Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - Salon Chasse Pêche et Nature en Bourgogne --

Les chasseurs européens vent debout contre la France... C'est la faute à Jadot !

L'interdiction d'importation de trophées proposée par la France risque de nuire à la conservation mondiale... C’est sous ce titre que le CIC fustige le projet de loi n° 741. visant à interdire l'importation et l'exportation de trophées de chasse d'espèces protégées, déposé par le sénateur Yannick Jadot le 12 juin dernier, arguant que la chasse aux trophées est incompatible avec la conservation et les valeurs nationales. Il cite pour justification le rapport de l'IPBES et un sondage Ifop de 2023 suggérant un soutien de 91 % de la population. Mais, pour le CIC, ce chiffre ne reflète pas la réalité. Une enquête YouGov de 2024, commandée par le CIC, la FACE et leurs partenaires, a révélé que seulement 31 % des citoyens français soutenaient une interdiction d'importation de trophées, lorsqu'ils étaient informés que cela pourrait nuire à la biodiversité ou aux communautés rurales. En revanche, 65 % ont reconnu le rôle de la chasse dans la gestion de la faune sauvage, et plus de 70 % ont déclaré que la politique de chasse devrait être fondée sur des preuves scientifiques plutôt que sur l'idéologie ou l'émotion. En juin 2025, la Commission européenne confirmait que l'approche de l'UE, concernant les importations de trophées de chasse ne changerait pas, réaffirmant que celles-ci restaient réglementées au niveau de l'UE par le biais d'un examen scientifique, au cas par cas, dans le cadre de la CITES...

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En Haute-Marne, le bracelet unique « cerf » fait des vagues...

En Haute-Marne, le bracelet unique « cerf » fait des vagues, d’où l’initiative de François Jehlé qui demande la réinstauration d’un bracelet « grand cerf », pour permettre aux animaux les plus prometteurs de vieillir. La FDC 52 a répondu à la tribune parue le 7 juillet dernier dans le Journal de la Haute-Marne, en produisant des chiffres sur les résultats obtenus lors des deux dernières campagnes de chasse. Pour François Jehlé, ce sont donc bien des chiffres officiels, et leur analyse en fait la base de cette discussion. Ce n’est pas le nombre de cerfs prélevés qui importe en priorité, c’est la constitution de la pyramide des âges, qui représente le capital cynégétique. Les chiffres communiqués sont clairs : en 2023/2024 les prélèvements de jeunes et daguets représentaient 75%, et en 2024/2025, avec le bracelet unique, ils descendent à 61%. A contrario, les prélèvements de vieux et grands cerfs qui étaient de 25% pour la saison 2023/2024, sont passés à 39% pour la saison suivante 2024/2025. « C’est là que nous dérapons, et en procédant ainsi, en 3 saisons nous aurons une pyramide complètement désorganisée, sans vieux cerfs... » soutient François Jehlé qui précise : « Il est urgent d’agir. Pour faire un grand cerf mature il faut dix ans. Compte tenu qu’une biche, avec un sex-ratio de 1/1 pour l’espèce, fait, en moyenne, un faon mâle tous les deux ans, il faut donc des années pour reconstituer une pyramide des âges. Mettons-nous autour d’une table avec tous les vrais chiffres, et essayons de sauver ce qui est l’attractivité de notre territoire... ».

Ce problème, qui d’ailleurs ne devrait pas en être un, invite donc à reconsidérer les bases mêmes de la sélection, à partir des deux critères visibles des grands cervidés qu’il faut laisser vieillir, afin de profiter pleinement de leurs qualités de géniteurs : le nombre de cors d’une part, et la longueur des merrains d’autre part, critères déjà considérés par le passé, mais utilisés individuellement. Les réunir sur une base à définir collégialement, faciliterait l’identification rapide des cerfs, permettant, en chasse en battue, une réalisation plus aisée des plans de chasse. Souhaitons donc qu'une réunion soit organisée prochainement pour tenter de sauver ce riche capital cynégétique des forêts haut-marnaises.


Petit gibier : abandonné à son triste sort...

