Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

Adresse et courage d’un chasseur

Un petit retour dans le passé, avec ce récit d’une chasse qui s’est déroulée en 1833 en Côte d’Or, contée par « un abonné amateur de chevaux et de chasse » du Journal des Chasseurs.

 

« Au mois d’octobre 1833, il s’est passé, près d’Autun, un évènement digne de figurer dans les annales de chasses, tant par la vigueur, la souplesse et le courage du cheval, que par l’habileté, le sang-froid et la hardiesse du cavalier.

M. de M***, qui habite les environs d’Autun, a une meute de chiens anglais extrêmement vite, forçant habituellement un sanglier en deux heures. Il est possible de suivre cette meute avec des chevaux du pays, qui sont plus durs à la fatigue que les chevaux anglais, mais moins rapides. M. de M***, qui suit toujours et précède quelquefois ses chiens, ne monte jamais que des coursiers de sang. Laissant le cheval morvandeau à ses piqueurs, seuls armés de carabine. Le maitre d’équipage, lui, n’a qu’un couteau de chasse.

Le 12 octobre, M. de M***attaqua un gros sanglier. Les chiens découplés les premiers coururent avec une telle vitesse, qu’il fut impossible au reste de la meute de les rejoindre, d’autant plus qu’un vent violent s’étant élevé, fit perdre la chasse à tous les amateurs, même aux piqueurs. M. de M***, plus heureux que les autres, entendit les chiens et se transporta vers eux à bride abattue, malgré ravins, haies et rivières. Six chiens étaient déjà hors de combat, et cinq seulement tenaient à l’aboi au milieu d’un champ. Dès que le sanglier aperçut le cavalier qui venait de son côté, il fut le premier à courir dessus comme un furieux. En galopant en cercle, le cheval l’évita, mais M. de M*** n’était point homme à laisser sacrifier ses chiens. Il tira donc son couteau de chasse, dirigea son cheval au pas droit sur le monstre, et quand il vit que celui-ci chargeait, il s’arrêta tout à fait, tâchant de mettre le sanglier à sa droite. Effectivement, M. de M*** n’eut que le temps de lever la jambe, lorsque, d’un coup de boutoir, son étrier fut enlevé. M. de M*** profita du moment pour se pencher en tenant une poignée de crins, et enfonça son couteau de chasse jusqu’à la garde, entre les côtes. D’un bond, le sanglier obligea le chasseur de lâcher son arme, mais le cheval reçut dans la jambe un coup de défense qui avait dix-huit pouces de long, et s’étendait depuis les os du jarret, jusqu’au grasset.

Le sanglier continuait de courir avec le couteau de chasse qui faisait saillie au milieu du dos, et il sauta même une haie, chose assez rare, les sangliers les traversent ordinairement. Le cheval déploya à le poursuivre, avec autant de vitesse et d’ardeur qu’avant sa blessure que le cavalier ignorait. Arrivé près de la haie, assez élevée, il n’hésita pas à la franchir. Le sanglier se mit le dos contre la haie, et dans cette position, faisait tête aux chiens. M. de M*** voulait, pour achever une victoire si bien commencée, reprendre son couteau de chasse. Dans cette intention, il fit suivre la haie à son cheval, au pas, jusqu’à une petite distance du sanglier. Alors il partit ventre à terre, le cheval sauta franchement par-dessus le sanglier. Ce fut pendant le saut, qu’en se penchant à l’aide des crins, M. de M*** retira son couteau, revint ensuite à la charge, et parvint à donner un second coup, qui acheva le monstre de 230 livres.

Une heure après la victoire, le cheval refroidi ne pouvait plus appuyer la jambe par terre. L’hémorragie fut violente. Ce vaillant animal ne reprit son agilité et ses moyens que trois mois après son accident. Ce cheval bien connu à Paris où il a gagné une course au clocher, sortait des écuries de monseigneur le duc de Nemours, qui a fait la campagne d’Anvers avec… ».

