Le réseau Sagir, dispositif national de surveillance épidémiologique pour la faune sauvage en France, joue un rôle de premier plan dans la détection précoce des maladies, impactant la conservation des espèces, la santé animale, et même la santé publique et l'économie agricole. Fondé sur la détection des anomalies de mortalité et le diagnostic des causes, Sagir vise à identifier et caractériser divers agents pathogènes, toxiques et autres menaces pour les écosystèmes. Il s'articule autour de plusieurs objectifs clés : - repérer rapidement de nouvelles maladies, qu'elles soient infectieuses, parasitaires, toxiques ou immunitaires ; - étudier les processus morbides et épidémiologiques associés ; - répertorier les agents infectieux transmissibles entre la faune sauvage, les animaux domestiques et les humains. En caractérisant ces maladies dans le temps et l'espace, le réseau Sagir contribue à évaluer les risques, en alignement avec le concept de « une seule santé ». Chaque année, Sagir enquête sur environ 2500 événements de mortalité, hors crises sanitaires majeures, dont plus de 150 font l'objet d'analyses toxicologiques approfondies. Les composés toxiques les plus fréquemment recherchés incluent des insecticides (carbamates et néonicotinoïdes), ainsi que des rodenticides (anticoagulants AVK), et occasionnellement des métaux lourds (plomb, cadmium, mercure). Plus de 350 espèces ont été étudiées et suivies, avec une augmentation notable des espèces protégées, représentant plus de 30% des cas entre 2022 et 2024, souvent dans le cadre de plans d'action nationaux...
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs