Il faut toujours, quand on ne sait pas, revenir aux fondamentaux et reprendre ainsi le cours des évènements, tels qu’ils se sont produits. Ce n’est manifestement pas le cas de l’ASPAS, qui, dans une tribune à faire pâlir les plus insensés, titre ainsi : « Lieutenants de louveterie : passion destruction ». Le dossier de l’ASPAS sur la louveterie, présenté comme une enquête « accablante », n’est en réalité qu’une longue diatribe militante, truffée d’exagérations et de contre-vérités. Son objectif est clair : frapper l’opinion avec des images chocs et caricaturales, au détriment de l’exactitude. Passons donc en revue les principaux arguments. Dès l’introduction, l’ASPAS parle de « terreur », de « sinistre institution », de « tueurs bénévoles », de « tuerie administrative ». Ces termes sont soigneusement choisis pour provoquer l’indignation et le dégoût.
Or, un document censé informer devrait présenter des données vérifiables, pas un champ lexical de l’horreur. Cette rhétorique émotionnelle remplace le raisonnement rationnel : c’est une stratégie militante classique, mais pas une analyse sérieuse. Le texte dépeint le chasseur comme un sadique sanguinaire, jouissant de la souffrance des animaux et posant avec des trophées « ensanglantés ». Or, cette image ne reflète ni la diversité du monde de la chasse, ni la réalité réglementaire française :
- la chasse française est extrêmement encadrée : quotas, saisons, zones, interdictions d’espèces protégées ;
- les trophées ne sont pas un signe de cruauté, mais une pratique culturelle existante dans de nombreux pays, liée à la transmission de traditions et au suivi de la faune sauvage ;
- accuser les chasseurs de nourrir volontairement les sangliers pour les massacrer ensuite relève d’une contradiction interne : si un chasseur « gère son gibier », il a tout intérêt à maintenir la ressource, pas à la détruire...