Des perdrix facilement

 

 

 

Des perdrix facilement

 

un manuel pour sauver la perdrix grise 

 

 

 

Agriculteur céréalier proche de Chalons en Champagne, François Mercier est un chasseur passionné de petit gibier et de la perdrix grise en particulier. A partir d’un territoire de référence de 200 ha, il montre comment construire un environnement favorable à l’espèce : morcellement des parcelles, implantations des îlots buissonneux, création de bandes enherbées, de jachères fleuries, combinaison des assolements, techniques culturales, préservation des bordures et autres accotements. Mais François Mercier est aussi un chef d’entreprise qui sait compter, et saisir les opportunités que peuvent offrir la PAC et autres dispositions actuelles pour la préservation et l’amélioration des milieux… 72 pages de documentation pédagogique à ciel ouvert pour la conservation de la perdrix grise !

 

Cet ouvrage est disponible au prix de 10 € (+5 € de frais d’envoi) auprès de : François Mercier, Ferme de Belle Croix, 51520 Saint-Martin sur le Pré - Téléphone : 06 08 67 36 91, ou par courriel à : f.mercier51@yahoo.fr

Sanglier : la discrétion des solitaires

Chez les sangliers, au moment du rut qui s’étale de mi-octobre à mi-janvier, les mâles se remisent souvent dans une enceinte proche de celle où se trouve la compagnie. Durant cette époque, les animaux sont souvent sur pied de jour, faisant fi de leur prudence habituelle. Il en est de même pour les mâles, moins discrets qu’à l’accoutumée. Erratiques, à la recherche d’une laie consentante, ils se déplacent loin de leurs remises habituelles, créant souvent la surprise en des lieux désertés par eux, le reste de l’année. Ces animaux ne sont pas faciles à approcher, et encore moins à pousser vers la ligne des fusils postés. Cependant, il arrive souvent qu’un chasseur en aperçoive un qui vient vers lui. Alors, il épaule, attend que l’animal franchisse la ligne… attend et attend encore ! C’est à croire que, plus ils sont gros, plus ils disparaissent facilement. Paradoxalement, quelques-uns se font occire banalement, en retour, dans les dernières minutes de la battue, lorsqu’on ne les attend plus. Les traces d’un grand solitaire donnent un pied large aux pinces bien fermées, bien nettes, les gardes pointues. Même au cœur des battues, confiant dans sa force, il ne quitte pas sa bauge s'il n'y est pas inquiété. C'est la raison pour laquelle les traqueurs doivent être volontaires pour pénétrer les ronciers les plus épais, afin de le déloger. Il est donc impératif de ne négliger aucun roncier, même s’il semble trop petit pour en abriter un…

[ LIRE LA SUITE... ]

Sangliers : après avoir vu rouge, peut-être n'y voient-ils que du bleu...

Le docteur Heinz Meynhardt, éthologue allemand, a vécu quotidiennement pendant seize ans au contact des sangliers. Sa proximité était telle, qu’il a même réussi à se faire adopter par une compagnie. Son expérience scientifique, mondialement reconnue et saluée, sa thèse de doctorat, le prix Leibnitz décerné en 1981 par l’Académie des Sciences de l’ex Allemagne de l’Est, le hissent au niveau des plus grands. Publié en 1991, son livre « Ma vie chez les sangliers » est une mine de réflexions et d’informations pour tous ceux qui sont passionnés par les bêtes noires. Ce qu’il dit de la perception des couleurs par les sangliers laisse perplexe les habitués que nous sommes à entendre affirmer que les animaux ne distinguent pas les couleurs. Ainsi, il écrit : « Il est bien connu que les sangliers ont, en général, une mauvaise vue, les avis étant partagés quant à leur capacité à distinguer les couleurs. Portzig décrit les séries d’essais de Klopfer et Westley (1954), selon lesquels des porcs domestiques éprouvaient de très grandes difficultés pour différencier le noir et le blanc. Sur 18 animaux testés, 3 seulement furent capables de faire cette distinction. D’autres essais effectués plus tard par Klopfer et Butler (1964), permirent d’affirmer qu’ils distinguaient bien le bleu, le vert, le jaune et le rouge. Ces divergences d’opinion m’ont incité à faire quelques essais avec mes sangliers…

[ LIRE LA SUITE... ]

