Alors que la saison des chasses collectives entre dans la nouvelle année, maints responsables de chasse s’inquiètent de la situation du chevreuil, ce qui ne manque pas d’animer les discussions d’après-chasse. « On n’en a presque pas vu depuis l’ouverture d’octobre… » et de citer le cas d’un chevrillard vraiment chétif, d’une chevrette toute maigre, d’un petit brocard attrapé par les chiens… Une fois encore, car ces interrogations ne sont pas nouvelles, on se pose la question sur cette « MAC » (mortalité anormale du chevreuil). Réactif par rapport aux observations de l’automne, le monde de la chasse, fédérations, OFB, réseau SAGIR, se sont mobilisés. Les analyses faites sur les sujets trouvés morts notamment, ne révèlent pas, du moins jusqu’à ce jour, de pathologies particulières ayant pour origine quelques virus connus, ou autres microbes, mais des infections parasitaires fortes, signes évidents de l’existence d’individus à la santé précaire, et certainement d’un déséquilibre entre les effectifs réels et l’offre nourricière de leur milieu de vie. Et puis, comme souvent après les fêtes, on revoit du chevreuil dans les traques de janvier. « Difficult animal ! » se plaisait à répéter un ami écossais, et c’est bien vrai, car l’espèce garde une certaine part de mystère…
Par Jean-Marc Thiernesse