Avec sa tête masquée et sa queue touffue annelée de noir, le raton laveur use de son charme naturel pour survivre dans nos forêts. L’animal, redoutable d’intelligence, a su creuser son sillon dans l’Hexagone, depuis son introduction par des soldats américains dans les années 50. Le raton laveur, originaire d’Amérique du Nord, est un animal aux mœurs nocturnes. Omnivore, il possède une dextérité remarquable qui lui permet de manipuler des objets avec agilité, facilitant ainsi sa capacité à s’introduire quasiment partout, à la recherche de nourriture. Son régime alimentaire est varié : insectes, petits mammifères, oiseaux, œufs, fruits et plantes. Son expansion présente donc des risques importants pour la faune sauvage locale et, en tant que prédateur opportuniste, il peut avoir un impact dévastateur sur les populations d’oiseaux nicheurs et d’invertébrés, ainsi que sur les espèces de petits mammifères indigènes. Adapté à une vie arboricole, il utilise ses pattes agiles et ses griffes acérées pour grimper et se déplacer avec aisance dans les arbres. Il est également connu pour sa capacité à se « brancher », c’est-à-dire à utiliser les cavités naturelles des arbres comme sites de nidification. Les femelles donnent naissance à des portées généralement composées de 2 à 5 petits par année. Ce bon taux de reproduction contribue à leur succès en tant qu’espèce envahissante, augmentant rapidement les effectifs. Jean-François Maillard, chargé de mission et de recherche sur les vertébrés exotiques envahissants terrestres à l’OFB, confirme que l’espèce, qui n’a pas de prédateur, présente des risques pour la biodiversité et les cultures. Mascottes des soldats américains, les rations laveurs de France ont été rendus à la vie sauvage lors du départ des militaires US, dans les années 1965 et 1966. On estime mal leur nombre, sans doute de quelques milliers d’individus sur notre territoire, et la gestion efficace de cette espèce invasive nécessitera une surveillance continue et des stratégies de contrôle adaptatives.
Le raton laveur : trop malin, trop mignon, mais... trop envahissant
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Le raton laveur : trop malin, trop mignon, mais... trop envahissant