Tué bêtement par un sanglier

Un accident de chasse comme tant d'autres penseront certains… Non, vraiment, je ne le crois pas. Mais revenons à ce terrible dimanche d'août 1984, à Bricna en Pologne, charmant petit village de 350 âmes, situé dans l'extrême sud-est du pays, à cinq kilomètres de la frontière tchèque et un peu plus de la frontière soviétique. Ce jour-là, c'était fête d'été au village et l'on avait coutume, l'après-midi, après le défilé fleuri, d'y organiser ce que l'on appellerait chez nous un concours de « caisses à savon ». D’ailleurs, cette compétition, oh combien sympathique, était depuis des années le clou des réjouissances. Seize véhicules étaient donc au départ, plus hétéroclites les uns que les autres, avec leurs systèmes de traction aussi ingénieux qu’improvisés, sans aucun moteur bien sûr, simplement axés sur le principe de la voiture à pédales pouvant être actionnée aussi bien par les pieds que par les mains. Certains optaient même pour un principe dit de la « trottinette » avec entraînement par chaîne…

Par P.M.

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La fontaine « La Mouche »

L’Argonne, pays de contrastes, marquait, jusqu’au traité de Cateau-Cambrésis, signé le 3 avril 1559, la frontière entre le royaume de France et l’évêché de Verdun. Rattaché à la couronne depuis cette date, ce n’est qu’en 1648 que le traité de Westphalie confortait la souveraineté de la France sur cet évêché. La Biesme était la frontière entre les deux entités territoriales, qui sont aujourd’hui les départements de la Meuse et de la Marne, appartenant respectivement à la Lorraine et à la Champagne Ardenne. Dans cette région cloisonnée et qui a manqué d’unité pour les raisons historiques que l’on connaît, la spécificité régionale n’existe pas. Au contraire, protégés par leur immense forêt et un relief difficile, les descendants des Verodunenses, longtemps sous le joug de petites puissances féodales, ont toujours jalousement cultivé cette particularité qui leur a forgé un caractère farouchement indépendant et passionné. De ce côté-ci de l’Argonne, on regarde vers l’est, de l’autre vers l’ouest, ce qui fait que les Argonnais de Meuse n’ont rien de commun avec les Argonnais de la Marne. Chasser le sanglier en Argonne permet donc de rencontrer de fortes personnalités, comme celles qui composaient cette équipe de copains, qui chassaient à l’ombre de la butte de Vauquois à la fin du vingtième siècle. Outre leurs origines, ils ont en commun leur incontournable Remington 280 équipée du fameux chargeur meusien. Alors que les armes semi automatiques sont réglementairement limitées à deux coups dans le chargeur et une dans la chambre, on équipe ici les carabines de chargeurs acceptant cinq et même huit cartouches, achetés au Luxembourg tout proche. Heureusement pour la morale, ces armes redoutables, certainement trop lubrifiées par les aiguilles de sapins, s’enrayent régulièrement…

Par Germain Courbot

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Au clair de la lune…

Nord-est de la France, dans une de ces régions où les forts sont encore le témoignage d’un passé guerrier… Nous sommes dans les années 1950. A cette époque, la plupart des chiens s’appelaient Médor, Black ou Nénesse, petit nom dont on ne sait toujours pas s’il s’agit du diminutif d’Ernest ou d’un véritable patronyme inventé entre deux aboiements. Toujours est-il que, ce soir-là, un dimanche de fermeture générale de la chasse, qui se situait à l’époque vers la mi-janvier, Pierre rappelait son chien. Régulièrement, de longs coups de pibole fendaient la nuit, allaient s’écraser contre la lisière du bois avant de revenir en un écho modulé, que les nuages bas et menaçant de neige transformaient en une longue plainte. Et le temps passait permettant au jour de disparaître au profit d’une longue nuit qui allait prendre sa place. Puis, comme dans un mirage, tout s’effaça soudain. Le vent qui terrassait les sons s’était calmé, les bruits familiers du village s’étaient soudainement faits discrets. Ne restait que cette lointaine lamentation qui semblait venir du fort de D…, distant d’un bon kilomètre.

