- Drôme : au printemps dernier, neuf vautours ont été retrouvés morts, victimes d’un empoisonnement. L’association locale Vautours en Baronnies a annoncé, lundi dernier, le dépôt d’une plainte, estimant qu’il s’agit d’un acte d’une gravité inédite. Parmi les oiseaux tués figurent cinq vautours fauves, deux vautours moines et surtout le seul couple de vautours percnoptères présent dans la Drôme, une espèce rare qui nichait dans les gorges de l’Eygues. L’affaire s’inscrit dans un contexte de plusieurs empoisonnements récents observés dans les Hautes-Alpes et le Verdon, ce qui laisse craindre une recrudescence du phénomène. Une enquête est en cours, diligentée par des inspecteurs de l’OFB.
- Finistère : un projet scientifique inédit vient de voir le jour à Bannalec afin de limiter la prolifération des choucas des tours, ces oiseaux cavernicoles dont les populations connaissent une forte expansion en Bretagne. Face aux nuisances qu’ils occasionnent, la commune a choisi d’engager une expérimentation originale : l’engrillagement sélectif de certaines cheminées déjà occupées, afin d’évaluer l’impact de cette mesure sur leur comportement et sur leur répartition. Ce travail est mené en partenariat avec l’université de Rennes 1 et la Chambre d’agriculture de Bretagne. En 2022, une étude universitaire a mis en évidence deux facteurs principaux expliquant la progression de l’espèce : la disponibilité croissante de sites de nidification, comme les cheminées et les bâtiments anciens, et l’abondance de ressources alimentaires en zone agricole. Ces résultats ont souligné la nécessité de trouver un équilibre entre la protection des cultures, la sécurité des habitations et la préservation de la biodiversité. L’expérimentation menée à Bannalec constitue ainsi une première étape vers une meilleure compréhension des dynamiques de population et vers l’élaboration de solutions durables, conciliant intérêts humains et conservation de la faune.
- Isère : un grave accident de chasse s’est produit dimanche dernier, en fin d’après-midi, sur la commune de Proveysieux, dans le massif de la Chartreuse. Aux alentours du belvédère du Sialet, un secteur particulièrement escarpé, un homme âgé de 81 ans a lourdement chuté alors qu’il évoluait seul. Alertés rapidement, les secouristes en montagne de la CRS Alpes se sont rendus sur place. Ils ont découvert le chasseur blessé au sol, souffrant de douleurs intenses. Les premières constatations laissaient craindre une fracture au niveau du genou ainsi qu’une autre à la cheville. Malgré son grand âge, l’octogénaire est resté conscient, ce qui a facilité l’intervention des secours. Un médecin du Samu a été dépêché pour prodiguer une médicalisation sur place, indispensable avant tout transfert. Après avoir été stabilisé, l’homme a été pris en charge par l’hélicoptère de la Sécurité civile et transporté vers le CHU Grenoble Alpes.
- Loir et Cher : initiée en 2017 dans l’Oise, l’opération « chasseurs vigilants » s’est progressivement déployée dans plusieurs départements afin de répondre aux problématiques de délinquance environnementale : braconnage, dépôts sauvages, pollutions, véhicules abandonnés ou encore dégradations. Dans ces territoires, de nombreux chasseurs bénévoles collaborent déjà étroitement avec les forces de l’ordre pour signaler les incivilités constatées sur le terrain. Le 23 septembre dernier, la préfecture, le groupement de gendarmerie et la FDC ont officialisé ce partenariat par la signature d’une convention. Ainsi, et avec leur connaissance du territoire, les chasseurs volontaires deviennent de véritables sentinelles rurales. Leur mission est simple mais essentielle : informer les gendarmes de tout comportement nuisible à la nature ou au cadre de vie. Ce réseau renforce la surveillance quotidienne des campagnes et rappelle également que la chasse s’inscrit dans une démarche collective de protection de la biodiversité et de qualité de vie.
