- Corrèze : à la préfecture de Tulle, le sujet du loup s’impose comme une priorité. Vincent Berton, préfet de la Corrèze, l’affirme calmement : « La mission de l’État est de protéger les éleveurs tout en respectant la législation ». Depuis janvier, 211 attaques attribuées au loup ont été recensées dans le département, entraînant la mort de plusieurs centaines d’animaux d’élevage, principalement des brebis. Mercredi 1ᵉʳ octobre 2025, à Saint-Merd-les-Oussines, environ 130 éleveurs et chasseurs se sont rassemblés pour dénoncer les prédations répétées sur le plateau de Millevaches. Le rassemblement s’est tenu autour de la dépouille d’une brebis tuée la veille, symbole d’un ras-le-bol grandissant. Face à la recrudescence des attaques, le préfet a signé un arrêté autorisant les tirs de défense renforcés, permettant aux éleveurs d’abattre un animal en cas de menace avérée. Une mesure exceptionnelle, justifiée par les autorités comme « nécessaire à la préservation du pastoralisme ». Les associations environnementales, elles, appellent à privilégier des solutions de cohabitation et rappellent le statut protégé du loup en France.
- Corse : unique sur l’île de beauté, la brigade territoriale mobile de la montagne de Haute-Corse, installée à Corte depuis juillet 2024, se consacre à la protection de l’environnement. Issue du plan national de création de plus de 200 nouvelles brigades, annoncé en 2022 par le président Emmanuel Macron, elle renforce la présence de la gendarmerie dans les zones rurales. Composée de six militaires, elle occupe les anciens locaux du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), transféré à Borgo. Sous la direction de l’adjudant-chef Fabien Vaast, cette unité spécialisée enquête sur toutes les atteintes à la nature : braconnage, décharges sauvages, feux interdits, restrictions d’eau non respectées ou encore maltraitance animale. Leur mission ne se limite pas à la répression : ils sensibilisent aussi la population aux bons comportements environnementaux. Mobile et réactive, la brigade couvre l’ensemble de la Haute-Corse, des zones côtières aux villages de montagne les plus isolés. À bord de leurs véhicules tout-terrain, ces gendarmes de l’environnement allient rigueur d’enquête et proximité avec les habitants pour préserver le patrimoine naturel insulaire.
- Côte d’Or : un agriculteur de Ouges poursuit sa commune après la destruction de trois hectares de cultures de moutarde, causée selon lui par des lapins venus d’un terrain communal. Il accuse la mairie d’avoir laissé proliférer ces animaux sur le site de l’ancienne décharge. Une première audience s’est tenue en mai 2025, et le 6 octobre, son avocat a demandé une nouvelle expertise afin de déterminer plus précisément les responsabilités, notamment celles de la société de chasse chargée de réguler la population de rongeurs. L’agriculteur affirme que les lapins proviendraient à la fois de ce terrain municipal et des berges du canal de Bourgogne, gérées par Voies navigables de France (VNF). Cet organisme l’a indemnisé pour les deux tiers du préjudice, contrairement à la commune, qui refuse toute compensation. Le maire soutient qu’aucune preuve ne permet de relier les lapins à la propriété communale. L’avocat de la mairie, maître Jean-Philippe Morel, a ironisé lors de l’audience : « Les lapins n’ont ni papiers, ni GPS », qualifiant la procédure d’exagérée. L’affaire suit son cours...
- Doubs : vendredi dernier, un lynx a été retrouvé mort au bord de la route à Baume-les-Dames. Alertés, les gendarmes se sont rendus sur place après le signalement d’un témoin. Selon les premières constatations, il s’agirait d’une femelle victime d’une collision avec un véhicule. L’OFB est intervenu pour récupérer la dépouille, qui sera prochainement autopsiée afin de confirmer les causes du décès. Depuis janvier 2025, quinze individus ont été percutés par des véhicules, dont trois depuis le début de l’automne dans le département, période à risques pour les jeunes lynx qui explorent de nouveaux territoires.
