A proximité du village du Général De Gaulle : un gite accueillant

Louis Viardot

Au 19e, tout provincial n’a qu’un seul ressort à son ambition : monter à Paris… Chaque étudiant en droit se sent l’appétit d’ogre de Rastignac. C’est ainsi que débute la vie professionnelle de Louis Viardot, né à Dijon en 1800. Après quelques années passées au Barreau de Paris, il suit jusqu‘à Séville, dans les services de l’Intendance, les troupes françaises parties en Espagne remettre un Bourbon sur le trône. Entre deux distributions de rations, c’est le choc de la culture ibérique, avec ses apports mauresques. A son retour, il sera simultanément journaliste politique. D’abord au « Siècle », tendance libérale de gauche, il passera ensuite à la « Revue Indépendante » avec George Sand, critique d’art dont la parole est d’or, puis traducteur de Cervantès et autres grands auteurs, et enfin mélomane et directeur de théâtre. Mais il a de moins en moins de succès en politique après deux échecs aux élections, l’un à Dijon en 1837 et l’autre en Seine et Marne, en 1848. La gestion du « Théâtre Italien » lui fera rencontrer la diva Pauline Garcia. D’abord réticente au mariage avec cet agnostique qui professe des opinions parfois radicales, et en dépit de 20 ans d’âge d’écart, elle l’épousera le 18 avril 1840. Il va alors se consacrer à la gestion de la carrière de sa femme, qui enflamme les opéras européens. Ce sont des déplacements où le chemin de fer à ses débuts se marie avec la diligence ou la troïka. Londres, Berlin, Saint-Pétersbourg acclament debout la diva, car à cette époque, il y a une bouillonnante Europe culturelle…

Par Louis-Gaspard Siclon

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Auguste de Chabot (1825-1911), veneur et historien de la chasse

Après Jacques du Fouilloux, qui édita en 1561 sous Charles IX, l’ouvrage fondateur de la vènerie moderne, voici Auguste de Chabot, son digne héritier du 19 siècle. Le bocage vendéen a donc donné naissance à ces deux personnalités cynégétiques. Allié aux grandes familles par les Rochejaquelein qui furent de l’héroïque défense de la Vendée militaire, Auguste de Chabot s’installe en 1862 dans la propriété du parc Soubise. Ce terme deviendra le symbole de la grande chasse à cette époque. Par son exemple, par son érudition, Auguste de Chabot incarne l’aristocrate attaché à ses racines terriennes, gardien des grandes traditions de la vènerie. Pour preuve, voici une partie de son tableau de chasse entre 1859 et 1875 : plus de 1 000 chevreuils, 340 cerfs, des louvards et des sangliers en quantité. Un équipage efficace qui suscite l’admiration, car il a forcé, sur 50 chasses, 34 chevreuils et 12 cerfs. Rappelons qu’à l’époque, le maître d’équipage faisait chasser l’animal sur lequel le valet avait fait sa brisée, qu’il soit chevreuil ou cerf. Auguste de Chabot avait donc repris la tradition de l’équipage de son grand-père Charles, qui avait démonté en 1817…

Par Louis Gaspard Siclon

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