Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Le botulisme : une épizootie silencieuse à fort impact écologique

Le botulisme, toxi-infection paralysante, affecte régulièrement la faune sauvage dans des régions humides. Mais, loin d’être un phénomène anecdotique, cette pathologie touche à la fois la biodiversité, les activités cynégétiques et la santé publique. Une approche rigoureuse permet d’en comprendre les mécanismes, les espèces concernées, les risques de récidive et les réponses à apporter. Le botulisme est provoqué par des neurotoxines très puissantes produites par des bactéries anaérobies du genre Clostridium, principalement Clostridium botulinum, présentes naturellement dans les sédiments. Ce sont les types C et E qui sont le plus souvent impliqués dans les épizooties affectant les oiseaux sauvages. Les conditions favorisant la production de toxine sont bien connues : une température de l’eau supérieure à 20 °C, une faible teneur en oxygène, une forte charge en matière organique et la présence de cadavres ou de débris animaux servant de substrat. Ces paramètres sont fréquemment réunis en été et en début d’automne dans les zones humides eutrophisées, peu profondes, aux eaux stagnantes ou mal renouvelées. La décomposition des animaux morts déclenche un cercle vicieux : les toxines paralysent les oiseaux, qui meurent et deviennent à leur tour des sources de bactéries et de toxines, entraînant une amplification rapide. Les oiseaux d’eau sont les premières victimes. Parmi les espèces les plus sensibles figurent les anatidés (canards, oies), les rallidés (foulques, poules d’eau) et les limicoles (bécassines, chevaliers). Les larves de mouches (asticots) jouant un rôle de vecteur, les oiseaux insectivores peuvent également être contaminés en les ingérant. Plus rarement, les rapaces sont touchés par ingestion de proies contaminées. Le botulisme agit en bloquant la transmission neuromusculaire, provoquant une paralysie flasque. Les oiseaux affectés montrent une incapacité à voler, nager ou tenir la tête droite, ce qui entraîne souvent une noyade ou une mort par épuisement...

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Surveillance et gestion des bécassines : bilan et perspectives...

Depuis sa création en 2006, le réseau bécassines s'est engagé à collecter des données importantes pour la gestion des bécassines des marais et des bécassines sourdes, en France. Le projet Balise, lancé en 2017, vise à identifier les zones de reproduction sur le territoire français et à étudier la migration de ces oiseaux. La saison 2024-2025 s'est révélée exceptionnelle, marquant un succès avec la capture, sur 51 départements, de 3 181 bécassines (2547 bécassines des marais, et 634 bécassines sourdes), le deuxième plus grand nombre depuis l'établissement du réseau. La lettre d’informations de l’OFB présente un bilan détaillé des captures à l'échelle nationale et régionale, ainsi que des résultats sur le ratio d'âge et les reprises de bagues. Elle aborde également les expériences originales, telles que les captures en milieu urbain et par drone, ainsi que les développements récents du programme Balise. Dans une perspective européenne, le groupe d'experts NADEG s'intéresse également à la durabilité de la chasse des espèces migratrices, incluant la bécassine des marais. La France, en tant que l'un des principaux préleveurs européens, est particulièrement concernée et pourrait être amenée à adopter des mesures de régulation, bien que l’analyse menée par le CNRS/CEFE, ne montre pas de déclin significatif, ni d'amélioration notable, depuis 2006-2007. Des données supplémentaires sont donc nécessaires pour une évaluation plus précise, soulignant l'importance continue des efforts de collecte de données, mais nul doute que là encore, l’étau se resserre...

COP 15 : Renforcer l'engagement mondial pour la protection des zones humides est acté...

