- Haute-Corse : l’inauguration récente de la « Maison des chasseurs » au lieu-dit Cala Feccia, à proximité de la plage du Matahari, a valu à la municipalité de Lumio, de chaleureuses félicitations. Cette réalisation, largement financée par la commune, témoigne de l'engagement soutenu en faveur de la gestion responsable des populations de sangliers et de lapins. Cette nouvelle « Maison des chasseurs » est équipée de manière exemplaire pour répondre aux besoins de la petite équipe. Elle comprend une fosse à chaux, un laboratoire entièrement équipé pour la découpe, ainsi qu'une salle polyvalente avec cuisine pour les moments de convivialité. Ces installations modernes offrent un cadre idéal pour non seulement promouvoir la chasse responsable, mais aussi renforcer les liens communautaires par des activités sociales et conviviales.
- Haute-Garonne : situé aux pieds des Pyrénées, entre Toulouse et Pau, se déroulera le week-end prochain, le premier salon dédié à la chasse et à la nature dans le Sud-Ouest de la France. Porté par la Communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges, le « Salon Grand-Sud » ouvrira ses portes pour la première fois du 11 au 13 avril 2025, au Parc des expositions du Comminges à Saint-Gaudens (31800). Ce rendez-vous promet une expérience enrichissante avec une variété d'exposants spécialisés, et les plus grandes marques nationales. La gastronomie régionale sera à l'honneur avec un village gourmand et de nombreuses animations et démonstrations seront proposées, mettant en avant la chasse, la pêche et la nature.
Gers : devant les dégâts causés par les sangliers, la préfecture a décidé d'assouplir les règles de chasse durant les semis de printemps. Ainsi, depuis le 1er avril et jusqu’au 31 mai, période où la chasse est habituellement interdite, des autorisations spéciales de tir à l'affût et des battues exceptionnelles peuvent être mises en place. Les agriculteurs sont aussi encouragés à faire appel aux lieutenants de louveterie en cas de nécessité. Florent Deyris, président des louvetiers du Gers, souligne l’ampleur du problème : des pertes agricoles estimées à 300 000 € cette année et la nécessité d’une collaboration étroite entre chasseurs et agriculteurs pour réduire la population de suidés.
- Gironde : le Tribunal administratif de Bordeaux a suspendu le permis de reconstruction du relais de chasse de Cazaux, réduit en cendres par un incendie en juillet 2022. Contrairement aux cabanes forestières de la forêt usagère de La Teste-de-Buch, ce relais de chasse se situait près du lac de Cazaux, et le projet visait à reconstruire la structure à l’identique, couvrant 309 m² avec une hauteur de 4,97 mètres, approuvé pourtant par le ministère de la Transition écologique, conformément à la réglementation des sites classés. Cependant, l'État avait prévenu la mairie que reconstruire en forêt présentait des risques d'incendie et compliquait l'accès des pompiers. Le sous-préfet d’Arcachon avait demandé, dès octobre 2024, au maire de retirer son arrêté autorisant la reconstruction, mais ce dernier ayant refusé, le préfet de Gironde a saisi en urgence la justice administrative. Le TA de Bordeaux a donc suspendu le permis de reconstruire, en attendant une décision finale sur sa légalité.
- Indre et Loire : le Tribunal administratif d’Orléans a confirmé la destitution d’un ancien lieutenant de louveterie, dont la nomination avait été abrogée par la préfecture en raison de divers manquements, notamment l’élevage illégal de sangliers. Les juges ont relevé qu’un agrainage non autorisé était pratiqué et qu’un enclos servait à l’élevage de jeunes sangliers, en violation des règles en vigueur. Par ailleurs, son comportement jugé « inadapté » et parfois « injurieux » avait généré des conflits avec les chasseurs du département, compromettant ses missions. Le TA a donc estimé que la préfecture avait légitimement décidé de mettre fin à ses fonctions, soulignant la gravité des manquements constatés.