Par Hubert Buiron

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Chute au ferme

Bien que n’étant pas réputée dangereuse, la chasse en moyenne montagne présente néanmoins quelques risques… Les souvenirs de cet épisode restent marqués à jamais dans la mémoire de nos deux victimes. Dans l’un de ces beaux départements du Midi, quelques kilomètres derrière les plages, commence la moyenne montagne avec ses vallées encaissées et ses blocs de rochers qui semblent avoir été déposés là pour n’avoir qu’à rouler au fond de la dépression. Dans ce milieu, les conditions de vie sont devenues acceptables pour notre opportuniste sanglier qui s’aventure désormais sur les sommets. C’est au cours d’une séance d’approche sur mouflon que l’accident s’est produit…

Par J-F. G.

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L'escapade de "Négresse"

Décembre 1987 : des chasseurs s’activaient autour de la grande bâtisse, rendez-vous du lot de chasse de la forêt domaniale, au lieu-dit « La Briquetterie ». Les vingt chasseurs étaient occupés à sortir de leurs housses carabines et fusils. La journée s’annonçait bien. Des rentrées de sangliers avaient été relevées par le préposé « au pied », Armand, un vieux coureur de la forêt à qui l’on pouvait faire confiance. Si Armand disait : « Il y a des sangliers », c’est qu’il y avait des sangliers ! Armand, le visage buriné par la vie de plein air, était entouré de sa petite, mais efficace meute de chiens, principalement des fox-terriers à poils durs. Ces petits chiens, qui ont du mordant, débusquaient régulièrement les bêtes noires, même baugées au plus profond des fourrés. Un chien différent tranchait au beau milieu des six fox-terriers, c’était « Négresse », une chienne âgée de dix-huit mois...

Par Hubert Buiron

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La jupette et le quartanier

A la chasse, il ne faut jamais perdre de vue son gibier, au risque de laisser échapper le sanglier de sa vie… Un dimanche matin d’octobre 1966. Rien ne semblait pouvoir troubler le calme de ce plat territoire d’une grande région céréalière, un des deux greniers de la France, disait-on à l’époque, quand les paysans croyaient encore qu’ils avaient pour mission de nourrir le monde entier. Le gravier de la cour crissa. Une grosse berline venait d’arriver, que son conducteur rangeait le long du mur, à côté d’autres voitures qui y étaient déjà. Hervé G…, ne cachait pas sa joie d’être invité à une battue au petit gibier sur les terres de « Monsieur Jean-Claude », un agriculteur retraité, devenu « gentleman farmer » tant il avait, au cours d’une carrière bien remplie, agrandi l’exploitation familiale qui était maintenant une véritable entreprise...

Par Cyril Jolibois

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A bout touchant !

Je participe aux battues de grand gibier depuis 4 ans. Lorsque j'ai commencé, je n'avais que mon vieux calibre 12 magnum, et quelques Brenneke qui ont envoyé ad patres quelques cochons. Chance du débutant ? Alors, je suis monté en grade au sein de l’équipe, et suis passé des postes peu enviables de « Couillonville » aux postes de confiance…

 

Par Jean-Paul Cappy

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Un chien, deux chasseurs, trois petits cochons et… quatre histoires pour vous faire sourire !

Avec « Le secret de l’homme à l’harmonica », c’est Maurice qui vous dévoilera un truc dont il maitrise à la perfection l’arcane, pour mettre un gros noir à son palmarès… Siffler n’est pas jouer, dit le dicton, mais pour un cochon qui ne le connait pas, un jeu de c… reste un jeu de c…

Quant à Martial, il n’a pas mesuré la puissance de sa mauvaise plaisanterie faite à Michel, le chef de battue. Dans ce récit, qui finit heureusement bien, ce fut effectivement « Une bien mauvaise blague…».

Et puis, dans « Le gros coup », l’auteur vous fera découvrir les subtilités du bon voisinage. Les chasseurs sont de grands gamins, un peu jaloux les uns des autres, et ne savent pas encore tous que : « les cochons, quand ils ne sont plus chez nous, ils sont toujours chez eux ! ».

