Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - trompes de chasse

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

 

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Mortalité anormale des chevreuils : le réseau SAGIR alerte…

Depuis plusieurs semaines, sur quasiment la totalité du territoire métropolitain, de nombreux signalements de mortalité de chevreuils ont été rapportés. Ce qui distingue cette année par rapport aux précédentes, c'est la proportion significative d’animaux adultes concernés. Bien que certains soient en bon état corporel, la majorité présente des signes de maigreur avancée et un autre constat apparait également : beaucoup de chevrettes adultes ne sont pas suitées. Le réseau SAGIR communique : « Nous n'avons pas encore eu le temps d'analyser en profondeur les données d'Epifaune (qui sont incomplètes), ce qui nous empêcherait de dresser un comparatif avec les années précédentes. Cependant, nous étudions minutieusement les rapports de nécropsie et d'histologie dès leur réception, dans les départements où les alertes ont été émises par l’ITD et la LVD, et où nous avons accompagné le diagnostic. À ce jour, aucune infection sous-jacente majeure, comme la CWD, n’a été identifiée, bien que quelques cas isolés de Metarhizium granulomatis aient été relevés. De même, la FCO et la MHE ont été détectées mais sans impact morbide significatif. Les animaux sont très maigres, mais les réservoirs gastriques sont remplis et un contenu intestinal (diarrhée, bien que non systématique) a été observé, ce qui indique que les animaux continuent à s’alimenter et qu’il n’y a pas de stase digestive…

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Parlement européen : renouvellement de l'intergroupe « Biodiversité, Chasse, Campagne »

Le Parlement européen a officiellement rétabli l'intergroupe « Biodiversité, Chasse, Campagne », bénéficiant du soutien de plus de 100 eurodéputés issus des principaux groupes politiques. Cette décision marque une reconnaissance croissante de l'importance des communautés rurales dans les discussions sur les politiques qui façonnent l'espace rural européen. Ce rétablissement intervient dans un contexte où les acteurs ruraux (propriétaires fonciers, agriculteurs, forestiers et chasseurs) aspirent à une meilleure représentation au sein des débats politiques de l’Union européenne. L'intergroupe continuera de jouer un rôle clé en tant que plateforme de dialogue entre les décideurs politiques, les experts et les représentants des zones rurales, garantissant que leurs perspectives soient intégrées au cœur des discussions législatives à Bruxelles. Juan Ignacio Zoido, eurodéputé et fervent défenseur du rétablissement de l'intergroupe, a déclaré : « Les zones rurales constituent l’épine dorsale de l’identité et de la prospérité européennes. Cet intergroupe est essentiel pour favoriser des discussions sur les enjeux variés des campagnes européennes. Il offrira une tribune pour débattre des politiques qui soutiennent les économies locales, améliorent la gestion des terres, favorisent la conservation et encouragent une chasse durable »…

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DRO et PBR : la balistique est une science…

Elle fait montre d’un langage hermétique, dont le sens n’est pas toujours clair, et en plus, s’enorgueillit de sa complexité pour le plus grand désespoir des utilisateurs. Parmi ces termes singuliers, il en est un que l’on voit fréquemment sur les tables de tir et sur les boîtes de cartouches : la DRO ou « Distance de Réglage Optimale ». Un second, que l’on trouve plutôt à l’intérieur des logiciels de balistique se nomme PBR, pour « Point Blank Range », dont on devine immédiatement l’origine. Si on analyse de ce qui les réuni, ou les oppose, ils concernent, tous les deux, le choix d’une trajectoire de réglage pour un calibre donné. Nous savons qu’à la sortie du canon, la balle n’aura pas une trajectoire rectiligne. Elle sera le résultat de la composition des forces qui s’exercent sur le projectile. L’une d’elle sera l’effet de l’attraction universelle, la pesanteur, qui règne sur notre bonne vieille terre. Elle s’applique à tous les objets, mobiles ou immobiles. Parfois elle est utile, car c’est grâce à elle que nous pouvons nous déplacer en restant en contact avec le sol. La force qui en résulte est le poids du projectile, qui, en respectant les unités scientifiques légales, s’exprime en Newton, et se calcule comme étant le produit de la masse du projectile par l’accélération de la pesanteur : P (Newtons) = masse (kilogrammes) x G (accélération de la pesanteur= 9,81 m/s²). Si votre masse est de 100 kg, votre poids est bel et bien de 981 N, que vous le vouliez ou non ! Voilà donc pour la force première, inévitable, quel que soit le lieu où l’on se trouve, à l’équateur comme aux pôles…

