2) Les parasites : tiques, puces et vers
Les environnements naturels sont propices aux infestations parasitaires. Les tiques, en particulier, prolifèrent durant les mois chauds et peuvent transmettre des maladies graves comme la piroplasmose, l’ehrlichiose ou la maladie de Lyme. Les puces, bien que moins dangereuses, provoquent des démangeaisons intenses. Enfin, les vers intestinaux (ascaris, ankylostomes...) sont omniprésents dans les milieux fréquentés par la faune sauvage.
- Prévention et premiers gestes : - inspection systématique du pelage après chaque sortie, surtout autour des oreilles, entre les doigts, dans le cou ; - retrait immédiat des tiques à l’aide d’un crochet spécial, sans les écraser ; - traitements antiparasitaires réguliers : pipettes, colliers, comprimés prescrits par un vétérinaire ; - vermifugation plusieurs fois par an, surtout si le chien est exposé régulièrement à la chasse.
3) Morsure de vipère : agir vite et bien
Les chiens fouilleurs ou courants sont souvent les premières victimes des vipères, surtout entre avril et septembre. Une morsure (souvent sur la patte ou le museau) peut entraîner un gonflement local, une douleur intense, de la fièvre, des vomissements et, dans les cas graves, des complications cardiaques ou rénales.
- Ce qu’il faut faire : - garder le chien au calme, limiter ses mouvements pour ralentir la diffusion du venin ; - ne pas inciser, aspirer ou poser de garrot ; - ne jamais administrer d’anti-inflammatoires non prescrits ; - refroidir localement (compresses fraîches, jamais de glace directe) ; - aller chez le vétérinaire sans attendre, en prévenant de l’arrivée pour qu’un sérum puisse être prêt.
4) Traumatisme osseux : fractures, entorses, chocs
La course en terrain accidenté, les obstacles imprévus ou une mauvaise réception peuvent provoquer des lésions osseuses : entorse, fissure ou fracture. Le chien peut boiter, ne plus poser la patte ou montrer une douleur manifeste.
- Premiers gestes : immobilisation du chien, le porter si nécessaire ; - éviter toute manipulation brutale, surtout si une fracture ouverte est suspectée ; - application de froid local pour limiter l’inflammation en attendant la consultation ; - transport rapide chez le vétérinaire, idéalement sur une surface rigide (plaque, couverture tendue).
5) Traumatisme musculaire : crampes, claquages, élongations
Les efforts intenses peuvent provoquer des lésions musculaires, parfois bénignes comme une simple crampe, parfois plus sérieuses (claquage, déchirure). Le chien ralentit, boite, semble raide ou refuse de repartir.
- Que faire : - repos immédiat et arrêt de l’activité ; - massage doux de la zone douloureuse si le chien se laisse faire ; - hydratation régulière, avant, pendant et après l’effort ; - visite vétérinaire en cas de boiterie persistante ou de gonflement.
6) Autres risques à ne pas négliger
- les blessures cutanées : coupures dues à des barbelés, branches, pierres ; nettoyage immédiat à l’eau claire, désinfection, pansement ;
- intoxications : ingestion de champignons, carcasses, produits phytosanitaires ; consulter immédiatement ;
- épines ou corps étrangers dans les coussinets ou les yeux : à retirer délicatement si possible, sinon faire appel au vétérinaire.
En conclusion
Les chiens de chasse s’exposent à des risques réels dès qu’ils sont en action. S’ils donnent tout sur le terrain, c’est à nous, leurs maîtres, de leur offrir en retour les conditions optimales de sécurité, de soin et de récupération. Une trousse de premiers secours bien préparée, des gestes simples mais efficaces, et un suivi vétérinaire régulier peuvent faire toute la différence. Car un chien bien soigné, c’est un compagnon fidèle, performant et heureux de vous accompagner encore longtemps dans les bois et les plaines.