- Eure : sept des onze personnes soupçonnées d’avoir participé à un vaste réseau de braconnage autour des Andelys ont été condamnées par le tribunal d’Évreux. Entre octobre 2022 et décembre 2023, ces jeunes âgés de 20 à 30 ans, pour la plupart encore domiciliés chez leurs parents, auraient multiplié les chasses illégales dans la vallée de la Seine. Parmi eux, une jeune femme encore en formation hôtelière et réserviste de la gendarmerie au moment des faits. L’affaire débute en octobre 2022, lorsqu’un propriétaire de chasse à Mézières-en-Vexin découvre plusieurs marcassins tués sur son terrain. Quelques semaines plus tard, il surprend un 4×4 lancé à la poursuite d’un chevreuil et note son immatriculation. L’enquête, confiée à l’OFB et à la gendarmerie, permet d’identifier le groupe grâce aux bornages téléphoniques et aux caméras de surveillance. Le 18 décembre 2023, une vaste opération mobilisant 80 militaires, agents de l’OFB et membres de la fédération des chasseurs permet l’interpellation des suspects. Les perquisitions aboutissent à la saisie de 400 kg de gibier, 20 kg de venaison et de nombreux équipements de braconnage. Après huit heures d’audience, quatre prévenus sont relaxés et sept condamnés à des peines avec sursis.
- Hérault : le dimanche 5 octobre, à Mauguio, près de Montpellier, les gendarmes ont mené une vaste opération de contrôle à l’occasion de l’ouverture de la chasse dans les vignes. L’objectif : vérifier les autorisations de port d’arme et de chasse, ainsi que les règles de sécurité. Lors de ce dispositif, un jeune homme a tenté de prendre la fuite à la vue des militaires. Rapidement rattrapé, il s’est avéré qu’il ne possédait pas de permis de chasse et que son arme n’était pas déclarée. Les gendarmes ont également découvert sur lui des résidus de produits stupéfiants, conduisant à son interpellation et à son placement en garde à vue. Parallèlement, plusieurs autres chasseurs ont été contrôlés dans le secteur. Certains ont été verbalisés pour des infractions mineures, notamment l’absence de port du gilet fluorescent ou le non-respect des distances de sécurité. Les autorités rappellent que ces opérations de contrôle se poursuivront tout au long de la saison afin d’assurer la sécurité de tous en période de chasse.
- Lozère : deux syndicats agricoles, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de Lozère, se sont rendus lundi 6 octobre 2025 au parc des loups du Gévaudan, à Saint-Léger-de-Peyre. Les représentants du monde agricole ont exigé d’accéder au registre du parc et ont réclamé la fermeture de sa section scientifique. Leur démarche s’inscrit dans un contexte de forte tension entre éleveurs et défenseurs du loup, animal perçu comme une menace pour le pastoralisme dans la région. Ouvert au public depuis 1985, le parc des loups du Gévaudan accueille des centaines de visiteurs chaque année et se consacre à la sensibilisation du public à l’espèce et à la recherche scientifique. Face à cette intrusion, les responsables du site affirment comprendre les difficultés rencontrées par les éleveurs et se déclarent « totalement solidaires de l’élevage et du pastoralisme ». Ils rappellent toutefois que leur mission vise à mieux connaître le comportement du loup, dans un cadre strictement encadré par la loi, et à favoriser un dialogue apaisé entre protection de la biodiversité et activités agricoles.
- Haute-Marne : à Puellemontier, dans la nuit du 4 au 5 octobre, 59 faisans ont été dérobés dans l’élevage de Didier Dabel, président de la société de chasse du village. Cet éleveur, investi depuis quatre ans dans cette activité, a découvert avec stupeur la disparition de ses oiseaux. « Des mois d’efforts envolés en une seule nuit », déplore-t-il. Ce vol représente une lourde perte financière, mais aussi un coup au moral, les volatiles étant destinés à renforcer la population de gibier avant la saison de chasse. La gendarmerie a été saisie du dossier et une enquête est en cours pour identifier les responsables.
