Concernant les réponses politiques et scientifiques à cette problématique, les pays européens ont adopté diverses stratégies. La prolongation des périodes de chasse s'est avérée efficace dans de nombreux cas, bien que des variations subsistent quant à l'impact réel sur les populations. L'agrainage, pratiqué différemment selon les pays, a généré des résultats mitigés. Certains pays comme l'Allemagne et le Luxembourg ont opté pour une réglementation stricte, d'autres comme l'Italie et l'Espagne favorisent une approche plus souple, sans effet notable sur la croissance des populations. Les scientifiques et les décideurs politiques expriment donc des préoccupations croissantes concernant l'impact écologique, économique et social de cette prolifération. La fragmentation accrue des habitats naturels, les risques sanitaires associés à la densité élevée de populations animales et les dommages aux cultures sont parmi les principales préoccupations. Les débats sur l'efficacité de l'agrainage, notamment en France où des études récentes ont souligné ses limites en tant que méthode de contrôle, reflètent la complexité de la gestion durable de ces populations. Cette problématique des sangliers en Europe est donc multifacette, et nécessite une approche équilibrée intégrant les données scientifiques, les pratiques de gestion cynégétique et les préoccupations sociales et économiques des communautés locales. La recherche continue et la collaboration internationale resteront essentielles pour trouver des solutions durables et adaptatives à cette dynamique de population en évolution constante.