Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Le Conseil d’Etat déboute One Voice...

Le Conseil d’État a rejeté la demande de l’association One Voice, qui voulait imposer de nouvelles restrictions à la chasse pour des raisons de sécurité, écrit la FNC dans un communiqué. Elle ajoute : « La haute juridiction a estimé que la chasse ne constitue pas un trouble à l’ordre public justifiant des mesures supplémentaires. One Voice avait saisi la justice pour contraindre l’État à durcir la réglementation. Mais le rapporteur public a rappelé que le cadre législatif actuel est déjà complet et récemment renforcé. Il a aussi précisé que ces décisions relèvent du législateur, et non du juge. Le Conseil d’État a donc logiquement rejeté cette requête, confirmant que la définition d’une politique publique ne relève pas de son rôle. Pour la FNC, c’est une sage décision du Conseil d’Etat qui témoigne de l’inutilité de toute intervention complémentaire des pouvoirs publics pour assurer la sécurité à la chasse, celle-ci étant déjà suffisamment encadrée. L’objectif de cette association anti-chasse était de faire pression sur les pouvoirs publics, à grand renfort de communication, en faisant accuser l’administration de manquement sur les questions de sécurité à la chasse et donc d’introduire de nouvelles obligations à la charge des chasseurs. Ce serait donc au juge administratif de se substituer aux pouvoirs publics pour déterminer une politique publique ! Cette association fait mine d’oublier que la séparation des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif est le principe fondamental des démocraties représentatives. Il faut savoir que la chasse est encadrée par pas moins de 150 articles dans le code de l’Environnement et qu’il faudrait près de 1 250 pages pour codifier le droit de la chasse dans son ensemble. La FNC ne peut que se féliciter d’un tel résultat et du travail très complémentaire qu’elle a pu réaliser en défense aux côtés du ministère ».

... le Conseil Constitutionnel aussi !

Dans sa décision du 14 février 2025, le Conseil constitutionnel a rejeté les arguments de l’association One Voice visant à donner une valeur constitutionnelle à la protection des animaux. Si la loi du 30 novembre 2021, adoptée pour lutter contre la maltraitance animale, interdit progressivement la détention et l’exploitation commerciale des animaux sauvages dans les cirques itinérants, l’article L. 413-10 du Code de l’environnement prévoit ainsi :

- l’interdiction d’acquérir et de reproduire des animaux sauvages dans ces établissements depuis décembre 2023,

- l’interdiction complète de leur détention et de leur exhibition à partir de décembre 2028.

Cependant, cette interdiction ne s’applique pas aux établissements fixes, comme les zoos, ces derniers étant simplement soumis à des normes de détention plus strictes (article L. 413-11). Ainsi, la captivité des animaux sauvages et leur exploitation commerciale restent légales dans ces structures. Contestant cet arrêté ministériel du 3 juillet 2023, One Voice a saisi le Conseil d’État, qui a renvoyé la question au Conseil constitutionnel. One Voice dénonçait une inégalité de traitement entre les cirques fixes et itinérants, estimant que tous les animaux subissent les mêmes souffrances (exploitation, dressage, exposition publique). Le Conseil constitutionnel a reconnu cette différence, mais l’a jugée légitime. Il a suivi l’argumentaire du gouvernement selon lequel le législateur a voulu cibler spécifiquement les souffrances liées à l’itinérance. En interdisant la détention d’animaux sauvages aux seuls cirques itinérants, la loi visait à limiter le stress causé par les déplacements fréquents. Le Conseil a donc rejeté le grief d’inégalité...

