Hunting Action Channel

90ème Session générale de l’Organisation mondiale de la santé animale, à Paris

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, est intervenu en ouverture de la 90ème session générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). Devant les délégations des 182 pays membres de l’Organisation, le ministre a appelé à explorer toutes les pistes permettant d’améliorer la lutte contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), au premier rang desquelles la vaccination, pour laquelle la France est très engagée. À l’occasion de la table ronde consacrée à cette maladie, et qui rassemblait des représentants internationaux de haut niveau, Marc Fesneau a rappelé que les épizooties se sont renforcées et multipliées depuis ces dernières années en France, en Europe et dans le monde. L’OMSA souligne qu’entre 2005 et 2022, l’IAHP a entraîné la mort et l’abattage massif de plus de 500 millions de volailles dans le monde. Aux pertes économiques et commerciales, il faut ajouter la détresse des éleveurs qui se sentent démunis, bien que l’État ait débloqué dans l’urgence un milliard d’€ pour soutenir la filière. L’arrivée prochaine de deux vaccins, l’un fabriqué en Gironde par le laboratoire libournais Ceva santé animale, jugé efficace par le ministère de l'Agriculture, et celui mis au point par le laboratoire allemand Boehringer sont porteurs des plus grands espoirs de mettre un terme à cette crise. Le gouvernement, qui a lancé l’appel d'offre, espère un début de campagne de vaccination à l'automne.

Aveyron : l’originale (et utile) initiative de la FDC

Il s’agit d’une trousse de secours, que la FDC, avec l’aide financière du Conseil départemental de l’Aveyron, va offrir à ses 500 sociétés de chasse. Spécialement conçue par des pompiers/chasseurs qui ont réussi à faire entrer, dans un encombrement minimum, un maximum d’éléments pour soigner des petits bobos aux traumatismes les plus graves, le président Jean-Pierre Authier précise : « C’est une première. Cet investissement de la FDC est né de la volonté forte de notre administrateur Éric Rieutort, mais aussi du constat d’un accident survenu dans le sud Aveyron qui a vu un vététiste faire une très mauvaise chute. Par chance arrivait par là une équipe de chasse qui disposait d’une trousse à pharmacie, et qui a pu procéder aux premiers soins ». Et d’ajouter : « En fait, les petits bobos sont assez courants. Cela va la petite coupure aux entailles plus profondes… Les chasseurs viennent régulièrement en aide à des randonneurs, des vététistes ou des motards qui se sont blessés en pratiquant leur loisir. Je peux vous dire que dans ces cas-là, on est très content de croiser, dans les bois, quelqu’un qui a une trousse à pharmacie de première urgence ».

Greenpeace indésirable en Russie

Après le Fonds mondial pour la nature (WWF) classé « agent de l’étranger » en mars dernier par les Russes, une nouvelle étape vient d’être franchie. L’association internationale de protection de la nature Greenpeace a été déclarée « indésirable » par le Parquet général russe, le vendredi 19 mai. Avec cette interdiction d’exercer des activités en Russie, le Parquet (bien évidemment indépendant du pouvoir politique) affirme que : « Greenpeace, qui s’est installée dans le pays en 1992, représente une menace aux fondements de l’ordre constitutionnel et à la sécurité, et cherche à renverser le pouvoir de façon anticonstitutionnelle ». Selon les autorités judiciaires russes, l’association encouragerait même à des ingérences, mènerait une propagande antirusse et appellerait à renforcer les sanctions qui frappent le pays depuis le début du conflit avec l’Ukraine. « Greenpeace finance des organisations russes qualifiées d’agents de l’étranger, et veut saper les fondements économiques de la Russie… » affirme le Parquet.

Vosges : tout n’est (peut-être) pas perdu pour le grand tétras !

