Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Loups et éleveurs : Emmanuel Macron tranche en faveur du pastoralisme

Le Président de la République, Emmanuel Macron, s'est récemment prononcé sur la problématique de la cohabitation entre le pastoralisme et la présence du loup, lors d'une visite en Aveyron. Il a exprimé son souhait d'empêcher l'implantation des loups dans les zones où le pastoralisme est pratiqué, soulignant que cette promiscuité compromet les activités traditionnelles, dont l'élevage. Le Président français a suggéré la possibilité d'accroître les mesures d'abattage des loups pour protéger les intérêts des éleveurs, qualifiant cette action de nécessaire pour préserver les territoires dédiés au pastoralisme. Lors de ses déclarations, Emmanuel Macron a critiqué l'accumulation de règles imposées aux éleveurs, affirmant que celles-ci compliquent leur quotidien sans apporter de solutions concrètes aux défis rencontrés. Il a également fait référence à la récente décision européenne de déclassifier le statut de protection du loup, une évolution controversée qui a suscité des réactions mitigées parmi les défenseurs de l’inutile prédateur. Le président a mis en garde contre les conséquences potentielles de la présence de ces grands animaux (ours, loup et même le vautour), affirmant qu’ils peuvent contraindre les éleveurs à déplacer leurs troupeaux vers des terrains moins adaptés, contribuant ainsi à l'abandon de certaines terres et augmentant le risque d'incendies futurs. En réaction aux propos d'Emmanuel Macron, Cédric Marteau de la LPO, a battu de l’aile en contestant l'idée d'exclure les loups des zones d'élevage, soulignant « l'absence de fondement scientifique à cette approche ». Puis il est parti en vrille, plaidant pour une collaboration continue avec les éleveurs et le renforcement des mesures visant à réduire les interactions entre les loups et les troupeaux... Pour ce rêve utopique, le calvaire des éleveurs continue...

7ème rapport du Haut Conseil pour le climat

Le 7ème rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat en France met en lumière une inquiétude croissante face aux impacts du changement climatique. En 2023, la France avait montré des progrès significatifs dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES), alignés avec les objectifs européens de réduction de 55 % d'ici 2030, par rapport aux niveaux de 1990. Cependant, en 2024, ces avancées ont ralenti, entravées par des instabilités politiques et des déficits budgétaires, nécessitant désormais un doublement de l'effort pour atteindre les cibles fixées pour 2030. Les impacts du changement climatique continuent de s'aggraver, avec des records mondiaux battus en termes de niveaux de GES, de températures atmosphériques et de réchauffement des océans. En France, deux tiers des émissions de GES proviennent encore des combustibles fossiles, soulignant l'urgence de la transition vers des sources d'énergie durables, pour atteindre les objectifs climatiques. L'aggravation des impacts affecte plusieurs secteurs, des écosystèmes forestiers aux systèmes alimentaires et à la santé publique, engendrant des pertes économiques considérables. Le Haut Conseil pour le Climat souligne la nécessité d'un sursaut collectif pour relancer l'action climatique en France. Cela implique de consolider rapidement le cadre d'action publique, renforcer les mesures structurelles et adopter une gouvernance solide avec des objectifs clairs pour 2030 et au-delà...

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La semaine en bref...

- Alpes de Haute-Provence : un jeune cerf, clairement habitué à la présence humaine, a été observé pendant deux mois au village vacances Lou Riouclar, à Méolans-Revel. L’animal, au comportement peu farouche, ne possède pas les instincts sauvages typiques de son espèce. Peut-être élevé par l'homme, il a retrouvé un semblant de liberté, mais son imprégnation le condamne à ne plus pouvoir vivre avec ses congénères. Certes, vu son âge, il n’est aucunement agressif, mais il reste puissant et pourrait causer involontairement un accident. Quant à savoir comment il se comportera au moment du brame, c’est un risque que les autorités n’ont pas voulu prendre. Sa capture a été prise en charge par l'OFB...