La bosse du garrot chez le cerf

Cette proéminence, située à la pointe des omoplates, n’est pas sans éveiller la curiosité. Baptisée « bosse du garrot » ou « bosse des ânes », elle devient visible chez le cerf dès sa cinquième année. Le mégacéros, il y a plus de 10 000 ans, portait déjà une bosse très saillante, située juste à la verticale des omoplates, comme le montrent certaines peintures rupestres. D’ailleurs, une dizaine de spécimens, trouvés dans les tourbières d’Irlande au 18e siècle, attestent également de la présence de cette particularité. En art pariétal, cette excroissance est souvent représentée dans une couleur plus foncée que le reste du corps. Chez le cerf élaphe, de multiples évènements ont fait que cette bosse est devenue, au fil du temps, plus saillante. En cette période de brame qui commence à être sonore, les observations vont se multiplier, une bonne occasion d’en apprendre un peu plus sur notre roi de la forêt…

[ LIRE LA SUITE... ]

Cerf : la période du brame est-elle identique à celle du rut ?

Rut et brame, chez le cerf, sont évidemment indissociables, bien que... Si l’on se réfère à la définition du rut, on lira : « Période au cours de laquelle la fécondation est possible chez les mammifères ». Pendant cette période dite « des chaleurs », les animaux recherchent donc l’accouplement. Selon cette première partie de définition, tirée du « Petit dictionnaire de la Médecine du gibier » de Bernard Colin, publié aux éditions du Gerfaut, le rut est lié à un phénomène physiologique, à savoir les chaleurs. La définition se poursuit en ces termes : « Chez la femelle, le rut correspond à la phase d’œstrus, au cours de laquelle il y a ovulation. Le rut, chez les mâles, n’existe que si les femelles de la même espèce sont elles-mêmes en rut. Cette période, chez le cerf, correspond au brame ». Pourtant, on peut constater que le brame commence parfois très tôt, alors que les biches ne sont pas encore en chaleur, c’est-à-dire en rut. Dans l’ouvrage « Le cerf » (de Guy Bonnet et François Klein, aux éditions Hatier), il est indiqué que « le cri du mâle constitue la manifestation la plus caractéristique de la période de reproduction. Le vocable « brame » désigne d’ailleurs à la fois l’époque du rut et le cri du cerf ». D’où cette question : le brame est-il inclus dans la période du rut, ceci dans le sens où son apogée se situe au milieu de la période du rut et que, de part et d’autre de ce temps fort, il débute et se termine avec des fréquences de raire bien plus faibles ? C’est ce qu’ont observé les auteurs de l’ouvrage (Clutton-Brok, Guinness et Albon) : « Le cerf élaphe : comportement et écologie des deux sexes ». Ils ont consigné, au cours de 118 heures d’observation, le nombre de séquences de raires d’un cerf de 9 ans entre le début, le milieu et la fin du rut, respectivement du 20 septembre au 1er octobre, du 1er au 15 octobre, et du 15 au 25 octobre. Ces dates paraissent un peu tardives pour nous, mais précisons qu’elles concernent la population de l’île de Rhum, en Ecosse, où les études menées là-bas, confirment bien que le brame est inclus dans la longue période de rut...

[ LIRE LA SUITE... ]

Sanglier : la saison des grandes battues approche...

C’est à la chasse que le sanglier donne toute la mesure de ses remarquables qualités et de ses capacités de survie. A l’affût ou à l’approche, jusqu’au début de l’automne, sa quête semble facile quand les animaux sont en confiance. Les bêtes rousses baguenaudent bruyamment, jouent et commencent à s’affronter, ne laissant aux laies, harcelées par les marcassins, que le soin d’éduquer, quelquefois fermement, les plus intrépides, jusqu’à ce qu’ils acceptent de se coucher, là où elles sont, pour donner la tétée, offrant à l’observateur une scène réelle d’amour maternel. Qu’une balle soit tirée à ce moment et tout bascule. Après la fuite, s’ils doivent revenir parce qu’ils jugent l’endroit particulièrement attractif, leur comportement sera différent. Les geais trahiront leur présence, bien évidemment, mais pas que… Un étranger dans cet environnement sera aussi instantanément dénoncé par ces aboyeurs du ciel, invitant les bêtes noires à l’immobilité et au silence absolu. Ils resteront longtemps invisibles et silencieux avant qu’un éclaireur ne montre le bout de son groin et il fera très sombre quand ils se risqueront enfin à découvert. Le sanglier a une vue médiocre, certes, mais elle est compensée par une ouïe et un odorat, exceptionnels. Cette particularité explique son goût marqué pour les endroits où la végétation est inextricable, là où la vue précisément n’a que peu d’intérêt, privilégiant de fait l’odorat et l’ouïe. En battue, rien n’est jamais écrit, même avec une compagnie finement rembuchée. Toute la troupe se range à l’expérience des anciens et imitent leur comportement. Que le vent change, que l’animal dominant ait un doute sur la sécurité, la compagnie disparaitra, ne laissant au chasseur que des regrets, et… les traces de son passage...