- Lot : en février 2025, une battue organisée à Lamothe-Cassel a tourné au drame, quand un chasseur de 45 ans a été mortellement atteint d’une balle tirée par un autre chasseur. Ce dernier a cependant reconnu avoir fumé du cannabis le matin même et utilisé une carabine non déclarée. L’enquête a mis en lumière de graves manquements : consommation de stupéfiants, non-respect de l’angle de tir, absence de vigilance et usage d’une arme illégale. Formé aux règles de sécurité, le chasseur responsable a admis son imprudence devant le tribunal correctionnel de Cahors, où il comparaissait le 25 septembre pour homicide involontaire. Pour la première fois dans le département, la FDC s’est portée partie civile, soulignant qu’il s’agit des fautes d’un homme, non d’un procès de la chasse. Le tribunal correctionnel de Cahors a mis sa décision en délibéré et doit la rendre le 23 octobre 2025. Lors de l'audience du 25 septembre, le procureur avait requis 30 mois de prison, dont 18 mois avec sursis probatoire pendant deux ans, une obligation de soins, le retrait définitif du permis de chasse, une interdiction du port d'arme pendant cinq ans et la confiscation des armes.
- Puy-de-Dôme : dimanche dernier, un sanglier s’est invité dans les rues de Thiers, provoquant l’inquiétude des habitants. L’animal, signalé à plusieurs reprises par les riverains, a déambulé durant plus de deux heures dans différents quartiers de la commune. Bien qu’aucun dégât matériel ni blessé n’aient été constatés, sa présence inhabituelle en pleine zone urbaine a rapidement mobilisé les forces de l’ordre. Selon le quotidien La Montagne, le sanglier s’est blessé au groin au cours de sa course effrénée. Il a finalement été repéré près de la rivière Durolle, à proximité du parc de l’Orangerie. Face à cette situation atypique, les policiers ont sollicité l’aide de professionnels pour prendre en charge l’animal. Afin d’assurer la sécurité des habitants et éviter tout risque supplémentaire, une société de chasse a été appelée en renfort. Ses membres sont intervenus rapidement pour neutraliser le sanglier, mettant fin à son escapade urbaine.
- Hautes-Pyrénées : le préfet a signé, le 26 septembre, un arrêté fixant les règles de chasse pour la campagne 2025-2026. Sur la base des relevés de l’Observatoire des Galliformes de Montagne et après avis des instances cynégétiques, la chasse du grand tétras et du lagopède reste suspendue. Bien que la période théorique d’ouverture s’étende du 28 septembre au 26 octobre 2025, aucun prélèvement ne sera autorisé pour la saison 2025-2026. Cette mesure prolonge la suspension nationale décidée en 2022 pour cinq ans, en raison d’indices de reproduction insuffisants, incompatibles avec une chasse durable. En revanche, la perdrix grise de montagne fera l’objet d’une gestion encadrée. Sa chasse sera permise jusqu’au 23 novembre 2025, uniquement certains jours (mercredis, samedis, dimanches et jours fériés). Les quotas, fixés selon les densités locales, varient fortement : 58 prélèvements en Barousse, 87 en Bigorre, 43 dans les vallées d’Estaing et d’Arrens, 676 dans le bassin du Gave de Pau, 45 dans celui de l’Adour et 131 dans le bassin de la Neste. Ces mesures relèvent d’une approche de gestion adaptative, visant à concilier préservation des espèces et pratique cynégétique durable. (Photo G. Vaglio)
- Haute-Saône : la chasse des grands cervidés sera exceptionnellement prolongée cette année sur le département. Traditionnellement ouverte à partir du 12 octobre, juste après la période du brame, elle s’étendra pour la première fois jusqu’au mois de février. Cette décision, inédite, ne résulte pas d’une demande des chasseurs, mais d’un arrêté préfectoral, pris à la suite des alertes formulées par l’ONF. Selon l’Office, la forte densité de cervidés entraîne une pression croissante sur les jeunes plantations et compromet le renouvellement des massifs forestiers. La Haute-Saône jouit d’une réputation particulière avec son biotope composé de vastes forêts et de vallons, qui favorise la présence des animaux. La population progresse nettement dans le secteur de Villersexel, se maintient au nord du département mais accuse une légère baisse dans d’autres zones. Cette disparité pousse les autorités à adapter la régulation.