 

- Aude : depuis le 1er juillet 2025, une mesure est entrée en vigueur pour mieux gérer la population de sangliers. Sus scrofa est classé comme « ESOD » (espèce susceptible d'occasionner des dégâts) dans 23 communes. Cette décision, établie par arrêté préfectoral pour les années 2025 et 2026, vise à renforcer la prévention des dommages causés par ces animaux qui peuvent endommager les cultures et les infrastructures. En réponse à cette problématique, les autorités locales ont décidé de concentrer leurs efforts sur la mise en place d'actions ciblées. Le nouveau statut permettra une gestion plus proactive de la population de sangliers, et les 23 communes concernées bénéficieront d'une meilleure organisation des opérations de piégeage, réalisées par des personnes formées et avec du matériel agréé.

 

- Aveyron : les chasseurs ont été honorés par la Région Occitanie lors de la cérémonie annuelle des trophées de la chasse durable, qui reconnaît l'engagement et l'investissement des associations de chasse locales. Cette année, deux équipes se sont particulièrement distinguées : l'équipe de Prades-d'Aubrac a été la première à recevoir une distinction, saluée pour son implication lors d'une course d'orientation rassemblant 200 sportifs sur le plateau de l'Aubrac. En plus d'organiser l'événement, les chasseurs ont préparé des repas avec des spécialités locales, mettant en avant la viande de gibier. Cette initiative innovante a inspiré d'autres associations à cuisiner pour des événements sportifs, créant ainsi un précédent positif dans la région. La seconde récompense a été attribuée à l'équipe de chasse de Rieupeyroux, honorée pour son engagement lors de l'Aveyronnaise Classic, une célèbre course de moto. Les chasseurs ont assuré un ravitaillement à base de viande de gibier et géré la buvette, en plus d'avoir contribué à l'entretien et à la réouverture des chemins utilisés pour la course. Leur soutien logistique préalable a été essentiel pour la réussite de l'événement, soulignant leur dévouement communautaire et leur impact positif sur la région. Ces initiatives démontrent l'importance croissante des collaborations entre les associations de chasse et les événements sportifs pour promouvoir la durabilité et valoriser les ressources locales...

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L'Union européenne confirme : aucun changement en vue sur la chasse en Afrique

L'Union européenne a confirmé qu'elle ne prévoyait aucun changement dans sa politique actuelle, concernant la chasse aux trophées en Afrique, en réponse à des préoccupations soulevées au Parlement européen, concernant les droits de l'homme dans le nord de la Tanzanie. La Commission européenne a explicitement déclaré que les programmes de chasse légale et bien réglementés peuvent jouer un rôle déterminant dans la conservation des espèces, et le soutien aux moyens de subsistance des peuples autochtones et des communautés locales. Cette affirmation repose sur des bases scientifiques solides et une gouvernance robuste, mettant en avant l'importance des incitations à la conservation pour les communautés locales impliquées. La Commission a également précisé que les consultations actuelles avec les autorités scientifiques des États membres concernent principalement l'opportunité d'inclure d'autres espèces dans l'annexe XIII du règlement (CE) n° 865/2006, un processus centré sur l'état de conservation des espèces, et non sur des considérations éthiques, sociales ou relatives aux droits de l'homme. Cette distinction souligne que les cadres juridiques européens sont exclusivement orientés vers la conservation des espèces sauvages. Les tensions politiques autour de la chasse internationale ont exacerbé ce débat, notamment dans le contexte des programmes de conservation communautaires en Afrique. La chasse réglementée est souvent intégrée aux stratégies nationales de biodiversité et de développement rural, malgré les critiques de certaines campagnes qui cherchent à lier la réglementation européenne sur le commerce des espèces sauvages aux droits de l'homme. L'International Council for Game and Wildlife Conservation a salué la position claire et scientifique de la Commission européenne, soutenant l'utilisation durable des ressources naturelles comme outil essentiel de conservation, sur des preuves scientifiques et respectueuses des cadres juridiques existants, afin que les communautés rurales bénéficient de manière juste de la gestion de leur faune sauvage.

