Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita

FACCC : Finale Nationale Sanglier, à Cordes-sur-Ciel (Tarn) : un coup de maitre !

L'AFACCC 81 a confirmé son expertise remarquable dans l'organisation d'événements de grande envergure à l'échelle nationale, une tradition solidement ancrée pour cette association. Sous la direction dynamique de Christian Patrice et Didier Maurel, les deux co-présidents, assistés par des chevilles ouvrières menées par Julien Nouviale et Arnaud Viguier, la finale nationale du concours de meutes sur sanglier a été, le week-end dernier, un véritable succès populaire. Devant des milliers de spectateurs, tout au long de ces épreuves, les 25 meutes engagées ont montré leurs talents sur les terres variées du pays cordais, du pays gaillacois et de la majestueuse forêt de Grésigne. Parallèlement, dans la cité de Cordes-sur-Ciel, autrefois appelée Cordes-la-Montagne, mais rebaptisée « sur Ciel » à cause des nuages qui entourent souvent la ville, les organisateurs avaient soigné la convivialité avec des animations diversifiées, des stands de produits locaux et des soirées chaleureuses et animées. Au terme des épreuves, le jury a déterminé le podium suivant :

 

- 1er et Champion de France 2025 : équipe Antonin Chadeyron et Quentin Michaliszyn, AFACCC 19 (Corrèze)

Les deux compères ont présenté une meute de chiens croisés Ariégeois-Gascons, dont la prestation a été d’une limpidité exceptionnelle. Les chiens, appliqués sur la voie, bien gorgés et criants, parfaitement ameutés, ont montré leur savoir-faire, hautement apprécié par les juges ;

 

- 2ème : Fabien Dreher, AFACCC 09-31 (Ariège et Haute-Garonne)

Avec sa meute de chiens croisés de type Rouge du Comminges et Bruno, Fabien est connu pour la qualité de ses auxiliaires, partenaires indispensables pour la chasse. Leur endurance les emmène sur les voies complexes des terrains variés, où ils ont travaillé intelligemment, chacun montrant ses qualités propres. Du beau travail apprécié par les juges ;  

 

- 3ème : équipe Castagne/Royère/Lombard/Deswel, AFACCC 24 (Dordogne)

La meute est composée de briquets du pays et Gascons Saintongeois. Les conducteurs ont présenté des chiens soignés, bien aux ordres, appliqués sur la voie, constants dans l'effort et dotés d'une belle homogénéité. Leur travail rigoureux et méthodique a permis une conduite efficace, et une belle complicité dans l’équipe.

 

A noter la 4ème place d'Emmanuel Berlo, AFACCC 89 (Yonne), le plus nordiste des candidats, qui a su tirer très honorablement son épingle du jeu. Emmanuel, qui allie engagement et détermination, apporte une énergie authentique, et sa passion pour les chiens courants se reflète dans son approche méthodique et attentionnée envers ses compagnons canins. Il représentait, avec fierté et compétence, sa région et ses valeurs.

Le Musée de la Chasse et de la Nature s’enrichit d’un « Courbet »

Le Musée de la Chasse et de la Nature, véritable joyau pour les amateurs d’art et de chasse, a enrichi ses collections d'une acquisition exceptionnelle, une œuvre inédite de Gustave Courbet, peintre majeur du réalisme français au XIXe siècle. Gustave Courbet (1819-1877) est célèbre pour son refus des conventions académiques et son engagement à représenter la nature et la société avec une vérité saisissante. Passionné de chasse, il a créé plus de 130 tableaux sur ce thème, certains étant exposés dans des musées prestigieux comme le Musée d’Orsay à Paris, le Metropolitan Museum of Art de New York et le Musée national de Stockholm. Ses scènes de chasse, présentées pour la première fois au Salon de 1857, ont profondément bouleversé la tradition picturale de l'époque. Courbet a innové en utilisant des formats monumentaux habituellement réservés à la peinture d’histoire, remettant ainsi en question la hiérarchie des genres artistiques. Malgré sa connaissance des règles strictes de la chasse de son temps, Courbet préférait imaginer la chasse plutôt que de la documenter strictement. Il a peint des scènes de chasse en pleine neige, même si cette pratique était interdite en France depuis 1844. Cette approche mêlant réalisme et vision onirique a profondément marqué l'histoire de l'art, influençant de nombreux artistes contemporains. L'œuvre nouvellement acquise par le Musée de la Chasse et de la Nature, intitulée « Scène de chasse dans la neige » et datée de 1864, était conservée dans une collection privée depuis plus d’un siècle avant d'être authentifiée par le Comité Gustave Courbet, en juin 2024. Son intégration dans le catalogue raisonné de l'artiste en fait une pièce rare et précieuse. Cette acquisition revêt une importance particulière car elle révèle un aspect moins connu de Courbet : son intérêt profond pour la chasse, perpétuant ainsi une tradition nationale explorée précédemment par des artistes comme François-Alexandre Desportes. Rémy Provendier-Commenne, responsable des collections du musée, souligne l'importance de cette œuvre : « Sa reconnaissance par le Comité Gustave Courbet et son intégration au catalogue raisonné de l'artiste consacrent son importance. Ce paysage de neige devient désormais une pièce maîtresse du corpus cynégétique de Courbet ». L'œuvre est désormais exposée dans le Cabinet du Loup du musée.