- Landes : un loup gris a été observé à Castets, a annoncé la préfecture du département, s’appuyant sur les analyses des agents de l’OFB. Un mouton a été retrouvé mort, et l’OFB n’exclut pas la responsabilité du loup dans cette attaque. L’organisme souligne qu’il s’agit d’une première apparition confirmée dans la région depuis près d’un siècle. La préfecture précise que la découverte a été officialisée, sans indiquer la date exacte de l’observation. Julien Peres, président du syndicat ovin des Landes, se dit peu surpris : « Après les signalements dans le Gers, la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques, il ne restait plus que nous... ». Photo OFB Réseau Loup
- Loire : dans le cadre du projet de restauration des mares, la FDC a remis en état 120 mares à Boisset-Saint-Priest, Saint-Marcellin-en-Forez et Périgneux. L’objectif principal est la préservation d’un crapaud menacé : le sonneur à ventre jaune. Chasseurs et partenaires financiers (Région Auvergne-Rhône-Alpes, Département de la Loire, Agence de l’eau Loire-Bretagne) se sont réunis à Boisset-Saint-Priest pour observer une mare restaurée. Franck Vital, responsable du projet, souligne l’implication des chasseurs et des agriculteurs : « Ces mares, qui se réchauffent rapidement, permettent aux larves de se développer et de migrer vers des zones d’hivernage via des corridors écologiques comme les haies ». Sur trois ans, avec un budget de 85 000 €, ces mares ont été restaurées en collaboration avec les agriculteurs, qui s’engagent à leur conservation.
- Marne : le Régiment d’Infanterie Cynotechnique de Suippes a entrepris une initiative inédite : tester l’aptitude de certaines races de chiens de chasse à la détection d’explosifs. Habituellement, ce rôle est confié aux bergers allemands et aux malinois, réputés pour leur discipline et leur endurance, mais les militaires cherchent désormais à diversifier leur approche en intégrant des races plus adaptées à des environnements spécifiques. Parmi les chiens mis à l’épreuve, on retrouve le Springer Spaniel, le Cocker Spaniel et le Beagle, trois races qui possèdent des qualités naturelles et pourraient les rendre tout aussi efficaces, voire plus adaptées à certaines situations, que les bergers traditionnels. L’objectif de ces tests est d’explorer les capacités de ces races à travailler dans des contextes où les bergers pourraient être moins efficaces. Les premiers résultats de ces entraînements sont encourageants et pourraient bien ouvrir la voie à une nouvelle ère dans le domaine militaire.
- Meurthe et Moselle : afin de limiter l’impact des sangliers sur les cultures et les jardins, la chasse aux sangliers se poursuivra jusqu’à fin avril. Les chasseurs sont donc mobilisés pour contrôler leur expansion et atténuer les nuisances. Quant aux autorités locales, elles encouragent la coopération entre chasseurs et agriculteurs afin de trouver une solution durable. Si l’éradication complète n’est pas recherchée, une gestion rigoureuse et concertée devrait pouvoir aboutir à une situation plus équilibrée.
- Morbihan : une vaste campagne de dératisation, afin de protéger son écosystème fragile, a été lancée à l'île d’Houat. Cette opération s’inscrit dans un programme plus large porté par l’association des îles du Ponant. Les invasions biologiques, accentuées par les activités humaines, sont particulièrement préoccupantes pour les îles. Philippe Le Fur, maire d’Houat, signale une augmentation alarmante de la population de rats, visibles en hiver dans les rues et en été aux abords des campings. Pour contrer cette invasion, la société HELP a déployé 5 500 pièges espacés de 20 à 25 mètres, chacun contenant 75 grammes d’appât empoisonné. Des précautions ont été prises afin d’éviter que d’autres espèces, comme les musaraignes, ne soient affectées. Comme d’habitude désormais, cette initiative ne fait pas l’unanimité, le « Parti animaliste du Morbihan » critiquant la mesure, jugeant les dangers attribués aux rats exagérés...
- Nièvre : les attaques de grand canidé sur des animaux d’élevage se multiplient. Chaque signalement est suivi d’une inspection sur site, réalisée par le service départemental de l’OFB, et les observations recueillies sont ensuite analysées avec le concours du service régional. La première étape consiste à déterminer s’il s’agit bien d’un acte de prédation, et si tel est le cas, une évaluation est menée pour établir si le loup peut en être responsable. Cependant, certaines situations ne permettent pas d’identifier clairement la cause du décès, et cela se produit notamment lorsque l’animal a été largement consommé, ou qu’il ne subsiste que des restes partiels, voire uniquement le squelette. Cette analyse vise à améliorer la compréhension des attaques et à mieux orienter les mesures de prévention et de gestion face aux prédations de grands canidés sur les troupeaux.
- Orne : depuis le 31 mars 2025, l'ONF a commencé la mise en place de barrières « DFCI » dans la forêt des Andaines, visant à renforcer la sécurité contre les incendies. Ces mesures font partie d'une initiative plus large pour protéger les habitants et les écosystèmes forestiers, en cas de menace élevée d'incendie. Conçues spécifiquement pour limiter l'accès humain à la forêt lorsque le risque est imminent, ces 22 barrières seront clairement identifiées comme des dispositifs de protection contre les risques naturels. Cette action s'inscrit dans le cadre des efforts continus de l'ONF pour prévenir les incendies, responsables de la majorité des catastrophes forestières, et répond à une augmentation perçue du risque d'incendie en France, exacerbée par les conditions de changement climatique actuelles. En plus de la surveillance et de la coordination des interventions de sécurité, ce projet prévoit l'adaptation des barrières pour d'autres dangers naturels potentiels, tels que les tempêtes, soulignant ainsi l'importance de la prévoyance proactive face aux menaces environnementales croissantes.