Chasse d’été : protégez votre venaison

Lors d’une sortie en chasse estivale du brocard, on peut se retrouver confronté à un petit problème : comment protéger la venaison contre les attaques d'insectes ? Par temps chaud, il est important de prendre rapidement des précautions élémentaires pour éviter que la pièce de gibier ne devienne une proie pour les insectes, toujours prompts à coloniser leur nouvelle trouvaille. L'idéal est donc d'avoir avec soi, ou à proximité, l'accessoire indispensable : un filet moustiquaire qui tient dans la poche, ou un peu plus volumineux, un sac à venaison. En l'absence de l'un ou l'autre de ces accessoires, la nature offre une solution simple, mais efficace. Une fois l'animal abattu et les rituels d'usage observés, comme la brisée et les hommages rendus, surtout en compagnie, il est essentiel de procéder à l'éviscération. Cette étape implique l'extraction des entrailles, et l’ouverture du diaphragme pour vider la cage thoracique du sang qu’elle pourrait contenir. Le cœur et les poumons resteront attachés à la carcasse. Une fois cette opération terminée, l'intérieur de l’animal sera soigneusement essuyé avec de grandes poignées d’herbe. Ensuite, la véritable astuce réside dans l'utilisation des ronces, abondamment présentes dans l'environnement forestier. En coupant des pousses, le chasseur pourra les insérer dans la cavité abdominale de l'animal éviscéré. Les épines de ces ronces serviront de barrière naturelle, dissuadant efficacement les insectes de pénétrer à l’intérieur. Il est recommandé de serrer les pousses fermement pour occuper tout l'espace disponible et maximiser l'efficacité de cette protection. Pour compléter la méthode, l'animal ainsi préparé sera placé à l'ombre, sous un roncier dense ou sous un matelas de branchages. Ce simple abri naturel garantit que, quelques temps plus tard à la fin de la sortie, la venaison restera préservée, prête à être traitée plus avant ou transportée. En utilisant simplement ce que l'environnement offre, les chasseurs peuvent non seulement respecter les traditions ancestrales, mais aussi préserver la qualité et l'intégrité de la venaison.

A quoi ressembleront les forêts de demain ?

Les forêts publiques françaises font face à une crise croissante due aux sécheresses, aux parasites et au changement climatique, menaçant des essences qui ont longtemps façonné notre paysage. Les chiffres sont alarmants : depuis 2018, plus de 670 000 hectares de forêts en France ont été touchés par ces phénomènes. Brigitte Pilard-Landeau, de l'ONF, estime qu'à terme, jusqu'à 500 000 hectares de forêts domaniales pourraient être affectés, reflétant une crise sanitaire inédite. Ce constat est symptomatique d'un problème plus vaste lié au changement climatique, réduisant progressivement la compatibilité des essences avec leur environnement actuel. Les projections climatiques indiquent une diminution significative des aires de compatibilité pour les principales essences forestières françaises, pouvant atteindre jusqu'à 60%. Avec des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, prolongés et intenses, le paysage forestier est déjà en mutation profonde. Les forestiers et les chercheurs de l'ONF se retrouvent ainsi confrontés à un défi : adapter la gestion forestière pour répondre aux nouvelles réalités climatiques tout en préservant la biodiversité et la productivité des écosystèmes forestiers. Edouard Jacomet, chef de département gestion durable et multifonctionnelle des forêts de l'ONF, souligne l'importance de restaurer l'équilibre entre la forêt et les ongulés, pointant du doigt l'impact dévastateur de la surpopulation de grands herbivores sur la régénération forestière...

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Vivre avec les grands prédateurs, est-ce possible ?

