" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

 

 

Belgique : Constitution belge et droit des animaux

C’est un communiqué en forme d’alerte, que vient de diffuser le Royal Saint-Hubert Club de Belgique (RSHCB). Il traite de la proposition visant à inscrire le droit des animaux dans la constitution belge, examinée par la Commission constitutionnelle de la Chambre des représentants qui l’a adoptée, à l'unanimité moins trois abstentions. Cette proposition inscrit la protection des animaux à l'article 7 bis de la Constitution, et stipule explicitement : « Dans l'exercice de leurs compétences respectives, l'État fédéral, les Communautés et les Régions veillent à la protection et au bien-être des animaux en tant qu'êtres sensibles ». Dans les semaines qui viennent, cette disposition pourrait être approuvée définitivement, si une majorité des deux tiers est réunie lors de la session plénière de la Chambre.

« Certes, tout le monde est sensible au bien-être des animaux et au comportement respectueux que l’humanité doit entretenir auprès d’eux. Mais l’ajout de ce texte à notre loi fondamentale est la porte ouverte à une interprétation de ce bien-être, qui peut aller bien au-delà de ce que le bon sens imagine » s’inquiète le RSHCB qui ajoute : « Les dispositions de cet article semblent si vagues qu’on peut penser qu’elles ne prêtent pas à conséquences. Et pourtant, une interprétation à la lettre de celles-ci pourrait nous conduire à des situations ingérables, ou la balance entre les droits des individus et celui des animaux serait sévèrement compromise »…

 

Quelles peuvent en être les conséquences ?

Pour le RSHCB : « Cet ajout de l’article 7 bis à notre constitution est une injonction qui n’est pas directement applicable en droit, ce qui signifie qu’elle est sujette à interprétation. Les organisations qui vont se prévaloir de cet article pour faire avancer leurs causes sont les organisations animalistes et antispécistes, et il est quasiment certain que la jurisprudence rendra impraticables beaucoup d’activités qui sont aujourd’hui le quotidien de nos compatriotes. On voit le débat que suscitent en France les campagnes de dératisation ou de lutte contre les punaises de lit. On peut donc étendre ces questions, pour nos préoccupations rurales, et au-delà même de l’exercice de la chasse, aux contrôles des sangliers, des prédateurs, des ramiers ou corvidés. Y compris même la régulation des espèces invasives qui sont pourtant néfastes à notre biodiversité. Mais, à terme, ce sont également l’élevage et la détention d’un animal de compagnie qui pourraient aussi être menacés par l’interprétation qui pourrait être faite de cet article ».

 

Il est temps de réagir…

Peu de gens sont conscients des risques qui sont liés à cette bonne intention. Il faut ouvrir les yeux et inciter nos décideurs politiques à réfléchir à la portée réelle de cette disposition, et aux entraves qu’elle pourrait apporter à de nombreuses décisions futures. Inscrire de droit des animaux dans la Constitution est une fausse bonne idée. Il faut l’abandonner, sans pour autant renoncer à veiller aux intérêts des animaux. Mais pas au prix de l’impact que cela pourrait avoir sur de nombreux autres aspects de notre société… ». Et le RSHCB invite ses adhérents à montrer leur désaccord en signant la pétition qu’ils pourront trouver  ICI.

99 ours recensés dans les Pyrénées

Il n’y a jamais eu autant d’ours dans les Pyrénées, depuis la réintroduction de l’espèce dans les années 1990. En 2023, ce sont 83 ours adultes et 16 oursons qui ont été dénombrés, selon le rapport Réseau ours brun qui a été présenté mardi dernier, 2 avril. Par rapport à l’année 2022, ce sont donc 7 adultes et 3 oursons de plus, qui se cantonnent principalement dans un noyau central situé entre l’Ariège, la Haute-Garonne et la Catalogne espagnole. Le noyau occidental, côté Béarn, Bigorre, Aragon et Navarre, s’étoffe de son côté avec au moins sept individus, dont Sorita, l’une des deux ourses slovènes réintroduites en 2018, et ses trois derniers oursons. 28 ans après le premier lâcher dans les Pyrénées, avec l’arrivée, le 19 mai 1996, de l'ourse slovène Ziva, réintroduite près du village de Melles en Haute-Garonne, le bras de fer entre pro et anti ours continue. La cohabitation, rêvée par les premiers, est impossible pour les éleveurs qui ne voient, avec ce prédateur imprévisible, que des risques pour leurs activités d’élevage et les nombreux randonneurs qui parcourent les sentiers des Pyrénées. Bien que les rencontres avec des ours ne soient pas fréquentes, il est important de prendre un minimum de précautions, surtout dans des zones que l’on sait fréquentées. Voici quelques mesures de sécurité à prendre en compte :

- Renseignez-vous sur les zones où les ours sont connus pour être actifs et évitez-les si possible.