Depuis plusieurs décennies, le constat est amer pour le petit gibier en France. Alors que le grand gibier prospère, les petits animaux disparaissent dans un renoncement coupable. Cette disparité reflète non seulement la complexité des évaluations, mais aussi la diversité des situations locales, rendant inopérante la formulation d'une politique unifiée. Pourtant, l'urgence qui se faisait sentir dans les départements, semble ne plus être un sujet prioritaire pour les FDC. La première question est donc celle des objectifs : quelles sont les motivations derrière la volonté de restaurer les populations de petit gibier ? Si c’est simplement pour procurer des cibles aux chasseurs, cela révèle une vision très limitée de la conservation du patrimoine naturel. En revanche, si l'objectif est de restaurer l'équilibre écologique perturbé par les activités humaines, notamment l'agriculture intensive qui a transformé les paysages, alors la dimension écologique prend tout son sens. Quelques avancées méritent cependant d’être soulignées, mais la question des prélèvements reste au cœur du débat, puisque les quotas de prélèvements doivent désormais être strictement basés sur les densités de populations, garantissant ainsi une gestion durable des ressources. Cela implique que les initiatives locales doivent être extrapolées à une échelle nationale, pour avoir un impact significatif. Est-ce réalisable ? L'idée fait son chemin... Les chiffres montrent une réalité incontestable : selon les données du Ministère de la Transition Écologique, les populations de perdrix grises ont chuté de 80 % en vingt ans, tandis que celles des lapins de garenne ont subi une diminution alarmante de près de 90 %... Restaurer les populations de petit gibier demande donc une approche holistique, combinant conservation écologique, gestion cynégétique responsable et soutien actif des communautés locales. L'enjeu dépasse largement le cadre de la chasse pour toucher celui de la préservation du patrimoine naturel français. La route est longue et semée d'obstacles, mais la nécessité d'agir est pressante si l'on veut restaurer la diversité faunique et les équilibres écologiques pour les générations futures.


Le Trophée des Arquebusiers 2025

La 11ème édition du prestigieux « Trophée des Arquebusiers » a mis en lumière les jeunes diplômés du Brevet des Métiers d’Art de la section Armurerie du lycée Benoît-Fourneyron de Saint-Étienne. Initié en 2010 par Mme Mireille Perrin et M. Yves Jeanpierre, avec le soutien unanime de la profession, ce concours vise à renforcer les liens entre les différentes promotions, et à valoriser les réalisations exceptionnelles issues de cette formation de haut niveau. Un an après leur examen, les diplômés présentent, devant un jury composé de professionnels et de figures influentes de l'armurerie et des métiers d'art, l'arme qu'ils ont conçue et fabriquée au cours de leur formation. Ce processus, non seulement souligne l'engagement et le talent des jeunes armuriers, mais aussi leur capacité à intégrer des standards rigoureux de qualité, incluant recherche, développement et fabrication. L'édition de cette année 2025, a vu la participation de 11 concurrents, chacun exposant une arme unique accompagnée d'un dossier technique détaillé. Le jury, composé d’industriels, d’armuriers renommés, du conservateur du Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne et des membres de l'Éducation nationale, a évalué, avec toute l’attention requise, chaque projet. La compétition était particulièrement relevée, avec 5 armes basées sur un boîtier de Simplex, et 6 sur une action Mauser, chacune portant un nom évocateur en lien avec son thème. Après les délibérations, le « Trophée des Arquebusiers 2025 » a été décerné à Mathis Fortier-Durand pour sa remarquable carabine inspirée du fusil Pauly. En outre, deux mentions spéciales ont été attribuées : la mention spéciale esthétique à Quentin Doreau pour son fusil intitulé « Conquête de l’Ouest », et la mention spéciale technique à Tristan Chanavat pour sa carabine « Le Clocher ». La cérémonie de remise des prix a rassemblé de nombreuses personnalités, dont le Maire de Saint-Étienne, Monsieur l'Inspecteur d'Académie, le lieutenant-colonel Van den Bogaerde du 13ème BSMAT, des membres du RAID, Madame la commissaire de police de Saint-Etienne, ainsi que des professionnels de l'armurerie. Quant à l'équipe pédagogique de l'établissement, fière du succès de ses étudiants, a également été chaleureusement applaudie pour son rôle dans la formation de ces jeunes talents. Le « Trophée des Arquebusiers 2025 » a ainsi non seulement célébré l'innovation et le savoir-faire technique des participants, mais a également souligné l'importance de la formation au Brevet des Métiers d’Art, un programme qui continue de cultiver l'excellence et de préparer les futurs artisans de l'armurerie, à des carrières prometteuses.