Une bonne nouvelle : la réouverture de la chasse à la tourterelle des bois

Après plusieurs années de travail et quatre ans de moratoire sur la chasse à la tourterelle des bois sur la voie de migration occidentale, la Commission européenne a approuvé cette réouverture, tous les critères étant remplis. Ces critères comprennent une augmentation de la population constatée depuis 2021, un taux de croissance positif estimé par le modèle, et la mise en œuvre de systèmes réglementaires garantissant le respect des exigences convenues en matière de gestion adaptative des prélèvements. La réouverture se fera avec un quota strictement réglementé de 1,5 % de la population post-reproduction, estimée à environ 8,85 millions d'individus. Les pays concernés sont l'Espagne, la France, le Portugal et certaines régions du nord-est de l'Italie. Ce très faible taux de prélèvement a été jugé durable et prudent sur la base des cinq dernières années de recherche scientifique. Le secrétaire général de la FACE,  le Dr David Scallan,  a déclaré :  « La FACE salue cette décision, étape importante pour une chasse durable en Europe. Dans les pays où l'espèce est chassable, les chasseurs jouent un rôle essentiel dans les efforts de conservation visant à restaurer, gérer et préserver des habitats de haute qualité, essentiels à la survie de l'espèce. Cette réouverture motivera les chasseurs qui investissent des ressources considérables dans cette gestion annuelle, à soutenir les initiatives de conservation de ces espèces ».

Une moins bonne nouvelle : le Conseil d’Etat a examiné l’arrêté ESOD : décision dans quelques semaines...

En 2023, le ministère de la Transition écologique a publié un arrêté désignant plusieurs espèces comme « ESOD » (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts), permettant leur destruction jusqu'en 2026. Bien évidemment, l’arrêté a été contesté par des associations de protection de l'environnement, notamment One Voice, qui a initié des actions en justice pour faire annuler cette mesure. Le Conseil d'État a donc été saisi, les associations de protection arguant que ces classifications sont arbitraires et menacent des millions d'animaux considérés injustement comme « nuisibles » (renards, martres, belettes, fouines, corneilles noires, corbeaux freux, pies bavardes, étourneaux sansonnets et geais des chênes). Lors de l’audience du 31 mars dernier, le Conseil d'État a examiné les arguments des associations contre cet arrêté. Elles ont plaidé pour son annulation immédiate, mettant en avant l'inefficacité des mesures de destruction pour protéger les intérêts humains avancés, comme la prédation sur les élevages et les dommages aux cultures. Faisant fi de ces nuisances, la rapporteure publique a recommandé l'annulation de l'arrêté, s’appuyant sur des études (lesquelles ?) affirmant que des alternatives moins préjudiciables sont possibles, comme la sécurisation physique des bâtiments pour dissuader les intrusions. De plus, elle souligne que la destruction de certaines espèces pourrait perturber les équilibres naturels, nuisant à long terme à la biodiversité et aux écosystèmes. Insatiables, les associations de protection « exigent non seulement l'annulation de l'arrêté actuel, mais aussi une réforme profonde des pratiques de chasse et de gestion des espèces considérées comme nuisibles ». L'issue de cette bataille juridique au Conseil d'État est attendue dans les semaines à venir, mais sachant que dans 90% des cas, il suit les recommandations du rapporteur... la suite est à craindre.