- Randonnez en groupe plutôt que seul, car les ours sont moins susceptibles de s'approcher d'un groupe de personnes.

- Faites du bruit en marchant pour avertir les ours de votre présence. Cela leur donne la possibilité de s'éloigner avant que vous n'arriviez à proximité.

- Portez des clochettes ou utilisez d'autres moyens sonores pour signaler votre présence.

- Gardez votre nourriture dans des conteneurs hermétiques pour éviter d'attirer les plantigrades.

- Si vous rencontrez un ours, gardez votre calme et ne courez pas. Reculez lentement en gardant un œil sur l'ours et donnez-lui de l'espace pour s'éloigner.

- Si l'ours se montre agressif, restez calme et ne lui tournez pas le dos. Essayez de vous éloigner lentement sans le provoquer.

En suivant ces conseils et en étant conscient de votre environnement, vous pouvez ainsi minimiser les risques…

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Namibie : le braconnage de rhinocéros explose !

La Namibie est particulièrement inquiète de la montée du braconnage dans le pays. Depuis le début de l’année, ce sont 28 animaux qui ont été illégalement tués, dont 19 dans le parc national d'Etosha, qui attire de nombreux touristes chaque année. Devant l’ampleur du massacre, le gouvernement namibien vient de lancer une enquête à l’échelle du pays afin de renforcer la surveillance et affiner la stratégie de sauvegarde. A titre de comparaison, 45 rhinocéros avaient été braconnés en 2021, puis 87 en 2022 et probablement plus en 2023, ce que devrait confirmer les chiffres officiels dès qu’ils seront connus. Le braconnage dans la région est provoqué par une demande de plus en plus forte en provenance d'Asie, où les cornes de rhinocéros sont utilisées en médecine traditionnelle pour ses supposés effets thérapeutiques. Sur le marché noir, leur prix, au poids, rivalise avec celui de l'or ou de la cocaïne. En Afrique du Sud voisine, où vit la majorité des rhinocéros du monde, près de 500 individus ont été tués l'an dernier par des braconniers, soit une augmentation de 11% par rapport à 2022, malgré les efforts du gouvernement pour protéger cet animal.

Ostéopathie animale : évaluation du dispositif de l’épreuve d’aptitude

Le CGAAER a été chargé de réaliser un état des lieux du secteur de l’ostéopathie animale, d’évaluer l’épreuve d’aptitude à laquelle doivent se soumettre les personnes non vétérinaires souhaitant pratiquer l’ostéopathie animale, de recenser les établissements d’enseignement et d’apprécier leurs référentiels de formation.

- Enjeux : pour pratiquer des actes d’ostéopathie animale, les non vétérinaires, formés plusieurs années dans des établissements privés d’enseignement ou de formation continue, dont le nombre est croissant, doivent réussir une épreuve d’aptitude pilotée par l’Ordre des vétérinaires. Or, l’épreuve est jugée par certains trop sélective (taux de réussite de l’ordre de 50%) et complexe à mettre en œuvre. Par ailleurs, les écoles se livrent à une rude concurrence et accueillent de plus en plus d’étudiants dans cette formation d’un coût élevé et attractive auprès des jeunes. Effectuer une analyse démographique, évaluer le dispositif de l’épreuve d’aptitude, apprécier les référentiels de formation ainsi que la qualité de l’information accessible aux postulants apparaissent nécessaires.

- Méthodologie : la mission a examiné les documents directement accessibles ou fournis par les interlocuteurs rencontrés. De nombreux entretiens ont été menés avec les administrations et organisations professionnelles concernées, des praticiens de l’ostéopathie, des établissements d’enseignement ou des étudiants. Un sondage a été réalisé auprès des 21 écoles recensées. La mission a visité 4 écoles et assisté à une épreuve pratique d’admission…

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Déforestation : qui croire ?