- Meuse : depuis le 1er janvier dernier, le département compte 29 louvetiers, nommés par le préfet. « J’ai besoin de vous » a déclaré Xavier Delarue, qui recevait les nommés dans les salons d’honneur de la préfecture de Bar-le-Duc. Et si l’on en croit la volonté de l’administration, ils vont avoir pain sur la planche, entre les sangliers qui déstabilisent les agriculteurs, avec des dégâts devenus incontrôlables (on parle de 4,5 millions d’€) et les loups qui s’invitent de plus en plus souvent à la table des éleveurs. Ajoutons à cela les dérapages démagogiques à la tête de la FDC 55, et on comprend pourquoi la préfecture veut reprendre les choses en main. Dernière étape en cours : des élections anticipées à la suite de la démission de plusieurs administrateurs au sein du CA de la FDC, qui devraient être organisées prochainement. « Cette démarche vise à assurer le bon fonctionnement démocratique de notre Fédération et à garantir une représentation équilibrée et dynamique de l’ensemble des chasseurs meusien(ne)s au sein de ses instances dirigeantes. Les modalités précises d’organisation de ces élections (calendrier, conditions de candidature, et déroulement du scrutin) vous seront communiquées prochainement, conformément aux statuts fédéraux et à la réglementation en vigueur. La FDC reste pleinement mobilisée pour assurer la continuité de ses missions au service de la chasse, de la gestion durable de la faune sauvage et de la défense de vos intérêts... » a écrit Hervé Vuillaume, le président de la FDC.
- Moselle : la régulation de l’ouette d’Égypte est provisoirement suspendue depuis l’expiration de l’arrêté préfectoral 2023-DDT-SERAF-UFC n°28, qui en autorisait le tir. En l’absence d’un nouveau texte, toute intervention reste interdite. Les chasseurs doivent donc patienter jusqu’à la publication d’un nouvel arrêté pour reprendre les opérations de contrôle. Originaire d’Afrique, l’ouette d’Égypte est considérée comme une espèce exotique envahissante. Son expansion rapide sur les étangs et rivières mosellans suscite des inquiétudes quant à ses impacts sur la faune locale et les équilibres écologiques. Face à cette situation, la FDC 57 a sollicité dès juin 2025 la préfecture afin d’obtenir une autorisation de tir annuelle. Cette demande vise à permettre une régulation continue, adaptée à la progression de l’espèce. Dans l’attente d’une réponse officielle et de la parution du nouvel arrêté, toute action de tir reste strictement suspendue.
- Nord : la FDC 59 fait actuellement face à un différend interne. Une partie des anciens membres du conseil d’administration a engagé une action en justice contre la FDC, entraînant une situation de tension au sein de la communauté cynégétique. Les anciens administrateurs (Jean-Louis Bégard, Joël Deswarte, François Fontenier, Patrick Handtschoewercker, Patrick Hoguet, Pierre Laude, Adrien Moreau, Frédéric Musy, Jean-Marie Parmentier et Alain Richard) contestent la validité des élections fédérales anticipées tenues lors de l’assemblée générale du 24 mai 2025. Ils demandent leur annulation, s’appuyant sur une interprétation des statuts que la direction actuelle ne partage pas. Par ailleurs, les plaignants sollicitent une indemnisation de 3 500 € au titre de leurs frais de procédure. La FDC estime cette demande infondée et considère qu’elle a un impact négatif sur l’ensemble des chasseurs du département. Le conseil d’administration en place indique que cette procédure mobilise des ressources importantes, notamment pour la défense juridique des intérêts des adhérents. La FDC étudie désormais les voies de recours possibles à l’encontre des initiateurs de l’action, tout en regrettant que des divergences internes puissent fragiliser son fonctionnement.
