Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Tourterelle des bois : nouveaux signes de rétablissement de la population

Ces dernières années ont marqué un tournant significatif pour la tourterelle des bois, le long des voies de migration occidentale et centrale/orientale. Pour la première fois, les données révèlent une augmentation des populations reproductrices, indiquant un progrès vers les objectifs ambitieux du plan d'action international, visant à stabiliser et restaurer cette espèce emblématique, d'ici 2028. Ce développement encourageant est particulièrement remarquable dans la voie migratoire de l'ouest, où une croissance régulière a été enregistrée au cours des trois dernières années. Les conditions sont désormais propices à une réouverture maîtrisée de la chasse de cette espèce, compte tenu de l’amélioration notable de ses populations. De manière tout aussi prometteuse, la voie migratoire centre-est a également observé une augmentation significative de la population reproductrice en 2024. Cette croissance survient après plusieurs saisons de chasse marquées par des prélèvements réduits, résultat direct de politiques efficaces limitant les jours de chasse et imposant des quotas stricts. Cette approche proactive semble avoir porté ses fruits, bien que la dynamique précise de cette reprise soit complexe, influencée non seulement par les régulations de chasse mais aussi par des facteurs écologiques plus larges. Il faut cependant préciser que des signes de renforcement des populations de tourterelles des bois étaient perceptibles dans certains États membres, avant même l'instauration des restrictions de chasse.

Fertilisation des prairies : au-delà d'un certain seuil, la biodiversité se perd

Si la fertilisation des prairies est une pratique agricole courante, des scientifiques ont constaté qu’au-delà d'un certain seuil, elle menace la biodiversité et les services écosystémiques essentiels. Une récente étude menée par l'Inrae et le CNRS a exploré cette question en analysant 150 prairies dans des zones tempérées, sous la direction de Yoann Le Bagousse-Pinguet. L'objectif était de déterminer à quel point la fertilisation perturbe ces écosystèmes, influençant des services tels que la séquestration du carbone, le filtrage de l'eau et le pâturage pour le bétail. Les chercheurs ont identifié deux seuils critiques grâce à une caractérisation détaillée des traits fonctionnels des plantes au sein des prairies. Ces traits incluent des caractéristiques comme la taille des feuilles et la vitesse de croissance, qui sont essentielles pour comprendre comment les espèces végétales interagissent et influencent leur environnement. Initialement, les prairies fertilisées avec et jusqu'à 80 kg d'azote par hectare et par an, restent productives, mais moins diversifiées par rapport aux prairies non fertilisées. Cependant, au-delà de ce premier seuil, les conséquences deviennent plus graves. À partir de 80 kg d'azote par hectare annuellement, les prairies montrent des signes de perturbation irréversible. Les espèces végétales perdent leur capacité à coexister harmonieusement, compromettant ainsi la stabilité de l'écosystème. Cette intensification de la fertilisation cesse également d'augmenter la biomasse végétale, indiquant une perte d'efficacité des pratiques agricoles en termes de productivité. Des recherches supplémentaires sont déjà en cours pour approfondir la compréhension de ces seuils écologiques, et pour explorer la possibilité de restaurer, au moins partiellement, les écosystèmes affectés.

Transmission de l'IAHP : les chats en première ligne...

Une récente étude publiée dans « Open Forum Infectious Diseases » par des chercheurs de l'Université du Maryland, met en lumière une préoccupation croissante concernant la transmission de l'Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP). A travers le monde, 607 cas de contamination ont été recensés, dont 380, soit 62,6%, impliquaient des chats domestiques. Cette augmentation significative s'est particulièrement manifestée durant les années 2023 et 2024. Les chercheurs ont compilé des données provenant de 18 pays et ont documenté des infections touchant 12 espèces différentes de félins, soulignant ainsi la portée mondiale et la diversité des espèces affectées par cette maladie virale. L'IAHP chez les chats peut entraîner des symptômes cliniques sévères, confirmant les dangers potentiels que ce virus représente pour les animaux domestiques. Les signes cliniques observés comprennent des symptômes respiratoires graves, une détresse respiratoire aiguë, ainsi que des manifestations systémiques pouvant compromettre sérieusement la santé des félins infectés. Cette nouvelle analyse souligne l'importance d'une surveillance accrue et continue des populations de chats domestiques et sauvages afin de mieux comprendre la dynamique de transmission de l'IAHP et d'implémenter des mesures de prévention efficaces. Les chercheurs insistent sur la nécessité pour les vétérinaires et les propriétaires d'animaux de reconnaître les symptômes précoces de l'IAHP et de prendre des mesures préventives appropriées pour limiter la propagation de ce virus potentiellement mortel parmi les populations félines.

