Armurerie Richard

De l’eau du Rhône pour les Pyrénées Orientales

La région Occitanie et l’Etat vont financer une étude préalable à l’extension d’Aqua Domitia, un ouvrage qui s’arrête aujourd’hui au niveau du département de l’Aude. Bien que la Provence ait enregistrée en mars, des records de précipitations de cinq à six fois supérieurs à la normale, les vents contraires repoussent les nuages loin des Pyrénées-Orientales qui guettent désespérément le ciel. Depuis deux ans, la pluviométrie s’est effondrée de près de 50%, créant des zones de sécheresse chronique, avec les modifications souterraines qui vont avec, et dont on ne mesurera les effets que lorsque la pluie reviendra. En attendant que les cieux déversent ce que les nuages voudront bien libérer, ce projet reprend le principe des grands transferts d’eau des régions les plus arrosées vers d’autres, en manque du précieux liquide. En Occitanie, la solution qui semble s’imposer consiste précisément à prolonger le réseau Aqua Domitia vers Perpignan, via Narbonne, où le niveau des nappes souterraines et le débit des rivières sont historiquement faibles. Actuellement, « Aqua Domitia » puise de l’eau dans le Rhône en amont d’Arles (Bouches-du-Rhône), et l’envoie dans la station pompage à Mauguio (Hérault), d’où elle est poussée vers Montpellier. Sa distribution se répartit entre eau potable (40 %), irrigation agricole (40 %) et « volumes de substitution » (20 %), qui permettent de puiser moins dans des environnements vulnérables.

Premier stage de citoyenneté pour des auteurs d'atteintes à l'environnement

Lundi dernier, plusieurs auteurs ayant reconnu avoir commis un acte répréhensible par la loi et préjudiciable pour l'environnement, ont assisté au premier stage de citoyenneté organisé par le parquet de Metz. Au programme : rappel de la loi, des enjeux climatiques, de l'effondrement de la biodiversité et déplacement sur le terrain, dans la nature. Ce stage, qui a été dirigé, entre autres, par des membres de l'OFB de la Moselle, s’est tenu à Vigy, au siège de l'Adeppa (Association Départementale d’Éducation Populaire et de Plein Air). Présenté comme une alternative à la sanction pénale, ce moyen est amené à être utilisé régulièrement désormais par toutes les juridictions de Moselle, c'est-à-dire les tribunaux de Metz, Thionville et Sarreguemines, en attendant sans doute que d’autres juridictions en reprennent le principe. Pour cette première, les stagiaires étaient tous volontaires, et avaient reconnu les faits qui leur étaient reprochés. Ils étaient donc sept autour de la table : agriculteurs, chefs d'entreprises ou responsables d'associations, comme ce président d’un club de foot qui reconnaissait avoir commis une infraction l'an passé, en arrosant le terrain en dehors des horaires prévus par l'arrêté préfectoral, lors de l'épisode de sécheresse. Avec ce stage, qui lui est facturé 150 €, il a tout de même évité la case tribunal, et une amende qui aurait pu atteindre 7 500 €.

Des fusils de chasse pour abattre… des drones

L’emploi des fusils de chasse pour la protection à courte portée est aussi vielle que l’existence même de cette arme, qui a trouvé ses premières lettres de noblesse dans l’Ouest américain. Contrairement à la légende, les pionniers et autres cow-boys n’avaient pas l’argent nécessaire pour s’acheter beaucoup de munitions, et s’entrainaient donc peu au tir. Le fusil de chasse palliait à leur médiocrité en tant que tireur, car la gerbe de plombs permettait une visée plus approximative. La version à canons courts, appelée « coach gun » vient du fait que cette arme était utilisée et appréciée par les conducteurs de diligences. La première application militaire répertoriée a eu lieu lors de la guerre menée par les États-Unis aux Philippines, de 1899 à 1902. Comme le célèbre pistolet semi-automatique « Colt 45 », le fusil de chasse à pompe (en référence à son fonctionnement pour introduire une cartouche dans le canon depuis le magasin) fit preuve de son efficacité dans les combats au corps à corps contre des nationalistes philippins fanatisés. Utilisé plus tard par les forces de police anti-émeute, on lui donna alors le nom de « riot gun ». Ces expériences conduisirent les forces armées américaines à doter en 1917 leurs « nettoyeurs de tranchées » de riot guns, équipés d’une baïonnette. Le premier modèle standard fut le Winchester Modèle 1897 qui sera complété par le Winchester M12 (mis en service en 1912). Une version améliorée, sans marteau extérieur qui pouvait être source d’incidents, permettait de tirer rapidement les six cartouches contenues dans le magasin tubulaire. Il suffisait de maintenir la queue de détente enfoncée, et de manipuler la pompe pour que chaque coup parte…