- Orne : le mardi 7 octobre 2025, trente agents issus des différentes polices de l’environnement ont mené une vaste opération commune dans le département. Coordonnée par la Direction départementale des territoires (DDT), cette journée interservices visait avant tout à renforcer la coopération entre les acteurs chargés de protéger la nature et les paysages du département. Autour d’une grande table installée au relais routier de Tourouvre-au-Perche, gendarmes, agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) ont échangé sur leurs missions respectives avant de partir sur le terrain. Les contrôles effectués étaient bien réels : certaines équipes ont découvert une décharge illégale dans un jardin privé, d’autres ont constaté des atteintes à la faune sauvage ou la destruction de haies protégées. Au-delà des constats et des infractions relevées, cette journée avait pour objectif de mieux coordonner les efforts, partager les compétences et renforcer les liens entre services pour une action environnementale plus efficace et cohérente à l’échelle du territoire.
- Pas-de-Calais : un foyer de grippe aviaire hautement pathogène (H5N1) a été détecté dans un élevage de faisans et de perdrix à Pihen-lès-Guines. La préfecture a immédiatement confirmé l’information et déclenché des mesures strictes pour éviter la propagation du virus. Tous les oiseaux de l’exploitation concernée étaient en cours d’abattage, fin de la semaine dernière. Un arrêté préfectoral instaure deux zones réglementées : une zone de protection de 3 km (concernant notamment Caffiers, Hames-Boucres – sud de la D215 –, Landrethun-le-Nord et Pihen-lès-Guines) et une zone de surveillance de 10 km englobant plusieurs communes voisines, dont Guînes, Coquelles, Sangatte ou Wissant. Dans ces zones, la mise à l’abri des volailles est obligatoire et tout transport d’oiseaux est interdit. Les mesures seront levées uniquement après respect des protocoles sanitaires : 21 jours pour la zone de protection et 30 jours pour celle de surveillance, à condition qu’aucun nouveau foyer ne soit détecté.
- Haute-Savoie : la commune de Margencel fait face à une série d’attaques de buses variables. Ces rapaces, protégés par la loi, se montrent agressifs lorsqu’ils défendent farouchement l’approche de leurs nids. Cependant, soucieux de ses administrés, et craignant pour la sécurité des promeneurs et des cyclistes, le maire a demandé une autorisation exceptionnelle de destruction de l’oiseau. Mais cette mesure radicale divise profondément les habitants : si certains estiment qu’il faut prendre des mesures radicales, d’autres rappellent que la buse ne fait qu’assurer la survie de sa progéniture et qu’il existe des solutions alternatives, comme la pose de panneaux d’avertissement ou la déviation temporaire des sentiers. La polémique révèle ainsi la difficulté de concilier sécurité publique et respect de la biodiversité.
- Haute-Vienne : un grave accident s’est produit dans la soirée du lundi 7 octobre, sur une route départementale. Vers 21 heures, un motard circulant entre Saint-Yrieix-la-Perche et Nexon a violemment percuté un sanglier qui traversait la chaussée. Sous la violence du choc, l’homme, âgé d’une quarantaine d’années, a été projeté sur plusieurs mètres avant de retomber sur la chaussée. Rapidement alertés, les sapeurs-pompiers de Saint-Yrieix et une équipe du SAMU sont intervenus sur les lieux. La victime, grièvement blessée à la jambe et au thorax, a été médicalisée sur place avant d’être héliportée vers le centre hospitalier de Limoges. Son pronostic vital était engagé au moment de son évacuation. L’animal, un sanglier adulte d’environ 80 kilos, est mort sur le coup. La gendarmerie a sécurisé la zone le temps des opérations de secours et de déblaiement.
