" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

 

 

Les Français disent « oui » à la chasse

Dans la série des enquêtes consacrées à la chasse dans les pays européens, la dernière en date, menée par YouGov, a dévoilé des informations significatives sur la perception qu'a le public français de la chasse, y compris les pratiques qui consistent à conserver des parties d'animaux chassés légalement comme souvenirs, souvent appelées « trophées ». Cette enquête, commandée par la Fédération Nationale des Chasseurs, en coopération avec la FACE, cherchait à comprendre l'acceptation générale de la chasse dans les cadres légaux et réglementaires en France et à l'étranger. Dans ses principales conclusions, YouGov précise :

- Acceptation générale de la chasse : une majorité de la population française, avec 70% d’avis favorables, se déclare d'accord ou neutre, et soutient l'idée de la chasse, à condition qu'elle soit pratiquée légalement et dans le respect des lois et réglementations locales. Cela démontre un niveau considérable d’acceptation et de compréhension de la chasse en tant qu’activité réglementée dans le pays.

- Familiarité avec les pratiques de chasse : plus de la moitié des répondants (54%) ont déclaré être au moins assez familiers avec les pratiques et les lois de chasse en France, soulignant une conscience générale de la chasse en tant qu'élément du paysage culturel et juridique.

- Soutien à la chasse et à la conservation internationales : interrogés sur l'acceptabilité de ramener chez soi des parties d'animaux chassés légalement à l'étranger (peaux, bois, cornes, dents…), à condition que ces pratiques contribuent aux efforts de conservation et respectent les réglementations internationales, 58% des personnes interrogées étaient d'accord ou neutre. Cela reflète une compréhension et une acceptation nuancées du rôle de la chasse dans les efforts de conservation et de ce que l’on appelle souvent la chasse aux « trophées »…

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Les agriculteurs ont boudé l’Elysée, mais se sont rendus à Matignon…

Au Salon de l’Agriculture, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous aux agriculteurs « dans trois semaines ». Ce délai écoulé, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a donc fait savoir que la réunion prévue le mardi 19 mars à l’Élysée avait été reportée par l’exécutif car «  les conditions pour sortir de la crise agricole n’étaient pas réunies ». Emmanuel Macron renonçait à recevoir les représentants syndicaux avant que la crise ne soit réglée. « Les choses ont pris plus de temps » justifiait, le dimanche 17 mars, une source ministérielle, précisant que cette réunion à l'Elysée avait surtout pour but de « bâtir la stratégie nationale et européenne avec également les inter-professions et les filières ». Cela n’a pas empêché Arnaud Rousseau de rencontrer le Premier ministre, Gabriel Attal, pour lui présenter ses priorités afin de sortir de la crise agricole. Cinq « blocs » ont été abordés :

- l’élevage, avec une mise en route jugée poussive du plan élevage annoncé,

- les moyens de production, notamment le stockage de l’eau et l’usage des pesticides,

- la compétitivité », avec des mesures fiscales réclamées pour les éleveurs,

- les mesures de trésorerie : prêts bonifiés et accompagnement pour les entreprises nécessitant une restructuration,

- la dignité du métier, avec une clarification attendue sur les retraites agricoles.

Le terrain ne peut plus attendre a redit le patron de la FNSEA. Quant au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, il ira clôturer, le 28 mars prochain, le congrès du premier syndicat agricole français, signe évident que les négociations sont sur la bonne voie. 

Du côté de l'OFB, qui avait été la cible de nombreuses protestations, la FNSEA avait demandé son désarmement au gouvernement, lors des contrôles opérés dans les exploitations. C'est par un refus catégorique qu'a répondu Olivier Thibaut, directeur de l'OFB, qui a précisé : « Pour nous, c'est une ligne rouge. La police de l'environnement, c'est une police qui doit avoir les moyens de faire respecter ses missions. Nos agents sont régulièrement en situation de vrai risque », rappelant les 85 agents tués dans l'exercice de leurs fonctions.