Par Christian Busseuil

[ LIRE LA SUITE... ]

Sanglier et ver de terre : une rencontre dévastatrice...

Le sanglier a besoin de protéines animales, et c’est bien là le problème… Si un sol riche en vers de terre est garant d’une excellente ressource alimentaire pour les bêtes noires, cela amène de nombreux dégâts. Aussi opportuniste qu’omnivore, un sanglier adulte ingurgite, chaque jour, entre trois et quatre litres de nourriture, majoritairement d’origine végétale, et avec une préférence marquée pour les fruits forestiers. Les bêtes noires se gavent de glands, de faines, de châtaignes, mais malgré cette manne, le sanglier a aussi besoin d’un petit plus, une dose de protéines animales qui entre pour moins de 5% dans son régime alimentaire, mais dont il ne peut se passer. Ces protéines animales sont principalement constituées d’insectes, de vers de toutes natures et de petits rongeurs comme les campagnols ou les mulots. Parmi toute cette panoplie, le ver de terre tient une place importante, à condition bien sûr qu’il soit présent et… accessible. Mais la bête noire a le boutoir solide, et n’hésite pas à aller les chercher à plusieurs dizaines de centimètres de profondeur. Ce sont les fameux boutis tant redoutés des agriculteurs, principalement sur prairies ou sur des cultures après maïs. En revanche, et là où la population de Sus scrofa n’est pas pléthorique, les sangliers participent, en forêt, à l’aération des sols, donc à l’amélioration de l’humus. Avec une moyenne d’une tonne à l’hectare, les vers de terre représentent la première biomasse animale naturelle. Sur cette surface, plus de 250 000 vers passent plusieurs centaines de tonnes de terre dans leur tube digestif, agissant sur la composition chimique du sol, amenant à un pH neutre, et modifiant la structure granulaire. Et ça aussi, c’est excellent pour l’irrigation des sols.

Les fleurs de lys

Selon les régions, où elles sont assimilées à des bijoux précieux, on les appelle « crochets », « coins » ou « fleurs de lys ». Ce sont les deux seules canines du cerf, qui témoignent de la longue évolution de notre grand cervidé. Ces deux dents sont très prisées par les chasseurs qui les destinent à orner des accessoires originaux, et qui les trouvent, de façon irrégulière, aussi bien chez le cerf que chez la biche. Ces canines des grands cervidés sont situées sur le segment normalement dépourvu de dents, localisé à l’avant de la mâchoire supérieure. N’ayant pas de dents directement opposées, elles s’usent donc très peu, et leur inutilité fonctionnelle fait qu’elles sont ancrées sur la mâchoire par des racines très courtes. Les fleurs de lys s’enlèvent d’ailleurs assez facilement avec la seule pointe d’un couteau. Cette relative insignifiance n’a pas toujours été le cas, car il y a fort longtemps, les grands cervidés portaient des canines bien plus longues, en témoignent les peintures qui illustrent « Le livre de la Chasse » de Gaston Phébus, écrit en 1389. Sur une peinture baptisée « Le brame », un valet caché derrière un arbre observe une harde composée de quatre cerfs et six biches. Sur au moins trois animaux, le peintre a représenté des canines qui dépassent très largement de la partie arrière de la bouche de chaque animal. Si l’échelle a été respectée, ces dents mesuraient au moins cinq centimètres, alors qu’actuellement, elles mesurent entre un et deux centimètres, pas plus. C’est l’action de la salive qui contribue à polir les canines, ce qui leur donne une patine très fine et un éclat des plus brillants. Cette particularité a rapidement intéressé les joailliers qui ont fait, et continuent à faire preuve d’une très grande imagination, quant à l’utilisation de ces « fleurs de lys ».