2e forum « Life Artisan » : les solutions fondées sur la nature gagnent du terrain

Quatre ans après son lancement en 2020, le programme « Life Artisan » (2020-2027) a considérablement renforcé la mise en œuvre des « Solutions fondées sur la nature » (SFN) en réponse aux défis climatiques croissants. Cet effort s'inscrit dans une dynamique globale visant à adapter nos sociétés aux changements environnementaux, à travers une palette diversifiée d'approches, et une richesse d'expériences pratiques. Le récent forum Alliance nature et adaptation a marqué un moment clé pour évaluer les progrès accomplis et stimuler une collaboration collective renouvelée. Face à ces défis, les SFN montrent la puissance des écosystèmes et des processus naturels : végétalisation des espaces urbains, restauration des cours d'eau, agroécologie et gestion forestière durable. En France, le programme « Life Artisan », sous l'égide de l'OFB et avec la participation de 27 bénéficiaires, joue un rôle central dans le déploiement à grande échelle de ces SFN. Ce programme comprend des sites de démonstration, des initiatives de recherche, la diffusion d'outils techniques et la mobilisation d'animateurs régionaux travaillant en étroite collaboration avec les acteurs locaux. Cette initiative nationale a été mise en lumière lors du forum Alliance nature et adaptation, où plus de 550 professionnels issus de divers horizons ont convergé pour partager leurs connaissances et leurs expériences. Au-delà des discussions, le forum a souligné la nécessité d'une action concertée et de politiques publiques robustes pour soutenir et amplifier l'impact des SFN à l'échelle nationale et européenne. À travers ces initiatives, la France se positionne comme un acteur clé dans la promotion d'une approche durable et intégrée face aux défis environnementaux contemporains, illustrant ainsi l'engagement continu en faveur d'un avenir plus résilient et harmonieux avec la nature.

Cordons dunaires et submersions marines : le guide réalisé par le Cerema et l'ONF vient de paraître

Le guide publié par le Cerema et l'ONF se concentre sur l'analyse approfondie des cordons dunaires, des formations naturelles essentielles à la protection contre les submersions marines le long des côtes françaises. Ces structures, situées à la frontière entre la terre et la mer, jouent un rôle crucial en constituant une barrière efficace contre les assauts des vagues sur les zones basses. Dans le contexte actuel de montée des eaux, la prise en compte des cordons dunaires dans l'évaluation et la prévention des risques de submersion devient impérative. C'est dans ce cadre que le Cerema et l'ONF ont collaboré, en 2023, pour produire un guide exhaustif sur l'état de ces formations littorales. Il vise à comprendre en profondeur le comportement dynamique des cordons dunaires, ainsi qu'à évaluer les conséquences potentielles de leurs défaillances. Les territoires littoraux français, tout en étant des régions dynamiques et attrayantes, sont également parmi les plus vulnérables. Les événements extrêmes tels que les tempêtes de 2010 et de l'hiver 2013-2014 ont mis en lumière la fragilité de ces formations naturelles, soulevant des préoccupations sérieuses quant à leur capacité à endiguer efficacement les montées des eaux marines. L'étude approfondie menée par le Cerema et l'ONF explore les modifications significatives subies par les cordons dunaires, révélant les préoccupations quant à la possibilité d'inondations majeures par la mer. En réponse à ces défis, le guide propose des clés essentielles pour comprendre non seulement le fonctionnement actuel de ces formations, mais aussi leur évolution à long terme dans un contexte de gestion intégrée des risques littoraux.

Un million d’arbres plantés en Hauts-de-France

La Région Hauts-de-France vient de franchir une étape dans son engagement envers l'environnement, avec la plantation de 1,08 million d'arbres. Lancée en avril 2020 dans le cadre du Plan Arbres, cette initiative marque une contribution majeure à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre le changement climatique. Ce plan a mobilisé les collectivités locales, les associations, les lycées et les résidents, à travers divers programmes soutenus par la région. Le dispositif « Plantations sur propriétés publiques » a joué un rôle clé (700 000 arbres) avec un soutien financier de près de 3,9 millions d'€. Parallèlement, plus de 300 000 autres arbres ont été plantés grâce à des initiatives comme « Génération + Lycée et Nature » et d'autres partenariats stratégiques. La Fondation Engie a également apporté son soutien, renforçant ainsi l'effort régional. Ce succès témoigne non seulement de l'engagement collectif des Hauts-de-France en matière de développement durable, mais aussi de leur capacité à dépasser les objectifs fixés initialement. Pour les années à venir, la région prévoit de poursuivre cette dynamique en adaptant ses stratégies aux défis environnementaux, tout en intensifiant la sensibilisation et la participation communautaire. Avec une mise à jour récente étendant le Plan Arbres jusqu'en 2027, les Hauts-de-France réaffirment leur détermination à construire un territoire plus résilient et plus vert pour les générations à venir. Véronique Teintenier, vice-présidente de la région, exprime avec fierté l'aboutissement de cet objectif, soulignant l'importance cruciale de cette réussite collective.