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Le chamois face au changement climatique

La montagne et un milieu attrayant, riche d’une flore et faune sauvage incomparables. Parmi les habitants des sommets, se trouvent les chamois dont l’agilité est proverbiale, mais dont la résistance atteint ses limites. Pourtant parfaitement adaptés à leur environnement rude, ils ressentent les effets du changement climatique. Avec la hausse des températures, les chamois sont poussés vers des températures plus fraiches en montagne, et ce changement d'habitat pourrait cependant ne pas suffire à assurer leur survie à long terme. Le projet « Chamois et changement climatique », dirigé par le Conseil international pour la conservation de la faune sauvage, et coordonné par le professeur Klaus Hackländer, président de la division des sciences appliquées du Conseil, vise à étudier la manière dont les chamois s'adaptent à cette évolution climatique. L'objectif du projet est de mieux comprendre leur changement de comportement, et de développer des stratégies de gestion durable pour protéger à la fois l'espèce et les écosystèmes alpins qu'ils habitent. Avec la montée du mercure, les chamois se déplacent vers des altitudes plus élevées, mais passent également plus de temps dans les forêts de basse altitude. Cette errance a entraîné une augmentation de la population de chamois vivant dans les forêts, déjà mises à rude épreuve par les sécheresses et les infestations parasitaires. Or, cette pression supplémentaire sur le milieu entraine des soins particuliers et une nécessaire reforestation dans des zones plus fragilisées, car ces forêts jouent un rôle crucial dans la protection des infrastructures humaines. Le projet vise donc à garantir que ces animaux continuent de prospérer dans leurs habitats naturels, et défend des pratiques de chasse durables qui équilibrent la conservation. En travaillant en étroite collaboration avec les universités et les instituts de recherche, le « Chamois et changement climatique » s’engage à garantir que les stratégies de gestion sont fondées sur des données scientifiques solides, et répondent aux défis plus vastes posés par cette évolution du climat, afin de trouver les meilleures solutions qui tiennent compte des besoins de la faune, des écosystèmes et des communautés humaines, de manière durable et harmonieuse.

« Innofenso » : la start-up qui utilise des micro-insectes pour lutter contre les ravageurs de cultures

Les lépidoptères, plus couramment connus sous le nom de « papillons », bénéficient d'une réputation souvent positive, mais certaines espèces au sein de ce groupe nuisent gravement à l'agriculture en s'attaquant aux cultures de fruits, légumes, et plantes aromatiques. Parmi ces ravageurs notoires, on compte Héliothis et Cirphis, dont les larves dévastent les plantes, compromettant leur santé et leur rendement. Avec les restrictions croissantes sur l'utilisation des insecticides, les agriculteurs recherchent des solutions respectueuses de l'environnement pour contrôler ces nuisibles. C'est là qu'intervient Innofenso, une start-up innovante spécialisée dans le biocontrôle agricole. Leur solution repose sur l'utilisation de trichogrammes, de minuscules insectes prédateurs qui parasitent les œufs des lépidoptères, empêchant ainsi l'éclosion des chenilles responsables des dommages aux cultures. Cette approche, basée sur des organismes vivants et des processus naturels, représente une alternative durable aux insecticides chimiques. Innofenso ne se contente pas de fournir une solution générique. Ils personnalisent leur approche en fonction des besoins spécifiques de chaque exploitation agricole, tenant compte des types de cultures, des conditions environnementales et des espèces de ravageurs présentes. Les trichogrammes utilisés sont des souches indigènes, adaptées aux écosystèmes locaux pour minimiser les impacts non intentionnels sur la biodiversité...

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L'Écosse et le Pays de Galles pionniers de la restauration de la nature en Europe

La Grande-Bretagne est l'un des pays les plus appauvris en biodiversité, avec des espèces en déclin. Depuis 1986, les populations de 11 espèces d'oiseaux marins en Écosse ont chuté de 49 %, tandis qu'au Pays de Galles, la biodiversité terrestre et d'eau douce a baissé de 20 % depuis 1994. Pourtant, le réensauvagement apporte des solutions concrètes en restaurant les habitats naturels et en atténuant les effets du changement climatique. En menant des initiatives ambitieuses pour restaurer la nature et préserver la biodiversité, l'Écosse et le Pays de Galles sont à l'avant-garde de « rewilding », et sur sa lancée, l'Écosse aspire à devenir la première « nation de ré-ensauvagement » sous l'impulsion de la Scottish Rewilding Alliance, une coalition de plus de 20 organisations. La proposition a été présentée aux ministres, et un sondage révèle que 80 % des Écossais soutiennent cette initiative. Steve Micklewright, de Trees for Life, souligne les avantages économiques et sociaux de la restauration de la nature, notamment la création d'emplois dans les secteurs ruraux, comme la chasse au cerf ou la restauration des tourbières. Une campagne de financement participatif a récolté 200 000 livres sterling en seulement six jours, démontrant ce fort soutien populaire. Cependant, des investissements publics et des lois innovantes restent nécessaires pour concrétiser cette vision...