Chasse et élevage : de nouvelles visions pour l’avenir du pastoralisme et de la faune sauvage en Europe

Encore un rêve insensé avec ce projet « CoCo » (Co-création de la Coexistence). Financé par l'Union Européenne, iI vise à : « redéfinir la cohabitation entre les hommes, le bétail et la faune sauvage, afin de soutenir la biodiversité et les moyens de subsistance en milieu rural ». Programmé jusqu’en décembre 2027, ce projet collaboratif implique des partenaires de 12 pays européens. Il est coordonné par l'Université de Norvège, avec le soutien d'institutions, dont Adelphi Research et diverses universités. Et tenez vous bien, l’un des acteurs est la FACE, représentant la communauté cynégétique européenne. Elle écrit : « À travers CoCo, les chasseurs européens aspirent à promouvoir un dialogue constructif favorisant à la fois la biodiversité et les moyens de subsistance ruraux. Le projet adoptera une approche méthodique comprenant des analyses politiques approfondies, des ateliers participatifs et des recherches sur le terrain pour cartographier les politiques fragmentées entourant le pastoralisme et la faune sauvage. L'objectif est de consolider une compréhension holistique en intégrant les voix souvent ignorées, puis de concentrer les efforts sur la recherche de solutions pour minimiser les conflits. Initiant un changement des politiques descendantes vers une approche participative de la conservation, CoCo intègre diverses connaissances scientifiques, pratiques traditionnelles et expériences personnelles pour atténuer les conflits liés à la faune et promouvoir la co-prospérité humaine et animale...». A oublier que les prédateurs resteront prédateurs toute leur vie, et qu’une proie n’est pour eux qu’un moyen de survie, les rêveurs peuvent toujours leur apprendre la politesse. Ils n’en feront qu’une bouchée... Pour plus d'informations, vous pouvez cependant visiter le site web du projet : https://cocoproject.eu

L’OMSA a adopté une norme internationale pour des vaccins contre la PPA

L'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) a franchi une étape dans la lutte contre la peste porcine africaine (PPA), lors de sa session générale à Paris. En adoptant une norme pour des vaccins, l'OIE a établi des critères stricts de sécurité et d'efficacité. Ces normes visent à encadrer et assurer la production de vaccins de haute qualité, capables, en combinaison avec les mesures actuelles de contrôle de la maladie, de réduire significativement les impacts dévastateurs de la PPA sur la santé des suidés, domestiques et sauvages. La PPA, maladie virale hautement contagieuse, a causé d'importantes pertes économiques et des défis sanitaires partout dans le monde. Depuis son arrivée en Europe en 2014, elle a entraîné des abattages massifs de porcs pour contenir sa propagation. La sinistre année record a été 2020, avec plus de 1,2 million de porcs abattus, soulignant l'urgence d'interventions. Les recherches sur les vaccins contre la PPA se sont multipliées et ont progressé de manière significative, avec plusieurs candidats vaccins en développement. L'adoption par l'OIE de normes représente donc une avancée, facilitant non seulement leur développement mais aussi leur déploiement à grande échelle. Des collaborations internationales entre scientifiques, gouvernements et industries sont essentielles et sont soutenues par des investissements croissants dans la recherche et le développement de nouvelles technologies vaccinales...

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La semaine en bref

- Alpes-Maritimes : à Menton, une opération de régulation des sangliers a été annulée après une vive controverse. La DDTM et ses lieutenants de louveterie avaient initialement planifié une « battue administrative » entre 7 h 30 et 13 h, mais cette décision a déclenché une réaction négative parmi les défenseurs des animaux, manifestée notamment sur les réseaux sociaux de la ville. Les critiques ont été directes et passionnées : certains ont exprimé leur soutien aux sangliers en proclamant « Foutez la paix aux animaux », tandis que d'autres, ironiquement, suggéraient d'envoyer la facture des dégâts à la Fondation Brigitte Bardot qui s’était élevée contre cette opération de régulation.

