L’état de la nature est jugé plus préoccupant en zone rurale qu’en Île-de-France, et les plus âgés se montrent globalement moins pessimistes que les jeunes. Interrogés sur les responsabilités en matière de protection de l’environnement, la moitié des Français attendent une action prioritaire des pouvoirs publics. Les entreprises sont citées par un quart des personnes, tandis que seuls 15 % estiment que les ménages doivent agir en premier lieu. Les jeunes désignent davantage les entreprises, alors que les seniors mettent en avant la responsabilité individuelle. Les attentes varient aussi selon l’âge, le diplôme et le niveau de vie : les plus diplômés privilégient la lutte contre le changement climatique, tandis que les ménages modestes insistent davantage sur les déchets et la préservation des paysages. Enfin, un besoin d’information ressort nettement. Les Français souhaitent surtout mieux comprendre les impacts sanitaires de la pollution, mais aussi obtenir des données sur l’état de leur environnement local, l’épuisement des ressources et les mesures de prévention face aux catastrophes. En somme, 2024 marque un tournant : les Français prennent conscience de la réalité concrète du changement climatique, tout en réaffirmant leur attente forte vis-à-vis de l’État et des entreprises pour agir en priorité.