Quant aux tempêtes et incidents climatiques, loin d’être une menace directe pour le gibier, ils peuvent paradoxalement renforcer son expansion : les forêts bouleversées par les vents offrent abris et ressources, tandis que la baisse ponctuelle des prélèvements accroît encore les populations, en particulier chez le sanglier. La montée du niveau des océans, source d’angoisse pour l’humanité, ouvrirait des zones semi-humides propices au grand gibier, mais là encore, ce sont surtout les sangliers qui tireraient leur épingle du jeu, contrairement aux cervidés qui perdraient en espace vital. À l’opposé, la désertification progressive de certaines régions pourrait sembler une menace, mais l’adaptabilité du sanglier, capable de survivre en zones arides comme en Afrique du Nord, montre que cette espèce resterait résiliente, là où d’autres, moins robustes, pourraient décliner. En définitive, le changement climatique pourrait remodeler profondément les pratiques de chasse et les loisirs liés à la nature. Si les grands équilibres écologiques s’éloignent, les espèces sauvages, elles, démontreront sans doute une plasticité plus grande que l’homme lui-même. Le sanglier, omniprésent et opportuniste, semble le grand gagnant d’un futur réchauffé, tandis que cerfs, chevreuils et espèces montagnardes pourraient voir leur avenir fragilisé. En ce sens, l’avenir de la chasse dépendra autant de l’adaptabilité du gibier, que des choix collectifs de l’homme en matière d’environnement. Entre incertitudes climatiques, adaptations écologiques et décisions politiques, c’est bien une nouvelle relation entre l’homme et la nature qui se dessine pour les générations futures.
Climat : avec 2° de plus, le sanglier aura-t-il la fièvre ?
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Climat : avec 2° de plus, le sanglier aura-t-il la fièvre ?