Valéry Giscard d’Estaing : à la fois moderne, monarchique et passionné de chasse

Valéry Giscard d’Estaing fut un homme politique d’une complexité rare, à la croisée des chemins entre modernité technocratique et tradition aristocratique. Issu d’une grande famille bourgeoise française, formé à l’École polytechnique et à l’ENA, il incarna une certaine idée du progrès mêlée à une haute conception de l’État. Élégant, cultivé, polyglotte, amoureux de la musique classique autant que des sciences, il projetait l’image d’un président éclairé, rationnel, tourné vers l’avenir. Pourtant, cette figure modernisatrice cachait une part plus personnelle, profondément enracinée dans des valeurs anciennes : l’attachement à la terre, à la nature, à la chasse, et à une forme de noblesse républicaine. Giscard n’était pas un président populaire au sens traditionnel. Il se voulait pédagogue, parfois distant, préférant le contact avec les experts à celui avec les foules. Il cultivait un style présidentiel qui tranchait avec celui de ses prédécesseurs : plus vertical que De Gaulle mais moins paternaliste que Pompidou. Cette posture lui valut l’image d’un « monarque républicain », un président qui, tout en supprimant certains archaïsmes, en revendiquait d’autres avec ferveur. Sa manière de s’adresser aux Français, sa gestuelle, son goût pour la mise en scène et les symboles du pouvoir l’ont parfois éloigné de ses contemporains. Pourtant, derrière cette façade, se cachait un homme profondément attaché aux traditions, et notamment à la tradition cynégétique...

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Samedi 26, dimanche 27 juillet 2025 : salon « Chasse et Nature en Bourgogne »

Les passionnés de chasse, de nature et de traditions se retrouveront une nouvelle fois à Saint-Honoré-les-Bains, pour le 23 salon « Chasse et Nature en Bourgogne », organisé par l’Association des Loisirs Cynégétiques. Fort du succès des éditions précédentes, ce rendez-vous incontournable s’annonce riche en découvertes, en échanges et en animations. Dès le samedi matin, les allées du salon s’animeront autour d’une centaine d’exposants venus de toute la France et de l’étranger. Ils proposeront une large gamme d’équipements dédiés à la chasse et autres loisirs d’extérieur : vêtements techniques, coutellerie artisanale, optiques, accessoires pour chiens, véhicules tout-terrain, ainsi que des offres de séjours et safaris cynégétiques. Les visiteurs pourront également rencontrer les associations cynégétiques départementales, présentes pour informer, échanger et promouvoir les bonnes pratiques de la chasse durable. Au cœur du salon, les amateurs pourront admirer l'exposition annuelle des trophées, témoin de la saine et bonne gestion des grands cervidés. Les passionnés de chiens auront le plaisir de voir évoluer différentes races canines utilisées à la chasse : chiens d’arrêt, retrievers, chiens courants, terriers et chiens de recherche. Le salon s’adresse aussi aux familles et aux curieux avec un programme d’animations varié. Au fil des deux jours, on pourra assister à des démonstrations de chiens, dans leur spécialité, des présentations, et le concours de « ferme sur sanglier (artificiel), façon de voir les qualités de ces auxiliaires indispensables dans la régulation des bêtes noires, et même s’initier au tir à l’arc. Les plus jeunes auront leur part de divertissement grâce à un espace trampoline dédié, qui ravira les enfants. Côté papilles, le salon mettra à l’honneur les saveurs régionales avec un vaste espace terroir. Fromages affinés, salaisons, charcuteries, confiseries, pains rustiques, brioches dorées, vins et bières artisanales composeront un véritable festin de produits locaux. Le service de restauration proposera également, tout au long du week-end, un repas convivial autour du traditionnel jambon à la broche, accompagné d’une buvette bien achalandée. Moment fort du dimanche, la messe de Saint-Hubert, patron des chasseurs, sera célébrée en plein air à 11h dans le parc thermal. Elle sera ponctuée par les sons solennels des trompes de chasse, dans une ambiance à la fois spirituelle et festive. Enfin, le samedi soir, dès la nuit tombée, le ciel bourguignon s’embrasera aux lueurs du grand feu d’artifice. Ce spectacle pyrotechnique viendra illuminer la fin de journée dans une explosion de couleurs et d’émotions. Un moment magique, à ne pas manquer pour prolonger la fête en beauté.


