La semaine dernière, dans la nuit du dimanche au lundi, trois unités de production de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), numérotées 2, 3 et 4, se sont arrêtées automatiquement. Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), cet incident n’a en aucun cas compromis le refroidissement des équipements, la sécurité des installations restant pleinement assurée. La centrale de Gravelines, située près de Dunkerque, est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale. Elle utilise l’eau du port voisin pour assurer le refroidissement de ses réacteurs. Or, au moment des faits, une importante concentration de méduses a dérivé dans la zone. Ces animaux gélatineux se sont accumulés dans les grilles de filtration des stations de pompage, réduisant la circulation de l’eau nécessaire au fonctionnement normal des installations. En conséquence, le système de protection a déclenché un arrêt automatique des réacteurs encore en activité. Les unités 1 et 5 étaient quant à elles déjà à l’arrêt pour maintenance, tandis que l’unité 6 n’était pas mentionnée comme affectée. L’ASN souligne que ces procédures automatiques sont prévues pour éviter toute surchauffe et que les risques liés à de tels événements sont parfaitement identifiés. Les scientifiques estiment que plusieurs facteurs expliquent la prolifération croissante des méduses dans les mers tempérées, notamment en mer du Nord. Les équipes techniques ont immédiatement engagé les opérations de nettoyage et de vérification des équipements. Le redémarrage progressif des réacteurs pourrait nécessiter plusieurs jours, le temps d’assurer que les circuits d’eau de refroidissement sont totalement dégagés et que toutes les conditions de sécurité sont remplies.