Grands carnivores : réduire les conflits par la gestion

Les représentants d'associations nationales de chasse de 30 pays de l’Union européenne élargie, se sont réunis la semaine dernière à Zagreb, pour célébrer le centenaire de la Fédération croate de chasse, en conjonction avec la réunion des membres de la FACE. Cette rencontre a été l'occasion de discuter des défis cruciaux auxquels les chasseurs européens font face. Parmi les sujets prioritaires abordés, la gestion des grands carnivores a occupé une place centrale, visant à minimiser les conflits et à promouvoir une coexistence que certains jugent toujours possible. Les délégués ont partagé les dernières données du projet « Life Wild Wolf », axées sur la réduction des conflits entre loups et chiens pendant les activités de chasse. L'importance de cette gestion proactive des espèces prédatrices pour la conservation et la régulation des populations, a été soulignée, mettant en exergue l'engagement continu envers la durabilité environnementale. En parallèle, la conférence a exploré d'autres thèmes essentiels comme la chasse aux oiseaux, le bien-être et le transport des chiens, ainsi que les nouvelles technologies pour améliorer la surveillance des espèces chassables. Des scientifiques, des universitaires et des partenaires ont collaboré pour développer des stratégies innovantes adaptées aux défis modernes de la chasse en Europe. Laurent Hoedemaker, président de la FACE, a exprimé sa gratitude envers Ivica Budor, président de la Fédération croate de chasse, pour avoir accueilli cet événement majeur. Quant à Ivica Budor, il a insisté sur l'importance de cette plateforme pour faire avancer les intérêts politiques des chasseurs européens, et souligné que cet anniversaire historique a permis un échange précieux de meilleures pratiques et de connaissances, favorisant ainsi une collaboration fructueuse à travers toute l'Europe, pour le bénéfice des communautés de chasseurs.

L’activisme anti-chasse rémunérateur...

 La Société de vénerie, à la suite de l’immixtion de l’activiste anti-chasse Rigaux dans une chasse à courre au lièvre en Haute-Saône, a publié le communiqué de son président, Pierre-François Prioux, qui alerte les pouvoirs publics sur les risques de dérapage de ce provocateur. « L’activiste Pierre Rigaux se présente comme un expert animaliste, militant français pour l’écologie, la cause animale et l’abolition de la chasse. Vaste programme ! Il a entrepris, depuis quelques semaines, de documenter la chasse à courre, afin d’en révéler tous les aspects à son public. Car Pierre Rigaux a bel et bien un public. Mieux, ce public (très restreint) contribue chaque mois à son revenu via une cagnotte en ligne. Au dernier comptage officiel, ce sont 493 tipeurs qui lui assurent un revenu mensuel de plus de 3 000 €... 493 partisans face à 10 000 veneurs et 100 000 sympathisants, pratiquant une activité légale et règlementée ! La question se pose à lui : comment faire vivre cette petite communauté rémunératrice ? La réponse est simple : la provocation, l’insulte, l’appel à la haine, la perturbation sur le terrain de nos chasses à courre. Il a ainsi été vu dans différents territoires de vènerie à travers la France, jusque dans la Haute-Saône ce samedi. Bardé de caméras sur lui-même, ses comparses et jusque sur son véhicule, il filme ses provocations, insultes et perturbations face à des chasseurs qui peuvent parfois s’en agacer. C’est là qu’il nous attend. Tirant de ces instants un témoignage bouleversant, des agressions qu’il subirait, quand il essuie une simple et copieuse engueulade que ses agissements déplaisants finissent par lui valoir. Les veneurs doivent ignorer les provocations et les appels à la haine de Pierre Rigaux. C’est de cela qu’il tire ses revenus auprès des quelques partisans que sa rhétorique mensongère a convaincus. J’attire l’attention des Pouvoirs Publics sur le risque de réactions face aux menaces incessantes de cet activiste. Si je ne doute pas de la capacité des veneurs à se maîtriser, d’autres pourraient perdre leur sang-froid à force de provocations et de harcèlement ».  Pierre-François Prioux, président de la Société de Vènerie.