Enfin, pour terminer, c’est dans « Une drôle d’enquête » que vous emmènera l’auteur. D’ailleurs elle est toujours en cours, et seule une suspicion de fumet de cuissot de sanglier pourra vous mettre sur la piste d’un éventuel coupable. Mais, n’est pas Holmes qui veut, et des suspects, il y en a…

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Le sanglier du rail

Il est quatre heures trente, ce matin de décembre, quand Robert arrive enfin à son domicile…

Venant des carrières de Dugny et d’Haudainville, une noria de wagonnets suspendus approvisionnent jour et nuit le site de chargement de la Valtoline. C’est là que Robert travaille, chauffeur sur une de ces lourdes locomotives à vapeur de la SNCF...

Par Christian Busseuil

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Drame en forêt

Partir à deux en forêt à la recherche d’un méchant ragot, c’est exaltant. Rentrer seul et ne pas savoir ce qu’est devenu son compagnon, c’est inquiétant. Faire une horrible découverte le lendemain matin, c’est consternant…

David est un jeune chasseur du Sud-Est qui a suivi, il y a trois ans déjà, la formation dispensée par sa fédération départementale de chasseurs pour chasser à l’arc. Si les deux premières années lui laissèrent quelques bons souvenirs de sa passion, principalement sur du petit gibier et un brocard tiré à l’approche, mais manqué, sa troisième saison de chasseur à l’arc a marqué son esprit « pour toute ma vie de chasseur » dit-il maintenant calmement, avec son merveilleux accent méridional...

 

Par JFG

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Le tueur du bois des Moines

Une journée de chasse devrait être conviviale et joyeuse. Pourtant, pour le second dimanche de cette année 2006, toute l’équipe des traqueurs faisait grise mine… Le chef de battue, Jean-Claude, était soucieux. Il avait fait le point la veille au soir avec le président de l’ACCA, son ami Laurent. Comment fallait-il s’y prendre pour résoudre le problème ? Cela faisait presque deux mois maintenant que les membres, et surtout les traqueurs de leur société, étaient confrontés à cette histoire « à dormir debout », à un point tel qu’ils n’osaient plus aller chasser le bois des Moines, sur le secteur de la Haute Borne. En effet, depuis le début du mois de novembre précédent, ils n’avaient fait qu’accumuler, bien malgré eux, les incidents en ces lieux. Le premier dimanche, les deux meilleurs chiens du chef de traque furent sérieusement blessés. La semaine suivante, au même endroit, deux autres griffons étaient pris à parti dans les collines. L’un fut tué sur place, l’autre bien mal en point ne dut son salut qu’à la rapidité des secours. Le troisième dimanche, enfin, le calme semblait revenu…

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Vaincu... pour une fesse !

C'est une anecdote de chasse au sanglier peu commune que vécut Christophe, un archer confirmé… Parisien d’adoption, ce chasseur originaire des environs de Limoges, revient régulièrement sur ses terres de jeunesse y chasser le « rogneux ». Arc en main, carquois à l’épaule, il installe son tree-stand selon les humeurs des bêtes noires qui viennent, en été, folâtrer sur les cultures riveraines, et y causer quelques dégâts. Comme son caractère avenant lui ouvre bien des portes et les entrées de vergers, il va quasiment où il veut et quand il veut. La société de chasse locale voit même d’un bon œil ses interventions qui calment un peu les revendications de quelques paysans réfractaires au moindre coup de boutoir de bête noire. Et comme ici la tradition de la quête à la billebaude ne commence qu’en septembre, il n’y a donc pas de rivalité entre chasseurs et leurs différentes façons de procéder. En août 2008, Christophe fut alerté par le président lui-même qui lui dit : « une petite compagnie de sangliers vient toutes les nuits retourner le verger du père Mathieu. Tu devrais y faire un tour… ». Christophe rendit visite le jour même au propriétaire et, avec sa bénédiction, eut immédiatement l’autorisation d’examiner les lieux et d’y faire toute installation qu’il jugerait utile pour repousser « ces satanés envahisseurs qui défoncent tout… ». Le verger, d’un petit hectare de surface, est bordé sur son côté nord/est d’une haie très épaisse et large d’une bonne dizaine de mètres. Derrière, se trouve un champ de céréales en chaume et deux cents mètres plus loin, la forêt…

Par J-F.G.

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