La 15e Conférence des Parties sur les zones humides (Convention de Ramsar), qui s'est conclue le 31 juillet à Victoria Falls, au Zimbabwe, a marqué un engagement mondial accru en faveur de la conservation des zones humides. Sous le thème évocateur « Protéger les zones humides pour notre avenir commun », cet événement a réuni des représentants gouvernementaux, des experts et des membres de la société civile, unis par leur détermination à sauvegarder ces écosystèmes fragiles, et indispensables pour la biodiversité mondiale. Les discussions ont mis en lumière le rôle vital de ces zones, comprenant des habitats tels que les marais, mangroves, et lacs, dans la régulation climatique, la préservation de la biodiversité et la réduction des risques de catastrophes naturelles. La COP15 a adopté plusieurs résolutions, incluant l'accélération des actions nationales et régionales, l'amélioration des systèmes de suivi et de partage d'informations, ainsi que le renforcement des capacités pour la conservation des zones humides. Un des moments forts a été la « Déclaration de Victoria Falls », appelant à une mobilisation renforcée des ressources financières et politiques pour la restauration et la gestion durable des zones humides à travers le monde. Evelyn Ndlovu, ministre zimbabwéenne de l'Environnement, du Climat et de la Faune, et présidente de la COP15, a souligné l'importance de cette initiative et encouragé les pays participants à intégrer ces engagements dans leurs politiques nationales. L'accent a également été mis sur la protection des espèces menacées comme les oiseaux migrateurs et les dauphins de rivière, considérés comme des indicateurs clés de la santé des écosystèmes des zones humides intérieures. Enfin, la conférence a appelé à renforcer la coopération internationale et à créer des synergies avec d'autres initiatives environnementales mondiales pour mieux répondre aux défis globaux tels que le changement climatique et la pollution plastique.

Climat : la Cour internationale de justice rend un avis consultatif sans précédent

Le 23 juillet 2025 restera gravé dans l'histoire de la justice climatique, marqué par un avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ). Cet avis, rendu à La Haye, siège de la Cour mondiale, est un jalon déterminant dans la reconnaissance des obligations des États à prévenir les dommages environnementaux. Ralph Regenvanu, ministre de l'Environnement du Vanuatu, a exprimé sa satisfaction à la sortie de la lecture de cet avis. Il souligne que cette décision dépasse les attentes, mettant en lumière l'urgence de la question climatique à l'échelle mondiale. L'unanimité des quinze juges de la CIJ, sur cet avis, renforce son impact, réaffirmant la responsabilité des États à protéger le système climatique et l'environnement contre les émissions de gaz à effet de serre, d'origine anthropique. La genèse de cette décision remonte à une initiative du collectif « Pacific Islands Students Fighting Climate Change » en 2019, appuyée par l'État du Vanuatu. Cette démarche a abouti à une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies en mars 2023, demandant à la CIJ un avis consultatif. La Cour, dans son avis, clarifie le droit applicable en identifiant plusieurs textes juridiques, notamment la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et l'Accord de Paris. Elle définit de fait, l'obligation des États de prévenir les dommages et de coopérer, tout en reconnaissant les principes de responsabilités communes, mais différenciées...

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La semaine en bref

- Ariège : alors que la saison d’été bat son plein, la présence de l’ours sur les estives continue de provoquer des tensions. La semaine dernière, des bergers ont signalé une rencontre avec un plantigrade, à moins de 30 mètres de distance. En réponse à ces situations jugées dangereuses, des tirs d’effarouchement ont été autorisés par un arrêté préfectoral sur l’estive d’Arreau. Mais ces tirs , qui consistent seulement à faire fuir l’animal à l’aide de munitions non létales, a été attaqué par l’association One Voice, qui a saisi la justice pour contester l’arrêté, qu’elle considère comme illégal, précipité et excessif. En attendant la décision de la justice administrative, les tensions restent plus vives que jamais.