Et ça tombe bien puisque le sieur Rigaux est venu faire la fermeture de la saison sur les terrains de l’équipage de Bonnelles, en forêt de Rambouillet. Mal lui en a pris... Superbement ignoré par les veneurs, l’activiste anti-chasse, esseulé, avait plus l’air d’un gamin pris la main dans le pot de confiture, que du grand pourfendeur de la chasse à courre qu’il prétend incarner. Des images appelant à la haine, vous n’en aurez donc point. Reste celles d’un équipage poli et courtois, parfaitement représentatif des traditions de la vénerie française, mais ces images-là, Rigaux se gardera bien de les montrer...

Réforme de l’Etat : le ministère de la Transition écologique a rendu sa copie

Le ministère de la Transition écologique a récemment transmis à Matignon un bilan détaillé de l’ensemble de ses missions, dans le cadre de la réforme de l’État initiée par le Premier ministre François Bayrou. Cette revue interne s’inscrit dans une démarche plus large visant à évaluer l’action des administrations publiques. À l’occasion de la « Rencontre des cadres dirigeants de l’État », le 21 février dernier, François Bayrou avait demandé à chaque ministère d’identifier et de décrire précisément ses missions. L’objectif est d’offrir une vision claire des fonctions de chaque administration, de mesurer leur efficacité et d’impliquer les citoyens dans leur évaluation. Le ministère de la Transition écologique a ainsi réalisé un inventaire détaillé, comprenant un descriptif des différentes missions, les effectifs affectés, les ressources financières mobilisées ainsi que les bénéficiaires et les principaux indicateurs de performance. Les documents transmis permettent de mieux appréhender l’organisation et l’action du ministère. Cette initiative s’inscrit dans un processus de transparence voulu par le gouvernement. François Bayrou a en effet souligné que les résultats de cette revue seraient rendus publics. L’idée est de permettre aux citoyens, aux professionnels et aux fonctionnaires eux-mêmes d’évaluer l’efficacité des missions administratives. Toutefois, cette analyse ne doit pas être confondue avec une autre, lancée en janvier par la ministre Agnès Pannier-Runacher. Selon le cabinet de la ministre, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) poursuit en parallèle une mission d’évaluation. Il reste à déterminer comment ces différents travaux s’articuleront et si leurs conclusions convergeront vers des réformes concrètes.

Congrès 2025 de l’UICN : les inscriptions sont ouvertes

Pour le Congrès mondial de la nature de l’UICN 2025, qui se tiendra du 9 au 15 octobre aux Emirats Arabes Unis, les inscriptions sont ouvertes. Ces rencontres internationales représentent plus qu'une simple conférence : c'est un appel mondial à l'action pour les défenseurs de l'environnement, les décideurs politiques et les scientifiques qui s'efforcent de façonner un avenir durable pour la planète. Organisé à Abu Dhabi, cet événement d'envergure invite à participer à la définition des priorités mondiales en matière de conservation et d'action climatique. L'édition 2025 marquera un moment fort, alors que le monde fait face à des crises environnementales croissantes. Un des aspects clés de ce congrès est la présentation des 45 motions françaises, préparées par le Comité français de l’UICN en collaboration avec plus de 300 experts et 111 organismes internationaux. Ces motions couvrent une gamme diversifiée de thèmes allant de la conservation des écosystèmes terrestres, marins et d'eau douce, à l'amélioration des cadres politiques et juridiques pour la nature. Elles seront soumises à l'adoption lors du congrès, visant à influencer les politiques internationales et nationales pour enrayer l'effondrement de la biodiversité. Le Congrès mondial de la nature est également une plateforme dynamique où naissent des idées novatrices et où les politiques prennent forme. C'est ici que les alliances stratégiques se forgent, essentielles pour surmonter les défis environnementaux mondiaux. Les participants auront l'opportunité de participer à des discussions de haut niveau, d'assister à des négociations internationales et de contribuer à l'élaboration de recommandations pour l'avenir de la conservation.