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Lycées forestiers et ONF : pour former les professionnels de demain...

Dans un contexte où le changement climatique impacte de plus en plus nos forêts, former les générations futures à leur gestion durable est crucial. C'est dans ce cadre que l'ONF et  l’EPLEFPA (Établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricoles) qui regroupe entre autres les lycées des Barres, Le Chesnoy et le CFA45 (Loiret), ont renforcé leur partenariat pour préparer les futurs forestiers aux défis environnementaux. Ce partenariat confirme plus de 20 ans de collaboration active, pour toujours mieux préparer les nouvelles générations de forestiers. Les forêts domaniales du Loiret offrent un terrain d'apprentissage idéal, et ce cadre naturel permet aux étudiants de mettre en pratique leurs connaissances théoriques dans des conditions réelles, ce qui est essentiel pour une formation complète et efficace. Les forêts domaniales proposent un contexte environnemental complexe qui permettra aux étudiants une compréhension approfondie des interactions entre les écosystèmes forestiers et les activités humaines. Cette expérience d'apprentissage unique et pratique permet :

- l’accès aux forêts domaniales : les étudiants bénéficient d'un terrain d'apprentissage grandeur nature dans les forêts domaniales du Loiret, leur permettant de mettre en pratique leurs connaissances théoriques dans des conditions réelles,

- la participation active aux missions forestières : les étudiants ont l'opportunité de s'impliquer dans diverses activités forestières telles que la description des peuplements, le martelage aux côtés des professionnels de l'ONF et l'accès aux chantiers forestiers,

- la formation en immersion : cette collaboration permet aux apprenants de vivre une expérience immersive dans le monde professionnel de la foresterie, les préparant ainsi mieux aux réalités du terrain,

- l’enrichissement des connaissances : les données collectées par les étudiants lors de leurs activités sont mises à disposition de l'ONF, contribuant à l'enrichissement des bases de données existantes et à l'approfondissement des connaissances sur les milieux forestiers,

- la préparation aux défis environnementaux : cette approche pratique aide à former une nouvelle génération de forestiers mieux équipée pour relever les défis du changement climatique et de la gestion durable des forêts.

Cette collaboration crée donc un pont crucial entre la théorie et la pratique, préparant efficacement les futurs professionnels de la forêt aux enjeux actuels et futurs du secteur.

Conservatoire du Littoral : 50 ans de protection par acquisitions foncières

Le Conservatoire du Littoral, créé par la loi du 10 juillet 1975, célèbre cette année son cinquantième anniversaire. Fondé dans un contexte d’urbanisation croissante et de développement du tourisme de masse, cet établissement public s’est donné pour mission de préserver les littoraux et rivages lacustres, en les intégrant au domaine public. Son action repose sur une approche novatrice : l’acquisition foncière, menée en étroite collaboration avec les acteurs locaux. Grâce à cette démarche, 18 % du linéaire côtier, soit plus de 218 000 hectares répartis sur plus de 800 sites, bénéficient aujourd’hui d’une protection durable. Depuis sa création, le Conservatoire du Littoral a su démontrer son efficacité en sécurisant de vastes espaces naturels, souvent dotés d’une grande richesse écologique et patrimoniale. Cependant, face aux défis du changement climatique et à la pression foncière croissante, son action doit évoluer. L’objectif fixé à l’horizon 2050 est ambitieux : protéger un tiers du littoral métropolitain et ultramarin. Pour y parvenir, l’établissement renforce ses actions en matière de résilience et d’adaptation des territoires côtiers aux évolutions climatiques, tout en intégrant les enjeux socio-économiques des populations riveraines. Ce 50ème anniversaire est l’occasion de rappeler les valeurs fondamentales du Conservatoire : accessibilité, protection et transmission. Un programme riche en événements se déploiera tout au long de l’année dans l’Hexagone et les Outre-mer : rencontres, visites, conférences, expositions et spectacles inviteront le public à découvrir ces espaces protégés.

Les lauréats des « 2025 World Nature Photography Awards » viennent d'être révélés

Quand la science et l'art se combinent, des choses étonnantes peuvent être réalisées. C'est la philosophie qui se cache derrière les « World Nature Photography Awards », un concours mondial de photographie de la nature et de la vie sauvage pour la planète Terre. S’adresser au pouvoir de la photographie pour mettre en lumière la majesté et les merveilles du monde naturel qui nous entoure, rappelle qu’agir maintenant, c’est assurer un avenir meilleur pour tous. Les candidatures à l'édition 2025 des prix de la photographie sont venues de tous les pays du monde et les organisateurs ont reçu des milliers de photos provenant de 48 pays, répartis sur les six continents. « Comme toujours, c'est une grande émotion de constater la qualité exceptionnelle des images soumises au concours » a déclaré Adrian Dinsdale, cofondateur des WNPA. Dans la catégorie « comportement des mammifères, nous avons retenu ce cliché classé « Or » du Finlandais Tom Nickels, qui raconte : « En naviguant dans l'archipel du Svalbard, nous avons croisé trois ours polaires en train de se nourrir de plusieurs carcasses de dauphins. En observant tranquillement depuis notre bateau, à une distance respectueuse, nous avons vu l'un des ours commencer à jouer avec un bâton. L'ours nous ignorait totalement, révélant une attitude enjouée surprenante. Son comportement m'a fait penser à celui d'un golden retriever énergique et joueur qui va chercher un bâton... ».

 

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« Pogéis » : l'inventaire des sites à fort potentiel de gain écologique

Le projet « Pogéis », initié par l’Office français de la biodiversité (OFB), vise à identifier et à valoriser des sites présentant un fort potentiel de gain écologique à travers une application web collaborative. Lancée au printemps 2025, cette plateforme permettra de recenser et de caractériser ces sites, essentiels pour améliorer la biodiversité et soutenir des actions de génie écologique. « Pogéis » répond à un besoin crucial : faciliter la recherche de terrains propices à la restauration écologique, notamment pour compenser les impacts environnementaux liés à divers projets. En effet, la loi de reconquête de la biodiversité de 2016 a mandaté l’OFB pour établir cet inventaire, crucial pour la planification écologique et la séquence « Éviter-Réduire-Compenser ». L’application permettra aux collectivités locales, aux associations, aux bureaux d’études et autres parties prenantes de soumettre des candidatures pour tester l’outil dans des territoires pilotes variés. Ces territoires sélectionnés bénéficieront d’un accompagnement technique sur deux ans, visant à partager des expériences et à développer des pratiques innovantes pour la biodiversité. Au cœur du projet se trouve la notion de potentiel de gain écologique (PGE), défini comme la capacité d’un site à améliorer son état écologique par des interventions spécifiques.

Changement climatique : évolution de la végétation des bordures de champs

Des scientifiques de l’INRAE et de l’ANSES ont étudié l’évolution de la végétation des bordures de champs de 500 parcelles agricoles en France hexagonale, pour comprendre les effets du changement climatique et des pratiques agricoles. Leurs résultats, publiés dans Ecology Letters, font le constat qu’en 10 ans, la température moyenne a augmenté de 1,2 °C, et l’humidité des sols a diminué de 14 % dans ces parcelles. Les travaux montrent que les communautés de plantes des bordures de champs ont changé en conséquence pour inclure davantage d’espèces dotées de stratégies de tolérance à la chaleur et à l’aridité, au détriment d’espèces capables de résister aux perturbations liées aux pratiques agricoles. Selon les scientifiques, des pratiques d’atténuation du changement climatique, telles que les couverts végétaux, l’agroforesterie, ou encore la réduction d’usages d’intrants, permettraient de préserver les capacités d’adaptation de cette biodiversité. Parallèlement à ces recherches, les scientifiques de l'Anses et de l'Institut Agro Montpellier ont mené une étude complémentaire sur les vignes, en comparant les données de 2020-2021 à celles de 1978-1979. Ils ont constaté une augmentation de la température estivale de 2°. Cette évolution a favorisé la biodiversité des plantes adventices dans les vignobles, avec une augmentation de 41 % de l'abondance et de 24 % de la diversité des espèces.