Un rarissime éléphant rose photographié en Afrique du Sud

Un éléphanteau, de couleur rose, a été observé et filmé dans le parc national Kruger, en Afrique du Sud. D’après un article de la revue « Live Science », ce jeune mâle, âgé d’environ un an, doit sa couleur de peau, ainsi que ses poils blancs, à un cas d’albinisme héréditaire et rarissime. L’albinisme est une maladie génétique interrompant la production de la mélanine, molécule responsable de la pigmentation des yeux, des cheveux et de la peau. Comme l’a rappelé Théo Potgieter, l’organisateur de safari qui a capturé l’image de l’animal, l’albinisme « ne se produit qu’une fois sur 10 000 naissances » chez les mammifères sauvages. L’éléphanteau rose avait été repéré à plusieurs reprises depuis la fin de l’année 2023. Au sein de son troupeau, le jeune mâle semble encore parfaitement accepté par ses congénères, avec lesquels il joue et grandit. « Lors des deux observations récentes, le reste du troupeau semblait très protecteur et patient face à la présence de ce jeune individu », a indiqué l’organisateur de safari. Ce n’est malheureusement pas le cas de tous les animaux atteints d’albinisme, qui sont souvent rejetés par leurs congénères pour l’attention qu’ils attirent sur le groupe. Abandonnés, ils vivent alors une vie de solitaire, en proie à tous les dangers.

La chasse en France

Ce sont les dernières données concernant la chasse en France, communiquées par le ministère de la Transition écologique au début de ce mois de mars 2024. On peut y lire : « La France compte près d’un million de pratiquants de la chasse et le poids économique de ce secteur est estimé à 2,2 milliards d’euros. Au-delà des chiffres, le monde de la chasse est un monde passionnel et multiple, souvent difficile à appréhender. Il existe de nombreuses pratiques de chasse qui ont chacune leur tradition, leur implantation locale, leurs particularités techniques à prendre en compte dans la réglementation. Les espèces chassables, en France, sont au nombre de 89, réparties entre gibier sédentaire, gibier d’eau et oiseaux de passage. C’est l’arrêté du 26 juin 1987 qui fixe la liste des espèces chassables. Un arrêté du 2 septembre 2016 vise à inscrire dans un arrêté distinct les espèces exotiques envahissantes qui peuvent être piégées ou détruites à tir. Il existe actuellement un moratoire sur la chasse de la barge à queue noire, du courlis cendré, de la tourterelle des bois et du grand tétras compte-tenu de leur état de conservation…

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Demain, journée internationale des forêts

Organisée pour la première fois en 2011, l’Organisation des Nations unies a souhaité pérenniser cette journée qui met les forêts à l’honneur. Le 21 mars, jour du printemps, a donc été proclamé « Journée internationale des forêts », et partout dans le monde, sont organisés des événements pour les protéger, les valoriser et les célébrer. En France, ce sera l'occasion de sensibiliser à la multifonctionnalité de ces massifs qui rendent de nombreux services, tant pour l’environnement, l’économie ou la société, ce qui en fait une ressource essentielle pour le développement durable. Jusqu'au 24 mars 2024, des centaines d’activités auront lieu partout dans le pays métropolitain et ultramarin, pour emmener le grand public à la découverte, ou redécouverte, des arbres, pour des moments conviviaux et éducatifs. Collectivités, associations, établissements publics, professionnels de la filière forêt-bois, propriétaires forestiers ou particuliers participent à cette journée internationale, en organisant des activités ludiques.

 

Pour voir les manifestations qui seront organisées près de chez vous, c'est ICI

Voyageurs sans bagage…

D’après les observations des bagues et autres marques alaires posées pour étudier le comportement de la perdrix, on a pu constater que ce gibier sédentaire, en deux ou trois ans, pouvait, au plus, se décantonner d’une vingtaine de kilomètres. En revanche, une étude des reprises de bagues d'oiseaux migrateurs posées en Grande-Bretagne, fait apparaître une dispersion de certaines espèces en Europe, en Afrique, en Asie, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et même… en Australie. Le gibier d'eau migrateur qui nous concerne, prépare activement son retour à l'ouest du Ienisseï, ligne de partage de la nidification Orient/Asie. Mais il peut y avoir des dérapages, tel celui constaté de ce milouin mâle, bagué le 22 décembre 1967 dans la réserve ornithologique indienne de Kadadéo Ghana, à Barathpur, en Rajahstan. Il fut tué le 23 juillet 1969, en baie de Somme. L'hypothèse la plus vraisemblable, pour cet étonnant périple, tient probablement dans la rencontre, en Asie moyenne, d'une séduisante « milouine » occidentale. Au moment de la migration de retour, le mâle a probablement suivi sa belle par-dessus le « rideau de fer », quand celle-ci regagna l’ouest. Autrement dit, il peut y avoir interpénétration ou échange dans les sous-populations définies par leur stratégie territoriale habituelle. Le baguage à la patte, extrêmement intéressant, fournit donc de précieux renseignements et des enseignements sur le comportement des migrateurs, surtout quand il est apposé sur des poussins au nid. On sait alors exactement d'où ils viennent, où ils passent, où ils hivernent et l’âge qu'ils peuvent atteindre. Jusqu'à la fin mars, les vols vont se succéder, aidés par les vents venus du sud qui pousseront les oiseaux vers leurs lieux de nidification. Dans tous les cas, si vous récoltez un oiseau bagué, faite suivre la marque, précieuse de renseignements, à votre FDC.

