Petit gibier : abandonné à son triste sort...

Depuis plusieurs décennies, le constat est amer pour le petit gibier en France. Alors que le grand gibier prospère, les petits animaux disparaissent dans un renoncement coupable. Cette disparité reflète non seulement la complexité des évaluations, mais aussi la diversité des situations locales, rendant inopérante la formulation d'une politique unifiée. Pourtant, l'urgence qui se faisait sentir dans les départements, semble ne plus être un sujet prioritaire pour les FDC. La première question est donc celle des objectifs : quelles sont les motivations derrière la volonté de restaurer les populations de petit gibier ? Si c’est simplement pour procurer des cibles aux chasseurs, cela révèle une vision très limitée de la conservation du patrimoine naturel. En revanche, si l'objectif est de restaurer l'équilibre écologique perturbé par les activités humaines, notamment l'agriculture intensive qui a transformé les paysages, alors la dimension écologique prend tout son sens. Quelques avancées méritent cependant d’être soulignées, mais la question des prélèvements reste au cœur du débat, puisque les quotas de prélèvements doivent désormais être strictement basés sur les densités de populations, garantissant ainsi une gestion durable des ressources. Cela implique que les initiatives locales doivent être extrapolées à une échelle nationale, pour avoir un impact significatif. Est-ce réalisable ? L'idée fait son chemin... Les chiffres montrent une réalité incontestable : selon les données du Ministère de la Transition Écologique, les populations de perdrix grises ont chuté de 80 % en vingt ans, tandis que celles des lapins de garenne ont subi une diminution alarmante de près de 90 %... Restaurer les populations de petit gibier demande donc une approche holistique, combinant conservation écologique, gestion cynégétique responsable et soutien actif des communautés locales. L'enjeu dépasse largement le cadre de la chasse pour toucher celui de la préservation du patrimoine naturel français. La route est longue et semée d'obstacles, mais la nécessité d'agir est pressante si l'on veut restaurer la diversité faunique et les équilibres écologiques pour les générations futures.

Samedi 26, dimanche 27 juillet 2025 : salon « Chasse et Nature en Bourgogne »

Les passionnés de chasse, de nature et de traditions se retrouveront une nouvelle fois à Saint-Honoré-les-Bains, pour le 23 salon « Chasse et Nature en Bourgogne », organisé par l’Association des Loisirs Cynégétiques. Fort du succès des éditions précédentes, ce rendez-vous incontournable s’annonce riche en découvertes, en échanges et en animations. Dès le samedi matin, les allées du salon s’animeront autour d’une centaine d’exposants venus de toute la France et de l’étranger. Ils proposeront une large gamme d’équipements dédiés à la chasse et autres loisirs d’extérieur : vêtements techniques, coutellerie artisanale, optiques, accessoires pour chiens, véhicules tout-terrain, ainsi que des offres de séjours et safaris cynégétiques. Les visiteurs pourront également rencontrer les associations cynégétiques départementales, présentes pour informer, échanger et promouvoir les bonnes pratiques de la chasse durable. Au cœur du salon, les amateurs pourront admirer l'exposition annuelle des trophées, témoin de la saine et bonne gestion des grands cervidés. Les passionnés de chiens auront le plaisir de voir évoluer différentes races canines utilisées à la chasse : chiens d’arrêt, retrievers, chiens courants, terriers et chiens de recherche. Le salon s’adresse aussi aux familles et aux curieux avec un programme d’animations varié. Au fil des deux jours, on pourra assister à des démonstrations de chiens, dans leur spécialité, des présentations, et le concours de « ferme sur sanglier (artificiel), façon de voir les qualités de ces auxiliaires indispensables dans la régulation des bêtes noires, et même s’initier au tir à l’arc. Les plus jeunes auront leur part de divertissement grâce à un espace trampoline dédié, qui ravira les enfants. Côté papilles, le salon mettra à l’honneur les saveurs régionales avec un vaste espace terroir. Fromages affinés, salaisons, charcuteries, confiseries, pains rustiques, brioches dorées, vins et bières artisanales composeront un véritable festin de produits locaux. Le service de restauration proposera également, tout au long du week-end, un repas convivial autour du traditionnel jambon à la broche, accompagné d’une buvette bien achalandée. Moment fort du dimanche, la messe de Saint-Hubert, patron des chasseurs, sera célébrée en plein air à 11h dans le parc thermal. Elle sera ponctuée par les sons solennels des trompes de chasse, dans une ambiance à la fois spirituelle et festive. Enfin, le samedi soir, dès la nuit tombée, le ciel bourguignon s’embrasera aux lueurs du grand feu d’artifice. Ce spectacle pyrotechnique viendra illuminer la fin de journée dans une explosion de couleurs et d’émotions. Un moment magique, à ne pas manquer pour prolonger la fête en beauté.

