- Dordogne : un homme de 74 ans a été grièvement blessé, hier après-midi lors d’une partie de chasse au chevreuil à Saint-Jean-d’Ataux, près de Mussidan. Selon les premiers éléments recueillis, l’accident s’est produit vers le milieu de l’après-midi, alors que le septuagénaire participait à une battue en petit groupe sur la commune. Il se trouvait à l’entrée d’un chemin, au lieu-dit Puy de Siorac, lorsqu’il a été touché à l’abdomen par un tir. Rapidement alertés, les secours se sont rendus sur place, accompagnés de la gendarmerie. La victime, consciente à l’arrivée des pompiers, a été médicalisée sur les lieux avant d’être transportée vers l’hôpital le plus proche. D’après les informations communiquées en soirée, son pronostic vital n’est pas engagé. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances précises de l’accident. Les gendarmes de la compagnie de Périgueux ont procédé aux premières constatations et auditions des participants à la battue.
- Drôme : dans la nuit du 12 au 13 octobre, un petit troupeau de brebis a été attaqué par un loup en plein cœur du village de La Laupie, marquant une nouvelle escalade des attaques dans le département. Quelques jours plus tôt, dans la nuit du 10 au 11 octobre, deux chèvres naines avaient déjà été tuées chez un particulier. Deux jours plus tard, six brebis ont été égorgées et trois autres blessées chez un agriculteur situé à seulement 100 mètres de la mairie et de l’école. Ce dernier a décrit la scène comme « un carnage ». Selon l’OFB, les constats indiquent que ces deux attaques nocturnes sont l’œuvre d’un même prédateur : le loup. Sur l’ensemble du département, du 1er janvier au 13 octobre 2025, 177 attaques ont été recensées, provoquant 511 victimes, contre 181 attaques et 425 victimes sur la même période en 2024. Depuis le début de l’année, sept loups ont été tués dans différentes communes, contre six l’an dernier. Malgré ces incidents récents à La Laupie, le secteur n’ayant pas été particulièrement touché ces cinq derniers mois, aucune opération des lieutenants de louveterie n’est programmée pour le moment.
- Hérault : scène surréaliste à Lunel, la semaine dernière. Alors que des footballeurs s’échauffaient tranquillement, une bête noire bien noire a décidé de venir faire quelques vermillis sur la pelouse. Sans prévenir, l’animal a déboulé à toute vitesse, transformant l’entraînement en safari express. Les joueurs, partagés entre fous rires et panique, ont préféré sortir les téléphones plutôt que les drapeaux de corner. « Les gars, on est dans la savane ! », « Un cochon à l’entraînement ! », entend-on dans la vidéo devenue virale. Le match « humains contre sanglier » s’est soldé par un abandon du terrain : les footballeurs ont déclaré forfait le temps que la star à groin s’éloigne. Heureusement, aucun blessé, à part quelques abdos douloureux à force de rire. Les autorités rappellent cependant que, face à un sanglier, il vaut mieux battre en retraite que tenter un tacle glissé. On évite les cris, on garde son calme, et surtout, on ne confond pas la bête avec un ballon de rugby. Morale de l’histoire : à Lunel, même les sangliers veulent leur place en Ligue 1.
- Jura : dans la nuit de mercredi à jeudi, la cabane de chasse de la société La Saint-Hubert de Falletans, près de Dole, a été entièrement détruite par un incendie. Les pompiers, alertés dans la matinée, n’ont pu que constater les dégâts : le bâtiment, récemment rénové, a été totalement ravagé par les flammes. Le président de la société de chasse, Jérôme Appercelle, a porté plainte à la gendarmerie. Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir d’un incendie volontaire. Les gendarmes poursuivent leurs investigations afin d’analyser les indices retrouvés sur les lieux. Cette cabane, rénovée patiemment au fil des années par les bénévoles, représentait un lieu de convivialité pour les chasseurs du secteur. Très affectés, les membres de l’association expriment leur tristesse et leur incompréhension face à cet acte. « Nous avions entièrement restauré cette cabane grâce à l’engagement de tous », explique Jérôme Appercelle. « Nous ne comprenons pas ce geste, d’autant plus que nos relations avec les habitants du village et les chasseurs des environs ont toujours été excellentes ».