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Boire de la bière pour protéger l’eau potable !

Géniale idée qui nous vient du Luxembourg, quoique… Dans un article publié par le journal « Le Quotidien », on apprend que : « Le Mullerthal, géoparc global Unesco depuis avril 2022, est une magnifique région, riche de paysages assez incroyables, mais aussi de grandes ressources en eau potable. Grâce à sa géologie et au grès de Luxembourg, l’eau de surface s’infiltre dans les pores de la roche, entre le calcaire et le sable, ainsi que dans ses nombreuses failles. Grâce à la couche d’argile imperméable située juste en dessous, l’eau est stockée naturellement et ne s’échappe qu’à travers les multiples sources qui jalonnent l’horizon… ».  Mais comme partout, les protecteurs de l’environnement veulent tout protéger. Ils ont donc une association, la « Fläschegeescht » qui vient de démontrer que la fabrication d’une bière locale pouvait contribuer à la protection des sources. Au départ, il s’agissait de faire pousser de l’orge, moins gourmand en engrais, et très vite la question fut posée : que faire avec cette céréale ? C’est donc l’Echternacher Brauerei, à Bech, qui a brassé les 200 kg de malt, qui ont produit 54 caisses de 24 bouteilles, dont les étiquettes, conçues par Michel Sabbadini, reprennent l’idée du génie de lampe, tout en intégrant une foule de détails qui caractérisent le Mullerthal : sa faune (les chauves-souris, les hérons, les libellules…), sa flore (les arbres, les fougères…), ses champignons, ses fossiles (ammonites), ses cours d’eau, ses moulins… Un condensé du géoparc qui montre bien que l’on boit une bière portant l’identité de toute sa région ! Ça coule de source…

La jeunesse s'engage pour la planète…

Christophe Béchu et Sarah El Haïry ont lancé, le lundi 8 avril 2024, le dispositif du « Service civique écologique » à l’occasion d’une table-ronde réunissant les parties prenantes. Annoncé par le Premier ministre, Gabriel Attal lors de sa déclaration de politique générale, ce Service civique écologique a pour objectif de proposer à 50 000 jeunes, d’ici 2027, de s'engager concrètement dans la lutte pour le climat auprès d’associations, de collectivités ou d’opérateurs publics. Ces missions, d’une durée de 6 mois à 1 an, s’adresseront aux jeunes de 16 à 25 ans. « Dans un contexte d’urgence écologique qui inquiète fortement les jeunes, il est nécessaire de leur offrir des opportunités d’engagement plus nombreuses et plus pertinentes par rapport à leurs intérêts » déclarait Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires en décrivant ce programme novateur, dont les contours et les ambitions seront dévoilés lundi après-midi à partir de 14h45, Hôtel de Roquelaure, 246, Boulevard Saint-Germain à Paris. Cette table ronde sera animée par Sylvain Waserman, président de l’ADEME, avec la participation de : - Nadia Bellaoui, présidente de l’Agence du service civique ; - Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le-François, président des Eco Maires ; - Catherine Lescure, directrice RSE d’Enedis ; - Juliette Focki, jeune en service civique ; - Gilles Vermot Desroches, directeur du développement durable de Schneider-Electric, co-président de la commission Entreprises dans la société et insertion du MEDEF ; - Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO.