Projet de fusion des Parcs Nationaux dans l’OFB

Ils étaient déjà cousins, mais il semble que le ministère (des Finances), pour des raisons budgétaires, semble vouloir aller plus loin. Il envisage et a suggéré de regrouper les Parcs Nationaux français au sein de l'Office Français de la Biodiversité (OFB), une initiative qui soulève des préoccupations parmi les agents et les acteurs locaux de ces structures emblématiques. Ce projet de fusion, qui est motivé par des objectifs d'économies budgétaires, suscite cependant des inquiétudes quant à l'impact sur la gestion locale et la spécificité de chaque parc. Actuellement, la France compte onze Parcs Nationaux, chacun doté de sa propre gouvernance et adapté aux particularités régionales. Pour la co-secrétaire du SNFE-FSU, syndicat représentant les personnels des Parcs Nationaux, cette gouvernance locale est déterminante, puisqu’elle souligne que les décisions prises localement permettent une gestion efficace et adaptée, favorisant le développement économique et la préservation environnementale dans chaque région. La proposition de fusion au sein de l'OFB, bien que présentée comme une mesure d'efficacité administrative, est donc perçue comme une menace pour cette gouvernance locale, craignant une perte de contrôle sur les décisions stratégiques et opérationnelles.

Peste Porcine Africaine : en Europe, les cas explosent chez les sangliers...

Au premier semestre de l'année 2025, l'Europe a été confrontée à une flambée inquiétante de la Peste Porcine Africaine (PPA), parmi les populations de sangliers. Avec 6 892 cas recensés, ce nombre marque une hausse significative par rapport aux 3 433 cas enregistrés au cours de la même période l'an dernier. Cette augmentation fulgurante révèle une expansion rapide et préoccupante de la maladie parmi les suidés européens. Les statistiques révèlent une répartition géographique inégale de la PPA parmi les sangliers, avec la Pologne en tête du classement (2 374 cas confirmés au cours des six premiers mois de 2025). L'Allemagne suit de près avec 1 612 cas, suivie de la Lettonie (636 cas), de la Hongrie (609 cas) et de la Lituanie (468 cas). Ces chiffres illustrent une propagation rapide de la maladie à travers plusieurs régions européennes, avec des implications significatives pour la gestion et le contrôle des populations de sangliers. A contrario, les foyers de PPA parmi les porcs domestiques sont restés relativement stables pendant la même période, avec 264 cas confirmés entre janvier et juin 2025. Comparativement, il y avait 198 cas en 2024 et 445 en 2023, indiquant une légère diminution par rapport aux années précédentes. La Roumanie compte parmi les pays les plus touchés avec 176 foyers, suivie par la Moldavie (35 foyers) et la Serbie (20 foyers). Ces données montrent que la PPA continue de représenter une menace sérieuse, prise en compte par les autorités sanitaires et les gestionnaires de la faune sauvage, qui doivent intensifier leurs efforts de surveillance, de prévention et de contrôle. (Données fournies par l'ADNS-ADIS).

Le Conservatoire du Littoral a 50 ans...

Le Conservatoire du littoral célèbre, cette année, un demi-siècle d'engagement à la préservation des terres côtières françaises, soulignant particulièrement ses efforts à travers l'acquisition de 220 000 hectares de territoires, parmi lesquels se distingue le marais d’Orx. Niché dans les Landes, ce marais s'étend à proximité de la côte atlantique, entre Labenne, Orx, Saint-André-de-Seignanx et Bénesse-Maremne, à environ 15 km au nord de Bayonne. Situé dans le bassin de l'Adour, à quelques pas de l'océan, il représente l'une des dernières vastes zones humides du littoral aquitain, un sanctuaire majeur pour la biodiversité, particulièrement pour les oiseaux migrateurs. Historiquement, le marais d’Orx a connu des époques contrastées. Jadis asséché sur ordre de Napoléon en 1800, il fut transformé en terres agricoles productives grâce à un système complexe de pompes et de digues, illustrant une perception historique des zones humides comme étant insalubres et nécessitant d'être asséchées pour être valorisées. Cependant, ce modèle a conduit à des périodes d'abandon et d'inondations, lorsque le drainage a été négligé par ses propriétaires agricoles, exacerbant la dégradation de l'écosystème. L'intervention du Conservatoire du littoral dans le marais d’Orx reflète sa mission de restauration de ce milieu.  À partir de 1995, cet engagement s'est concrétisé avec l'acquisition de 1 000 hectares, soutenu financièrement par le WWF, et la désignation officielle du site comme « Réserve naturelle nationale »...

