Les chiens de chasse, particulièrement lors de battues ou d’exercices prolongés en milieu accidenté, s’exposent à un large éventail de blessures et d’urgences médicales. Les intoxications sont parmi les plus fréquentes : ingestion de produits chimiques (engrais, pesticides, raticides), consommation de végétaux toxiques (if, laurier-rose, champignons), ou absorption d’eau polluée. Les symptômes peuvent apparaître en quelques minutes : salivation excessive, tremblements, convulsions, hyperthermie ou apathie brutale. Identifier rapidement la substance ingérée est essentiel pour que le vétérinaire administre l’antidote adéquat (vitamine K1 pour les intoxications aux anticoagulants, par exemple).
Viennent ensuite les piqûres et morsures : morsures de serpent, particulièrement vipérines, nécessitant un maintien strict de l’animal au repos pour ralentir la diffusion du venin, suivi d’une prise en charge vétérinaire avec perfusion, analgésiques et éventuellement sérum antivenimeux. Les piqûres d’insectes (guêpes, frelons, abeilles) peuvent provoquer un œdème de Quincke entraînant une obstruction respiratoire. Dans ce cas, l’administration rapide d’antihistaminiques ou de corticoïdes par le vétérinaire est vitale. Enfin, les plaies liées aux affrontements avec d’autres chiens ou des animaux sauvages sont particulièrement insidieuses : un petit trou cutané peut masquer des déchirures musculaires profondes, des perforations ou des hémorragies internes. Même une plaie apparemment bénigne nécessite désinfection immédiate et consultation vétérinaire. Les blessures aux coussinets, fréquentes sur terrains rocailleux ou après de longues heures de chasse, peuvent entraîner boiteries, infections et arrêt prématuré de l’activité. Entre l’accident et la prise en charge professionnelle, la réactivité du conducteur est déterminante : une intervention de première intention, même rudimentaire, peut sauver la vie du chien ou, au minimum, limiter considérablement la gravité des séquelles...
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