 

- Aude : une initiative unique en France rapproche sapeurs-pompiers et chasseurs. À l’origine de ce projet, Julien Raulet, président de l’Union Départementale des Sapeurs-Pompiers de l’Aude (UDSP11), qui a impulsé la création d’une section chasse au sein de l’organisation, avec le soutien actif de la FDC. Cette collaboration a vu le jour il y a trois ans, à la suite d’un appel à l’aide lors d’une battue à Mas-Cabardès. Depuis, l’initiative s’est structurée, et une convention visant à former tous les chasseurs aux gestes de premiers secours a été signée. Ces formations couvriront aussi bien l’assistance aux personnes que les soins d’urgence aux chiens de chasse, ainsi que les techniques de brûlage dirigé, utiles à la gestion des milieux naturels.

 

- Aveyron : la justice a tranché : le projet de parc éolien à Verrières ne verra pas le jour. La Cour administrative d’appel de Toulouse a annulé l’arrêté préfectoral daté du 28 décembre 2022, qui autorisait l’exploitation du parc « Bois de Vinnac ». Ce projet prévoyait l’installation de cinq éoliennes, par la société V’éol, détenue pour moitié par la municipalité, avec l’objectif de soutenir l’économie locale. De nombreuses associations environnementales avaient alerté sur les dangers que représenterait ce parc pour plusieurs espèces protégées, notamment l’aigle royal, le gypaète barbu et le milan royal. La justice a donc estimé que les risques pour la faune sauvage étaient trop importants et que les mesures de protection prévues par les porteurs du projet étaient insuffisantes. Le chantier, envisagé depuis 2013, est donc désormais abandonné. 

 

- Charente : en août prochain, la réintroduction du vison d’Europe dans la nature, sera une première en France. Issus de l’élevage de la Zoodyssée (Deux-Sèvres), 10 à 15 visons nés en captivité seront relâchés près d’un affluent de la Charente, avec l’objectif d’atteindre 100 individus réintroduits d’ici 2031. Cette opération, prévue par le deuxième Plan National d’Actions pour le vison d’Europe, vise à sauver cette espèce en danger critique d’extinction, dont il ne resterait qu’environ 250 individus. Mais ce projet de réintroduction se heurte à une contradiction et la translocation a nécessité un choix précis du site : absence de vison américain (espèce invasive), pas de population locale (le vison d’Europe est très territorial), pas de routes à fort trafic ni de risque d’inondation. Malgré toutes ces précautions, le défi reste immense...

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L’eau, c’est la vie : conférences territoriales

Jusqu’au 31 octobre 2025, dans un contexte de bouleversements profonds du cycle de l’eau, marqués par des épisodes de sécheresse en 2022 et 2023, et d’importantes inondations en 2024 et début 2025, le Premier ministre engage une nouvelle dynamique de dialogue territorial avec le lancement des conférences : « L’eau dans nos territoires ». Une circulaire a été diffusée à cet effet à l’attention des préfets coordonnateurs de bassin, des préfets de région et des préfets de département. Placées sous l’égide de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, ces conférences visent à ouvrir un débat structurant autour de la gestion de l’eau à l’échelle des bassins hydrographiques, réunissant l'ensemble des usagers de l'eau (citoyens, collectivités, entreprises, agriculteurs...). Un comité de pilotage est chargé de préparer les travaux des conférences, présidé par Agnès Pannier-Runacher, et constitué de parlementaires, d'un représentant des comités de bassin, des comités de l'eau et de la biodiversité des départements d'Outre-mer, de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), de la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E), d'lntercommunalités de France, d'élus locaux et du président du comité national de l'eau. Il établira un état des lieux partagé, élaborera un questionnaire et définira les modalités de restitution des débats. Les autres ministères concernés seront également associés à ce travail préparatoire...