[ LIRE LA SUITE... ]

Déchets radioactifs immergés dans l'Atlantique...

À bord du navire océanographique « L’Atalante », et initiée sous l'égide du CNRS, de l'Ifremer et de l'ASNR, les chercheurs de la mission « Nodssum » visaient à sonder les déchets radioactifs immergés il y a plus de cinquante ans, à 1 200 kilomètres des côtes de Nouvelle-Aquitaine, par 4 000 mètres de fond. Armés d'un robot sous-marin autonome de pointe, les scientifiques ont cartographié minutieusement les abysses marins, révélant la présence de 3 300 fûts, vestiges de pratiques controversées des années 1970. Durant les 17 plongées de leur robot Ulyx, les chercheurs ont scruté un territoire sous-marin de 163 km², mettant au jour des alignements de fûts qui tracent les chemins suivis par les navires largueurs. Cette exploration a également révélé des anomalies inattendues, telles que des failles et des glissements de terrain, contrastant avec l'expectative d'un fond marin plat. Ces observations ont permis de constater que certains fûts avaient dévalé des pentes, leur surface souvent colonisée par des organismes marins, témoignant d'une corrosion et d'une altération au fil des décennies. Patrick Chardon, expert en radioactivité environnementale, a souligné que malgré ces découvertes, les niveaux de radioprotection étaient comparables au bruit de fond naturel, rassurant quant à l'absence de risques immédiats pour l'environnement. Cependant, il a noté que les sédiments environnants pourraient présenter des traces plus significatives de contamination, nécessitant des analyses approfondies en laboratoire...

[ LIRE LA SUITE... ]

Avec la loi Duplomb/Menonville : l’OFB dans les mains du pouvoir préfectoral

La loi Duplomb/Menonville, adoptée le 8 juillet 2025, représente un nouveau tournant pour l'OFB, initialement doté d'une relative indépendance. Sous la pression de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, cette nouvelle loi place désormais l'OFB sous la tutelle directe des préfets et des procureurs, modifiant ainsi profondément son mode de fonctionnement et sa capacité à agir de manière autonome. Auparavant, l'OFB menait ses missions de surveillance et de contrôle sous la supervision des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, jouissant d'une certaine liberté dans l'exercice de ses fonctions. Désormais, chaque action de l'OFB doit être approuvée par le préfet du département, donnant à ce dernier un pouvoir de veto sur les priorités opérationnelles et la planification des contrôles. En pratique, cela signifie que les agents de l'OFB doivent agir « sous l'autorité du représentant de l'État dans le département » pour les missions administratives et « sous la direction du procureur de la République » pour les affaires judiciaires. La loi Duplomb/Menonville suscite également des préoccupations quant à son impact sur l'équité entre les différents utilisateurs des ressources naturelles, étant perçue comme un acte politique visant à renforcer certains courants plus conservateurs.

Pyrénées françaises : les ours se portent (trop) bien...

Entre janvier et juin 2025, une collecte intensive a permis de récolter 411 indices indirects d'ours, dans quatre départements des Pyrénées françaises. De la commune d'Arette (64) à l'ouest, à Mérens-les-Vals (09) à l'est, ces données comprennent 72 indices obtenus à partir de 29 itinéraires de terrain, et 112 séries de photos et vidéos capturées par 36 caméras automatiques. Notamment, des images de l'ours Néré, à Bonac-Irazein (09), confirment sa présence continue et ses déplacements dans les Pyrénées centrales. La cartographie des indices collectés révèle un retour sur des massifs précédemment abandonnés, dont le massif de Souriguère à Arette (64), qui n’avait pas vu d’ours depuis 26, réinvesti par l'espèce. De même, le massif du Burat à Baren (31), resté vacant pendant 4 ans, montre des indices de présence. L'espèce est également revenue depuis 4 ans dans le massif des Trois Seigneurs à Gourbit (09), après une absence de 13 ans. Des jeunes oursons, issus des portées de 2024 ont été détectés, et deux nouvelles portées ont été observées cette année en France : une à Seix (09) dévoile une ourse et deux petits, l’autre à Couflens (09) montre une femelle avec un ourson. Des comportements de rut ont été observés à Auzat, Couflens, Seix, et Bonac-Irazein, suggérant des activités reproductrices en cours. Une vidéo capturée à Laruns (64) montre deux ours ensemble, indiquant potentiellement une autre zone de reproduction active en vallée d'Ossau. Les images des caméras automatiques sont disponibles sur le portail technique de l'OFB, permettant aux chercheurs et au public de suivre l'évolution de la population d'ours dans la région.