 

- Aube : Agnès Pannier-Runacher a annoncé la création de la « Réserve naturelle nationale de la Seine champenoise », située dans l’Aube et la Marne, au sein de la plaine inondable de La Bassée, un site majeur de biodiversité. Couvrant environ 2 462 hectares répartis sur dix communes, cette nouvelle réserve renforce la trame verte et bleue, outil clé de préservation écologique. Elle protège un des paysages les plus riches et les mieux conservés de La Bassée, composé de milieux humides remarquables (cours d’eau, forêts alluviales, prairies...), abritant plus de 120 espèces végétales et animales, comme la Gesse des marais, le Râle des genêts ou la Cordulie à corps fin. Jusqu’à présent, seule la partie seine-et-marnaise de La Bassée bénéficiait de ce statut. Cette extension vise à préserver les continuités écologiques, renforcer la résilience des espèces face au changement climatique, et protéger des services écosystémiques essentiels, comme l’approvisionnement en eau et l’atténuation des crues.

 

- Cantal : après une série d’attaques sur des troupeaux dans le secteur de Murat, la préfecture a autorisé l’abattage de loups, selon un communiqué du 24 juillet. Quatre constats de dommages ont été effectués sur le territoire, où la présence du loup ne peut être exclue. Face à cette menace, la préfecture a mobilisé des lieutenants de louveterie, notamment sur l’exploitation de Jérôme Planchot, un éleveur bio récemment touché par deux attaques en moins de trois semaines. Lors de la plus récente, quatre de ses brebis ont été tuées et quatre blessées. D’après d’autres éleveurs, le loup ne serait plus un visiteur isolé dans la région : une meute comprenant un couple et deux louveteaux aurait été observée. La préfecture rappelle que les éleveurs ayant mis en place des dispositifs de protection peuvent aussi bénéficier d’autorisations de tir de défense, qui peuvent être réalisés par l’éleveur lui-même ou par un chasseur habilité, formé par l’OFB...

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Une portée de 5 louveteaux en Haute-Marne

La naissance de cinq louveteaux, confirmée par la préfecture le 29 juillet, marque un événement significatif et... qui inquiète au plus haut point les éleveurs. Une photo de l’OFB montre cinq louveteaux ensemble, une première en Champagne-Ardenne. Depuis janvier 2025, 270 brebis ont été tuées par les loups, soulignant les préoccupations sérieuses quant à l'impact potentiel de cette nouvelle portée sur l'agriculture locale. Thomas Millot, président des JA 52, a déclaré : « Si les cinq louveteaux suivent le rythme de leurs parents, les dégâts pourraient être considérables... ». Il souligne également l'inefficacité du Plan National d'Actions sur le loup, adapté de manière inégale selon les régions, et appelle à une gestion plus adaptative pour soutenir les pratiques pastorales locales. Quant à Pierre-Edouard Brutel, un éleveur à Bassoncourt, directement touché par les attaques de loups, il reste sceptique sur ces naissances.... La préfecture, de son côté, insiste sur la nécessité de renforcer les mesures de protection existantes pour minimiser la prédation sur les troupeaux domestiques et orienter les loups vers la faune sauvage. Cependant, les défis restent nombreux, notamment la diversité des paysages et des pratiques agricoles dans la région, nécessitant une approche nuancée du plan de gestion. Le rêve utopique d’une coexistence possible entre loups et activités humaines continue... (Photo OFB)

Protection des sols forestiers

Les sols forestiers subissent aujourd’hui des dégâts alarmants, souvent passés sous silence, mais pourtant bien visibles. Ces terrains, autrefois vivants et fertiles, sont labourés, écrasés et meurtris par le passage des engins de débardage, de broyeurs et autres véhicules forestiers lourds. Les ornières profondes laissées dans leur sillage défigurent les sols et perturbent gravement les écosystèmes, au point que des années ne suffisent plus à réparer les cicatrices infligées. Face à cette dégradation préoccupante, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a lancé le 24 juillet, un plan d’action national pour la préservation des sols forestiers, qui représentent le plus grand réservoir de carbone terrestre. Leur altération menace directement leur capacité à remplir des fonctions écologiques essentielles : stockage du carbone, filtration de l’eau, support de biodiversité, régulation climatique.... Les protéger, c’est donc lutter contre le changement climatique. Cela implique notamment de revoir en profondeur les pratiques de récolte du bois, de limiter l’utilisation d’engins lourds ou d’adapter leur usage. Il est prévu de créer un réseau national sur la mécanisation forestière durable, et de promouvoir des pratiques comme le maintien sur place des feuilles et des souches, qui nourrissent naturellement le sol...