- Guyane : le Centre national d’études spatiales (Cnes), gestionnaire de la base de Kourou, est poursuivi pour destruction d’espèces protégées et atteinte à des habitats naturels. Les faits remontent à 2022, lors de la réhabilitation non autorisée du pas de tir « Diamant », destiné au projet de fusée réutilisable Callisto. Des travaux de terrassement auraient détruit plusieurs habitats, dont celui du leptodactyle ocellé, une grenouille rare protégée depuis 2020. Selon des documents obtenus par l’AFP, le Cnes aurait poursuivi les chantiers malgré les avertissements de la préfecture et de l’OFB, invoquant des impératifs économiques et des délais imposés par le plan France Relance 2030. L’État aurait également fait preuve de mansuétude pour éviter des sanctions, considérant le projet « d’intérêt régional majeur ». Une expertise judiciaire évalue le préjudice écologique à 9,7 millions d’euros et la restauration des sites à plusieurs décennies. Une proposition de transaction judiciaire a été refusée par le tribunal, qui a joint le dossier à une autre affaire similaire. L’audience de reconnaissance de culpabilité du Cnes est prévue le 1er décembre à Cayenne, où la partie civile réclame une requalification en délit d’écocide.
- Monaco : dans le cadre de sa politique d’urbanisme durable, la Principauté de Monaco mettra en place, d’ici fin 2025, un pigeonnier de régulation dans les jardins du bassin de Fontvieille. Ce dispositif vise à maîtriser la population de pigeons de façon éthique et respectueuse de l’environnement. Implanté sur un site choisi pour sa compatibilité urbaine et écologique, le pigeonnier permettra de limiter les naissances en remplaçant les œufs pondus par des œufs factices. Cette méthode, douce et non nuisible, contribue à stabiliser les colonies dans un espace défini, réduisant ainsi les nuisances liées à leur dispersion en milieu urbain. Elle offre également la possibilité d’assurer un suivi sanitaire régulier des oiseaux et de leur prodiguer les soins nécessaires, sous la supervision du prestataire en charge du dispositif. Inspirée de pratiques éprouvées dans plusieurs villes européennes, cette initiative illustre l’engagement de Monaco pour un équilibre entre bien-être animal et qualité de vie urbaine. Des panneaux pédagogiques informeront le public sur le rôle du pigeonnier et sur la nécessité de ne pas nourrir les pigeons dans l’espace public.
A l'étranger
- Etats-Unis : disparu en juillet lors d’une violente tempête en Californie, Opie, un chien croisé corgi et berger âgé de cinq ans, a été miraculeusement retrouvé deux mois plus tard à plus de 3 000 kilomètres de chez lui, dans l’Illinois. Parti de la petite ville de Bieber, l’animal avait été localisé une première fois dans une station-service californienne grâce à sa puce électronique, sans que cela ne permette de le retrouver. Ce n’est que le 28 septembre qu’il a été aperçu errant près de Chicago. Recueilli par un refuge local, il a ensuite été confié à la police d’Itasca, qui a scanné sa puce et contacté ses propriétaires. La maîtresse d’Opie, d’abord persuadée d’une mauvaise plaisanterie, n’a cru à la nouvelle qu’après avoir parlé directement aux policiers. Elle s’est alors empressée de prendre un vol pour Chicago afin de récupérer son compagnon le 1er octobre. Si le mystère reste entier sur la manière dont le chien a traversé le pays, sa propriétaire soupçonne qu’il ait été pris en charge par quelqu’un. Elle rappelle aujourd’hui l’importance de maintenir à jour les données des puces électroniques.