Nouvelle détection du virus de la vallée du Seneca

Ce Picornaviridae, qui est à l’origine d’une maladie vésiculaire chez les porcs domestiques et les sangliers, a été détecté en Angleterre, dans plusieurs élevages. Le diagnostic a été confirmé par RT-PCR, à partir d’échantillons de vésicule. Les symptômes observés étaient des boiteries associées à des lésions vésiculaires, qui disparaissent rapidement, principalement chez les truies post-gestation. La présence du virus de façon asymptomatique a aussi été observée chez les jeunes sangliers, marcassins et bêtes rousses. Contrairement à la situation aux Etats-Unis, il n’y a pas eu de mortalité épidémique de nouveau-nés. La contamination peut survenir par contact direct ou de façon indirecte. Le séquençage du virus britannique a permis de déterminer qu’il s’agit d’un clade distinct de celui du virus américain, bien que les deux possèdent une origine commune. Aucun cas de transmission à l’Homme n’est connu à ce jour. Le principal problème avec la circulation de ce virus, est la similarité clinique avec la fièvre aphteuse, la stomatite vésiculeuse et la maladie vésiculaire des porcs (toutes trois notifiables à l’OIE et réglementée).

Les bâtisseurs du printemps

La période des giboulées annonce la renaissance de la nature. C'est aussi le temps des architectes ailés,  plus précoces que les terrestres, donc les plus pressés de restaurer ou de bâtir le berceau de leur future progéniture. Pour qui connaît une corbeautière ou une héronnière, c'est un signe qui ne trompe pas. Avec le retour des propriétaires de ces nids hauts perchés, le printemps n'est pas loin, même si l'hiver tarde à lui laisser la place. Si les corvidés, grâce à l'augmentation des surfaces ensemencées depuis l'automne, en tirent l'essentiel de leur nourriture, l'échassier gris, en raison de son statut de protection, est plus à la peine et a dû s'adapter, de même que sa cousine blanche, l'aigrette. Mais cela irrite parfois, car leur démographie galopante pose désormais le problème d'une cohabitation délicate avec l'homme. « De plus en plus de colonies de freux ont tendance à se déplacer de la campagne vers les parcs urbains, ce qui occasionne pas mal d'ennuis pour les riverains de ces corbeautières, surtout si elles dominent des parkings de stationnement. Pour tenter d'y remédier, un peu partout en France, des municipalités ont pris des mesures drastiques (enlèvement des nids, effarouchement), pour inviter les indésirables à pondre ailleurs. En revanche, le problème est différent pour les hérons cendrés. Comme les héronnières se trouvent généralement dans des secteurs boisés en campagne, les intéressés ne salissent pas les véhicules, mais leur appétit prononcé pour la faune halieutique n'est pas du goût des associations de pêche, des pisciculteurs... et des chasseurs, car le grand bec absorbe également tous les levrauts, perdreaux et faisandeaux qu'il rencontre. Selon le dernier inventaire de l'avifaune de l'Hexagone, l'éminence grise des marécages a connu un boom démographique impressionnant. Avec environ 10 000 couples nicheurs sur le territoire national dans les années 1980, ses effectifs ont été quasiment multipliés par cinq. Aujourd'hui, l'oiseau semble préférer s'installer en petites colonies de quelques dizaines de couples au détriment des gros rassemblements d'autrefois. Outre ces deux espèces grégaires, la période de mi-mars à mi-avril sonne le temps des amours, ou du réveil pour bien d'autres hôtes.