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Le bien-être animal : une question de stress

Depuis les années 1960, le concept de bien-être animal a évolué parallèlement aux avancées scientifiques sur le stress. L’évaluation du bien-être repose sur la manière dont les animaux réagissent aux défis de leur environnement. Le stress, notamment dans ses formes physiologiques, illustre cette complexité, qui rend l’évaluation difficile. Historiquement, la notion de bien-être animal s’est formalisée suite aux critiques éthiques sur les pratiques industrielles et zoologiques. Le rapport Brambell de 1965 a introduit le cadre des cinq libertés, axé sur l’absence de souffrances. Mais, jugé incomplet, car centré sur les états négatifs, il a été enrichi par le modèle des cinq domaines, qui inclut l’état mental de l’animal et reconnaît les expériences positives. De nouveaux concepts ont émergé, comme celui d’une « vie digne d’être vécue » ou de la « qualité de vie », apportant une dimension temporelle et dynamique au bien-être. Le « Dynamic Animal Welfare Concept (DAWCon) intègre donc les émotions, la santé et le comportement, pour une évaluation plus complète. Cependant, des recherches récentes montrent que les niveaux de glucocorticoïdes ne sont pas toujours de bons indicateurs du bien-être : ils peuvent augmenter aussi bien en cas de douleur qu’en situation plaisante. Cela souligne la nécessité d’intégrer plusieurs dimensions (comportementales, physiologiques, émotionnelles) dans l’évaluation du bien-être animal, du travail en perspective pour les chercheurs...

Ecrevisse rouge de Louisiane : bien vue dans l’assiette, mal vue dans les rivières...

Introduite volontairement en France dans les années 1970 pour l’aquaculture et la consommation, Procambarus clarkii, ou écrevisse rouge de Louisiane, est aujourd’hui reconnue comme une espèce invasive posant de graves problèmes écologiques. Originaire des zones humides du sud des États-Unis, ce crustacé a rapidement colonisé les milieux aquatiques français, notamment les rivières, lacs, canaux et zones humides. Son expansion touche désormais plus de 40 départements et continue de progresser vers le nord et l’est du pays. Cette écrevisse possède plusieurs caractéristiques biologiques qui favorisent son essor : une croissance rapide, une maturité sexuelle précoce (environ trois mois), une fécondité élevée (jusqu’à 600 œufs par femelle), une grande tolérance aux pollutions, ainsi qu’une capacité de dispersion active. En l’absence de prédateurs naturels dans de nombreuses zones colonisées, ces facteurs favorisent des densités atteignant parfois 10 individus au mètre carré, voire jusqu’à 1 000 par piège dans certaines zones comme les Landes. L’impact écologique de P. clarkii est multiple. Elle creuse de profonds terriers pouvant mesurer jusqu’à trois mètres, provoquant l’érosion des berges, l’affaissement de digues et la déstabilisation des écosystèmes riverains. Par ailleurs, son régime alimentaire omnivore exerce une pression sur la biodiversité locale : elle consomme des plantes aquatiques, des œufs de poissons, des larves d’amphibiens et d’autres macro-invertébrés...

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La politique écologique de la France étrillée par la Commission européenne

La Commission européenne a publié un rapport sévère sur la politique environnementale de la France, soulignant des lacunes alarmantes dans la mise en œuvre de ses engagements écologiques. Ce document met en lumière un sous-financement chronique qui pourrait coûter cher à la France en termes de litiges européens, avec des poursuites potentielles pouvant atteindre plusieurs milliards d'euros. L'Union européenne impose des objectifs contraignants, nécessitant un investissement annuel moyen de 63,81 milliards d'€ entre 2021 et 2027. Cependant, la France n'alloue que 42,7 milliards d'euros annuellement, créant un déficit financier significatif de 21 milliards d'€ par an, soit 0,8 % de son PIB. Malgré des efforts notables dans la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, la France accumule les critiques concernant la gestion des déchets et la protection de la biodiversité. La Commission européenne souligne que les mesures adoptées jusqu'à présent, y compris la loi anti-gaspillage (Agec) de 2020, sont insuffisantes pour atteindre les objectifs. En outre, la France risque des sanctions juridiques pour non-conformité avec les directives européennes sur l'étiquetage des consignes de tri des déchets...