- Haute-Saône encore : un incendie a ravagé le cabanon de l’Association communale de chasse agréée (Acca) de Bucey-lès-Gy, dans la nuit de vendredi à samedi. L’alerte a été donnée peu après 6 heures du matin, le samedi 4 octobre, lorsque les flammes ont été aperçues au hameau de Saint-Maurice. Rapidement, douze sapeurs-pompiers issus des centres de secours de Bucey-lès-Gy, Gy et Fretigney-et-Velloreille ont été dépêchés sur place. À leur arrivée, le pavillon d’environ 80 m², situé rue Robert-Vanel, était déjà totalement embrasé. Malgré l’intervention rapide des secours, la structure en bois n’a pu être sauvée et a été entièrement détruite par les flammes. Aucun blessé n’est à déplorer. Les causes de l’incendie restent pour l’instant inconnues. Une enquête a été ouverte afin de déterminer l’origine du sinistre.
- Haute-Savoie : un grave accident s’est produit le vendredi 26 septembre, sur la départementale 1005 à Chens-sur-Léman. Un motard y a percuté de plein fouet un cerf surgissant sur la chaussée. Grièvement blessée, la victime a été prise en charge en urgence absolue par les secours avant d’être transférée médicalisée vers les Hôpitaux universitaires de Genève. Son pronostic vital est engagé.
- Haute-Savoie encore : sauvetage animalier inédit et insolite sur les hauteurs de Sixt-Fer-à-Cheval. Un bouquetin mâle d’une centaine de kilos, tombé au fond d’un lapiaz (cavité calcaire aux parois abruptes) a été extrait grâce à l’intervention délicate des pompiers du groupe montagne du SDIS 74. L’alerte a été donnée par des randonneurs qui avaient repéré l’animal en détresse, incapable de remonter par ses propres moyens. Rapidement, une équipe spécialisée a été héliportée sur zone. Les secouristes ont dû descendre en rappel dans la faille, sécuriser le bouquetin avec un harnais adapté, puis le hisser à l’aide d’un treuil. L’opération, qui a duré plus de deux heures, a mobilisé une dizaine de sapeurs-pompiers. Épuisé mais indemne, l’animal a pu être relâché à proximité de son milieu naturel. Les pompiers rappellent que ce type de sauvetage, rare, illustre la diversité de leurs missions en montagne, qui ne se limitent pas aux secours aux personnes.
- Deux-Sèvres : en partenariat avec l’Agglomération du Bocage bressuirais, Fredon Deux-Sèvres lance une nouvelle campagne de régulation des ragondins. L’opération débute aujourd’hui et concernera l’ensemble du territoire du Bocage bressuirais et nécessitera la mobilisation de bénévoles. Conformément à la réglementation en vigueur, la lutte contre ces espèces est obligatoire pour les propriétaires de zones humides, qu’ils soient publics ou privés. Ces rongeurs provoquent en effet d’importants dégâts : affaiblissement des berges, détérioration des ouvrages hydrauliques, atteintes aux cultures de maïs et de colza. Ils constituent également un risque sanitaire, car porteurs possibles de maladies transmissibles à l’homme, telles que la leptospirose. La campagne est organisée par périodes de quatre semaines. Pour réussir, Fredon 79 s’appuie sur un réseau de piégeurs bénévoles, qu’il convient de renforcer régulièrement. Les volontaires peuvent s’inscrire en contactant le 05 49 77 16 55.
