Les avancées dans les médias, par le cinéma et les documentaires animaliers, ont contribué à une familiarité esthétique avec la nature. Si cela a souvent épargné des espèces animales de toute interaction directe, les réduisant à des spectacles ou à des objets d'admiration, ça soulève cependant la question de savoir si notre désir de connexion avec la nature ne se traduit pas parfois par une exploitation indirecte de celle-ci. Pour véritablement intégrer les principes d'une écologie respectueuse de l'environnement, certains préconisent de repenser nos pratiques récréatives en pleine nature. Cela implique un engagement actif, avec des règles de comportement qui doivent être respectées par les visiteurs. La gestion du surtourisme, par le biais de quotas, peut sembler draconienne, mais elle est de plus en plus nécessaire pour préserver les équilibres naturels fragiles. Ces quotas, qui limitent l'affluence de visiteurs dans des zones sensibles, réduisent-ils le stress pour la faune sauvage ? « Evidemment » affirment les défenseurs de ce principe. « Absolument pas » précisent les autres. Mais, quelle que soit la position adoptée, cela nécessite néanmoins un changement profond dans nos attitudes. Repenser le tourisme de plein air dans une optique de coexistence avec la faune sauvage est devenu une nécessité pour préserver ce patrimoine naturel commun.