Les verts en rêvent. Malheureusement, pour y parvenir, ils sont en train de faire avec les animaux, ce qui est arrivé à la plupart des sociétés humaines modernes : des individus assistés et incapables de se défendre seuls. « Il faut éduquer les loups » disent les uns. « Il faut garder les ours à distance » disent les autres. Mais perdus dans un environnement qui n’est plus le leur, les grands prédateurs sont condamnés à ne plus pouvoir vivre en liberté puisque l’Homme s’est accaparé la nature. Elle reprendra bien évidemment ses droits, car rien n’est jamais définitivement figé, et le vieil adage « chasser le naturel, il revient au galop » est toujours d’actualité. A oublier que chacun étant le prédateur d’un plus faible, mais la proie d’un plus fort, l’insupportable arrive. Depuis des années on se doutait bien que les chiffres communiqués étaient faussés, d’une part par la volonté d’imposer la présence des grands prédateurs, et d’autre part par des interventions humaines qui dénaturent complètement l’objectif recherché. Les conclusions sont connues à l’avance, mais le besoin de tenter l’expérience va éradiquer les premiers protecteurs de la montagne, ceux qui empêchent les biotopes de se refermer, et qui participent à l’entretien des chemins : les éleveurs. Depuis la ville, bien à l’abri derrière des murs, confortablement installés devant un écran de télé qui ne montre que des fausses images de la vraie nature, les bobos sont invités à venir passer ne serait-ce qu’une journée avec ceux qui pleurent tous les jours devant les cadavres de leurs animaux éventrés… La suite est imminente et la réaction ne viendra que quand ces bobos seront privés de campagne, de mer et de montagne, pour des raisons de sécurité. Des proies on vous dit !

Rencontres Biodiversité & Territoires

La 2e édition des « Rencontres Biodiversité & Territoires », organisée par l’OFB, se tiendra du 9 au 11 juillet au Palais des Congrès de Bordeaux. Cet événement phare réunira près de 1000 participants autour du thème central : « La vie avec la biodiversité, c’est mieux ! ». Les trois jours seront divisés en deux volets principaux : les 9 et 10 juillet seront dédiés aux conférences, tables rondes, et ateliers participatifs au Palais des Congrès, tandis que le 11 juillet offrira des visites de terrain sur diverses communes de Bordeaux Métropole et des environs. Plus de 60 ateliers répartis sur 13 thématiques clés permettront d’explorer en profondeur des sujets tels que la planification territoriale, l’eau, l’agriculture, l’adaptation au changement climatique, la stratégie foncière, et les financements pour la biodiversité. Ces ateliers aborderont des questions pratiques comme l’intégration de la biodiversité dans les documents d’urbanisme, la gestion des eaux pluviales, et la mobilisation des acteurs agricoles pour la préservation des haies et prairies. Chaque session visera à fournir aux participants les outils nécessaires pour mettre en œuvre des politiques efficaces au niveau local, encourager l’engagement citoyen, et optimiser l’utilisation des budgets alloués à la biodiversité. En parallèle, deux événements complémentaires enrichiront les échanges : le Carrefour de la biodiversité, mettant en avant l’innovation territoriale avec près de 40 exposants, et les Assises nationales des Espaces naturels sensibles, dédiées à la préservation et à la valorisation des patrimoines naturels au niveau départemental. L’édition 2025 des « Rencontres Biodiversité & Territoires » représente ainsi une opportunité unique de rejoindre une dynamique nationale, de partager des expériences inspirantes, et d’acquérir des solutions concrètes pour renforcer l’action des collectivités en faveur de la biodiversité.

 

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Loup : l’Administration dépassée par les évènements ?