- Loir-et-Cher : à Chambord, une hostilité oppose l’actuel directeur général du domaine, Pierre Dubreuil, à certains chasseurs influents, dont l’ancien président du conseil d’administration, Pierre Charon. À l’origine du désaccord : la volonté de Pierre Dubreuil de réformer les pratiques cynégétiques du domaine. Il souhaite remplacer les grandes battues traditionnelles par des modes de chasse plus discrets, comme la traque-affût ou la poussée silencieuse. Mais ces réformes suscitent la colère d’une partie des chasseurs proches du pouvoir, attachés à une certaine tradition de la chasse. Selon La Lettre A, ces derniers mèneraient une véritable « battue » politique contre le directeur. Parallèlement, le domaine traverse une période financière délicate, marquée par d’importants besoins de financement pour la restauration et la gestion du parc. Entre enjeux écologiques, pressions politiques et intérêts économiques, Chambord se retrouve donc au cœur d’une bataille symbolique : celle du renouvellement d’un patrimoine vivant, tiraillé entre préservation de ses traditions et adaptation aux exigences du XXIᵉ siècle. (Photo DR)
- Loiret : un habitant de Ligny-le-Ribault a fait une découverte inattendue en se promenant autour de l’étang communal : une armoire blindée immergée contenant plusieurs armes à feu et des munitions. Intrigué par une forme étrange sous la surface de l’eau, l’homme a d’abord tenté de la remonter, mais l’objet s’étant révélé trop lourd, il a alerté la gendarmerie. Les militaires, accompagnés de l’adjoint au maire et du chef des pompiers, sont rapidement intervenus. À l’aide du tracteur communal, l’armoire a été extraite de l’eau. Sous la tension du câble, la structure s’est déformée, révélant une dizaine d’armes, dont des fusils et des carabines, ainsi qu’une importante quantité de munitions. L’ensemble a été saisi par les gendarmes, qui ont ouvert une enquête judiciaire pour déterminer l’origine de ces armes et les circonstances de leur immersion. Le mystère reste entier autour de cette cache, dont la présence au fond de l’étang interroge autant les habitants que les enquêteurs.
- Lot-et-Garonne : un tragique accident de chasse s’est produit hier, dimanche 19 octobre, vers midi, sur la commune de Laparade. Lors d’une battue au sanglier réunissant une dizaine de participants, un homme de 64 ans, habitant la commune, a été mortellement touché par un tir de chevrotines provenant d’un autre chasseur. L’un des participants, âgé de 83 ans, a déclaré être à l'origine du tir, ce que les enquêteurs, épaulés par des membres de l'OFB devront déterminer. L'octogénaire a été placé en garde à vue par les gendarmes et les témoins de l'accident sont en cours d'audition. Le parquet d’Agen a ouvert une enquête pour homicide involontaire.
- Maine-et-Loire : dans la nuit du 13 au 14 octobre, trois sangliers ont été percutés sur la route départementale 775. Les agents de l’agence technique départementale du Lion-d’Angers sont rapidement intervenus pour sécuriser la circulation en plaçant les animaux sur l’accotement, leur évacuation complète ayant eu lieu l’après-midi. Cet incident s’inscrit dans un contexte déjà préoccupant : en août dernier, 19 cadavres de sangliers avaient été découverts sur cette même voie rapide, entre Noyant-la-Gravoyère et Segré-en-Anjou Bleu, provoquant la surprise des automobilistes. À chaque intervention, les agents du département assurent la sécurité des usagers tout en procédant à l’évacuation des animaux. La récurrence de ces collisions souligne le problème croissant de la présence de la faune sauvage sur certaines routes départementales. La zone de la D775 semble particulièrement concernée, nécessitant vigilance et prudence pour les conducteurs. Ces interventions régulières illustrent également l’importance du travail des services départementaux pour limiter les risques liés à la faune et prévenir les accidents.
- Rhône : six véhicules appartenant à des chasseurs ont été dégradés et cambriolés le samedi 11 octobre, alors que leurs propriétaires participaient à une battue au sanglier dans le Beaujolais. Quatre voitures ont été visées à Vaux-en-Beaujolais et deux autres à Saint-Cyr-le-Chatoux. Les malfaiteurs ont brisé les vitres et dérobé divers équipements : colliers de chien, cartouches et sacs à dos. Cinq plaintes ont déjà été déposées à la gendarmerie de Villefranche-sur-Saône, qui a ouvert une enquête pour vol à la roulotte. Les investigations se poursuivent afin d’identifier les auteurs et de déterminer leurs motivations. Selon Antoine Herrmann, président de la FDC 69, « les chasseurs ont clairement été ciblés ». Il estime que les auteurs connaissaient l’existence de la battue et le lieu de rassemblement des participants. Les chasseurs s’étaient réunis au local de Vaux-en-Beaujolais avant de rejoindre le secteur de chasse, laissant leurs véhicules à proximité.