- Grèce : le pays a enregistré son premier cas confirmé d’hybride chien-loup, après l’attaque sur une fillette de cinq ans. L’ONG grecque Callisto, spécialisée dans la protection de la faune sauvage, a annoncé le vendredi 3 octobre que les analyses génétiques ont révélé un animal composé à 45 % de loup et à 55 % de chien, près de Thessalonique. « C’est le premier cas génétique confirmé en Grèce », a précisé la biologiste Aimilia Ioakimeidou lors d’une conférence de presse à Athènes. Cette découverte survient alors qu’une opération de recherche est en cours pour retrouver le loup responsable de l’attaque. La population de loups en Grèce a augmenté de manière constante, atteignant désormais 2 075 individus. Les chasseurs locaux estiment toutefois que ce chiffre sous-évalue la réalité, ce qui représente un risque accru pour le bétail et les chiens de chasse. Les autorités surveillent de près cette situation, à la croisée de la protection des espèces et de la sécurité publique.
- Maroc : l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) a récemment relâché une vingtaine de mouflons à manchettes dans le Parc National du Haut Atlas Oriental. Cette opération vise à restaurer une population affaiblie et à rétablir les équilibres écologiques dans un habitat favorable à l’espèce. Riche en écosystèmes et en biodiversité, le parc offre des conditions idéales pour la réintroduction et l’expansion du mouflon, renforçant ainsi son rôle de réservoir naturel. L’initiative s’inscrit dans une démarche participative, associant activement les communautés locales à la conservation et à la valorisation du patrimoine naturel, transformant cette action en moteur de développement durable. Le retour du mouflon contribuera également à promouvoir un écotourisme responsable, générateur de revenus et d’opportunités socio-économiques. Ce projet illustre la vision intégrée de l’ANEF, qui fait des aires protégées des espaces alliant préservation de la biodiversité et développement durable, conformément à la Stratégie Forêts du Maroc 2020-2030 et au plan national de sauvegarde des espèces menacées.
- Tchad : le gouvernement tchadien a annoncé, le 7 octobre 2025, la rupture de tous ses accords avec l’ONG « African Parks Network » (APN), jusque-là gestionnaire de plusieurs aires protégées, dont le Parc national de Zakouma. Selon le ministre de l’Environnement Hassan Bakhit Djamous, cette décision fait suite à de graves manquements et violations répétées des engagements contractuels. Le gouvernement reproche à APN une recrudescence du braconnage, un manque d’investissements, la non-application de clauses prévues et un manque de respect envers les autorités. Il cite notamment la perte de plusieurs espèces emblématiques et de trois rhinocéros en 2025, attribuée à « l’incompétence » de l’ONG. D’autres griefs concernent une mauvaise gestion financière, l’existence présumée de comptes offshore, l’absence d’audits et des infrastructures obsolètes. Le gouvernement accuse également APN de privilégier le tourisme au détriment de la conservation. Face à ces constats, N’Djamena a résilié immédiatement les accords et créé une « Unité de coordination provisoire » avant la mise en place d’une Agence nationale de gestion des aires protégées. Le Tchad dit rester ouvert à de nouveaux partenariats plus transparents et respectueux.
- Tunisie : le ministère de l’Environnement a annoncé, dimanche dernier, le transfert de trois gazelles des sables (Gazella marica) depuis la réserve de Sidi Toui, à Médenine, vers la réserve naturelle d’El Gonna, située dans la délégation d’Agareb, gouvernorat de Sfax. Cette opération, réalisée en collaboration avec la Direction générale des forêts et l’organisation Marwell Wildlife, s’inscrit dans un programme de réintroduction visant à renforcer la présence de cette espèce emblématique dans son habitat naturel. La gazelle des sables, reconnue pour son adaptation aux milieux arides, fait partie des espèces menacées en raison de la dégradation des écosystèmes désertiques et de la chasse illégale. Le transfert vers El Gonna vise à diversifier la faune locale et à contribuer à la préservation de la biodiversité nationale. La réserve de Sidi Toui, couvrant 6 315 hectares à proximité de la frontière tuniso-libyenne, abrite une riche faune composée notamment d’autruches, de gazelles dorcas, d’oryx, de lièvres, de fennecs, de chacals et de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs. Ce type d’initiative illustre l’engagement continu de la Tunisie pour la conservation de sa faune saharienne.