Selon qu’elles passent par l’Atlantique sud ou l’Atlantique nord, les infos qui nous parviennent du Brésil, au sujet de la déforestation, soufflent le chaud et le froid. Ainsi, nous apprenions la semaine dernière que : « Au Brésil, Lula marque des points… Alors que 17 % de la forêt amazonienne d’origine a déjà été défrichée, dont 14 % à des fins de production agricole (89 % pour des pâturages, et 11 % pour les cultures), la déforestation a été réduite de moitié en 2023… ». Et le média en question de préciser que : « Lorsque Luiz Inacio Lula da Silva a lancé son objectif de déforestation zéro en Amazonie à l’horizon 2030, cela sonnait comme un slogan de campagne électorale ou, au mieux, comme un objectif utopique. Aujourd’hui, quinze mois après le retour au pouvoir du leader de la gauche brésilienne et de sa ministre de l’environnement Marina Silva, le pari est plus que jamais d’actualité… ». Fermez le ban !

Mais, contrariété s’il peut encore y en avoir dans ce domaine, le lendemain de cette réjouissante annonce, une ONG dénonçait ce qui se passe dans le Cerrado, cette savane centrale, apparemment sacrifiée sur l’autel de l’agriculture industrielle. Cette zone d’une richesse incroyable en faune et flore a déjà perdu un peu plus de la moitié de sa végétation naturelle à cause des activités agricoles intensives. Le Cerrado est situé au cœur du pays et abrite 5 % de la biodiversité mondiale. Il s’étend sur une superficie de deux millions de kilomètres carrés, soit quatre fois la France, et subit désormais une déforestation deux fois plus rapide que celle de l’Amazonie. Située à l’est de la forêt amazonienne, sur les hauts plateaux à la frontière entre les États du Mato Grosso, du Tocantins, du Piaui et de Bahia, le Cerrado n’est plus que champs de soja et de maïs à perte de vue, sacrifié en silence, et sur le point de disparaître, car la loi brésilienne n'oblige à sauvegarder que 20 % de ce territoire, un eldorado pour l'agrobusiness, dont un tiers de la production de soja arrive en France…

Au congrès de la FNSEA, Fesneau applaudi et hué à la fois…

Lors du congrès de la FNSEA, le 28 mars dernier à Dunkerque, Marc Fesneau s'est employé à rassurer un auditoire encore un peu remonté, mais attentif aux déclarations du ministre, sur la mise en œuvre des 67 mesures promises par le gouvernement. Après le mouvement de colère des mois derniers, Marc Fesneau a confirmé que la mesure de défiscalisation du cheptel bovin sera appliquée « telle qu'elle avait été négociée, et quels que soient les vents contraires de tel ou tel côté de la Seine » faisant référence au différend qui oppose le ministère des Finances à celui de l’Agriculture. « Quinze mille euros de plafond, fiscal et social, ça et rien que ça, on va l'appliquer », a-t-il déclaré. Au sujet du TO-DE (exonération des charges patronales sur les salariés saisonniers), qui doit être pérennisé, le ministre a indiqué que : « le rehaussement du seuil de dégressivité de 1,2 à 1,25 Smic, sera effectif dès le 1er mai ». Enfin, Marc Fesneau a affirmé sa volonté d'ouvrir le dossier de la gouvernance des agences de l'eau : « Nous avons besoin de pouvoir travailler avec les agences de l'eau en bonne intelligence. On ne peut pas être soumis à des décisions qui ne seraient que politiques. Il faut du stockage de l'eau » a-t-il insisté, assurant qu’il sera présent pour faire appliquer les décisions prises dans ce sens.