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La chasse aujourd'hui : réinventer le dialogue et redéfinir les perspectives

La chasse, autrefois ancrée dans le tissu culturel français, se trouve aujourd'hui en périphérie des débats publics, souvent éclipsée par les voix agressives des défenseurs des animaux. Cette marginalisation découle de plusieurs facteurs profondément enracinés dans notre société moderne. D'abord, l'évolution des sensibilités sociales a transformé la perception de l'animal, désormais reconnu comme un être doué de sensibilité plutôt qu'une simple ressource. Cette transformation a terni l'image de la chasse, jadis perçue comme un acte de gestion écologique et culturelle, mais aujourd'hui souvent assimilée à une violence gratuite. La puissance médiatique des associations animalistes joue également un rôle dogmatique. Grâce à leur habileté à utiliser les médias et les réseaux sociaux, ces groupes amplifient chaque incident négatif lié à la chasse, nourrissant ainsi une perception négative généralisée. De plus, les chasseurs eux-mêmes manquent parfois de clarté dans leur communication, utilisant un langage souvent technique ou défensif qui peine à convaincre au-delà de leurs cercles habituels. Les justifications traditionnelles comme la régulation des espèces ou la gestion des écosystèmes sont mal interprétées, ou jugées dépassées par une partie de l'opinion publique. Pour inverser cette tendance, une réorientation stratégique s'avère essentielle. Il est impératif, pour les chasseurs, de reprendre la main sur le récit, en montrant l'évolution positive de leur pratique et en démontrant leur engagement envers la nature et la biodiversité...

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Ouverture du Game Fair 2025 à Lamotte-Beuvron : l’excellence au rendez-vous

C’est un rendez-vous que les passionnés attendent chaque année avec impatience. Demain, à Lamotte-Beuvron, s’ouvre l’édition 2025 du Game Fair, la plus grande manifestation de chasse et de nature en France. Trois jours durant, le cœur de la Sologne vibrera au rythme des traditions cynégétiques, des innovations technologiques, des échanges passionnés… et de la convivialité. Avec plus de 600 exposants venus de toute l’Europe, 90 000 visiteurs attendus et des dizaines d’animations quotidiennes, le Game Fair s’impose comme une vitrine d’excellence, à la hauteur de l’engouement croissant pour les loisirs de pleine nature. Ici, tout est pensé avec rigueur : de l’accueil des visiteurs à la fluidité de la circulation, en passant par la signalétique, la sécurité ou encore la restauration. Une organisation exemplaire, portée par une équipe de professionnels et de bénévoles entièrement dévoués à la réussite de l’événement. Mais au-delà de sa dimension logistique, le Game Fair est surtout une grande fête. Une fête de la chasse, bien sûr, avec ses démonstrations de chiens, ses stands d’armuriers, ses conférences, ses espaces dédiés à la gestion de la faune sauvage. Une fête des savoir-faire aussi, où artisans, couteliers, taxidermistes ou selliers dévoilent la richesse d’un patrimoine vivant. A ce sujet, soulignons la présence sur le stand « September », de Julie Vandienrendonck, créatrice de vêtements de chasse, qui présentera sa collection 2025, originale et de toute beauté. Et une fête des loisirs extérieurs au sens large : pêche, bushcraft, tir sportif, randonnées à cheval ou en attelage trouvent aussi leur place dans cette célébration de la vie en nature. Demain, à Lamotte-Beuvron, les allées du Game Fair bruisseront de conversations passionnées, d’échos de trompes de chasse, de rires d’enfants… Pourvu que le soleil soit de la partie et... bienvenue au Game Fair.

Le rapport d'activité 2024 de l'ONF vient de paraître

Publication institutionnelle incontournable, le rapport annuel d'activité 2024 de l'ONF vient de paraître, marquant un jalon essentiel dans la mise en lumière des missions de l'organisme et des réalisations accomplies. Dans un contexte de changement climatique de plus en plus marqué, ce document reflète l'engagement des forestiers et les initiatives concertées avec l'État, les collectivités territoriales et les professionnels du bois. L'année 2024 a été caractérisée par des avancées significatives, telles que France Relance, France 2030, et France Nation Verte. Elles contribuent à renforcer la résilience des forêts françaises et soutenir la biodiversité. Au cœur de ces efforts, l'ONF a intensifié le développement de la commercialisation des bois à travers des contrats d'approvisionnement, renforçant ainsi la durabilité économique tout en préservant l'intégrité écologique des écosystèmes forestiers. Cette approche stratégique vise à assurer une exploitation forestière responsable, répondant aux normes environnementales les plus strictes. Valérie Metrich-Hecquet, directrice générale de l'Office, souligne que la capacité d'adaptation des forêts publiques françaises repose sur la richesse des compétences internes et l'évolution constante des méthodes d'action. Ces compétences diversifiées permettent à l'ONF de répondre aux défis émergents, tout en maintenant un équilibre entre exploitation durable et conservation de la biodiversité. En chiffres clés, le rapport met en évidence une augmentation substantielle des surfaces forestières gérées de manière durable. Ce rapport d'activité 2024 témoigne non seulement de l'engagement résolu envers la gestion responsable des forêts françaises, mais aussi de l'impact positif tangible sur la résilience écologique et économique à long terme.

