À cela s’ajoute une question devenue récurrente : celle des gilets de protection. Conçus pour limiter les blessures causées par les sangliers ou les barbelés, ils sont devenus courants dans certaines équipes. Mais leur usage n’est pas neutre : ces équipements, souvent lourds et peu respirants, usent prématurément le chien. Les envoyer en plein effort dans les fourrés avec ces gilets, c’est un peu comme demander à un traqueur d’arpenter les ronces, en été, avec un manteau de laine sur le dos. Le corps s’épuise plus vite, la température monte, les muscles se fatiguent, et ce qui se voulait protecteur peut, à terme, fragiliser l’animal. Là encore, la responsabilité du maître est en jeu : il lui appartient de décider, en connaissance de cause, de ce qui protège réellement son chien, et de compenser les risques par une surveillance et des soins attentifs. La chasse, parce qu’elle expose le chien à tant d’aléas, exige du chasseur une vigilance constante. Ne pas céder à la tentation de voir son chien comme une machine inusable, c’est faire preuve de lucidité et d’éthique. Car derrière chaque quête, chaque quête levée, chaque arrêt ou chaque menée, il y a un être vivant qui s’engage corps et âme, et qui mérite mieux qu’un simple statut d’outil.
Nos chiens ne sont pas des machines...
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