Le moment est venu d'aménager votre territoire de chasse

En matière de chasse, « aménager » c’est entretenir l’habitat de la faune sauvage pour lui permettre de trouver nourriture et quiétude, mais c’est aussi la protection et la conservation des équilibres naturels. L’aménagement doit donc aller jusqu’à la gestion des populations et son bien-être. Trois interventions aideront les gestionnaires de territoires : la création de points d’eau permanents et les apports de compléments : crud-ammoniac, goudron de Norvège et pierres à sel. Pour les points d’eau : leur création doit être prévue dans le cadre de l’aménagement cynégétique global du territoire de chasse. La création de petites fosses avec un film plastique en fond est à déconseiller. Fragile, il est rapidement percé par les petits rongeurs ou déchiré par le pied d’un sanglier ou d’un chevreuil. Optez donc pour la vasque bétonnée, coulée sur place, plus onéreuse certes, mais à la longévité garantie. Et veillez, pour son approvisionnement en période sèche, à ce qu’elle soit facilement accessible. L’apport de crud-ammoniac : à l’origine, ce produit est un résidu solide de la carbonisation ou de la distillation de certaines houilles grasses. Employé comme désherbant, les agriculteurs ont constaté que les sangliers venaient s’y frotter, bénéficiant ainsi des effets antiparasitaires de ce produit. Son emploi est simple : dans une souille, creusez une sorte de cuvette de 30 cm environ de profondeur et versez-y le crud-ammoniac. Le goudron de Norvège : dès qu’il sort de sa souille, le sanglier aime se frotter. On peut donc créer un frottoir artificiel ou, si le propriétaire le permet, enduire le bas de quelques arbres avec du goudron végétal, dénommé « goudron de Norvège ». L’odeur de ce produit incitera aussi bien cerfs que sangliers à venir s’y frotter. Avant d’apposer le goudron, vous ferez quelques entailles verticales de 2 cm de profondeur sur les futurs frottoirs. Elles serviront à mieux fixer le produit qui conservera plus longtemps son pouvoir attractif. Les pierres à sel : indispensables aux grands animaux qui en sont friands par besoin, elles devront être placées près des stations d’affouragement, cultures à gibier et coulées. L’idéal est de les placer au-dessus d’un pieu de 1,50 m de haut et de 15 cm de diamètre, préalablement écorcé. L’humidité fera fondre lentement le sel qui s’écoulera le long de son support.

Conservation de la perdrix grise

Avec l'entrée en vigueur des plans stratégiques de la PAC, il n'a jamais été aussi important, pour les agriculteurs, de contribuer à la biodiversité. Le projet « Partridge » a démontré comment la perte de biodiversité sur les terres agricoles peut être inversée grâce à des améliorations de l'habitat de haute qualité, adapté à la perdrix grise. Parmi les principales mesures figure la création de parcelles florales fauniques, qui fournissent une couverture et des zones d'alimentation nécessaires, à la fois pour la nidification et l'alimentation des poussins insectivores. Il est important de noter que de nombreuses autres espèces bénéficient également de ces mesures agroenvironnementales (alouette des champs, moineau bicolore, chardonneret, lièvre...) pour n'en nommer que quelques-unes. Le projet « Partridge » (Protecting the Area’s Resources Through Researched Innovative Demonstration of Good Example), cofinancé par le Programme Interreg Région Mer du Nord, montre comment des solutions nouvelles de gestion peuvent augmenter la biodiversité et les services écosystémiques jusqu'à 30%. Il se déroule sur 10 sites de démonstration, en Angleterre, en Écosse, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne (deux par pays), et des sites supplémentaires ont été créés au Danemark, à la demande des chasseurs danois. Plus de 7% de chaque site de démonstration a été agrémenté d'habitats fauniques (parcelles fleuries et marges enherbées), à l'aide de plans de gestion locaux adaptés. Ils sont complétés par l'alimentation hivernale et la gestion de la prédation, lorsque les circonstances locales le permettent. Ces pratiques sont mises en place depuis 2017, et suivies pour favoriser le partage d'informations. Les chasseurs, les propriétaires fonciers et les autres gestionnaires de la faune, y trouvent à la fois de l'inspiration et une mine d'informations pour améliorer les écosystèmes des terres agricoles. L'objectif général est d'améliorer les programmes agroenvironnementaux et de partager les meilleures pratiques pour la gestion durable de l'espèce. 