- Vendée : restaurer les vasières en débarrassant la baie de l’Aiguillon des anciennes infrastructures d’élevage d’huîtres et de moules sur bouchot : tel est l’objectif du chantier lancé par l’OFB et la LPO. Cette opération, prévue sur quatre ans, s’inscrit dans le nouveau plan de gestion de la réserve naturelle (2024-2033). Un premier essai mené entre 2019 et 2021 avait permis de retirer près de 7 hectares de récifs d’huîtres formés sur d’anciennes installations. Ces récifs sauvages recouvrent aujourd’hui plus de 300 hectares dans cette baie, située à l’aval du Marais poitevin, au nord du parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis. Ce site figure parmi les plus importants d’Europe pour l’accueil des oiseaux migrateurs. Les résultats de l’expérimentation sont jugés positifs : les zones nettoyées ont retrouvé un fonctionnement écologique naturel, avec la réapparition d’un biofilm de microalgues, le retour des communautés benthiques (vers marins, coquillages, hydrobies) et la fréquentation par les oiseaux. Fort de ce bilan, le nouveau projet vise à broyer 25 hectares de gisements d’huîtres afin de restaurer plus de 180 hectares de vasières. Une machine amphibie spécialement conçue par la société SAS CTAT assurera l’opération avec un rendement accru et un respect du milieu naturel. Le budget atteint 1 million d’euros, financé par l’OFB (720 000 €) et par le programme européen Life Espèces mobiles marines (350 000 €), qui soutient la protection de 23 espèces marines sensibles. Les actions bénéficieront notamment à la barge à queue noire et à divers limicoles, et seront reproduites dans deux autres réserves atlantiques : Moëz-Oléron et le golfe du Morbihan. (Photo OFB)
- Haute-Vienne : un cerf est resté pris dans une clôture durant deux jours, à Compreignac. L’animal se serait empêtré le mercredi 24 septembre 2025 dans des fils destinés aux chevaux, après avoir détruit la clôture d’un agriculteur. Il serait même resté accroché à l’abreuvoir d’une vache. Prévenus, les chasseurs locaux ont alerté l’OFB qui a tenté d’organiser une intervention vétérinaire. Mais avant que celle-ci ne puisse avoir lieu, le cerf s’est libéré, probablement avec l’aide de l’agriculteur, emportant avec lui fils et piquets. Selon le responsable départemental de l’OFB, l’animal, âgé d’environ treize ou quatorze ans, était en fin de vie. Bien qu’il ait pu s’enfuir, ses chances de survie restent incertaines
- Vosges : le vendredi 26 septembre, les rues d’Épinal ont résonné du bruit de 120 tracteurs et des slogans de plus de 200 agriculteurs vosgiens. À l’appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, ils ont manifesté leur colère contre deux problèmes qui menacent leur activité : l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, récemment validé, et les dégâts croissants causés par les populations de sangliers. Certains agriculteurs parlent d’un « point de non-retour » face à l’accumulation de ces crises. Par cette démonstration de force dans les rues d’Épinal, le monde agricole vosgien veut alerter les pouvoirs publics et rappeler l’urgence de mesures concrètes pour protéger à la fois leurs exploitations et l’avenir de l’agriculture locale.
- Guadeloupe : lors d’un contrôle sur le marais de Port-Louis, les inspecteurs de l’OFB ont surpris un chasseur en possession d’oiseaux abattus illégalement, parmi lesquels figurait le Gravelot de Wilson, une espèce strictement protégée et interdite à la chasse. Les inspecteurs ont aussitôt élargi leurs investigations et perquisitionné le domicile de l’individu. Dans son congélateur, ils ont découvert plus d’une centaine d’oiseaux, dont plusieurs espèces protégées, ainsi qu’une carapace de tortue marine. L’ensemble, de même que l’arme de chasse, a été saisi. L’OFB rappelle cependant que la majorité des chasseurs respecte les règles : depuis l’ouverture de la saison, 92 % des pratiquants contrôlés étaient en conformité.
A l’étranger
- Albanie : le gouvernement albanais a annoncé, le 27 septembre 2025, la réouverture de la chasse après plusieurs années d’interdiction nationale. Cette décision marque un tournant important pour les communautés rurales, longtemps privées de cette pratique traditionnelle. Les acteurs de la chasse en Albanie appellent toutefois à reconstruire cette activité sur des bases solides, avec une gouvernance participative et transparente. Ils soulignent notamment le rôle essentiel des associations locales et de leur fédération nationale dans la gestion durable de la faune. Parmi les priorités avancées figurent la nécessité d’éviter la privatisation des droits de chasse, qui risquerait d’exclure les communautés, et l’importance d’aligner les réglementations sur les engagements internationaux existants, tels que l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA) et la Charte européenne sur la chasse et la biodiversité. L’objectif affiché est de concilier développement local, protection de la biodiversité et transmission des savoirs cynégétiques.
