Lors du congrès de la Fédération nationale ovine (FNO) le 30 septembre 2025, Jean-Paul Celet, préfet référent pour le plan d’actions national loup, a détaillé les évolutions réglementaires suite au déclassement du loup d’espèce « strictement protégée » à « protégée ». Cette modification vise à faciliter la gestion de la prédation, mais suscite des interrogations parmi les éleveurs. Le principal changement concerne le régime des tirs de défense. Désormais, les éleveurs n'ont plus besoin d'une autorisation préalable pour abattre un loup attaquant leur troupeau, ils doivent simplement déclarer le tir après coup. Cette simplification administrative est saluée par les professionnels, mais elle ne répond pas à leurs préoccupations majeures : le quota de prélèvement annuel reste fixé à 19 % de la population estimée, un plafond jugé insuffisant face à l'augmentation des attaques. En 2025, les attaques ont progressé de 25 % par rapport à l'année précédente, notamment dans les zones récemment colonisées par le loup. Jean-Paul Celet a défendu le maintien de ce taux, le qualifiant de « l'un des plus élevés d'Europe ». Il a également souligné que toute augmentation du prélèvement au-delà de ce seuil pourrait compromettre la stabilité de la population lupine, dont le taux de survie est estimé à 66 %. Pourtant, des projections suggèrent que ce taux pourrait entraîner une décroissance de la population si les prélèvements restent élevés. Face à cette situation, la FNO appelle à une révision des critères d’évaluation, proposant de prendre en compte la pression réelle de prédation sur les territoires plutôt que de se baser uniquement sur l’estimation de la population de loups. Claude Font, secrétaire général de la FNO, a insisté sur la nécessité d'adapter les mesures à la réalité du terrain pour préserver l'équilibre entre la conservation de l'espèce et la protection des élevages.
Loup : le déclassement ne modifie pas le quota de tirs. Les éleveurs restent inquiets...
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Loup : le déclassement ne modifie pas le quota de tirs. Les éleveurs restent inquiets...