Les faits divers de la semaine

- Hautes-Alpes : le 23 novembre 2023, le maire de Châteauroux-les-Alpes et son fils, avaient été placés sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une enquête pour braconnage portant sur plusieurs années. Ils avaient été dénoncés par des lettres anonymes et des rumeurs qui avaient déclenché, dès 2020, une surveillance de l'OFB. L’enquête avait permis d'observer début septembre 2023, neuf jours avant l'ouverture officielle de la chasse, le fils du maire « sortir une arme de son sac à dos avant de tirer… » selon le témoignage d'un inspecteur de l'environnement à l'audience qui s’est tenue jeudi dernier. Le tribunal correctionnel de Gap a mis son jugement en délibéré au 6 juin.

- Bouches du Rhône : dans l’après-midi du mardi 2 avril, le patron de l’armurerie « JLou » située avenue Roger Salengro à Aubagne, a vu un jeune homme pénétrer dans son établissement. « Il a fait mine de vouloir acheter un aérosol de défense. Mais quand je lui ai demandé sa pièce d’identité, il a sorti un pistolet automatique » raconte l’armurier qui s’est alors entendu intimer : « Bouge pas, ou je te flingue ». S’en est suivi un corps à corps, mais un complice qui était resté à l’extérieur a surgi dans le magasin et a asséné plusieurs coups de crosse au propriétaire des lieux, ainsi que des coups avec un tube en alu. Dix-sept points de suture plus tard, l’armurier a repris ses activités le lendemain matin… « avec des ecchymoses et encore un peu choqué… » a-t-il a reconnu.

 

- Hérault : dans un communiqué, un élu montpellierain du Parti animaliste, a réagi à la demande du préfet d'intensifier la chasse aux lapins de garenne et tire à boulets rouges sur le maire de Baillargues pour sa campagne publicitaire dénonçant les méfaits des lagomorphes. Le sujet est récurrent, et la mesure prise par la préfecture en début d’année autorise le piégeage toute l’année et la « destruction par tir » pendant une grande partie de l’année des lapins de garenne. Mais l’élu du parti animaliste, Eddine Ariztegui, vise surtout Jean-Luc Meissonnier, maire de Baillargues, qui a fait réaliser et apposer des affiches pour montrer l’ampleur des problèmes causés par les lapins et déclare : « Le Parti animaliste ne pense pas que cela fasse rire les Baillarguois que leurs impôts locaux soient utilisés pour les blagues du maire. Le Parti animaliste propose également une recette aux Baillarguois et Baillarguoises pour réguler leur édile : monter une liste concurrente aux prochaines élections municipales, ce qui n’était pas le cas lors des précédentes ». Avec ou sans fondement, le cou du lapin est toujours derrière la tête !

 

- Lot et Garonne : la FDC demande le retour des chevrotines ! Comment peut-on souhaiter le retour de ces plombs qui ne tuent pas, car c’est bien pour ça que les responsables cynégétiques, dans les années 1980, avaient demandé l’interdiction de cette munition non létale. Elles ont laissé sur le terrain des milliers et des milliers d’animaux blessés, qui crevaient de leurs blessures après des jours d’agonie, dans les souffrances que l’on peut imaginer. Croire que l’efficacité des chasseurs sera plus grande avec ces cancers de plomb est encore une erreur magistrale, qui renvoie l’éthique aux oubliettes à l’heure où l’on ne parle plus que de « bien-être animal ». Mais où sont donc les associations dont l’un des buts était de promouvoir une chasse propre, qui tue sans souffrance inutile, telle l’ANCGG, étrangement silencieuse depuis bien trop longtemps ?

 

- Oise : pas de « Fête des Cochons » à Crépy en Valois, et pas de « Fête de la Chasse et de la Ruralité » à Compiègne cette année. Les forces de l’ordre étant mobilisées pour les Jeux olympiques et paralympiques, ces deux manifestations (et peut-être d’autres à venir) ont été annulées, et reportées à l’année suivante. Ni grognement, ni couinement n’amuseront les visiteurs dans le parc Sainte-Agathe de Crépy-en-Valois. « C’est une décision que nous avons prise en concertation avec la mairie » a précisé Michel Fessart, le président de l’association « Les Cochons de Crépy », qui organise cette fête chaque année depuis 1996. Espérons donc que les bruits qui viendront de la capitale seront aussi sympathiques et empreints de cette bonne humeur que l’on retrouvera à Crépy en août 2025.