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Des affûts sommaires… pour de meilleurs résultats en battue

A la chasse en battue des grands animaux, l’immobilité et le camouflage du chasseur au poste sont très importants. Les postes d’affût, s’ils sont naturels, doivent être judicieusement choisis. Ils auront pour rôle essentiel de cacher le chasseur sans pour cela l’empêcher de tirer. S’il est artificiel, le camouflage devra se rapprocher le plus possible des couleurs du milieu ambiant. En règle générale, le gibier ne doit rien remarquer d’étrange ou d’inquiétant dans le paysage qui prend, selon les saisons des teintes bien différentes. Au bois, lorsqu’un gibier est mené par les chiens et qu’il apparaît au loin, un premier réflexe incite le tireur à épauler tout de suite. Ce réflexe, trop rapide, est à déconseiller. A moins que d’être parfaitement dissimulé, le moindre mouvement sera détecté par un animal en fuite. Donc, préalablement aux battues d’hiver au bois, il faut réviser ou confectionner les « claies » appelées communément « paillassons d’affût », puisque c’est ainsi que l’on nomme les écrans fichés verticalement dans le sol, destinés à masquer les chasseurs placés sur la ligne de tir, souvent une large sommière. La pose d’une « claie » s’effectue à l’aide de deux pieux solidement fichés en terre. Pour les battues de gros (chevreuils, cerfs, sangliers), ces paillassons sont généralement écartés les uns des autres d’environ 100 mètres. Comme il est nécessaire d’avoir un dégagement important à l’arrière, les postes seront évidemment placés ventre au bois, c’est-à-dire face à la traque afin que le chasseur puisse tirer, comme il se doit, au rembuché...

 

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La trêve sauvage de « A Thanksgiving Truce »…

L'illustration « A Thanksgiving Truce » de J.S. Pughe, publiée dans le magazine satirique Puck le 22 novembre 1905, capture une scène improbable et humoristique avec Theodore Roosevelt. En tant que président des États-Unis et écologiste passionné, Roosevelt est représenté partageant un repas de Thanksgiving avec des animaux sauvages, dont un ours qui propose un toast ironique : « J’espère que la prochaine fois que nous nous rencontrerons, nous vous verrons en premier ». L'illustration reflète à la fois le caractère énergique et le sens de l'humour de Roosevelt, souvent associé à la « vie épuisante » (strenuous life), ainsi que son rôle clé dans le mouvement de conservation aux États-Unis. Vêtu de son uniforme de Rough Rider, il incarne à la fois l'homme d'action et l'homme de réflexion, à une époque où la préservation de la faune et des espaces naturels devenait un enjeu majeur. Theodore Roosevelt n’était pas seulement un politicien, mais aussi un défenseur farouche de la nature et un chasseur éthique. En tant que cofondateur du Boone and Crockett Club, il a joué un rôle central dans la promotion de la « chasse équitable » et de la préservation des habitats naturels. Cette vision a jeté les bases de nombreuses institutions américaines de conservation, telles que les forêts nationales et les refuges pour la faune. Ses efforts ont permis de sauvegarder des écosystèmes où la faune, autrefois menacée, prospère encore aujourd’hui. Mais l'illustration inclut aussi Theodore Jr., fils aîné de Roosevelt, assis à une petite table avec un ourson, en référence directe à la fameuse anecdote de la chasse à l’ours de 1902. Lors de cet événement, Roosevelt refusa de tirer sur un ours capturé, inspirant la création du « Teddy Bear » et renforçant l'idée d'une chasse empreinte d'éthique. Dans l'esprit de Thanksgiving, cette œuvre nous rappelle que l’abondance sur nos tables est le fruit d’efforts de conservation. Roosevelt et les membres du Boone and Crockett Club ont assuré la protection des paysages et des écosystèmes qui soutiennent encore aujourd’hui la biodiversité et l'équilibre écologique. Leur vision continue d’inspirer les générations actuelles à préserver ces ressources précieuses.


