Le 13 mai dernier, le comité d’orientation stratégique et de suivi (COS) de la « Stratégie Écophyto 2030 », s’est réuni sous la présidence conjointe de plusieurs ministres, dont ceux de l’Agriculture, de la Transition écologique, de la Santé, de l’Enseignement supérieur, et avec la participation d’un représentant des Outre-Mer. Cette réunion marquait un an depuis la publication de la stratégie, dressant un bilan positif des progrès accomplis. La nouvelle approche se concentre sur l'accélération de la recherche de solutions alternatives aux produits phytopharmaceutiques, le soutien aux agriculteurs dans l'adaptation de leurs pratiques, et la concertation pour des actions ciblées sur les zones critiques pour la santé humaine et l'environnement. Parmi les avancées notables, le Plan Parsada a été concrétisé pour anticiper le retrait potentiel de substances actives européennes et développer des techniques alternatives de protection des cultures. Ce plan favorise la collaboration public-privé et a permis de lancer 14 plans d'action et 28 projets multi-partenariaux, représentant un investissement initial de 143 millions d’euros. Dans le cadre de la protection des sites Natura 2000, des mesures spécifiques ont été entreprises pour réduire l'utilisation des produits phytopharmaceutiques. Des travaux ont identifié les zones sensibles et initié des projets pilotes pour tester des approches de gestion plus durable, avec un soutien financier significatif de l’OFB et de l’INRAE. La stratégie a également été déclinée territorialement dans quatre régions pilotes, avec des diagnostics en cours pour adapter les actions au contexte local et optimiser les résultats. Sur le front de la recherche, l'INRAE a joué un rôle central dans le développement de nouvelles variétés tolérantes, la modélisation des épidémies, et l'avancement des solutions de lutte biologique, incluant le biocontrôle et les régulations naturelles. L'évaluation de la stratégie utilise principalement l'indicateur de risque harmonisé européen « HRI 1 ». Pour l'avenir, le gouvernement se concentre sur la promotion d'une définition européenne du biocontrôle, la territorialisation accrue de la stratégie, notamment en Outre-Mer, et l'amélioration de la qualité de l'eau à travers la protection des captages prioritaires.
alabillebaude
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