Les voix africaines ont marqué le débat. L’ambassadeur de Tanzanie, Jestas Abuok Nyamanga, a rappelé que son pays consacre près de 40 % de son territoire à la conservation. Il a défendu la chasse réglementée comme source vitale de financement et mis en garde contre les interdictions générales de trophées, qui risquent d’encourager le braconnage. Sa collègue du Botswana, Mmasekgoa Masire-Mwamba, a évoqué les défis liés aux stocks d’ivoire et au plan national de gestion des éléphants, plaidant pour des décisions multilatérales et basées sur la science. L’exemple kazakh a apporté une note d’optimisme. Le biologiste Aibat Muzbay a raconté la renaissance spectaculaire des saïgas, passés de 21 000 individus il y a vingt ans, à près de 4 millions aujourd’hui. Pour lui, ce succès doit se transformer en modèle de gestion durable, conciliant protection et bénéfices pour les populations. Du côté académique, Dan Challender, chercheur à Oxford, a appelé l’UE à jouer un rôle de leader en intégrant non seulement les données scientifiques, mais aussi les impacts sociaux et écologiques des futures décisions. La chasse durable, lorsqu’elle est encadrée scientifiquement, reste un outil de conservation incontournable et un soutien économique local. Soutenu par des organisations européennes et internationales de chasse et de conservation (FACE, ELO, CIC, SCI, WSF), l’événement a donné le ton : à Samarcande, l’UE cherchera à conjuguer science, durabilité et coopération internationale pour défendre une vision équilibrée de la conservation.
De Bruxelles à la COP20 : la chasse au cœur du débat sur la conservation
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De Bruxelles à la COP20 : la chasse au cœur du débat sur la conservation