La Countryside Alliance rejoint le CIC

La Countryside Alliance, qui œuvre pour la défense de la chasse au Royaume Uni, a officiellement rejoint le Conseil international pour la conservation de la chasse et de la faune sauvage (CIC) en tant que membre d’une ONG, renforçant ainsi le réseau mondial du CIC. Avec ce ralliement, ce sont maintenant 90 ONG et associations membres, engagées dans la conservation par l’utilisation durable qui renforce les liens. « Le CIC accueille l’Alliance en tant que partenaire précieux, soutenant son travail essentiel au Royaume-Uni pour représenter la campagne au Parlement, défendre les communautés rurales et défendre les droits des personnes engagées dans la chasse et le tir. Son équipe d’experts travaille sans relâche pour promouvoir la compréhension et l’acceptation des traditions rurales, en veillant à ce que la chasse et le tir restent équitablement représentés, exempts de préjugés, de désinformation et de surréglementation » a déclaré le CIC. Pour mémoire, la Countryside Alliance a été créée le 10 juillet 1997, à partir de trois organisations : la British Field Sports Society, le Countryside Business Group et le Countryside Movement. L'Alliance de ces trois entités a été créée pour aider à promouvoir et à défendre la campagne britannique et la vie rurale, à la fois dans les médias et au Parlement. Depuis lors, la Countryside Alliance a fait campagne sur un certain nombre de questions qu'elle considère comme importantes pour la Grande-Bretagne rurale. En 2008, l'organisation a été nommée « personnalité politique la plus inspirante » des dix dernières années, qui décrit à travers une Charte rurale, ses grands thèmes :

- Faire en sorte que le Brexit profite aux campagnes,

- Acheter britannique pour soutenir l’agriculture et les productions locales,

- Reconnaître l’importance de la gestion de la faune et la valeur de la chasse, du tir et de la pêche,

- Connecter les campagnes en fournissant une infrastructure numérique de premier ordre,

- Lutter contre la criminalité dans les zones rurales.

Rencontre au sommet entre l’OFB et la FNGDS

Une rencontre officielle a eu lieu entre l’OFB et la Fédération Nationale des Groupements de Défense Sanitaire, sur l’importance des actions qui concernent la faune sauvage dans la lutte contre certaines maladies animales qui touchent les élevages. Dans ce cadre, Olivier Thibault, directeur général de l’OFB et Anne Van De Wiele, responsable de la coordination de la politique de la santé de la faune/biodiversité, sont allés à la rencontre de Christophe Moulin et Kristel Gache, respectivement président et directrice de GDS France. Lors de ces échanges, GDS France a réaffirmé son soutien à l’OFB et l’importance de ses missions, notamment en matière d’expertise et de police sanitaire de la faune sauvage, l’OFB contribuant à la surveillance et la régulation de certaines maladies qui affectent à la fois les animaux sauvages et les cheptels. Ainsi par exemple, dans un souci de contribuer à tester de nouvelles solutions pour lutter contre la tuberculose bovine, l’OFB pilote depuis 2023 un protocole expérimental de vaccination des blaireaux dans un territoire à risque, en partenariat avec l’Anses. Selon l’Anses, « pratiquer la vaccination dans les zones infectées en complément ou à la suite de l’abattage (…) aurait pour objectif de contribuer à diminuer la prévalence de l’infection dans la faune sauvage, et d’éviter la recontamination des troupeaux bovins ». Depuis 2 ans, plusieurs dizaines de blaireaux ont ainsi été capturés, puis dépistés, sur 2 zones d’études du sud-ouest de la France. Les individus porteurs de la maladie sont euthanasiés, et les individus sains sont vaccinés, identifiés et relâchés sur leur territoire habituel. Ce protocole expérimental est encore trop récent pour que l’on puisse en mesurer les effets sur les troupeaux de la zone d’étude, mais il permet d’ores et déjà de démontrer que la mise en œuvre d’une vaccination des blaireaux, comme mesure complémentaire dans la lutte contre la tuberculose bovine, est possible.