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Grande fête « Chasse et Campagne », parc du château à Bresse-sur-Grosne (71)

 

Dimanche prochain 3 août 2025, la grande fête « Chasse & Campagne » promet une journée mémorable au cœur du parc du château de Bresse-sur-Grosne. De 9h à 22h30, cet événement devenu incontournable, célèbrera la richesse de la vie rurale et la passion pour la nature, avec le partenariat de la FDC de Saône-et-Loire et d'autres associations cynégétiques. Le programme foisonne d'activités pour tous. Les chiens de chasse seront à l'honneur, avec des présentations de vènerie à pied et à cheval, et les spectateurs auront également l'opportunité de découvrir différentes races lors de démonstrations de chiens d'arrêt, de recherche au sang et de troupeaux. Les amateurs de fauconnerie pourront admirer des rapaces majestueux en plein vol, tandis que des spectacles équestres offriront une vision de l'harmonie entre l'homme et le cheval. Pour ceux qui préfèrent une exploration plus paisible, des promenades en calèche et à poney permettront de découvrir les beautés du parc. Le marché de producteurs locaux sera un véritable festin pour les papilles, mettant en avant les délices du terroir bourguignon. En parallèle, plus de 60 stands d'exposants spécialisés, allant des créateurs aux artisans en passant par les commerçants de matériel de chasse et les artistes, offriront une diversité de produits et d'artisanat. La messe de Saint-Hubert sera célébrée à 10h30 au son des trompes de chasse et en fin de journée le drag du Vautrait de Ragy sonnera la fin des réjouissances. Non-stop toute la journée : buvettes et restaurant régaleront les visiteurs.

COP15 zones humides : des bénéfices estimés à 39 000 milliards de dollars par an...

La Conférence des Parties à la Convention sur les zones humides (COP15), qui se tient à Victoria Falls, Zimbabwe, jusqu'au 31 juillet, souligne l'importance critique des écosystèmes des zones humides pour la planète. Des habitats tels que les mangroves, les récifs coralliens, et les marais, fournissent une gamme impressionnante de services écosystémiques évalués à quelques 39 000 milliards de dollars par an, équivalant à 36,7% du PIB mondial. Malgré leur importance, les zones humides sont confrontées à une crise de disparition rapide. Depuis 1970, 22% des zones humides ont été perdues, soit une superficie de 500 millions d’hectares. Ce déclin continue au rythme de 0,52% par an, menaçant de faire disparaître encore 20% des zones humides d'ici 2050 si aucune action n'est entreprise. Malgré cela, les investissements actuels favorisent souvent leur destruction plutôt que leur restauration, un constat souligné par Musonda Mumba, secrétaire générale de la Convention. La COP15 vise donc à inverser cette tendance dévastatrice en rassemblant 172 États pour débattre et s'engager à les protéger. Les objectifs incluent la gestion rationnelle de toutes les zones humides, leur inscription sur la Liste de Ramsar, et une coopération internationale renforcée pour les zones humides transfrontières. Un point focal est le potentiel sous-estimé des tourbières, qui stockent déjà 30% du carbone terrestre et pourraient compenser jusqu'à 14% des futures émissions de CO2. Cependant, ces écosystèmes sont gravement menacés, avec seulement 17% des tourbières actuellement protégées. La recherche montre que, malgré les défis, les tourbières pourraient jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique grâce à la photosynthèse microbienne stimulée par le réchauffement global.