 

À Madagascar, la génétique éclaire les mystères du potamochère

Quand, comment, avec qui et depuis où le potamochère, le plus gros mammifère de la faune sauvage malgache, est-il arrivé sur la Grande île ? Ce porcin est-il venu seul avant l’arrivée des humains ou a-t-il été introduit plus récemment par les Austronésiens ou par les Bantous, deux peuples à l’origine des habitants actuels de l’île ? Ces questions restaient sans réponse jusqu’à ce que des spécialistes de l’université de Copenhague, du Cirad, du CNRS, de RD et leurs partenaires malgaches, comparent méthodiquement le patrimoine génétique des potamochères locaux à celui de leurs congénères du continent africain. Leurs travaux montrent que ces porcs sauvages de Madagascar sont issus de population du sud de l’Afrique de l’Est, et qu’un groupe est apparu entre -1000 et -5000 ans. Ces potamochères devenus insulaires ont dès lors connu une période de faible diversité génétique, signe qu’ils ont été importés en très petit nombre. La concomitance de ces événements, avec l’arrivée dans l’île de populations austronésiennes, consommatrices de porcidés domestiques, conforte l’hypothèse qu’elles pourraient être à l’origine de cette introduction. Néanmoins l’incertitude de cette datation ne permet pas d’écarter l’hypothèse selon laquelle d’autres peuples sont responsables de l’introduction de Potamochoerus larvatus à Madagascar, laissant à de futures études le soin de résoudre ces derniers mystères…

Plus une forêt est dégradée, plus sa faune est silencieuse

Des chercheurs en forêts tropicales utilisent de plus en plus la bioacoustique pour analyser les paysages sonores des écosystèmes. Ils ont testé une nouvelle approche qui pourrait fournir aux agences de conservation et aux communautés un moyen fiable et peu coûteux de surveiller la santé des forêts tropicales. La méthode divise les groupes d'animaux en larges classes de fréquences acoustiques. Au cours de leur étude, ils ont constaté que les bruits des animaux diminuaient et devenaient asynchrones dans les forêts perturbées par l'exploitation forestière. En revanche, dans les forêts non perturbées par l’activité humaine, règne une cacophonie quasiment continue d’appels et de chants d’animaux. En analysant ce « paysage sonore forestier » les scientifiques mesurent la santé de l’écosystème forestier dans son ensemble. Si, dans les régions tempérées et boréales du monde, les méthodes d’analyse et d’interprétation sont riches et variées, il n’en est pas même sous les tropiques, où les paysages sonores sont incroyablement plus complexes et où il existe relativement peu d’informations sur les sons des espèces. Dans ces milieux, les scientifiques qui ont eu du mal à distinguer les sons de certains mammifères de ceux des amphibiens, travaillent actuellement sur des algorithmes sélectifs, qui seront testés dans d'autres endroits à travers le monde, notamment au Gabon, au Mexique et en Sierra Leone. Bien qu’il n’ait pas participé à cette étude, Almo Farina, professeur honoraire d’écologie à l’Université d’Urbino, en Italie, a déclaré : « La quête pour mieux comprendre l'écologie des sons d'animaux est vitale. La communication acoustique joue un rôle crucial dans la formation des communautés animales, donc toute avancée dans les méthodes d’interprétation des sons est une bonne nouvelle… ». Il met néanmoins en garde contre une corrélation directe entre le paysage sonore et la biodiversité, étant donné le nombre d'espèces qui n'émettent pas de sons et la complexité de l'interprétation des paysages sonores tropicaux, dans lesquels de nombreuses espèces, comme les grenouilles, les insectes et même les oiseaux, utilisent des gammes de fréquences très étroites.

Les faits divers de la semaine

- Hautes-Alpes : confusion ou plaisanterie ? Le 13 mars, à Embrun, un témoin a téléphoné aux autorités pour signaler la présence d'un grand félin sauvage dans le quartier du Roc. A la suite de ce signalement, jugé crédible, gendarmes, pompiers, vétérinaires et agents de l'OFB ont été mobilisés, mais aucun animal n’a été retrouvé. « Par nature, on prend au sérieux ces appels, même si, en général, ce n’est pas vraiment un animal dangereux que nous trouvons » a déclaré un gendarme qui a suivi l’intervention. De son côté, l’OFB a également tenté de retrouver des traces de l’animal recherché, sans succès.