 

- Seine et Marne : une battue s’est déroulée jeudi dernier au matin, dans le parc public de 150 hectares situé en bord de Marne, complètement bouclé par la police municipale. Un arrêté préfectoral autorisait la destruction des oies bernaches, considérées « espèce invasive » et vecteurs de risques sanitaires, en trop grand nombre dans ces lieux. Bien évidemment, des écolos ont dénoncé la mesure prise n’hésitant pas à déclarer, comme s’ils l’avaient vécue, la guerre de 1914. L’intervention, encadrée par le lieutenant de louveterie du secteur, assisté de trois chasseurs a permis l’élimination d’une cinquantaine de bernaches. Pour la mairie de Meaux : « L’abattage de ces oiseaux était une nécessité absolue… La ville est confrontée à une recrudescence alarmante de la population de ces oies bernaches et leurs déjections modifient la composition des sols et uniformisent les plantes qui y poussent ensuite. Les excréments, de plus, peuvent engendrer des problèmes sanitaires en favorisant le pullulement de bactéries dans l’eau de la Marne, précisément là où les vacanciers se baignent chaque été à la plage de Meaux… ».

Mais d'où vient ce vent fou qui souffle sur la chasse ?

Les chasseurs ont-ils déjà perdu ce pour quoi ils existent encore : la régulation, saine et propre, de la faune sauvage ? Après les départements de l’Eure, du Lot, des Pyrénées-Atlantiques et de la Somme, ce malaise, dont on ne sortira pas intact, touche maintenant les Deux-Sèvres et la Haute-Marne. Sous certaines conditions, selon les départements : « les chasseurs sont autorisés à pratiquer des tirs de destruction de l’espèce sanglier, de jour uniquement et à poste fixe, en complément des tirs de nuit pratiqués par les lieutenants de louveterie » et ce, jusqu'au 31 mai 2024. Et on tombe de haut quand on apprend que ce sont des présidents de FDC qui sont demandeurs : « Afin de limiter les dégâts causés aux cultures agricoles, des mesures de destruction de l’espèce sanglier sont mises en œuvre par les chasseurs sur l'ensemble du département… ». Nous y sommes donc, et devons reconnaitre que 10 mois de chasse dans l’année ne suffisent plus pour enrayer la démographie de la bête noire, soulignant ainsi notre incompétence, et justifiant les mesures qui ne manqueront pas d’être prises et/ou renforcées, prochainement. Alors que depuis des années, les autorités fédérales se sont cassées les dents pour venir à bout des porcheries à ciel ouvert, ou de faire abandonner ces consignes inconsidéres et désormais stupides de protection des laies de plus de X kilos, elles tirent maintenant un trait sur la chasse propre, sur l’éthique, sur le respect de la faune sauvage en pleine période de naissances. Pour ces deux mois, non pas de chasse, mais de destruction, nos adversaires vont nous étriller… Mais là, il faut bien admettre que nous ne l’aurons pas volé !

Société de Vénerie : un premier bilan de la saison qui vient de s’achever

Au terme de la saison 2023/2024, qui s’est terminée le 31 mars, la Société de Vénerie, dans son communiqué, tire un bilan somme toute apaisé, de la saison. Ainsi Antoine Gallon, responsable de la communication, écrit : « Une saison empreinte de sérénité s’achève… Durant plus de six mois, 350 équipages ont découplé dans toute la France, organisant près de 17 000 journées de chasse à courre. La vènerie est un acte de chasse naturel et la prédation en est la conclusion. Elle implique le respect des autres usagers de la nature et des ayants-droits des territoires : riverains, promeneurs et chasseurs à tir locaux. Le droit de suite n’est jamais acquis sans l’autorisation du propriétaire, les veneurs y sont attentifs. La vènerie s’inscrit pleinement dans la gestion de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique des massifs dans lesquels elle découple ». Puis se tournant vers l’avenir : « L’intersaison procure aux veneurs l’opportunité de renforcer leurs compétences grâce au programme des formations proposées par la Société de Vènerie. Toujours progresser dans la gestion de leurs chiens et de leurs chevaux, dans le respect du bien-être animal, telle est bien la ligne de conduite que les veneurs se sont fixée. Ces formations très pratiques complètent l’information réunie sur les chiens de vènerie et les chevaux de chasse… »...