L’ultime tentative pour sauver le grand coq dans les Vosges aura-t-elle une chance d’aboutir ? Ce qui semblait irrémédiable trouve cependant un espoir nouveau avec un courrier adressé à Madame la Préfète des Vosges, dans lequel les cinq signataires, éminents biologistes et spécialistes de l’espèce (Gwenaël Jacob, Emmanuel Menoni, Jean-Marc Montadert, Christian Nappée et Jean-Jacques Pfeffer), à contre-courant du CSRPN (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) présidé par Jean-François Silvain, apportent des éléments concrets et étayés, pour que des oiseaux, issus d’élevage, puissent être relâchés sur les Vosges afin de renforcer les quelques sujets encore présents naturellement, mais que leur trop faible nombre condamne inexorablement à la disparition totale. Sous la conduite de Jean-Jacques Pfeffer, des membres du PRNBV (Parc Régional Naturel des Ballons des Vosges), se sont rendus en Allemagne, pour visiter un établissement dans lequel sont élevés des grands tétras, afin de leur montrer la faisabilité de ce projet. Très instructif, ce déplacement n’a fait que renforcer leur détermination, et a été du plus haut intérêt puisqu’il suscite les espérances les plus prometteuses pour le sauvetage de l’emblématique oiseau des Vosges. Souhaitons donc que l’Administration préfectorale soutienne cette ultime démarche…

Chasse à la glu : la messe est dite !

Le Conseil d'Etat a ordonné le 24 mai l'abrogation des arrêtés encadrant la chasse à la glu. « La plus haute juridiction nous donne raison » s’est félicitée la LPO, qui espère que les autres chasses traditionnelles encore pratiquées dans la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques (chasse au filet ou à l'aide de cages, à la pante ou à la matole) subiront le même sort. Jusqu'à présent, les autorisations accordées par l’Etat français étaient ponctuelles et régulièrement contestées, donnant lieux à des procédures entre chasseurs et défenseurs de l'environnement. Désormais, il n'est plus possible à l'Etat d'autoriser une quelconque chasse traditionnelle et il doit abroger les deux arrêtés cadre du 17 août 1989 (chasse à la glu et tenderies), dans un délai de deux mois. « Il est enjoint au ministre chargé de la chasse d’abroger les arrêtés du 17 août 1989 respectivement relatifs à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles destinés à servir d’appelants dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse, à la tenderie aux vanneaux dans le département des Ardennes et à la tenderie aux grives dans ce même département » a indiqué le Conseil d’État dans sa décision rendue mercredi. La chasse à la glu avait déjà été jugée illégale par la plus haute juridiction administrative française en juin 2021, mais cette décision ne concernait pas directement les arrêtés cadres de 1989 qui restaient donc toujours en vigueur.

 

Pour voir la décision du Conseil d’Etat, c’est ICI

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Les nouvelles règles européennes pour freiner la déforestation sont définitivement approuvées

Après le feu vert du Parlement européen, les Etats membres de l'UE ont définitivement approuvé à leur tour, de nouvelles règles qui doivent éviter que la consommation et la production européennes ne contribuent à la déforestation. Le règlement vise spécifiquement certains produits, dont le café, le cacao (et chocolat), le bois (et papier), le caoutchouc et l’huile de palme. Les entreprises qui les importent ou les exportent depuis l'Europe se verront imposer une série d'obligations de « due diligence », les obligeant à vérifier la provenance de leurs produits. Ces obligations seront de degrés divers, en fonction du profil de risque du pays de départ. Au Conseil de l'UE, 22 Etats membres dont la Belgique ont marqué leur approbation du nouveau texte, 5 autres se sont abstenus. Le texte est donc prêt pour publication au Journal officiel de l'UE, et entrera en vigueur 20 jours plus tard. Le principe est de n'autoriser que les produits venant de terrains qui n'ont pas fait l'objet de déforestation ou dégradation forestière après le 31 décembre 2020.