Le taux de reproduction des bichettes

Méconnu, donc peu utilisé, le taux de reproduction des bichettes est pourtant un indicateur très révélateur de l’état d’une population de grands cervidés. Les différentes études menées sur l’espèce cerf ont montré que, dès qu’elles atteignent un poids d'une cinquantaine de kilos, les jeunes femelles peuvent être saillies et devenir gestantes. On comprend donc la relation étroite qui existe entre cette capacité d’entrer en gestation, et la qualité de leur alimentation. Si cette dernière est riche et abondante, les femelles atteignent le poids nécessaire dans leur deuxième année, plus précisément vers l’âge d’un an et demi, au moment du rut automnal. Cela signifie donc que plus le nombre de bichettes gestantes est important, mieux se porte la population. Il a été clairement établi que, lors de l’occupation d’un nouveau territoire, ce taux de reproduction des bichettes peut atteindre 60% de cette classe d’âge de femelles…A contrario, ce taux va diminuer au fur et à mesure que la population s’approche de la capacité d’accueil maximum du territoire, et chuter pour devenir inférieur à 30%. Ce seuil doit alerter le gestionnaire, quant au sureffectif probable de la population concernée. Pour étayer l’ensemble des observations, le taux de reproduction des bichettes peut être corrélé avec le poids et la longueur de la patte arrière des jeunes, puisque ces trois indicateurs évoluent dans le même sens, à savoir une baisse significative dès que les effectifs augmentent. Cependant, tout n’est pas si simple, car il a un élément très difficile à mesurer : le temps que vont mettre ces bio indicateurs à réagir, par rapport à l’évolution d’une population. Faut-il un an, deux ans ou davantage ? Dans certains cas, le facteur économique pourra prendre de vitesse la biologie, car les forestiers et les agriculteurs auront la volonté d’intervenir avant que ce taux d’évolution ait été correctement évalué. Mais il y a là un outil mis à la disposition des chasseurs, intéressant pour mesurer l’état d’une population de grands cervidés.

Espèce inconnue chez nous : la chouette des terriers

Appelée « chevêche des terriers » (Athene cunicularia), ce petit rapace aux longues pattes est particulièrement bien adapté à la vie dans les prairies d'Amérique du Nord et du Sud. Elle habite principalement les prairies de la Saskatchewan et de l'Alberta au Canada, où elle est menacée, mais abonde cependant dans le néotropique, où on la rencontre même en milieu urbain, dans les parcs et aux alentours des villes. Cette chevêche des terriers possède un plumage gris-brun piqueté de blanc sur le dessus, rayé de blanc sur le ventre, qui lui permet quasiment de passer inaperçue lorsqu'elle est sur le sol. Le mâle et la femelle sont semblables, mais les jeunes ont la gorge de couleur chamois-rouille. Sa tête ronde ressemble à celle des hiboux, mais sa particularité se trouve dans la longueur de ses pattes, en comparaison au corps. La queue est plutôt courte, chez cet oiseau qui mesure environ 24 cm de la tête à la queue, pèse entre 125 et 175 grammes, et peut vivre de 3 à 4 ans. Carnivore, la chevêche des terriers se nourrit de sauterelles, de grillons, de coléoptères, de souris ou encore de petits passereaux. Elle niche dans des sols sablonneux où elle peut creuser ses terriers et chasser ses proies.

Chamois : bouc ou chèvre ?

Au niveau corporel, les différences entre mâle et femelle sont très marquées à partir du stade adulte, à savoir cinq ans. Pendant la troisième et la quatrième année, le corps garde encore son aspect juvénile et ne permet pas toujours une distinction probante. Ce n’est que lorsque le squelette a achevé sa croissance, que les caractères propres à chaque sexe se révèlent. Chez le bouc, la masse se ramasse vers l’avant du corps. Dans le même temps, le cou s’épaissit tout en prenant du volume. La tête, quant à elle, se rapproche de plus en plus d’une forme trapézoïdale. En ce qui concerne la chèvre, le corps est généralement plus équilibré avec parfois une légère prédominance de l’arrière-train. Le cou et la tête gardent une légèreté et une gracilité qui ne se démentent pas au fil des années. En action de chasse, lorsque le doute s’installe, il est préférable d’attendre le temps nécessaire à une observation plus complète. Le chamois convoité peut parfois prendre une posture caractéristique qui ne laisse aucun doute. C’est notamment le cas lorsque l’animal urine. Le bouc pisse en dirigeant le jet en avant des pattes postérieures, alors que la chèvre, anatomie oblige, propulse l’urine vers l’arrière. Malgré la persistance des idées reçues, distinguer sans coup férir une chèvre d’un bouc ne relève donc pas de la certitude absolue. De nombreux chasseurs se sont trompés, y compris les plus chevronnés. Ce ne sont que les nombreuses heures d’observation passées sur le terrain, et l’examen régulier des tableaux de chasse qui contribuent à ce que la détermination du sexe d’un chamois ou d’un isard soit la plus fiable possible.

[ LIRE LA SUITE... ]

Printemps rigoureux = rut d’été généreux !