Election européenne : une nouvelle liste « rurale »

L'association « UTILES » (Ultramarins, Territoires, Indépendants, Liberté, Écologie et Solidarité), créée en mars 2023 par les cadres du groupe « LIOT » (Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires) à l'Assemblée nationale, est forte de 22 députés. Elle est présidée par Bertrand Pancher, député de la première circonscription de la Meuse et président de ce groupe parlementaire qui avait approché Willy Schraen. Ce dernier s’est montré hésitant et a finalement décliné l'offre. Constatant que la liste « Alliance rurale » avait bien du mal à décoller, « UTILES » a décidé de tenter sa chance avec Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly sur Seine, et peut-être le sénateur Philippe Folliot président de l'Alliance centriste, qui a annoncé son ralliement. D’autres négociations sont en cours, avec apparemment peu de chances d’aboutir, dont celle de Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche (PRG). La liste « UTILES », qui devrait être menée par Gilles Mentré, élu du 16e arrondissement de Paris, mais aussi ancien directeur adjoint du cabinet de Jean-Louis Borloo lorsqu'il était ministre de l'Écologie, sera présentée demain, mercredi 3 avril, lors d’une conférence de presse. Conscient des risques, surtout financier, un cadre d’« UTILES » a déclaré : « On est lucides et on sait qu'au-delà du calendrier politique, il y a un calendrier financier. Beaucoup de petites listes vont mourir très rapidement. Après la conférence de presse, on lancera une série de déplacements, et si la mayonnaise prend… À la mi-avril, on saura si on y va vraiment ou pas, et si on est à 0,5 %, on jettera l'éponge ».

Impayables écolos…

Pendant que Marine Tondelier, la cheffe des verts, celle qui avait déclaré : « J’ai mes poules. Je ne mange plus de viande depuis 15 ans. Je ne prends plus l’avion. Je me chauffe à 19 degrés… » se fait étriller pour son voyage aérien à Cayenne, afin d’aller revoir comment pousse l’arbre symbolique du travail des écolos guyannais, une trentaine de ces huluberlus écolos anti-bassines lançaient, lundi dernier, des graines sur la préfecture à Vannes, à l’appel du comité local des Soulèvements de la terre, pour commémorer la manifestation contre les méga-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), qui avait eu lieu un an plus tôt. Ils ont déjà oublié, ces illuminés, que depuis une quinzaine d’années, ils ont fait déconstruire des ouvrages qui retenaient l'eau sur les rivières et fleuves, au titre de la continuité écologique, qui d'ailleurs, n'avait jamais été interrompue. Et que nous sortent-ils aujourd'hui ? Que, pour retenir l'eau qui s’écoule vers les mers et océan deux fois plus vite qu’avant ces déconstructions, il faut faire appel aux castors, grands constructeurs de barrages, et lancer une campagne pour sa réintroduction en masse. Les anciens, qui connaissaient la valeur du précieux liquide autrement qu’en actionnant un robinet, auraient certainement dit : « Y’a des coups de pied au c.., qui se perdent ! ».

Les Verts à l’assaut du droit de propriété…

La proposition de loi des Verts, pour dépénaliser l’accès à la nature, a été présentée le mercredi 27 mars à la Commission des lois de l’Assemblée nationale. Alors que le député écologiste de la 5ème circonscription de l’Isère, Jérémie Iordanoff, se réjouissait de : « cette mobilisation qui va prendre plus d’ampleur au fur et à mesure que les propriétés privées vont se fermer », sa collègue Lisa Belluco, députée EELV, faisait savoir dans un bref communiqué, que : « l’alliance entre le Rassemblement national, les Républicains et la majorité présidentielle n’avait pas permis à sa proposition de loi pour dépénaliser l’accès à la nature, de franchir les portes de la commission des lois. Elle ne sera donc pas examinée à l’Assemblée nationale, le 4 avril prochain, dans le cadre de la niche parlementaire du groupe écologiste.

Quelques extraits de ses considérants : - « Le droit de propriété est inviolable et sacré depuis la révolution française » : si notre droit consacre la propriété dans ses textes les plus fondateurs, il consacre aussi le droit à un environnement sain, l’égalité, et surtout la liberté d’aller et venir. Qu’est-ce qu’une démocratie où quelques marquis peuvent priver l’ensemble de la population d’un commun indispensable à l'épanouissement des individus qui la composent ? - « Les promeneurs dégradent la nature » : d'abord, la loi sanctionne déjà la dégradation des espaces naturels. Ensuite, il y a d’autres solutions que de fermer tous les espaces naturels privés pour tout le monde ! D'autant qu'alors les espaces publics risquent d’être sur fréquentés. - « Vous voulez légaliser les ZAD » : comme si se promener dans la forêt à côté de chez soi, c’était la même chose que d’installer une zone à défendre. Si c’était vrai, il y aurait 68 millions de zadistes en France…