Les faits divers de la semaine passée

- Ain : la FDC a quitté Bourg-en-Bresse pour s’installer à Pont-d’Ain, dans la zone Ecosphère innovation. Ce déménagement lui permet de bénéficier de locaux modernes et fonctionnels sur un terrain de 6 000 m², améliorant les conditions de travail de ses quinze salariés. Le nouveau siège dispose de bureaux adaptés, d’une grande salle de réunion pouvant accueillir une centaine de personnes et d’un accès facilité pour les personnes à mobilité réduite. Avec près de 10 000 chasseurs dans le département et environ 300 nouvelles inscriptions annuelles, la chasse reste dynamique dans l’Ain. Cependant, les dégâts causés par les sangliers posent un problème majeur. En 2024, 800 000 euros ont été versés aux agriculteurs en compensation des dommages causés aux cultures. Pour limiter ces nuisances, 7 612 sangliers ont été abattus dans l’année. Gontran Bénier, président de la Fédération, souligne que cette nouvelle implantation, plus centrale, offre un meilleur accès aux chasseurs du département et améliore l’organisation des activités cynégétiques.

 

- Ardèche : le tribunal correctionnel de Privas a renvoyé le procès de l'affaire des chiens de chasse abattus à Chanéac, au 3 avril 2025, à 9 heures. Il s'agit d'examiner la plainte de la coopérative agricole et artisanale autogérée Longo Maï. Les faits remontent au 16 décembre 2023 quand un membre de la communauté a abattu sept chiens de chasse qui, a déclaré Longo Maï, s'attaquaient à leurs porcs domestiques. C'est le Parquet qui a demandé ce renvoi. « Il était totalement impensable que le prévenu soit jugé sans que les investigations soient terminées concernant la plainte que nous avons déposée contre les chasseurs » a expliqué l’avocat de Longo Maï. Mais ce n'est pas l'avis de la partie adverse car selon maître Frédéric Vignal, avocat de la FDC et de l’ACCA : « il y a des incidents qui remontent tous les week-ends. Il y a beaucoup de chasseurs des communes limitrophes qui préfèrent ne plus lâcher leurs chiens à proximité, de peur d'être confrontés à des situations de tension qui pourraient dégénérer... ». A l'invitation de la FDC, les chasseurs seront présents devant le Palais de Justice mercredi à 9 heures.

 

- Aude : fin de la saison de chasse au sanglier à Coustouge. Organisée par l'AICA Saint-Victor, cette petite fête a rassembla autour d’une table, les chasseurs de Coustouge, Jonquières et Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, ainsi que des amis non-chasseurs et les maires locaux Jacques Piraud et Paul Berthier, le maire de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse s’étant excusé. Damien Couderc, président de l'AICA annonça que quelques battues supplémentaires étaient prévues jusqu'à la fin du mois, et présenta le bilan de la fructueuse saison 2024/2025 avec 125 sangliers abattus, récompensant ainsi les efforts constants de ses membres tout au long de l'année.

 

- Bouches-du-Rhône : le 18 mars dernier, cinq loups d’une même meute ont été observés près des habitations à Cassis, suscitant l’inquiétude des riverains. C’est une habitante du quartier des Cuettes qui, sur sa vidéosurveillance, a constaté le passage des prédateurs, tout près de son jardin. Depuis deux ans, près de 30 observations de loups ont été confirmées dans la région. Les autorités rappellent que le loup, espèce mobile et nécessitant un large territoire, ne représente pas une menace directe pour l’homme... mais qu’il faut cependant rester vigilant, craignant une augmentation des interactions.

 

- Charente-Maritime : le 18 mars, une opération d'envergure a été lancée pour démanteler un réseau de trafic de civelles, dirigé par des pêcheurs professionnels. Sous l'autorité du parquet de La Roche-sur-Yon, cette initiative a été coordonnée par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP), l'OFB et les groupements de gendarmerie locaux. Les civelles, jeunes anguilles particulièrement prisées, sont soumises à une réglementation stricte en France, incluant des quotas de pêche pour la consommation et le repeuplement, ainsi que des périodes de pêche définies. Malgré ces règles, plusieurs pêcheurs sont accusés d'avoir orchestré un trafic clandestin vers l'Espagne, où la valeur de ces alevins atteint des prix exorbitants allant jusqu'à 6 000 € le kilogramme pour les élevages asiatiques. L'enquête préliminaire, menée par le parquet de La Roche-sur-Yon, a révélé que ces individus falsifiaient les déclarations de pêche pour dépasser les quotas autorisés. Les perquisitions menées ont permis de saisir plusieurs viviers clandestins ainsi que des avoirs criminels significatifs, incluant des dizaines de milliers d'euros en numéraire et sur des comptes bancaires, ainsi que cinq véhicules de luxe. Le préjudice écologique, estimé à un minimum de 476 000 €, fait actuellement l'objet d'une évaluation approfondie...

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