Les drones interdits de vol en zones « cœur » des parcs nationaux

Considérés comme trop dérangeant pour la faune sauvage, les drones sont interdits dans les zones cœurs des parcs nationaux. Pour tous les animaux chassés par des prédateurs ailés (marmottes, faons de chevreuil, cabris de chamois et d’isard, perdrix, lièvres, lagopèdes, tétras-lyre), le drone est identifié comme un prédateur en survol, prêt à attaquer, et provoque affolement et fuite pour les animaux terrestres, ou, pour les oiseaux, un simulacre de riposte pour chasser l’intrus, au risque pour eux de heurter le drone et de se blesser. En outre, précise le communiqué, en période de reproduction le drone représente un danger pour la survie des espèces sensibles, les nids pouvant être abandonnés par les couveuses. Très occasionnellement, une autorisation de survol par drone en cœur de parc peut être accordée par le directeur, uniquement dans le cadre d’une mission scientifique ou d’un suivi des risques naturels. En tant qu’inspecteurs de l’environnement, les gardes-moniteurs des parcs nationaux sont chargés de faire respecter la réglementation et peuvent à ce titre sanctionner toute infraction, survol de drones et autres.

Dans les départements : les brèves de la semaine...

- Charente-Maritime : la 36ème saison de « Fort Boyard » a débuté dans la tourmente sur France 2, éclaboussée par une controverse déclenchée par les écolos de l’association PAZ. Ils dénoncent l'utilisation persistante d'animaux sauvages. Alors que les tigres ont été retirés du programme en 2022, d'autres espèces exotiques sont toujours présentes. Dans une récente pétition en ligne, PAZ a appelé à la cessation totale de l'utilisation d'animaux sauvages dans le jeu. L'association a critiqué le fait que l'émission continue d'exploiter des reptiles, amphibiens, poissons et invertébrés pour le divertissement télévisé. PAZ argue que ces créatures sont « privées de liberté » et mises en spectacle de manière inappropriée. Pour le moment, France Télévisions et Adventure Line Productions n'ont pas réagi publiquement à cette demande croissante de changement. Pendant ce temps, la nouvelle saison promet encore une série d'épisodes hebdomadaires, avec de nombreuses personnalités, pour le plus grand plaisir des téléspectateurs de cette émission culte.

 

- Corrèze : la préfecture a officiellement confirmé la présence d’un troisième loup sur le territoire départemental. Réunie à Tulle, la cellule de veille loup a validé cette information, qui vient s’ajouter à celle déjà connue d’un couple installé dans la région. Ce nouvel individu est un mâle appartenant à une lignée germano-polonaise. D’après les éléments communiqués, la population lupine en Corrèze comprend désormais deux mâles de cette lignée et une femelle d’origine italo-alpine. Présidée par le préfet Vincent Berton, cette réunion a permis aux acteurs locaux de faire un point sur la situation et d’échanger sur les dispositifs de protection à renforcer, notamment après l’arrêté du 27 mai 2025 classant dix communes en cercle 1, zone prioritaire en matière de protection contre la prédation. Par ailleurs, les services préfectoraux ont rappelé l’existence de l’appel à projets national 2025. Celui-ci offre des aides financières destinées à soutenir les éleveurs dans la mise en place de moyens de protection des troupeaux face aux attaques de loups. Les exploitants intéressés ont jusqu’au 31 juillet 2025 à minuit pour déposer leur dossier.

 

- Corse : la cohabitation avec le cerf élaphe devient un défi croissant, alimenté par les préoccupations des agriculteurs face aux dommages causés par ces animaux protégés par la directive européenne Habitats. Batti Arena, président de la Chambre d'agriculture, exprime un besoin urgent de régulation, soulignant que la chasse pourrait être la solution. Quant à Jean-Félix Acquaviva, ex-député, il a également plaidé pour un régime d'indemnisation clair, et une régulation par la chasse sous contrôle strict, en cas de prolifération. Certes, la chasse comme solution est controversée, mais la crainte du braconnage augmente, en l'absence d'options légales pour gérer la population des grands cervidés. Stevan Mondoloni, du Parc naturel régional de Corse, souligne que les marges de manœuvre existent dans le cadre de cette directive Habitats pour permettre des dérogations en cas de dommages significatifs aux cultures et à l'élevage, sous réserve qu'aucune alternative satisfaisante n'existe et que la conservation de l'espèce soit assurée. Pour progresser, la Chambre d'agriculture prévoit une réunion en septembre pour engager tous les acteurs concernés dans un dialogue constructif sur la préservation du cerf et les intérêts agricoles...

[ LIRE LA SUITE... ]