Déchets radioactifs : une mission scientifique part cartographier les fûts immergés de l’Atlantique

La mission scientifique NODSSUM, dirigée par le CNRS, se lance dans une entreprise ambitieuse pour cartographier les 200 000 fûts de déchets radioactifs immergés dans les abysses de l’Atlantique Nord-Est entre 1950 et 1990. Prévue du 15 juin au 11 juillet, cette campagne interdisciplinaire mobilise l'IFREMER, l'ASNR, ainsi que plusieurs partenaires nationaux et internationaux. L'objectif initial est de repérer et d'étudier la zone principale d'immersion des fûts à l'aide du robot autonome UlyX de l'IFREMER, équipé d'un sonar à haute résolution et capable de photographier les fûts à proximité. Cette première phase permettra de prélever des échantillons d'eau, de sédiments et de faune pour analyser les interactions des radionucléides avec l'écosystème marin. Les scientifiques utilisent des technologies avancées comme des carottiers pour prélever des sédiments et des rosettes pour collecter de l'eau, tout en mesurant les courants avec des courantomètres au fond de l'océan. Des pièges à organismes marins seront également déployés pour évaluer l'impact des déchets radioactifs sur la biodiversité locale. La sécurité radiologique est une priorité absolue : un dispositif strict de radioprotection est mis en place à bord pour manipuler les échantillons et les instruments, assurant ainsi la sécurité de l'équipe scientifique tout au long de la mission...

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Terroir et cassoulet : une pub pour le bio sauvée du wokisme alimentaire

On croyait naïvement que promouvoir le bio consistait à parler d’agriculture sans pesticides. Erreur ! Ce sont les fins nez de Libération qui ont soulevé le couvercle de la cocotte et nous ont appris que, pour l’agence de pub en charge du nouveau spot télé de l’Agence Bio, cela passait par une joyeuse soupe culturelle à base de casting calibré et de plats « internationaux », avec au menu initial : du couscous. Heureusement, le ministère de l’Agriculture a veillé au grain. Non pas au grain de semoule, mais à celui du terroir. Les services du ministre auraient donc demandé, dans un sursaut de bon sens culinaire, à remplacer dans ce spot télé, le couscous familial par un bon vieux cassoulet au canard. Un plat chaud, enraciné, fumant comme une cheminée en janvier : bref, un monument national. Mais ce simple échange a suffi à faire s’étrangler les esprits progressistes. Un plat maghrébin remplacé par un plat du Sud-Ouest ? Sacrilège ! Atteinte à la diversité ! Censure couscousienne ! C’est oublier un peu vite que le rôle du ministère de l’Agriculture, en France, c’est aussi de défendre ses productions locales. Et un cassoulet de canard, bio ou non, reste une fierté nationale, sans offense pour la semoule. Le plus comique dans cette affaire reste l’amateurisme zélé de l’agence de pub, qui pensait sans doute qu’un plat « ouvert sur le monde » allait suffire à incarner l’agriculture biologique hexagonale. Un peu de couscous, une famille Benetton, deux rires d’enfants et hop, vive le bio inclusif. Sauf que le bio, en France, ce n’est pas une image de banque de données. C’est un terroir, des producteurs, des recettes (culinaires), et parfois du confit de canard dans une cocotte. Pris au dépourvu, les communicants n'ont pas changé leur casting, sans doute trop tard, ou trop risqué, mais le plat, lui, a été corrigé. Et le ministère assume : « il fallait équilibrer la représentation des productions locales... ». Bien dit, ce qui laisse à penser que, dans l’Administration, il y a encore des gens qui comprennent que défendre l’agriculture, c’est aussi défendre un art de vivre. L’Agence Bio, de son côté, n’a pas commenté. Silence gêné ou digestion difficile ? Si la planète doit être sauvée, ce sera peut-être en mangeant moins de pesticides, mais sûrement pas en renonçant à ce qui mijote depuis des siècles dans nos marmites. Bon appétit, et... merci, Madame la Ministre.