- Bas-Rhin : le courlis cendré, emblème des prairies humides alsaciennes, est en voie de disparition, alors qu’il prospère en Allemagne. Cet oiseau emblématique des rieds alsaciens, bien malmenés, pourrait s’éteindre définitivement dans la région. Les prairies inondables, entre Colmar et Erstein, abritaient encore 350 couples nicheurs dans les années 1960, mais en 2024, il en restait plus que quatre... Le courlis cendré est le plus grand des limicoles, reconnaissable à ses longues pattes et son bec effilé. Cet oiseau migrateur quitte les côtes atlantiques en fin d’hiver pour venir nicher dans le bassin rhénan jusqu’au début de l’été. L’intensification agricole, la disparition des zones humides et la pression humaine rendent son habitat de plus en plus hostile.
- Yvelines : à l’occasion du Salon de la Chasse et de la Faune Sauvage, qui s’est tenu à Mantes-la-Jolie du 28 au 31 mars 2025, la Fondation Brigitte Bardot a encore frappé avec une campagne de sensibilisation tout en finesse et en nuances... Cette fois, la FBB a sorti le matériel roulant : deux camions bardés d’écrans LED pour balancer des slogans subtils du genre « Chasseurs, sauvez des vies, restez chez vous » ou le stupide « Marre des trous de balles ». S’affaisse, derrière cette opération d’éclats, la même recette : grandiloquence et indignation sélective. Cette démonstration spectaculaire n’a pas eu d’autre effet que celui d’un pétard mouillé, et ni les visiteurs ni les exposants n’ont tremblé. Juste un coup de « com’ » de plus, financé par des donateurs persuadés d’agir pour la bonne cause animale...
A l’étranger
- Italie : en janvier 2023, un conducteur, dans la région des Abruzzes, avait accidentellement percuté et tué un ours, événement qui avait ému profondément le pays, selon le média italien « Corriere della Serra ». Cependant, le 30 mars dernier, l’homme de 33 ans a reçu une compensation suite à cette collision mortelle, l’enquête ayant révélé que le tronçon de route manquait d'éclairage public et était mouillé, contribuant ainsi aux circonstances du drame. Les conditions météorologiques défavorables incluaient le brouillard et une visibilité réduite, aggravées par l'absence de signalisation avertissant de la présence possible d'animaux sauvages. Malgré sa vitesse modérée dans ces conditions difficiles, le conducteur a renoncé à une action civile après avoir trouvé un accord avec la région, qui lui a versé une indemnité de 15 000 € pour les dommages et 3 000 € pour les frais de justice.
- Malawi : la réintroduction de 263 éléphants dans le parc national de Kasungu, en juillet 2022, supervisée par l'International Fund for Animal Welfare (Ifaw), devait être une victoire pour la conservation de la faune, mais pour les communautés locales, cela s'est transformé en cauchemar. Depuis leur arrivée en provenance du parc national de Liwonde, les incidents entre les éléphants réintroduits, se multiplient : dégâts sur les cultures, et déjà dix personnes tuées par les pachydermes. Face à cette crise, les familles des victimes ont engagé une procédure contre Ifaw, au Malawi, en Zambie et au Royaume-Uni. Elles demandent des indemnisations et pressent l'ONG de sécuriser efficacement les villages environnants. Les plaignants soulignent l'urgence d'installer des clôtures autour du parc, ou de trouver d'autres solutions pour protéger les habitants et leurs moyens de subsistance.
- Slovaquie : les autorités ont validé l’abattage de 350 ours, invoquant un danger pour la population, malgré une directive européenne interdisant une telle mesure, hors cas spécifiques. Cette décision, critiquée par les défenseurs de l’environnement, survient après plusieurs attaques, dont la découverte du corps d’un homme présumément tué par un ours. « Nous ne pouvons pas vivre dans la peur », a déclaré le Premier ministre Robert Fico, qui a également instauré l’état d’urgence dans plusieurs districts. Le ministre de l’Environnement, Tomas Taraba, estime qu’une population de 800 ours serait suffisante, contre les 1 300 actuels. Toutefois, les écologistes dénoncent une violation du droit international et appellent à des mesures préventives, comme la gestion des déchets et la sensibilisation du public.