Les conditions climatiques favorisent également sa persistance saisonnière, avec des épidémies estivales propagées par les moustiques et une transmission inter-saison par les puces. La densité élevée des colonies de lapins et la fragmentation des habitats contribuent également à maintenir le virus localement. En termes de contrôle et de gestion, les efforts vétérinaires se concentrent principalement sur la vaccination des lapins domestiques, avec des vaccins vivants atténués. Cependant, la vaccination à grande échelle des lapins sauvages reste difficile et peu réalisée. Les essais sur le terrain ont montré une amélioration de la survie individuelle chez les lapins vaccinés, mais la mise en œuvre reste coûteuse et complexe, souvent inefficace sans ciblage approprié des populations à risque. La myxomatose persiste donc, maintenant un équilibre instable entre le virus et les populations de lapins. Les décennies de lutte n'ont pas permis d'éliminer la maladie, soulignant la nécessité continue de surveiller, de vacciner lorsque possible, et de poursuivre la recherche en immunologie et en écologie pour développer de nouvelles stratégies de gestion. La coexistence prolongée du lapin et du myxovirus dans un environnement européen favorable démontre la complexité et la résilience de cette maladie.