- Seine et Marne : dans la forêt de Fontainebleau, la lutte contre les espèces végétales exotiques envahissantes reprend de plus belle. Depuis plus de dix ans, l’association ASABEPI, en partenariat avec l’ONF, organise des opérations d’arrachage pour préserver la biodiversité du massif. Parmi les espèces ciblées figure le merisier tardif (Prunus serotina), originaire d’Amérique du Nord, introduit en Europe au XVIIᵉ siècle comme plante ornementale. Aujourd’hui, cette espèce prolifère aux dépens des végétaux locaux, étouffant la flore indigène et perturbant les écosystèmes. Classé sur la liste rouge des espèces invasives par l’UICN, le Prunus serotina se répand rapidement autour de Fontainebleau, notamment depuis les jardins particuliers. Pour y faire face, des chantiers nature ouverts à tous sont régulièrement organisés. L’arrachage manuel reste la seule méthode efficace, les traitements chimiques étant interdits. Selon l’ONF, la situation reste maîtrisée, mais une cartographie complète du phénomène est en cours pour évaluer son ampleur. Ces actions visent autant à endiguer la propagation de ces plantes qu’à sensibiliser le public à la fragilité de la biodiversité forestière.
- Tarn : pour faire face à la prolifération des sangliers à Albi, la préfecture a publié un nouvel arrêté autorisant des mesures exceptionnelles de régulation dans les communes d’Albi et de Saint-Juéry. Cette décision intervient après de multiples plaintes d’habitants signalant des dégâts dans les jardins et sur les installations sportives, notamment près du lycée Louis Rascol. Les zones concernées étant difficilement accessibles à la chasse, la préfecture privilégie des opérations de « destruction administrative ». Celles-ci, qui seront menées jusqu’en février 2026, comprendront la capture des animaux à l’aide de cages appâtées (maïs ou goudron), puis leur abattage sur place ou dans des lieux plus adaptés, sous la supervision d’un lieutenant de louveterie. Des tirs d’affût et des battues collectives pourront également mobiliser jusqu’à 50 participants. Les carcasses seront éliminées ou valorisées selon les règles sanitaires. Malgré ces mesures, le président de la FDC, David Eymard, reste sceptique : les sangliers, nombreux et mobiles, demeurent difficiles à piéger, et leur présence urbaine devrait persister.
- Haute-Vienne : la FDC 87 lance une initiative inédite : le permis de chasser à 0 euro pour tous les habitants du département désireux de découvrir la pratique de la chasse. Cette offre exceptionnelle permet d’accéder gratuitement à l’ensemble du parcours d’apprentissage et d’accompagnement. Elle comprend l’inscription officielle au permis de chasser, la formation théorique et pratique, ainsi que la validation annuelle nationale du permis. Les nouveaux chasseurs bénéficient également d’une assurance responsabilité civile couvrant leur personne et leurs chiens, d’un abonnement à la revue Chasseur en Nouvelle-Aquitaine, et d’un accès à des territoires de chasse pour la saison, à l’année ou à la journée. La fédération assure un accueil personnalisé, un accompagnement sur le terrain lors des premières sorties, ainsi qu’un suivi individuel pendant deux saisons de chasse. Elle propose en outre des conseils pour l’équipement et la sécurité. Pour profiter de cette opportunité, il suffit d’avoir au moins 15 ans, de résider dans le département et de réussir l’examen du permis de chasser. Une initiative qui vise à favoriser la découverte encadrée de la chasse et à renouveler les générations de pratiquants. Renseignements au 05 55 01 39 00 ou sur www.fdc87.com.
- Vosges : Michel Fournier, maire des Voivres, petit village de 300 habitants, a été nommé ministre délégué à la Ruralité dans le gouvernement Lecornu II. Âgé de 75 ans, président de l’Association des maires ruraux de France depuis 2020, il défend depuis plus de quarante ans les territoires oubliés et prône une vision moderne et positive des campagnes. Autodidacte, issu d’une famille d’agriculteurs, il a exercé de nombreux métiers avant de devenir maire en 1989. Connu pour son franc-parler et sa bonhomie, il se dit prêt à « apporter sa pierre à l’édifice », conscient des défis à relever dans un contexte politique incertain. Michel Fournier entend poursuivre ses combats pour un meilleur statut des élus locaux et une répartition plus juste des dotations entre villes et villages. Il travaillera sous l’autorité de Françoise Gatel, nouvelle ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation. Cette nomination marque le retour d’un Vosgien au gouvernement, une première depuis Christian Pierret en 2002.
