Représentants des usages régionaux, toutes les races de chiens sont présentes chez les chasseurs de sangliers. Paradoxalement, ce sont les tailles moyennes qui sont les plus utilisées, et ce n’est pas sans raison. Un chien courant, quelle que soit sa taille, doit, pour mériter cette appellation de « courant », répondre à ces critères : poursuivre à voix, sur la voie, un gibier qu’il ne voit pas. Pour chasser le sanglier, toutes les races de courants, absolument toutes, sont employées, sans compter la multitude de chiens de pays, corniauds et bâtards. Il est vrai que les chiens de races sont, pour la plupart, originaires d’une région spécifique, et c’est incontestablement un patrimoine à préserver. L’appellation « races moyennes » est conditionnée par la taille. Ainsi, on y trouve les Harrier et Beagle-Harrier, Bleu de Gascogne, Gascon Saintongeois, Ariégeois, chiens courants suisses (Bruno, Bernois, Lucernois, Schwytzois), les fauves de Bretagne, griffons nivernais, briquets vendéens, Porcelaines, chiens de Saint Hubert, chiens d’Artois. Pour chacune, on peut noter la faculté de polyvalence, avec pour certains des spécialités reconnues. C’est le cas du griffon nivernais, promu « chien à sanglier » que l’on retrouve partout. La région sur laquelle les chasseurs évoluent joue également un rôle important dans le choix. Personne ne conteste le légendaire nez des chiens de Gascogne, qui ont, depuis longtemps, franchi les limites de leur région d’origine, recherchés pour leur qualité de rapprocheurs sur des terrains arides et caillouteux. Et ce n’est pas par hasard que des Gascons Saintongeois, Saint Hubert, grands bleus ou Porcelaines soient utilisés comme chiens de pied ou encore employés comme retrempe sur d’autres races locales pour en améliorer le nez…
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