Et sa conclusion : « Je tiens à remercier Emmanuel Fernandes, Gérard Leseul, Jérémie Iordanoff et Elsa Faucillon pour avoir rappelé que se promener dans la nature sans la dégrader n’est pas un crime… Un grand merci à toutes les personnes que j’ai pu rencontrer en amont de cette proposition de loi pour leurs éclairages : Aude Denizot, Philippe Conte, Jean-Baptiste Perrier, Fanny Lacroix pour l'Association des Maires Ruraux de France (AMRF), Olivier Delaet pour la ville de Villeneuve Loubet, Sophie Macquart-Moulin, Hugues de La Celle, Servane de Thoré, Antoine d'Amécourt, Laurent de Bertier, Mathieu Crétet, Pierre-Antoine R., Jean-Philippe Dimeglio, Elise Hess Rapp, Baptiste Vial, Roland de Lary pour le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF), Philippe Canot, Alain Lesturgez pour la Fédération nationale des Communes forestières, et Gaspard Koenig. Le travail continue... avec la poursuite d'un travail légistique et trans-partisan pour concilier accès à la nature, respect de la propriété privée, et protection des espaces naturels...

Les faits divers de la semaine

- Aisne : des piégeurs Du département ont capturé un animal que les a laissés sceptiques. Trop petit pour un loup, trop gros pour un renard, le doute subsistait jusqu’à son identification par un technicien de la FDC, confirmé par un inspecteur de l’OFB : « l’animal en question est un chacal doré ». Le canidé a été capturé dans le secteur de Blanzy-lès-Fismes, à la frontière de l’Aisne et de la Marne. Le chacal doré, espèce qui se répand peu à peu en France n’est pas non chassable. « De ce fait nous l’avons relâché. Il y a une sorte de vide réglementaire, car il ne vient pas empiéter sur le territoire d’une autre espèce. Si c’était le cas, nous devrions l’enlever, comme nous le faisons avec le raton laveur par exemple », a-t-on expliqué à la FDC.

- Alpes-Maritimes : la battue administrative qui devait avoir lieu samedi dernier à l’est de Nice, sur le secteur du Mont-Gros, Les Liserons et boulevard de l’Observatoire, a été annulée. Devant l’emballement médiatique, le lieutenant de louveterie du secteur, a préféré surseoir à l’opération demandée par la préfecture. Rien n’est donc réglé quant à la présence des bêtes noires qu’il faudra forcément déloger un jour ou l’autre, et de préférence avant un possible incident.

- Corse du Sud : dans la soirée du jeudi 28 mars, un incident s'est produit au pied de la résidence Belvédère à Ajaccio. Un résidant de ce quartier du centre-ville, a été chargée par une laie. Victime d’une double fracture du coude, le blessé a été hospitalisé. Cet incident, ajoute à la nécessité de faire le ménage de ces animaux qui errent en ville, trop souvent sous la protection d’écolos bobos. Pour y remédier, une battue administrative était programmée le samedi 30 mars, sur le secteur des Sanguinaires, et plus précisément les quartiers du Salario, du Bois des Anglais, de Barbicaja, et les environs du chemin des Crêtes. Décrétée par arrêté préfectoral, cette opération répond à un « enjeu de sécurité et de salubrité publique » a indiqué la mairie d'Ajaccio. Une dizaine de sangliers ont été débusqués non loin des habitations. « Il y a un plan d'actions publiques mis en place entre la ville d'Ajaccio et l'Etat... D'autres battues pourraient être organisées prochainement en d'autres quartiers d'Ajaccio » a déclaré Florian Straser, le directeur de cabinet du préfet de la Corse du Sud.

- Côtes d’Armor : entre Lanvellec et Plufur, les sangliers n’ont pas fini de faire parler d’eux. Depuis des années, leur présence, mais surtout leur nombre inquiète à proximité du domaine de Rosanbo, devenu refuge de la faune sauvage depuis plusieurs années. Les agriculteurs n’en peuvent plus de voir leurs cultures dévastées par les bêtes noires qui viennent jusque dans les jardins. Et qui paie ? Les chasseurs bien évidemment… la Chambre d’Agriculture suit cette affaire de près, en attendant que des mesures radicales soient prises, ce qui, selon nos informations, ne saurait tarder…

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Une agriculture rentable sans produit phytosanitaire est-elle possible ?