Selon l’ONU, l'agriculture intensive et la déforestation mènent la planète au bord du précipice

Pour l’Organisation des Nations Unies, le constat est alarmant : l'agriculture intensive, qui représente 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre est responsable de 80 % de la déforestation mondiale, et consomme 70 % des ressources en eau douce. Ces chiffres montrent une incompatibilité croissante entre les pratiques agricoles actuelles et la durabilité écologique. Selon le rapport, un milliard et demi d'hectares de terres dégradées nécessitent une restauration urgente d'ici 2030. Cette superficie équivaut à près de deux fois la taille de l'Australie, témoignant de l'ampleur du défi. Les experts soulignent que poursuivre l’expansion agricole actuelle accélérera la perte de biodiversité et la dégradation des sols, compromettant la sécurité alimentaire sur le long terme. Ils appellent à des mesures de transformation radicales pour reculer du bord du précipice, et cela inclut des pratiques plus respectueuses de l'environnement, la restauration des écosystèmes dégradés, la promotion de la sécurité alimentaire à travers des solutions durables. Ce message vise à mobiliser les dirigeants mondiaux pour repenser les systèmes agricoles. Il met en avant une question essentielle : comment nourrir une population mondiale croissante sans épuiser les ressources naturelles limitées de la Terre ? S'appuyant sur 350 sources de recherches, le rapport utilise le concept de limites planétaires, soit « l'espace de fonctionnement sûr » pour que le monde reste vivable pour la plupart des espèces. Six des neuf limites planétaires : changement climatique, déforestation, perte de biodiversité, quantité de produits chimiques synthétiques (dont les plastiques), la raréfaction de l'eau douce et l'équilibre du cycle de l'azote, sont déjà dans le rouge. Deux des trois restantes : l'acidification des océans ainsi que la pollution aux particules dans l'atmosphère, sont à la limite. Le rapport recommande aussi de réaffecter des centaines de milliards de dollars de subventions agricoles néfastes ou inefficaces avec des pratiques agricoles plus durables.


Lutte contre les espèces exotiques envahissantes : le besoin urgent de mesures renforcées

Le rapport de l’IPBES met en lumière une réalité préoccupante : les espèces exotiques envahissantes (EEE) représentent une menace majeure pour la biodiversité mondiale et, par extension, pour la santé des écosystèmes et le bien-être humain. L’importance de ce problème nécessite des actions concertées, notamment la prévention, la détection précoce et la mobilisation de toutes les parties prenantes. Les EEE, introduites dans de nouveaux écosystèmes par des activités humaines, comptent parmi les cinq principales causes de perte de biodiversité, aux côtés du changement climatique et de la pollution. Sur les 37 000 espèces exotiques répertoriées, environ 3 500 sont envahissantes, provoquant des extinctions d’espèces locales et fragilisant les écosystèmes. Leur gestion est particulièrement complexe dans les milieux marins et aquatiques, où l’éradication se heurte à des défis techniques et financiers. Le rapport souligne que les stratégies les plus efficaces pour lutter contre les EEE sont :

- la prévention : empêcher l’introduction de nouvelles espèces,

- la détection précoce et la réponse rapide : réagir avant que les populations envahissantes ne s’établissent durablement,

- la gestion durable : maintenir des mesures de contrôle adaptées aux contextes locaux.

Des succès notables existent, en particulier dans les éradications insulaires. Cependant, de nombreux pays peinent à appliquer ces solutions, souvent faute de ressources, de coordination et d’adhésion des parties prenantes. Les chasseurs, via des initiatives comme le Code de conduite européen sur la chasse et les EEE, élaboré par la FACE, jouent un rôle central dans la gestion des espèces envahissantes. Ce code guide les pratiques de chasse pour limiter la propagation des EEE. En collaborant étroitement avec les autorités et les communautés locales, les chasseurs contribuent à la détection, à l’éradication et à la sensibilisation, tout en favorisant une meilleure acceptation des mesures. En combinant science, politique et engagement citoyen, il est possible d’atténuer les impacts des EEE et de protéger durablement notre patrimoine naturel. Le temps presse, mais les solutions existent : il appartient désormais à chacun, décideurs comme citoyens, de se mobiliser.