Projet de fusion des Parcs Nationaux dans l’OFB

Ils étaient déjà cousins, mais il semble que le ministère (des Finances), pour des raisons budgétaires, semble vouloir aller plus loin. Il envisage et a suggéré de regrouper les Parcs Nationaux français au sein de l'Office Français de la Biodiversité (OFB), une initiative qui soulève des préoccupations parmi les agents et les acteurs locaux de ces structures emblématiques. Ce projet de fusion, qui est motivé par des objectifs d'économies budgétaires, suscite cependant des inquiétudes quant à l'impact sur la gestion locale et la spécificité de chaque parc. Actuellement, la France compte onze Parcs Nationaux, chacun doté de sa propre gouvernance et adapté aux particularités régionales. Pour la co-secrétaire du SNFE-FSU, syndicat représentant les personnels des Parcs Nationaux, cette gouvernance locale est déterminante, puisqu’elle souligne que les décisions prises localement permettent une gestion efficace et adaptée, favorisant le développement économique et la préservation environnementale dans chaque région. La proposition de fusion au sein de l'OFB, bien que présentée comme une mesure d'efficacité administrative, est donc perçue comme une menace pour cette gouvernance locale, craignant une perte de contrôle sur les décisions stratégiques et opérationnelles.


Peste Porcine Africaine : en Europe, les cas explosent chez les sangliers...

Au premier semestre de l'année 2025, l'Europe a été confrontée à une flambée inquiétante de la Peste Porcine Africaine (PPA), parmi les populations de sangliers. Avec 6 892 cas recensés, ce nombre marque une hausse significative par rapport aux 3 433 cas enregistrés au cours de la même période l'an dernier. Cette augmentation fulgurante révèle une expansion rapide et préoccupante de la maladie parmi les suidés européens. Les statistiques révèlent une répartition géographique inégale de la PPA parmi les sangliers, avec la Pologne en tête du classement (2 374 cas confirmés au cours des six premiers mois de 2025). L'Allemagne suit de près avec 1 612 cas, suivie de la Lettonie (636 cas), de la Hongrie (609 cas) et de la Lituanie (468 cas). Ces chiffres illustrent une propagation rapide de la maladie à travers plusieurs régions européennes, avec des implications significatives pour la gestion et le contrôle des populations de sangliers. A contrario, les foyers de PPA parmi les porcs domestiques sont restés relativement stables pendant la même période, avec 264 cas confirmés entre janvier et juin 2025. Comparativement, il y avait 198 cas en 2024 et 445 en 2023, indiquant une légère diminution par rapport aux années précédentes. La Roumanie compte parmi les pays les plus touchés avec 176 foyers, suivie par la Moldavie (35 foyers) et la Serbie (20 foyers). Ces données montrent que la PPA continue de représenter une menace sérieuse, prise en compte par les autorités sanitaires et les gestionnaires de la faune sauvage, qui doivent intensifier leurs efforts de surveillance, de prévention et de contrôle. (Données fournies par l'ADNS-ADIS).


Le Conservatoire du Littoral a 50 ans...

