C’est d’évidence le moment d’en parler puisque le rut du sanglier bat son plein. A l’opposée du boutoir, dernière et arrière-partie du sanglier mâle, les attributs sexuels ont longtemps alimenté bien des fantasmes. Comme il est toujours osé de traiter ce sujet, voyons la suite… Les testicules du sanglier sont situés à l’extérieur de la cavité abdominale, et sont protégés par une poche cutanée, le scrotum, formé de 2 couches (la peau, puis une couche interne nommée fascia superficiel). Cette position leur permet de rester à une température légèrement inférieure à celle du corps, condition indispensable à la formation de spermatozoïdes viables. Ils sont donc les principaux organes de la reproduction chez les mâles, et assurent la fabrication des spermatozoïdes. La maturation de ces derniers se fait en quelques jours durant leur cheminement de l’épididyme vers l’ampoule déférentielle, où ils sont stockés jusqu’à l’éjaculation. Les testicules produisent aussi une hormone, la testostérone. Celle-ci assure diverses fonctions dont un rôle prépondérant dans le développement des caractères masculins. Elle stimule également le développement des organes annexes de l’appareil reproducteur, et possède un effet stimulant sur l’anabolisme des protéines. Comme chez tous les mammifères, la reproduction sexuée se caractérise par une fécondation interne qui nécessite une introduction des gamètes mâles et femelles. Le développement embryonnaire est donc en étroite relation avec l’organisme de la mère.
Il est l’aboutissement de la viviparité, qui est une acquisition des mammifères, quand ils se sont affranchis du milieu aquatique pour la reproduction, qui devient possible à partir de la puberté, avec la mise en action des gonades. L'émission de sperme par éjaculation résulte d'une stimulation nerveuse centrale adrénergique, entraînant une contraction des muscles lisses des épididymes, des canaux déférents, des vésicules séminales et de la prostate, de telle sorte que les spermatozoïdes arrivent dans l'urètre (où ils se mélangent aux sécrétions des vésicules séminales et de la prostate) d'où ils sont expulsés en jet. Chez les animaux, il y a synthèse d'un peu de DHEA dans les surrénales, sans sécrétion. Seul l'homme et les singes supérieurs (gorilles et chimpanzés) ont une sécrétion surrénalienne importante de DHEA. L’exception naturelle vient de notre sanglier, qui sécrète également un peu de DHEA et ce phénomène est encore inexpliqué (Baulieu E.E., Fabre-Jung, 1967 « A secretory product of the boar testis »…
Faune sauvage : une espèce à découvrir… ou redécouvrir