L’appellation de « courant » peut laisser penser qu’il s’agit tout simplement d’un chien qui court. C’est vrai, mais ça va bien au-delà… Les chiens courants ont une définition qui pourrait être : « poursuivre sur la voie, en donnant de la voix, un gibier qu’il ne voit pas... ». Donner de la voix n’est donc pas une qualité dans le sens de bonne ou mauvaise chose, mais plutôt un point commun. Rien de plus normal donc à ce qu’un chien aboie, car c’est pour lui sa façon de s’exprimer. Cependant, certains chiens crient plus que d’autres, selon les races ou selon le gibier chassé. Un chien qui ne crie pas du tout a un défaut, de même que celui qui est trop bavard.
Ainsi les diverses qualités exigées sont extrêmement modulables selon les circonstances, et rien ne saurait être figé en ce domaine. Quelle que soit sa race, un chien courant doit avoir du nez, c’est le minimum indispensable. Comme pour la voix, certains en ont davantage que d’autres, et cela même à l’intérieur d’une même race. Mais, quel que soit le gibier chassé, c’est un critère obligatoire pour que le chien puisse rechercher, trouver et suivre une voie. De même, la façon de chasser en meute peut s’apparenter à celle des loups qui travaillent avec l’objectif de prendre. Ainsi, la faculté à rallier ou à chasser en meute est une qualité inhérente aux courants, même si certains sont plus individuels dans l’action. Il en est de même pour la gorge, qui est différente en timbre et en intensité, selon les cas. Même si elle est à chaque fois différente, une chasse aux chiens courants peut se décomposer en plusieurs phases essentielles, sachant que pratiquement aucune action de chasse n’est identique. C’est ce qui fait dire, d’ailleurs, même aux plus aguerris des piqueurs, qu’il y a toujours à apprendre en ce domaine, et que la chasse, en particulier aux chiens courants, est une magnifique école de la vie qui demande respect, humilité et modestie...
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