Le Conservatoire du littoral célèbre, cette année, un demi-siècle d'engagement à la préservation des terres côtières françaises, soulignant particulièrement ses efforts à travers l'acquisition de 220 000 hectares de territoires, parmi lesquels se distingue le marais d’Orx. Niché dans les Landes, ce marais s'étend à proximité de la côte atlantique, entre Labenne, Orx, Saint-André-de-Seignanx et Bénesse-Maremne, à environ 15 km au nord de Bayonne. Situé dans le bassin de l'Adour, à quelques pas de l'océan, il représente l'une des dernières vastes zones humides du littoral aquitain, un sanctuaire majeur pour la biodiversité, particulièrement pour les oiseaux migrateurs. Historiquement, le marais d’Orx a connu des époques contrastées. Jadis asséché sur ordre de Napoléon en 1800, il fut transformé en terres agricoles productives grâce à un système complexe de pompes et de digues, illustrant une perception historique des zones humides comme étant insalubres et nécessitant d'être asséchées pour être valorisées. Cependant, ce modèle a conduit à des périodes d'abandon et d'inondations, lorsque le drainage a été négligé par ses propriétaires agricoles, exacerbant la dégradation de l'écosystème. L'intervention du Conservatoire du littoral dans le marais d’Orx reflète sa mission de restauration de ce milieu.  À partir de 1995, cet engagement s'est concrétisé avec l'acquisition de 1 000 hectares, soutenu financièrement par le WWF, et la désignation officielle du site comme « Réserve naturelle nationale »...

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Le raton laveur : trop malin, trop mignon, mais... trop envahissant

Avec sa tête masquée et sa queue touffue annelée de noir, le raton laveur use de son charme naturel pour survivre dans nos forêts. L’animal, redoutable d’intelligence, a su creuser son sillon dans l’Hexagone, depuis son introduction par des soldats américains dans les années 50. Le raton laveur, originaire d’Amérique du Nord, est un animal aux mœurs nocturnes. Omnivore, il possède une dextérité remarquable qui lui permet de manipuler des objets avec agilité, facilitant ainsi sa capacité à s’introduire quasiment partout, à la recherche de nourriture. Son régime alimentaire est varié : insectes, petits mammifères, oiseaux, œufs, fruits et plantes. Son expansion présente donc des risques importants pour la faune sauvage locale et, en tant que prédateur opportuniste, il peut avoir un impact dévastateur sur les populations d’oiseaux nicheurs et d’invertébrés, ainsi que sur les espèces de petits mammifères indigènes. Adapté à une vie arboricole, il utilise ses pattes agiles et ses griffes acérées pour grimper et se déplacer avec aisance dans les arbres. Il est également connu pour sa capacité à se « brancher », c’est-à-dire à utiliser les cavités naturelles des arbres comme sites de nidification. Les femelles donnent naissance à des portées généralement composées de 2 à 5 petits par année. Ce bon taux de reproduction contribue à leur succès en tant qu’espèce envahissante, augmentant rapidement les effectifs. Jean-François Maillard, chargé de mission et de recherche sur les vertébrés exotiques envahissants terrestres à l’OFB, confirme que l’espèce, qui n’a pas de prédateur, présente des risques pour la biodiversité et les cultures. Mascottes des soldats américains, les rations laveurs de France ont été rendus à la vie sauvage lors du départ des militaires US, dans les années 1965 et 1966. On estime mal leur nombre, sans doute de quelques milliers d’individus sur notre territoire, et la gestion efficace de cette espèce invasive nécessitera une surveillance continue et des stratégies de contrôle adaptatives.


Avec la loi Duplomb/Menonville : l’OFB dans les mains du pouvoir préfectoral

La loi Duplomb/Menonville, adoptée le 8 juillet 2025, représente un nouveau tournant pour l'OFB, initialement doté d'une relative indépendance. Sous la pression de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, cette nouvelle loi place désormais l'OFB sous la tutelle directe des préfets et des procureurs, modifiant ainsi profondément son mode de fonctionnement et sa capacité à agir de manière autonome. Auparavant, l'OFB menait ses missions de surveillance et de contrôle sous la supervision des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, jouissant d'une certaine liberté dans l'exercice de ses fonctions. Désormais, chaque action de l'OFB doit être approuvée par le préfet du département, donnant à ce dernier un pouvoir de veto sur les priorités opérationnelles et la planification des contrôles. En pratique, cela signifie que les agents de l'OFB doivent agir « sous l'autorité du représentant de l'État dans le département » pour les missions administratives et « sous la direction du procureur de la République » pour les affaires judiciaires. La loi Duplomb/Menonville suscite également des préoccupations quant à son impact sur l'équité entre les différents utilisateurs des ressources naturelles, étant perçue comme un acte politique visant à renforcer certains courants plus conservateurs.