Réunis lundi 23 juin au CADAM à Nice, la FDSEA 06, la FDO 06, la section bovine et les chasseurs ont quitté la table, dénonçant un simulacre de concertation. L’État, selon eux, ne les écoute plus. Le ton est donc monté d’un cran avec ce constat de Jean-Philippe Frère, président de la FDSEA 06 : « On travaille sur des faux chiffres. L’Etat en recense un peu plus de 1 000 (loups) à l’échelle nationale, alors que, rien que dans notre département, il y en a plus de 300... ». Pour la sénatrice Dominique Sassone, la situation est critique, dénonçant la position de la préfète, coordinatrice du Plan Loup. Face à ces prédateurs, désormais hors de contrôle, ça s’agite dans les sphères des pro-loups et les couloirs du Gouvernement. Alors que les prédations se multiplient partout, sur le plateau de Millevaches les associations de protection du prédateur prônent la mise en place de « PastoraLoup », un programme visant à apporter un soutien complémentaire aux éleveurs en leur proposant gratuitement une aide humaine à la surveillance de troupeaux. Ces écolos défenseurs des loups ont tellement la trouille que ça tourne mal pour leurs protégés, qu’enfin, ils sortent les mains de leurs poches. Dommage que les financements des dégâts causés par cet inutile prédateur ne leur soient pas réclamés, auquel cas il y a longtemps que le problème serait réglé... « Le plateau de Millevaches mérite mieux qu'un face-à-face mortel », tel est l'intitulé du communiqué de presse paraphé par quinze associations de protection, et adressé à la préfecture de la Corrèze et aux médias locaux. Dans ce texte Carduelis, Ferus, One voice, Aspas et autres s'inquiètent de la situation sur le plateau de Millevaches où les prédations possiblement imputables à des loups se sont multipliées et ça n’est pas fini, d’autant plus que, dans un courrier de la préfète coordonnatrice du Plan national d’actions Loup et Activités d’élevage adressé aux préfectures concernées, on apprend que...

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Rencontres Nationales de l’Ingénierie Territoriale 2025

Les 8 et 9 juillet prochains, Toulouse sera le théâtre des échanges les plus pointus en matière d'ingénierie territoriale lors des « Rencontres Nationales de l’Ingénierie Territoriale 2025 » (RNIT). Dans un climat de défis croissants et d'une pression citoyenne accrue, cet événement se profile comme une plateforme essentielle pour repenser collectivement les approches et les outils nécessaires à une gouvernance ouverte et coopérative des territoires. L'action publique contemporaine est confrontée à des impératifs urgents et des dynamiques complexes qui exigent des choix éclairés tout en promouvant une participation citoyenne active. Comment répondre de manière plus efficace aux attentes sociétales ? Comment mobiliser l'intelligence collective pour résoudre les défis territoriaux contemporains ? Ces questions animeront les débats durant les deux journées. Les participants auront l'opportunité de se rassembler autour de plusieurs objectifs clés :

- identifier des modes de coopération favorisant le décloisonnement et la convergence des acteurs pour des projets d'aménagement de territoire et l'usage pertinent des ressources ;

- entendre la demande sociétale et identifier quelle ressource constitue l'intelligence artificielle pour y répondre ;

- s'inspirer du vivant pour s’adapter aux transformations nécessaires des modes d’action ;

- partager des expériences concrètes et éclairantes sur les bénéfices des méthodes inspirées des sciences humaines adaptées à l'ingénierie territoriale ;

- s'enrichir de ce qu’enseignent les bonnes pratiques aux échelons locaux en France et en Europe.

Une autre dimension des débats portera sur l'exploration de l'intelligence artificielle comme levier potentiel pour répondre aux besoins émergents de la société. Comment cette technologie peut-elle être intégrée de manière éthique et efficace dans les processus décisionnels territoriaux ?

