Cependant, si l’apport de l’IA semble indéniable, son intégration dans les structures animalières pose encore plusieurs défis. Le coût élevé d’installation et de maintenance limite souvent son adoption aux chenils les mieux dotés, tandis que la fiabilité des algorithmes dépend fortement de la qualité des données recueillies. Des erreurs d’interprétation ou de fausses alertes peuvent engendrer une sur-intervention, voire une dépendance excessive à la technologie. Par ailleurs, la question éthique de la surveillance constante des animaux reste cruciale : la collecte de données biométriques doit se faire dans le respect du bien-être et du comportement naturel des chiens. L’enjeu est donc de trouver un équilibre entre technologie et sensibilité humaine. L’IA ne doit pas remplacer l’intuition et l’expérience des soignants, mais agir comme un allié intelligent pour renforcer la prévention, la détection précoce et la personnalisation des soins. Si elle est utilisée avec discernement, cette technologie peut transformer la gestion des chenils en un modèle de vigilance bienveillante, où la puissance des algorithmes complète la compassion et l’expertise humaine. L’avenir du bien-être animal pourrait ainsi se jouer dans cette collaboration harmonieuse entre calcul artificiel et attention humaine, plaçant la santé canine au cœur d’une approche à la fois innovante et éthique.