée en Grèce, sur ces interactions entre les loups et les chiens de chasse.

Une petite faune ailée bien malmenée…

Principal facteur qui influence la survie des nids, la prédation animale est amplifiée par les inondations et le machinisme agricole. Ces trois causes de destruction ont été étudiées en plaine, afin de déterminer l’importance de l’emplacement des nids, et les risques encourus pendant la période d’incubation. Les recherches ont montré que :

- environ 60% des pertes observées sont dues à la prédation animale par les mammifères, les becs droits et les rapaces, les autres 40% pouvant être attribués à des événements tels que les excès d'eau dus à des pluies abondantes ou des inondations, ainsi qu'à des pertes accidentelles causées par l'intervention humaine.

- l’impact négatif des inondations sur la survie des nids diminuait à mesure que la saison de reproduction avançait, tandis que les risques de prédation animale augmentaient au cours de la même période,

- les nids placés sous des arbustes étaient moins susceptibles d'être attaqués que ceux situés dans l'herbe ou dans les cultures,

- les nids à proximité d’eau (ru, ruisseau, rivière, étang) avaient moins de risques de destruction entre mai et juillet.

Les recherches des nids ont été réalisés de la mi-avril à la mi-juillet, les zones propices à la nidification ont été répertoriées et cartographiées selon la méthode standard consistant en l'observation d'individus chanteurs ou de couples en parade nuptiale. Puis les nids ont été contrôlés à différentes fréquences en fonction de leur disponibilité et de leur emplacement,  au minimum deux fois pendant la période de nidification pour les plus discrets, et généralement à des intervalles de 3 à 7 jours pour les autres plus accessibles.

Mesurer la destruction des nids de la petite faune ailée est donc un processus complexe qui implique plusieurs méthodes et approches :

- le marquage des nids par la pose d’étiquettes ou autres repères visuels à proximité pour faciliter leur identification ;

- la localisation GPS pour plus de précision ;

- la surveillance directe par observation visuelle, et l’utilisation de pièges photographiques ou de caméras pour enregistrer l'activité autour des nids ;

- le suivi périodique pour vérifier leur état et enregistrer toute destruction ou altération ;

- l’analyse des débris de nids pour identifier les causes potentielles de destruction, telles que les marques de morsures, les plumes, ou d'autres indices de prédation ;

- les prélèvement d'échantillons pour des analyses plus approfondies, par exemple, des tests ADN pour identifier les prédateurs ;

- le marquage biologioque à la poudre fluorescente pour suivre les mouvements des prédateurs ;

- encourager les observateurs de la faune à signaler les destructions de nids via des applications ou des plateformes en ligne ;

- éventuellement mettre en place des nids artificiels pour étudier les taux de prédation et de destruction sous des conditions contrôlées ;

- compiler les observations et les résultats des différentes méthodes de suivi ;

- utiliser des logiciels statistiques pour analyser les données et identifier des tendances ou des corrélations entre les différents facteurs de destruction.

Ainsi, en combinant plusieurs de ces méthodes, il est possible d'obtenir une image plus complète et plus précise de la destruction des nids de la petite faune ailée, la diversité des approches permettant de mieux comprendre les dynamiques en jeu, et de développer des stratégies de conservation plus efficaces.

Fruits forestiers : les règles d’une bonne cueillette

Dans les forêts publiques, la cueillette des fruits sauvages est tolérée… à condition qu’elle soit mesurée et non commerciale. Quelle est la réglementation en vigueur ? Quid du « peigne » ? L’ONF fait le point :

C’est l’un des grands plaisirs de l’été écrit l’Office, qui précise que quelques bonnes pratiques s’imposent : « Myrtilles, fraises des bois, framboises, baies de sureau... En famille, seul ou entre amis, sous le soleil ou sous la pluie, la cueillette forestière vous attend avec, à la clé, une belle tarte, de bonnes confitures et des souvenirs mémorables. Mais attention, avant de partir en balade le panier à la main, il faut savoir que, au regard de l’article 547 du Code civil, la règle en matière de cueillette forestière est claire : les fruits forestiers appartiennent au propriétaire des lieux. Autrement dit :

- si la forêt est privée, il est nécessaire d’obtenir l’accord de ce dernier avant tout ramassage,

- en forêt domaniale (propriété de l’Etat, gérée par l’ONF), la cueillette est tolérée à condition qu’elle soit mesurée et non commerciale,

- en forêt communale, elle peut être réglementée par arrêté municipal.

Concrètement, sauf arrêté municipal ou préfectoral, vous pouvez ramasser jusqu’à 5 litres de baies, myrtilles et autres petits fruits par personne dans les forêts publiques gérées par l’ONF, qui invite cependant à respecter la biodiversité : « Ramassons les fruits sans arracher les plantes. Une cueillette à la main n'abîme pas les pousses et préserve les cueillettes suivantes, contrairement à l'utilisation de râteaux ou de peignes. Des réglementations locales peuvent par ailleurs interdire ou limiter l’usage de ces derniers. Et puis, pour notre santé, privilégions les fruits rouges hors des bordures de route qui peuvent être chargés de pollution. Des réglementations peuvent exister localement pour prévenir les risques de consommation abusive (art. R 412-8 et R 412-9 du Code de l'environnement). Renseignez-vous donc auprès de votre mairie, votre préfecture ou dans l'agence l’ONF la plus proche de chez vous. La cueillette terminée, une fois rentré chez vous, triez bien les fruits, car certaines baies vertes, jaunes ou rouges peuvent être toxiques. Enfin, toujours penser à bien les laver et à les cuire, car il existe sur les fruits sauvages quelques maladies dangereuses pour l’homme, comme l'échinococcose alvéolaire portée notamment par le renard.

La dégradation des sols : un désastre selon l’Unesco

Au début de ce mois de juillet, se tenait à Agadir, au Maroc, la session de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) qui a tiré la sonnette d’alarme sur l’état des sols, en constante dégradation, et qui jouent pourtant « un rôle crucial dans le maintien de la vie sur Terre » a déclaré lors de l’ouverture, la directrice générale, Audrey Azoulay. Selon des recherches européennes, 75 % des terres du globe étaient déjà considérées en mauvais état en 2018, et en 2050, si la courbe ne fléchit pas, ce taux pourrait monter à 90 %. Face à ce constat alarmant, l’Unesco souhaite mettre en place un indice santé mondial des sols. Non seulement, ils fournissent 95 % des aliments que nous consommons, mais ils abondent également et silencieusement, la quasi-totalité des services et des fonctions écosystémiques qui permettent à la vie d’exister sur Terre. Cette fine couche de la planète est aussi responsable du nettoyage, du filtrage et du stockage de l’eau, du recyclage des nutriments, de la régulation du climat et des inondations, ainsi que de l’élimination du dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre, tout en abritant près d’un quart des espèces animales. Pour redresser la barre, l’Unesco entend instaurer un indice global de la santé des sols, aujourd’hui menacés par l’érosion, la déforestation, l’agriculture intensive et leur mise à nu (surfaces dépourvues de végétation) qui les rend vulnérables à la pluie et au ruissellement. Trois types de gestes sont recommandés dans l’agriculture : un apport en matière organique naturelle, une couverture permanente du sol et un moindre recours au labour. Quant à Philippe Hinsinger, directeur de recherche à l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) à Montpellier), il recommande une refonte des pratiques d’aménagement du territoire par la diminution de la taille des parcelles agricoles, en coteau intercaler des bandes enherbées, des haies et des arbres, et ce pour limiter les facteurs de ruissellement et leurs effets dévastateurs.