- Vosges encore : mardi dernier, les sapeurs-pompiers sont intervenus à Fresse-sur-Moselle pour venir en aide à un cerf en détresse. L’animal s’était retrouvé coincé dans une clôture, ses bois empêchant toute tentative de dégagement. Alertés dans la matinée, les pompiers du Thillot se sont rendus sur place avec le renfort d’un vétérinaire et d’une équipe spécialisée dans les risques animaliers. Après avoir évalué la situation, le vétérinaire a administré un sédatif afin de calmer le cerf et permettre une libération sans danger. Une fois dégagé, l’animal a été soumis à un examen vétérinaire complet pour vérifier son état de santé. Jugé en bonne forme, il a ensuite été relâché dans la nature. Avant son départ, les secours l’ont marqué afin d’éviter qu’il ne soit abattu lors des prochaines battues, précisent les pompiers sur leur page Facebook.
A l’étranger
- Allemagne : dans la nuit du 5 au 6 octobre, un incendie criminel a ravagé le pavillon de chasse de Thiergarten, près de Ratisbonne, en Bavière. Ce bâtiment appartenant à la famille princière de Tour et Taxis abritait un restaurant du club de golf local. Le groupe « Kommando Georg Elser », se réclamant du mouvement « antifasciste », a revendiqué l’attentat sur le site Indymedia, affirmant vouloir « exproprier la noblesse ». Dans sa lettre, il accuse la famille de symboliser depuis des siècles « la monarchie et la société de classes » et présente l’incendie comme un avertissement à la princesse Gloria de Tour et Taxis. Âgée de 65 ans, la princesse douairière, connue pour ses positions conservatrices, a notamment comparé l’avortement à un meurtre et s’est affichée proche de Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump. Le groupe critique également l’accueil, dans son château d’Emmeram, de personnalités de droite comme Hans-Georg Maaßen. Héritière d’une lignée illustre ayant joué un rôle majeur dans le développement du système postal européen, Gloria de Tour et Taxis se retrouve ainsi au cœur d’un acte de vandalisme à forte portée symbolique.
- Canada : un castor blanc a émerveillé les observateurs de la faune près de Perth, dans l’est de l’Ontario. Ce rare animal souffre de leucisme, une mutation génétique provoquant une perte partielle de pigmentation, comme l’ont confirmé les experts. Contrairement à l’albinisme, ses yeux restent foncés, et il conserve des taches de fourrure plus sombre, permettant de l’identifier avec précision. Le photographe Dennis Jackson et le naturaliste Michael Runtz, accompagnés de sa femme et d’un journaliste de CBC, ont eu la chance de l’observer au crépuscule. Le castor a frappé l’eau de sa queue avant de disparaître dans les roseaux, puis est réapparu pour lisser son pelage, révélant ses particularités. Ces moments ont été immortalisés en photos, offrant une preuve rare de cette mutation. Les castors leucistiques sont extrêmement rares : le Musée canadien de la nature ne possède qu’une peau datant de 1918. Dominique Fauteux, spécialiste en mammalogie, souligne que cette mutation n’est pas avantageuse sur le plan évolutif, ce qui explique sa rareté. Pour Jackson, cette observation unique reste surtout un moment magique et inoubliable, illustrant la beauté imprévisible de la faune sauvage.
- Inde : selon le recensement gouvernemental publié mardi dernier, la population d’éléphants sauvages a chuté de près d’un quart en huit ans, et n’est plus que de 22 500 individus. En 2017, le pays en comptait un peu plus de 30 000. L’étude, fondée sur l’analyse ADN de plus de 21 000 échantillons et de pièges photographiques, met en évidence plusieurs causes majeures : réduction de l’habitat naturel, fragmentation des troupeaux et augmentation des conflits entre éléphants et humains. L’expansion des plantations de thé et de café, la multiplication des clôtures et la déforestation ont fortement restreint les zones de déplacement des pachydermes. Aujourd’hui, leur aire de répartition ne représenterait plus que 3,5 % de son étendue historique. L’Inde abrite encore 60 % de la population mondiale d’éléphants d’Asie, une espèce inscrite sur la liste rouge des animaux en danger par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Les auteurs du rapport appellent à renforcer les corridors écologiques, restaurer les forêts et limiter l’impact des projets de développement pour enrayer ce déclin alarmant.