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Moselle : à l’avant-garde de l’équilibre forêt/gibier

A l’occasion de l’exposition départementale des trophées de cerfs qui s’est tenue à Dabo le 16 mars dernier, l’Association départementale des chasseurs de grand gibier, présidée par Thierry Jung, a tenu son assemblée générale annuelle. En complément du programme statutaire, les responsables avaient tenu à mettre en avant la problématique de l’équilibre forêt gibier (EFG), en invitant Pierre Brossier et Jacky Pallu qui ont présenté leur démarche, dont les fondamentaux reposent sur une sorte d’audit, effectué sur une situation d’alerte avec des outils simples, validés, et utilisés par toutes les parties prenantes, propriétaire, chasseur et administration de la chasse et des territoires. Les résultats de cette première évaluation, sont classés en trois tranches : 1) en dessous de 15 % de dégâts : pas de problème réel d’EFG ; 2) de 15 à 25 % : il faut penser à réagir car l’aggravation est probable ; 3) au-dessus de 25 % : l’investissement est en péril, il est nécessaire d’agir rapidement. Le second temps de la démarche est celui de l’interprétation des causes du déséquilibre, au nombre de trois également : 1) la gestion sylvicole et forestière ; 2) la gestion administrative et fédérale ; 3) l’organisation de la chasse…

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Belgique : Constitution belge et droit des animaux

C’est un communiqué en forme d’alerte, que vient de diffuser le Royal Saint-Hubert Club de Belgique (RSHCB). Il traite de la proposition visant à inscrire le droit des animaux dans la constitution belge, examinée par la Commission constitutionnelle de la Chambre des représentants qui l’a adoptée, à l'unanimité moins trois abstentions. Cette proposition inscrit la protection des animaux à l'article 7 bis de la Constitution, et stipule explicitement : « Dans l'exercice de leurs compétences respectives, l'État fédéral, les Communautés et les Régions veillent à la protection et au bien-être des animaux en tant qu'êtres sensibles ». Dans les semaines qui viennent, cette disposition pourrait être approuvée définitivement, si une majorité des deux tiers est réunie lors de la session plénière de la Chambre.

« Certes, tout le monde est sensible au bien-être des animaux et au comportement respectueux que l’humanité doit entretenir auprès d’eux. Mais l’ajout de ce texte à notre loi fondamentale est la porte ouverte à une interprétation de ce bien-être, qui peut aller bien au-delà de ce que le bon sens imagine » s’inquiète le RSHCB qui ajoute : « Les dispositions de cet article semblent si vagues qu’on peut penser qu’elles ne prêtent pas à conséquences. Et pourtant, une interprétation à la lettre de celles-ci pourrait nous conduire à des situations ingérables, ou la balance entre les droits des individus et celui des animaux serait sévèrement compromise »…

 

Quelles peuvent en être les conséquences ?

Pour le RSHCB : « Cet ajout de l’article 7 bis à notre constitution est une injonction qui n’est pas directement applicable en droit, ce qui signifie qu’elle est sujette à interprétation. Les organisations qui vont se prévaloir de cet article pour faire avancer leurs causes sont les organisations animalistes et antispécistes, et il est quasiment certain que la jurisprudence rendra impraticables beaucoup d’activités qui sont aujourd’hui le quotidien de nos compatriotes. On voit le débat que suscitent en France les campagnes de dératisation ou de lutte contre les punaises de lit. On peut donc étendre ces questions, pour nos préoccupations rurales, et au-delà même de l’exercice de la chasse, aux contrôles des sangliers, des prédateurs, des ramiers ou corvidés. Y compris même la régulation des espèces invasives qui sont pourtant néfastes à notre biodiversité. Mais, à terme, ce sont également l’élevage et la détention d’un animal de compagnie qui pourraient aussi être menacés par l’interprétation qui pourrait être faite de cet article ».