 

- Calvados : dans la nuit du 8 au 9 mars, les policiers ont procédé à l’interpellation de trois hommes, âgés de 17 ans, 21 ans et 36 ans, surpris en train de dépecer un sanglier, à Cormelles-le-Royal, près de Caen, « éclairés par les seuls feux de leur voiture », a rapporté la police nationale sur les réseaux sociaux. Si la découverte de l’animal au bord de la route a fait penser, dans un premier temps, à une collision, c’est pour « braconnage, chasse en réunion en temps prohibé et transport d’arme » que les trois individus ont dû s’expliquer au commissariat de Caen sur la présence d'une arme de chasse équipée d’une lunette, dans leur véhicule. Les deux hommes majeurs sont convoqués au tribunal, en procédure de composition pénale et de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

 

- Charente :  la préfecture a lancé, à la demande de la FDC, une consultation du public sur l’extension de la chasse aux sangliers durant les mois d’avril et de mai, ce qui autoriserait la chasse des suidés toute l'année. Ce projet intervient alors que certains agriculteurs et les chasseurs pointent les dégâts de plus en plus importants causés par ces animaux, qui oscillent entre 800 000 et 900 000 € par an. Les observations peuvent être adressées par courriel à : ddt-chasse@charente.gouv.fr

 

- Isère : deux « tontons flingueurs », âgés de 30 et 35 ans, vont sans doute regretter longtemps leur imbécilité qui va leur coûter cher. Placés en garde à vue, ils ont reconnu avoir abattu, le 24 février dernier, une jeune femelle pygargue à queue blanche, quelques mois seulement après sa réintroduction dans la nature. L'oiseau, né en captivité, faisait l'objet d'un programme de réintroduction lancé par le parc Les Aigles du Léman. La dépouille de cet aigle avait été retrouvée dans un vallon de l’Oisan, en Isère. Les deux mis en cause ont été déférés jeudi dans le cadre d’une enquête pour « destruction, détention et transport d’espèce protégée ». Ils risquent jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende, plus les dommages intérêts qui ne manqueront pas d'être demandés par les parties civiles, donc la FDC de l'Isère.

 

- Jura : un pêcheur qui remontait le long de la rivière Lemme, a fait une sordide découverte. Des cadavres de renards, dont certains dans un état de décomposition avancée, émaillaient les rives. Choqué, l’homme a partagé des photos, aussitôt reprise sur les réseaux sociaux par des associations de défense de la nature. Le responsable, un lieutenant de louveterie a été rapidement identifié, et son autorité de tutelle, la préfecture, a demandé « le retrait conservatoire de son agrément ». Sur le fond, il n’y a sans doute pas grand-chose à dire, les tirs de nuit étant encadré par des arrêtés préfectoraux, et le bilan des opérations de régulation théoriquement transmis à la DDT. Sur la forme, c’est évidemment une belle connerie dont les chasseurs se seraient bien passés. « On a accusé les chasseurs à tort » a commenté Christian Lagalice, président de la FDC du Jura. Une enquête a été ouverte par le parquet régional environnemental, sous l'autorité du procureur de Besançon, et confiée aux services de l'OFB pour « abandon de cadavres d'animaux ».

Equateur : découverte d’un anaconda géant

Six mètres trente de long pour un poids avoisinant les 200 kilos, telles sont les principales caractéristiques de ce serpent géant découvert en Equateur. Au cœur de la forêt amazonienne, un groupe de scientifiques de l’Université du Queensland a capturé un anaconda géant, considéré comme l'espèce connue la plus grande au monde, et probablement la plus ancienne, puisque vieille de 10 millions d’années. Pendant 10 jours, le peuple autochtone Huaorani, qui vit dans la région, a guidé les scientifiques dirigés par le professeur Bryan Fry à la recherche des anacondas, considérés comme sacrés par la tribu. Ils avaient sollicité l’autorisation, auprès du chef Huaorani, Penti Baihua, de pénétrer sur leur territoire en Amazonie équatorienne, autorisation accordée depuis le premier contact avec la tribu en 1958. L'équipe a d'abord descendu la rivière en canoë dans la région de Bameno où elle a trouvé plusieurs anacondas tapis dans les bas-fonds, et les scientifiques ont ensuite capturé plusieurs spécimens qu'ils ont baptisés « anaconda vert du Nord » (Eunectes akayima). Selon le professeur Fry, plusieurs histoires Huaorani témoignent de l'existence d'anacondas mesurant plus de 7,5 mètres de long et pouvant peser jusqu'à 500 kilogrammes. Le fils du chef la tribu, Marcelo Tepeña Baihua, a d'ailleurs montré au scientifique ses cicatrices, qui témoignent selon lui de l'existence d'un serpent dont la taille serait colossale...