Réduire massivement l’usage des produits phytosanitaires de synthèse (PPS), néfastes pour l’environnement et la santé humaine, est un défi majeur, urgent à relever. Mais le déploiement de solutions alternatives s’accompagne souvent de pertes de rendement difficiles à compenser pour les agriculteurs. La rentabilité des exploitations agricoles, c’est l’ambition du projet « ENVEZH », piloté par le CNRS, co-construit avec le Syndicat mixte du grand bassin de l’Oust. Ce projet ambitieux associe un vaste panel d’acteurs en Centre-Bretagne (collectivités territoriales, entreprises des filières agro-alimentaires, instituts techniques, chambres d’agriculture, acteurs de l’enseignement agricole et associations, scientifiques) offrant ainsi un cadre de réflexion et d’action inédit pour y déployer des filières agro-alimentaires innovantes, non ou faiblement utilisatrices de PPS. Il est financé dans le cadre du dispositif France 2030 « Démonstrateurs territoriaux des transitions agricoles et alimentaires », opéré par la Banque des Territoires pour le compte de l'Etat. Le lancement du projet a eu lieu le 22 mars à Ploërmel, dans le Morbihan. Doté d’un budget total de 18,8 millions d’€, « ENVEZH 1 » se veut être un démonstrateur que les difficultés rencontrées par les agriculteurs, pour se passer de PPS, peuvent être palliées, en s’appuyant sur les acteurs des filières agro-alimentaires dites longues. Les objectifs du projet sont multiples : accompagner les acteurs agro-industriels dans le développement de filières innovantes, soutenir les agriculteurs dans le déploiement de ces filières, diminuer massivement la pollution des eaux et des sols. À terme, l’objectif sera de répliquer ce démonstrateur en déployant ces nouvelles filières à l’échelle du territoire national.

Aux États-Unis, les usines d’armes à feu déménagent…

Après deux siècles de présence dans l’État de New York, Remington a décidé de fermer son usine historique à Ilion, pour partir s’installer en Géorgie, dans le sud profond, une région moins hostile aux armes à feu. Il y a plus de deux cents ans, Eliphalet Remington fabriquait son premier canon de fusil dans la forge de son père, quelque part dans le nord de l’État de New York. À cette époque, les balles étaient rondes, les Anglais étaient les ennemis, et quand on parlait de « maitriser » les armes à feu, on pensait à la force qu’il fallait dans les bras pour les manipuler. Une dizaine d’années plus tard, Remington s’installait à Ilion, toujours dans l’État de New York, pour fabriquer ses armes que tout le monde utilisait : les policiers, les voleurs, les soldats et… le grand public. Mais, au fil du temps, la concurrence mondiale et l’économie ont érodé les bénéfices de Remington et son assise dans la ville, dont la rue principale s’arrête aux portes… de l’usine. Cette histoire a fini dans une impasse, en novembre 2023, lorsque l’entreprise a annoncé qu’elle délocalisait ses activités dans l’État de Géorgie. Selon ses dirigeants, ce sont les efforts déployés par l’État de New York pour réduire la violence par armes à feu qui poussent cette institution locale pourtant très appréciée, à plier bagage. « Deux cent huit ans d’histoire sont balayés d’un coup » a déclaré John P. Stephens, le maire du village, dont le père a travaillé trente-sept ans chez Remington, qui ajoutait tristement : « Cette décision va priver de leur emploi plus de 300 salariés, dont beaucoup fabriquent des armes à feu à la main depuis des décennies, et dont l’identité est profondément liée à Remington. Il y a dix ans encore, l’usine d’Ilion employait plus de 1 000 personnes… ». La fermeture de l’usine est prévue à la fin de ce mois, et le ministère du Travail de l’État de New York a commencé à prendre en charge la reconversion professionnelle des employés qui ne suivront pas leur entreprise en Géorgie. Dans un communiqué, le PDG de Remington, Ken D’Arcy, a fait l’éloge des ouvriers d’Ilion et, dans le même temps, qualifié la Géorgie d’« État accueillant pour l’industrie des armes à feu ».