 

Il est temps de réagir…

Peu de gens sont conscients des risques qui sont liés à cette bonne intention. Il faut ouvrir les yeux et inciter nos décideurs politiques à réfléchir à la portée réelle de cette disposition, et aux entraves qu’elle pourrait apporter à de nombreuses décisions futures. Inscrire de droit des animaux dans la Constitution est une fausse bonne idée. Il faut l’abandonner, sans pour autant renoncer à veiller aux intérêts des animaux. Mais pas au prix de l’impact que cela pourrait avoir sur de nombreux autres aspects de notre société… ». Et le RSHCB invite ses adhérents à montrer leur désaccord en signant la pétition qu’ils pourront trouver  ICI.

99 ours recensés dans les Pyrénées

Il n’y a jamais eu autant d’ours dans les Pyrénées, depuis la réintroduction de l’espèce dans les années 1990. En 2023, ce sont 83 ours adultes et 16 oursons qui ont été dénombrés, selon le rapport Réseau ours brun qui a été présenté mardi dernier, 2 avril. Par rapport à l’année 2022, ce sont donc 7 adultes et 3 oursons de plus, qui se cantonnent principalement dans un noyau central situé entre l’Ariège, la Haute-Garonne et la Catalogne espagnole. Le noyau occidental, côté Béarn, Bigorre, Aragon et Navarre, s’étoffe de son côté avec au moins sept individus, dont Sorita, l’une des deux ourses slovènes réintroduites en 2018, et ses trois derniers oursons. 28 ans après le premier lâcher dans les Pyrénées, avec l’arrivée, le 19 mai 1996, de l'ourse slovène Ziva, réintroduite près du village de Melles en Haute-Garonne, le bras de fer entre pro et anti ours continue. La cohabitation, rêvée par les premiers, est impossible pour les éleveurs qui ne voient, avec ce prédateur imprévisible, que des risques pour leurs activités d’élevage et les nombreux randonneurs qui parcourent les sentiers des Pyrénées. Bien que les rencontres avec des ours ne soient pas fréquentes, il est important de prendre un minimum de précautions, surtout dans des zones que l’on sait fréquentées. Voici quelques mesures de sécurité à prendre en compte :

- Renseignez-vous sur les zones où les ours sont connus pour être actifs et évitez-les si possible.

- Randonnez en groupe plutôt que seul, car les ours sont moins susceptibles de s'approcher d'un groupe de personnes.

- Faites du bruit en marchant pour avertir les ours de votre présence. Cela leur donne la possibilité de s'éloigner avant que vous n'arriviez à proximité.

- Portez des clochettes ou utilisez d'autres moyens sonores pour signaler votre présence.

- Gardez votre nourriture dans des conteneurs hermétiques pour éviter d'attirer les plantigrades.

- Si vous rencontrez un ours, gardez votre calme et ne courez pas. Reculez lentement en gardant un œil sur l'ours et donnez-lui de l'espace pour s'éloigner.

- Si l'ours se montre agressif, restez calme et ne lui tournez pas le dos. Essayez de vous éloigner lentement sans le provoquer.

En suivant ces conseils et en étant conscient de votre environnement, vous pouvez ainsi minimiser les risques…

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Namibie : le braconnage de rhinocéros explose !

La Namibie est particulièrement inquiète de la montée du braconnage dans le pays. Depuis le début de l’année, ce sont 28 animaux qui ont été illégalement tués, dont 19 dans le parc national d'Etosha, qui attire de nombreux touristes chaque année. Devant l’ampleur du massacre, le gouvernement namibien vient de lancer une enquête à l’échelle du pays afin de renforcer la surveillance et affiner la stratégie de sauvegarde. A titre de comparaison, 45 rhinocéros avaient été braconnés en 2021, puis 87 en 2022 et probablement plus en 2023, ce que devrait confirmer les chiffres officiels dès qu’ils seront connus. Le braconnage dans la région est provoqué par une demande de plus en plus forte en provenance d'Asie, où les cornes de rhinocéros sont utilisées en médecine traditionnelle pour ses supposés effets thérapeutiques. Sur le marché noir, leur prix, au poids, rivalise avec celui de l'or ou de la cocaïne. En Afrique du Sud voisine, où vit la majorité des rhinocéros du monde, près de 500 individus ont été tués l'an dernier par des braconniers, soit une augmentation de 11% par rapport à 2022, malgré les efforts du gouvernement pour protéger cet animal.