Réchauffement climatique : consultation du public ouverte jusqu’à mi-septembre

Avec une température moyenne, sur la France métropolitaine 3°C plus chaude qu’elle n’était au début du 20ème siècle (1901/1930), 2022 a été l'année la plus chaude enregistrée en France depuis 1900. Si les effets dramatiques du réchauffement climatique sont déjà visibles sur notre territoire, ils nécessitent de fixer une trajectoire commune qui permettra de bâtir une véritable stratégie d’adaptation. A quel climat doit-on se préparer et à quel horizon temporel ? Le Gouvernement a lancé hier, et jusqu’à mi-septembre, une consultation publique en ligne sur la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC). L'Accord de Paris fixe l'objectif de rester bien en-dessous de 2°C de réchauffement mondial, par rapport à l'ère préindustrielle, et de poursuivre les efforts pour ne pas dépasser 1,5°C. Cependant nous ne sommes collectivement pas sur la bonne trajectoire : les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d'augmenter alors qu'il faudrait qu'elles baissent rapidement et fortement. Dans un objectif de protection de la population et de résilience de l'économie française, nous ne pouvons donc pas ignorer la tendance actuelle des émissions de gaz à effet de serre mondiales. L'hypothèse d'un réchauffement mondial supérieur à 2°C d'ici la fin du siècle ne peut pas être exclue. Le rapport de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable, publié en février, recommande que la France se dote d'une trajectoire de réchauffement de référence pour l'adaptation au changement climatique. C'est l'ambition de cette consultation. Le document propose la définition de la trajectoire de réchauffement climatique. Cela permettra de calibrer et d'harmoniser l'ampleur des dispositifs d'adaptation au changement climatique et de les décliner localement. Ce travail enrichira la mise à jour du Plan national d'adaptation (PNACC) qui devra comporter des actions très concrètes découlant du scénario de référence.

Pour accéder à la page dédiée du ministère, c’est ICI

Baisse des populations d’oiseaux : des causes multifactorielles…

Des chercheurs de tous les pays d’Europe se sont penchés sur l’état de la petite faune ailée, dont, affirment les verts, 20 millions d’oiseaux disparaissent en Europe chaque année depuis 40 ans, soit précisent-ils « 800 millions depuis 1980 ». Ces chiffres, qui ne semblent pas s’appuyer sur une étude sérieuse, visent surtout à stigmatiser le monde agricole, responsable d’après eux de tous nos maux. Certes, les populations d’oiseaux souffrent de l'intensification de l'agriculture, qui a entraîné leur déclin en perturbant la chaîne alimentaire des insectivores (France : -57%, Europe : -43%). Mais, c’est déjà oublier que, et rien qu’en France, les dix à douze millions de chats domestiques font à eux seuls autant de dégâts en une seule année… (avec un seul oiseau tué par chat et par semaine on arrive au total faramineux de… 500 à 600 millions de petits passereaux !). Il faut donc trouver d’autres causes, et parmi elles, l’augmentation globale des températures qui touche les espèces qui préfèrent le froid (-40%) soit nettement plus que celles qui vivent dans le chaud (-18%). Les oiseaux forestiers ont perdu également -18% et les oiseaux urbains -28%. En revanche, ce qui étonne, c’est que les scientifiques sont apparemment tous restés sur le fait (acquis ?) que les oiseaux des jardins n’étaient pas touchés par le virus, et aucun n’a suggéré que la grippe aviaire pouvait aussi avoir fait des victimes dans ces populations. Omission volontaire ou argument scientifique étayé ?

Italie, Allemagne… la guerre aux loups est déclarée !