- Belgique : FN Browning, détenue à 100 % par la Région wallonne et maison mère de FN Herstal, renforce sa position sur le marché européen et international avec l’acquisition de la société française Sofisport, spécialisée dans la fabrication de cartouches pour la chasse et le tir sportif. Cette opération, soutenue par un investissement de 100 millions d’€, marque une étape stratégique dans la consolidation de l’industrie de la défense en Europe. Avec cette acquisition, le groupe FN Browning dépasse désormais un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’€ et regroupe plus de 4 000 collaborateurs répartis dans neuf pays de l’OTAN. Selon Julien Compère, CEO de FN Browning, l’intégration de Sofisport renforce non seulement la présence européenne du groupe mais soutient également sa stratégie de réindustrialisation, visant à développer l’autonomie de l’Europe en matière de défense tout en favorisant la coopération entre États membres plutôt que l’isolement national. L’acquisition ne compromet pas le site belge de Herstal ; au contraire, elle en consolide l’activité. Une nouvelle usine de cartoucherie sera construite à Herstal, générant plus de 100 emplois directs et renforçant la production locale. FN Browning étend ainsi son influence internationale, déjà présente aux États-Unis, et désormais ouverte au marché canadien, tout en consolidant son rôle clé dans le secteur des munitions et de la poudre. Cette opération illustre la volonté du groupe de combiner expansion économique, innovation industrielle et responsabilité. FN Browning se positionne comme un acteur majeur de la réindustrialisation européenne, capable de répondre aux besoins stratégiques de défense tout en respectant des normes éthiques strictes dans le secteur de l’armement. Le rachat de Sofisport représente donc un double enjeu : renforcer la présence locale et européenne du groupe tout en participant à la construction d’une Europe de la Défense plus autonome et compétitive.
- Grèce : le pays vient d’adopter une mesure stricte : toute personne condamnée pour cruauté animale se voit désormais interdire la possession ou l’acquisition d’armes à feu. Cette réforme s’inscrit dans une volonté plus large de lutter contre toutes les formes de violence. Les autorités grecques considèrent en effet que la maltraitance animale constitue un signal d’alerte : elle révèle souvent un profil susceptible de basculer vers des violences conjugales, familiales ou même criminelles. Certains commentateurs ont toutefois tenté de réduire la portée de cette décision en la liant exclusivement à la chasse. Or, l’article de presse grec à l’origine de cette information explique clairement que la loi vise tous les détenteurs d’armes, sans distinction.
- Pologne : en septembre 2025, la Pologne a adopté un amendement juridique qui retire cinq espèces d’oiseaux de la liste des animaux chassables. Cette réforme, publiée le 25 septembre, entrera en vigueur le 2 janvier 2026. Elle concerne la gélinotte des bois, le fuligule milouin, le fuligule morillon, la bécasse et la foulque macroule. Ces espèces figuraient jusqu’ici dans le décret du 11 mars 2005, qui fixait les animaux pouvant être chassés légalement. Concrètement, le nouveau règlement supprime ces espèces de la liste officielle, leur accordant ainsi une protection complète. D’ici à janvier 2026, la réglementation actuelle reste en vigueur, ce qui signifie que leur chasse demeure possible à condition de respecter les autorisations légales. Passée cette date, elles obtiendront un statut protégé. Cette décision aura des conséquences notables. Les permis de chasse et plans de gestion devront être ajustés, tandis que les chasseurs devront revoir leurs habitudes et pratiques saisonnières. Pour les associations écologistes, il s’agit d’une victoire importante, symbole d’une prise de conscience face au déclin des populations d’oiseaux sauvages.
- Suède : au nord du pays, les Samis, peuple autochtone éleveur de rennes, voient leur mode de vie menacé par deux forces : l’exploitation minière et le changement climatique. L’expansion d’une mine de fer et la découverte du gisement Per Geijer, considéré comme la plus grande réserve de terres rares d’Europe, risquent de couper les routes de migration des rennes. Or, ces déplacements saisonniers sont essentiels à la survie des troupeaux, déjà fragilisés par un réchauffement de l’Arctique quatre fois plus rapide que la moyenne mondiale. Pour les Samis, le renne n’est pas seulement un animal d’élevage : il constitue le cœur de leur culture, de leur langue et de leur savoir ancestral lié à la nature. Une entrave aux migrations signifierait, selon eux, la fin de l’élevage et donc de l’identité sami. Mais face à la pression minière et climatique, maintenir un élevage durable devient de plus en plus incertain.