La coutellerie de chasse : un patrimoine à préserver…

Historiquement, les couteaux de chasse étaient bien plus que de simples outils. Ils représentaient une extension du chasseur, combinant utilité, durabilité et souvent, une touche artistique. La coutellerie de chasse, un domaine où l’artisanat et la fonctionnalité se rejoignent, continue de fasciner les passionnés et les collectionneurs d’objets d’exception. Elle remonte à des siècles, lorsque les artisans forgeaient chaque lame à la main, en utilisant des matériaux locaux et des techniques transmises de génération en génération. Les manches étaient souvent ornés de bois précieux, de cornes ou même d’os gravés, tandis que les lames étaient conçues pour résister aux épreuves du terrain. Chaque pièce était donc unique, tant par sa fabrication que par l’histoire qu’elle racontait. Les forgerons collaboraient souvent avec les chasseurs pour personnaliser leurs couteaux, intégrant des symboles ou des motifs spécifiques à leurs traditions ou à leurs exploits. Un couteau de chasse n’est donc pas qu’un bel objet. Il est avant tout un outil polyvalent qui sert à tout, de la mise à mort du gibier à sa préparation en passant par la coupe de branches ou du cuir. Un bon couteau doit combiner une lame robuste, un manche ergonomique et un équilibre parfait pour être maniable dans toutes les situations. Cependant, l’industrialisation et l’arrivée des couteaux de production en série ont bouleversé le marché. Ces versions modernes, bien que fonctionnelles, manquent toutefois du caractère et de l'authenticité des pièces artisanales…

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Projet « Cisyfe » : l’adaptation de la forêt au changement climatique

Initiative essentielle pour l’adaptation des forêts au changement climatique, ce projet « Cisyfe » est porté par le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF) et l’Office National des Forêts (ONF). Son but « une gestion forestière repensée pour un avenir durable » s’appuie sur le constat que les forêts françaises subissent de plein fouet les effets du réchauffement climatique, notamment via des épisodes de sécheresse, des tempêtes et des infestations accrues de ravageurs. Il convient donc d’évaluer et sélectionner des pratiques sylvicoles innovantes pour renforcer la résilience des forêts face à ces défis. « Cisyfe » se présente donc comme un catalogue d’initiatives sylvicoles dans lequel 160 initiatives sont recensées dans la région Auvergne Rhône-Alpes (essences rares, peuplements mixtes, régénération naturelle, etc.). Mais, plutôt qu’un guide rigide, cet outil agit comme un « cahier d’ingrédients », permettant aux gestionnaires de choisir et d’adapter des solutions selon les spécificités locales (sol, climat, biodiversité). Favorisé par des échanges techniques entre propriétaires forestiers, techniciens et gestionnaires, posant les bases d’une gestion collective et concertée des forêts, les pratiques promues par le « Cisyfe » incluent des stratégies novatrices :

- l’introduction d’essences adaptées (cèdre, chêne sessile...),

- la gestion mixte des peuplements forestiers, pour une meilleure résistance aux aléas,

- la coupe raisonnée et un repeuplement naturel pour un équilibre durable.

Au-delà de la préservation des écosystèmes forestiers, ces initiatives visent à maintenir les services écosystémiques essentiels fournis par les forêts : stockage de carbone, régulation du cycle de l’eau, production de bois, et maintien de la biodiversité. Le « Cisyfe » constitue donc une démarche pilote, qui pourrait servir de modèle à l’échelle nationale voire internationale. Un exemple concret de la manière dont la gestion forestière peut s'adapter pour assurer un avenir plus résilient.