Ça ne surprendra personne, mais ce qui arrive était prévisible depuis déjà des années... En Italie, neuf loups viennent d’être retrouvés morts, empoisonnés, à Olmo di Bobbi, dans le PN italien des Abruzzes. Victimes collatérales, trois vautours et deux corbeaux ont également fait les frais de cette opération de destruction. En avril dernier, quatre loups avaient également été retrouvés morts, tués par du poison, dans le parc naturel d'Alta val Borbera, dans la région du Piémont. Après les cinq tués par de la « mort aux rats » dans la réserve culturelle de Monte Sole, dans la région de Bologne, en fin d’année 2022, les sept victimes de collisions routières et ferroviaires, les prédateurs ne sont plus, (d’ailleurs l’ont-ils vraiment été ?), les bienvenus dans le paysage. En Allemagne, même son, mais là, c’est une décision politique de Markus Schröder (ministre-président de Bavière) qui a déclaré que son administration d'État avait adopté un décret autorisant les chasseurs à éliminer les loups dans une zone où une attaque sur un animal domestique ou d'élevage serait recensée. L'abattage ne se limite donc plus au seul responsable des attaques. Les lois encadrant la chasse étant de la responsabilité des länder, voilà une décision qui va réjouir les éleveurs allemands.

Haute-Marne : chasse, nature et fête au château du Grand Jardin à Joinville

C’était la fête au Château du Grand Jardin, à Joinville, le week-end dernier. Pari réussi pour la FDC qui renouait avec le nord du département de la Haute-Marne, pour l’organisation de (l’obligatoire) exposition annuelle des trophées. Inaugurée par le président du Conseil départemental, Nicolas Lacroix, guidé par le président de la FDC Thomas Corvasce, en présence de Jacky Desbrosse président de la FRC du Grand-Est et de la FDC 51, plus de 300 trophées de cerfs, prélevés lors de la précédente saison de chasse étaient présentés et classés par unité de gestion, témoignant de la vitalité de la grande faune sauvage et de son indispensable gestion…

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Aujourd’hui, lancement de la 17ème édition de la Fête de la Nature

Elle se déroulera jusqu’au 29 mai 2023, soit 5 journées de festivités sur les deux mille lieux où seront organisées par les associations, collectivités, entreprises, écoles et particuliers passionnés, toutes sortes d’animations pour mettre la nature à l’honneur. Cette édition 2023 ne sera pas portée par une thématique particulière, mais elle mettra en avant une mosaïque de sujets. La nature est partout, et partout mise à mal. Créée en France en 2007, la Fête de la Nature a pour objectif de faire prendre conscience, à tous, de la fragilité des biotopes dans lesquels nous vivons. En 2010, à Madrid, Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, offrait à tous les ministres européens, un « kit » pour permettre à chaque pays d’organiser à son tour une Fête de la Nature, avec le soutien de la Commission européenne. Cette année encore, sont déjà recensés pour la France, plus de 2000 lieux de festivités.

 

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Cerf poursuivi en gare de Chantilly en 2021

Le maitre d’équipage et le piqueux du Rallye des Trois Forêts ont comparu lundi dernier, au Tribunal correctionnel de Senlis, pour l’affaire du cerf, qui, chassé le 12 janvier 2021, avait traversé les voies ferrées en gare de Chantilly, nécessitant l’interruption, durant deux bonnes heures, du trafic ferroviaire pour raisons de sécurité. Comme le prévoit la loi, la gendarmerie est intervenue, et après avoir sécurisée la zone, a fait appel au vétérinaire du secteur qui a anesthésié l’animal, transporté puis relâché en forêt. Bien qu’une représentante des anti-chasse à courre « AVA » ait déclaré : « On espère que le maire prendra un arrêté car, dans les faits, aujourd'hui ce qui s'est passé n'avait rien d'illégal », l’affaire s’était enflammée quand Karima Delli, candidate EELV à la présidence des Hauts de France, déposait, devant la gare de Chantilly, là où « n’a pas mouru le cerf inconnu », une gerbe de fleurs. « Cet hommage au cerf inconnu, qui se veut le pendant de celui au soldat inconnu, constitue une insulte aux soldats morts pour la France. A mettre les animaux sauvages et les êtres humains sur le même plan, on détruit les fondements de notre civilisation humaniste » déclarait Pierre de Rouälle, alors président de la Société de Vénerie. Le ministère public a requis : 1 500 € d'amende avec sursis pour le piqueux, 1 500 € d’amende pour l'ex-président, et pour l'association 11 500 € d'amende ont été demandés. La décision devrait être rendue le 26 juin prochain.