Sur le terrain : des mares forestières à restaurer….

Après la présentation du territoire par le responsable du domaine, assisté de son expert forestier, Renaud Bertrand, chargé de mission environnement à la FDC de Seine et Marne, emmenait les visiteurs auprès d’une mare forestière dans son dernier stade de vie. Bénéficiant de moins en moins de lumière, l’eau stagnante a été envahie par le saule marceau, puis la sphaigne, entraînant la disparition de tout un cortège d’être vivants, libellules et autres insectes, batraciens, larves aquatiques, mettant en péril d’autres espèces patrimoniales comme la cigogne noire ou encore la bondrée apivore. Le projet de restauration de ces mares demeure très vaste, car sur la propriété Peugeot Frères, où quelques 69 mares étaient répertoriées, le dernier inventaire en recense en fait 111. Leur restauration nécessite d’abord leur remise en lumière par l’arrachage des saules et l’abattage des arbres de bordure, puis de faire enlever à la pelle mécanique toute la matière organique, avant de reprofiler, en pente douce, au moins un côté de la mare. Les participants ont pu par ailleurs découvrir une mare réhabilitée, où dorénavant peuvent être observées les 7 espèces de libellules typiques des mares forestières locales, grenouilles et tritons, oiseaux aquatiques, mais malheureusement déjà colonisée par le ragondin. Le coût moyen de la restauration d’une mare est d’environ 1 500 €, ce qui implique la recherche d’un partenariat financier, qu’il n’est pas toujours très facile à trouver dans le contexte économique actuel…

 

Un milieu humide issu des drainages agricoles

Sur le site de la FDC de Seine et Marne, enrichie de la propriété de la Fondation pour la Préservation de la Nature, organisme fondé en 1983 par les chasseurs, le président Benoît Chevron a présenté, en langue anglaise, les réalisations et les projets qui sont initiés par toute l’équipe qui l’entoure. Les aménagements cynégétiques du milieu ont d’abord et avant tout une vocation pédagogique qui s’adresse aux chasseurs soucieux de rendre leur territoire plus accueillant pour le petit gibier et toute la faune des plaines de la Brie. Ils constituent aussi un bel objet de découverte et d’étude pour le public scolaire et extra-scolaire. Benoît Chevron et ses techniciens, ont aussi présenté une expérience vraiment singulière, conduite sur la base des données historiques locales, et qui n’a pas donné lieu à de gros investissements financiers. Il a juste nécessité un remodelage partiel des sols, là où c’était indispensable. Ce projet a tout simplement consisté à orienter l’écoulement des eaux provenant d’un plateau agricole drainé, vers des creux, où l’eau retenue crée un milieu humide favorable aux oiseaux aquatiques, donnant ainsi naissance à une zone tampon humide artificielle (ZTHA). La matinée devait se terminer par un pique-nique en plein air servi par un food truck local, et dont tous les mets, à l’exception du dessert, était élaborés à base de venaison. Un délice que tous les participants ont fortement apprécié… avant qu’Alexandre Chavey, responsable de l’organisation pour la Fondation François Sommer, ne sonne l’heure du retour vers la capitale.

 

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