Un colloque dédié au castor d'Europe

À l'occasion de la célébration du cinquantenaire de la réintroduction du castor en bord de Loire, un colloque sur le castor est organisé à Blois le jeudi 12 et le vendredi 13 décembre. Cet évènement a pour objectif de réunir tous les acteurs concernés par la présence du castor, afin de partager les connaissances et expériences sur l’espèce. Le Comité départemental de la protection de la nature et de l’environnement (CDPNE), la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM), le réseau Castor de l’Office français de la biodiversité (OFB) ainsi que de nombreux partenaires, parleront de l'évolution de la répartition de l'espèce, son suivi, les connaissances disponibles ou nécessaires, l'influence des milieux et les questions de cohabitation. Selon ces 4 axes principaux étudiés, l’objectif est de réunir tous les acteurs concernés par la présence du castor, afin de partager les connaissances et expériences sur l’espèce, sa place dans les socio-écosystèmes et sa prise en compte dans la gestion et la restauration des milieux. Au programme :

- Jeudi 12 décembre : introduction ; présence historique et retour du Castor en France et en Europe ; connaissance et suivi de l'espèce ; effets écosystémiques et restauration des milieux ; conférence grand public sur le thème de : partager le privilège d'aménager le monde : l'alliance avec le castor dans la restauration des rivières par Baptiste Morizot, écrivain et maître de conférences en philosophie.

- Vendredi 13 décembre : questions de cohabitations et relations humains-castors ; clôture du colloque ; sorties terrain et activités ; ciné-débat : projection documentaire : le castor, la force de la nature, suivi d’un débat en présence des réalisateurs, Basile Gerbaud et Rémi Masson.

Le Castor d'Europe est un mammifère semi-aquatique, l'un des plus grands rongeurs de la planète. Cette espèce protégée est considérée comme l’ingénieure des écosystèmes, par les différents aménagements qu'elle réalise dans les cours d'eau. Le réseau Castor existe depuis 1987 et a pour but de suivre l’évolution de l’aire de répartition du Castor d’Europe (Castor fiber), de participer à la gestion des conflits d’usages avec les activités humaines et de surveiller l’arrivée potentielle du Castor canadien (Castor canadensis).


La gestion de la faune sauvage est-elle fondée sur la science ?

L’un des piliers de la gestion de la faune sauvage est la notion selon laquelle elle est guidée par la science. Aldo Leopold, forestier et écologue, qui a fortement influencé le développement de l'éthique environnementale moderne et le mouvement pour la protection des espaces naturels, l’un des pères de la gestion, en a posé les bases dans son manuel de 1933, intitulé « Game Management ». En préambule, il écrivait : « la science est l’outil approprié pour mettre en œuvre la politique de la faune ». Mais d’autres éminents spécialistes ont remis en question la formulation de l’expression. Ils se sont demandé si sa signification était vraiment représentative de la manière dont l’interface science-politique fonctionne dans la gestion de la faune sauvage, suggérant qu’elle implique que la science dicte la politique, alors qu’en fait la science n’est que l’un des nombreux facteurs contributifs que les décideurs prennent en compte lors de l’élaboration de cette politique. La perspective fait toujours débat, ce qui a amené le Dr Dan Decker, de l’Université Cornell, à apporter un vent de fraîcheur sur l’intention qui se cache derrière la formulation originale. Après avoir établi que la politique de la faune était créée à partir d’ingrédients issus de la science, des valeurs, du jugement professionnel et de la politique, le travail de gestion de la faune doit être guidé par les meilleures données scientifiques disponibles. Il en ressort qu’un système typique de gestion de la faune sauvage comprend plusieurs éléments, notamment :

- la capacité de la population humaine à assurer la durabilité de la faune sauvage,

- l’acquisition des connaissances par la recherche et la synthèse de la science existante,

- l’analyse et l’évaluation des connaissances relatives aux problèmes ou aux questions,

- l’élaboration de recommandations de gestion aux décideurs politiques,

- l’élaboration de politiques, telles que les limites de saison et de prélèvements,

- la mise en œuvre de la politique, qui est la gestion telle qu'elle est définie dans les plans de gestion,

- la collecte de données, après la mise en œuvre, pour évaluer les résultats, améliorer la base scientifique et affiner les recommandations politiques.

Cela nous rappelle que la science est essentielle à la gestion de la faune sauvage, et que nous devons veiller à ce qu’elle reste l’élément fondamental des connaissances des espèces et de leur résilience.