 

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Baromètre Starfish 2025

L’Union européenne s’est fixé pour objectif de restaurer 20 % des écosystèmes marins d’ici 2030. Ursula von der Leyen a précisé que cela inclut la réduction de moitié de la pollution par les plastiques et les nutriments en cinq ans, ainsi que la protection des habitats naturels marins. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer les législations maritimes et à soutenir les États membres dans la préservation des océans. Les océans jouent un rôle vital : ils régulent le climat, abritent une biodiversité essentielle et soutiennent des millions de vies humaines. Pourtant, les activités humaines incontrôlées menacent cet équilibre. C’est dans ce contexte qu’est lancé le Baromètre Étoile de Mer, un outil de suivi annuel dévoilé à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan (8 juin 2025). Ce baromètre offre une synthèse scientifique accessible à tous, soulignant l’interdépendance entre l’océan et l’humanité. Son format en étoile de mer à cinq branches est symbolique : la branche supérieure montre l’état de l’océan, tandis que les quatre autres illustrent les pressions humaines, les impacts sur les sociétés, les efforts de protection, et les opportunités offertes par l’océan. Les chiffres de 2025 sont préoccupants : le niveau marin a augmenté de 23 cm depuis 1901, les pertes économiques dues aux catastrophes naturelles ont atteint 102 milliards de dollars en 2023, et la température des océans a battu des records en 2024. Par ailleurs, bien que la production de nourriture marine ait atteint un sommet en 2022, plus d’un tiers des stocks de poissons sont surexploités, et 1 677 espèces marines sont désormais menacées. Le baromètre identifie plusieurs priorités stratégiques en lien avec l’Objectif de développement durable n°14 de l’ONU, dont la réduction de la pollution, la conservation des zones marines et le soutien à la pêche artisanale. En amont de la 3e Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3) et de la ratification du traité sur la haute mer (BBNJ), 2025 s’impose comme une année décisive pour la gouvernance internationale des océans.

Une proposition de loi déposée pour un statut renforcé des lieutenants de louveterie

Doter ces « fonctionnaires bénévoles de l’État » d'un statut renforcé, et faciliter leur recrutement et leur formation, va marquer un tournant significatif dans la gestion des populations des grands ongulés sauvages. Cette initiative sous-entend une évolution dans la manière dont l'État perçoit le rôle des chasseurs traditionnels, dans la résolution des problèmes de surpopulation animale. En cherchant à institutionnaliser et à renforcer administrativement le corps de la louveterie, l’Etat exprime une certaine défiance envers la capacité des seuls chasseurs à réguler efficacement les grands animaux sauvages. Cela reflète une transition vers une approche où la chasse sera de plus en plus reléguée au domaine des loisirs, tandis que la responsabilité critique de la gestion des populations d'animaux sauvages, sera confiée à un corps directement placé sous l'égide de l'Administration. A choisir entre aider les chasseurs à payer les dégâts, ou réduire les dégâts en renforçant le corps de louvetiers (toujours bénévoles mais un peu mieux aidés matériellement) l’Etat semble avoir tranché du côté qui lui coûtera le moins cher. Le bras armé de l’Administration se muscle, les exposés des motifs de cette proposition de loi expliquent pourquoi, dans la présentation de la députée Madame Sophie Pantel...

« Mesdames, Messieurs,

La louveterie est une institution ancienne, profondément ancrée dans l’histoire de notre pays. Créée au Moyen Âge pour lutter contre les grands prédateurs, elle a progressivement évolué pour devenir une composante essentielle de la régulation de la faune sauvage. Aujourd’hui, les lieutenants de louveterie, nommés par le préfet, interviennent bénévolement notamment pour le compte de l’État, principalement dans le cadre des battues administratives visant les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD). Leur rôle est crucial dans un contexte de recomposition des équilibres écologiques : les populations de certaines espèces animales se développent fortement, avec des conséquences parfois majeures pour l’agriculture, les forêts, la sécurité routière, ou encore la biodiversité alors même qu’en parallèle, le nombre de chasseurs diminue. Face à ces enjeux, les missions de louveterie sont appelées à croître en intensité, en technicité et en responsabilité....

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