Véritable baromètre pour la réussite des portées, la météo du printemps décide, en grande partie, du nombre et de la qualité des sangliers présents à l’ouverture. Si tout se passe normalement pour la reproduction, à savoir un rut en novembre-décembre, la majorité des naissances se déroule en mars et avril. Ces deux mois, incertains au niveau climatique, sont donc décisifs pour le reste de l’année. Dépourvu de toute régulation thermique, le marcassin est tributaire de la clémence, ou de la rigueur du temps. Si cette particularité physiologique n’est pas très gênante pour une bête noire adulte, elle l’est véritablement pour les nouveaux nés, notamment dès leurs premiers jours de vie. En effet, même si la laie met bas dans un nid bien isolé du sol (c’est d’ailleurs pour cette raison que ce nid s’appelle un chaudron), il n’en demeure pas moins que des températures basses associées à une forte humidité menacent la survie de ces nouveau-nés. Plusieurs cas peuvent alors se présenter, dont les conséquences ne seront pas les mêmes selon que la portée disparaît en totalité, ou qu’il reste un ou plusieurs survivants…

[ LIRE LA SUITE... ]

L’agressivité des grands animaux sauvages

Ce titre nous amène à nous pencher sur l'agressivité animale, dont les chasseurs sont susceptibles de subir les effets. En affrontant les grands carnivores sauvages, la confrontation est inéluctable, ceux-ci répondant à toute agression par une contre-offensive déterminée. Il vaut donc mieux tuer immédiatement le lion, le buffle, l'éléphant ou le grand sanglier car leur recherche, en cas de blessure peut vite devenir périlleuse. Chez nous, ours et loups mis à part, nos plus grands animaux ne sont pas des prédateurs, mais des proies. Attention cependant, car même affaiblies, elles n'ont guère de goût à se laisser croquer sans défense. Elles utilisent alors les moyens dont elles disposent pour faire face à leur prédateur, attitudes et réponses belliqueuses appropriées des mâles pour le plus grand nombre, et coups de pattes pour les grandes femelles herbivores…

[ LIRE LA SUITE... ]

Sanglier : comment distinguer mâle et femelle… sans les voir ?

Cela concerne principalement les chasseurs qui font le pied (chasse à tir), ou le bois (chasse à courre), ce qui permet de remiser le ou les animaux, et d’attaquer la battue ou le laisser courre directement. Dans ces conditions, savoir que l’animal seul remisé à tel endroit est bien  un mâle, et non pas une femelle éventuellement suitée, ne présente que des avantages. Bien qu’une erreur de jugement soit toujours possible, ce qui explique la retenue de certains valets de limiers qui ne sont jamais affirmatifs mais préfèrent le « je crois que… », les indices de présence portent la signature de celui que les a laissés. Alors voyons plus en détail ce qui différencie les mâles et les femelles…

[ LIRE LA SUITE... ]

Animaux proies : une vie faite d’incertitudes…

Bien que le terme incertitude soit diversement utilisé, ce qui conduit à une forme d'incertitude sur l’incertitude, la perception de l’imprévisible peut être considérée comme l’incapacité, pour un être vivant, à estimer avec précision la probabilité d’un événement. Chez les animaux proies, éviter les prédateurs est un défi fondamental, car en plus d’échapper à la mort, il leur faut également se nourrir et pérenniser l’espèce. Quand il manque l’un de ces trois éléments, la fragilité de l'ensemble de la communauté augmente, d’une part par le stress engendré, et d’autre part, par les risques de blessures et l’inanition, qui peuvent entrainer indirectement la mort. Pour aider ces espèces menacées à survivre, une option possible consiste à limiter l’exposition au danger, en réduisant l’activité à des niches spatiales ou temporelles, desquelles les prédateurs seront absents. A contrario, ces niches plus sûres, peuvent manquer de ressources suffisantes, ce qui obligera les proies à accepter un certain risque, afin de maintenir, ou d’augmenter, leur valeur adaptative. Leur survie dépend alors des décisions qu’elles prendront. Mais comment le faire sans la connaissance spatiale et physique de leur environnement, ainsi que de leur propre position et de leurs capacités ? Dans cette perspective, c’est donc l’incertitude « interne » qui va guider l’individu à attribuer des probabilités aux événements, et que l’on appelle couramment… l’instinct. Cependant, un autre facteur peut venir contrarier ce bel ordonnancement : l’incertitude externe, que Duncan (1972) a caractérisé comme étant attribuée au monde extérieur, c’est-à-dire à l’ensemble des facteurs physiques et sociaux qui sont pris en considération dans les décisions comportementales. La conclusion de ces travaux suggère que ce sont les environnements dynamiques et complexes qui causent le plus d’incertitude, mais que les changements environnementaux en sont le facteur le plus important… ce que les Verts décrivent comme étant : « l’incertitude écologique ».