Pour captiver les téléspectateurs européens, les livestreams, mettant en vedette la vie sauvage, sont devenus une véritable passion. Ces émissions, non scénarisées, offrent une alternative à l'intensité des médias sociaux, et leurs flux incessants de contenus. En Suède, par exemple, plus de neuf millions de personnes ont suivi avec fascination la migration annuelle des élans. Aux Pays-Bas, des centaines de milliers de spectateurs ont été captivés par un livestream de 24 heures, suivant le cycle de reproduction des poissons, offrant ainsi une fenêtre sur les migrations printanières et la ponte des œufs. Ces livestreams ne se limitent pas aux événements saisonniers. Des macareux moines, sur l'île de Coquet, surnommés les « clowns de la mer », attirent des spectateurs de mars à août. Une caméra, perchée au-dessus de leurs terriers, offre une vue privilégiée sur leurs comportements, de l'agitation des ailes à leurs moments de sommeil debout. En Roumanie, le sanctuaire de Libearty, fondé pour les ours sortis de captivité, permet aux spectateurs du monde entier de les voir se promener dans les Carpates. Au Danemark, c'est un couple de cigognes nicheuses, Connie et Thorkild, qui est devenu une attraction télévisuelle annuelle. Diffusée en direct pendant toute la saison de reproduction, cette émission permet aux téléspectateurs de suivre chaque étape, de la couvaison des œufs à l'envol des jeunes. En Lettonie, un couple d'aigles de mer à queue blanche élève fièrement ses poussins dans un épicéa, offrant une vue rare sur la vie de ces majestueux rapaces. Bien plus que de simples divertissements, ces émissions sont devenues des fenêtres ouvertes sur la nature, idéalisant cependant ses habitants, et ne montrant que le côté protecteur dont ces acteurs involontaires bénéficient...
alabillebaude
La chasse... demain !