L’influence de la Lune sur le gibier

Les chasseurs d’autrefois observaient minutieusement les phases lunaires. Lors de la nouvelle lune, l’obscurité totale rend le gibier plus diurne, plus facile à surprendre au petit jour. Ensuite, au premier quartier, la lumière du soir stimule l’activité en fin d’après-midi. Puis, pendant la pleine lune, l’agitation est nocturne : les sangliers sortent tard, prudents, préférant l’ombre des arbres à la pleine clarté. Enfin, au dernier quartier, l’activité se déplace vers la seconde partie de nuit et les premières lueurs du matin. Globalement, plus la lune éclaire, plus les animaux s’animent la nuit, et moins elle brille, plus le jour redevient leur domaine. Ces cycles influencent autant la faune que les hommes, car, dans le secret des bois comme sous le ciel ouvert, la lune façonne les comportements, les instincts et les émotions. Ainsi, la lune gibbeuse d’octobre unit deux mondes : celui du ciel et celui des forêts. Elle rappelle que la vie, dans sa rondeur comme dans ses silences, avance par cycles. Sous sa lumière, le chasseur, le poète et l’animal partagent le même rythme : celui d’une nature qui se prépare, s’engraisse, se recueille avant l’hiver Une promesse d’équilibre entre la lumière d’en haut et la vie sauvage d’en bas ?