À l’opposé, certains gestionnaires privilégient l’agrainage de dissuasion, destiné à éloigner les sangliers des cultures sensibles (maïs au semis, céréales à l’état laiteux, vignes en maturité, pois, etc.). L’idée est de leur offrir une alternative temporaire pour limiter les dégâts agricoles. Mais cette méthode doit être anticipée, contrôlée et mesurée, sous peine d’échec.  Si les sangliers ont déjà goûté au plat principal (les cultures), il est souvent trop tard car aucun « amuse-bouche » ne les détournera. La clé réside donc dans la compréhension du cycle naturel des ressources. Les années où les glands de chênes et autres fruits forestiers abondent, les sangliers privilégient ces nourritures riches et naturelles. Le maïs, artificiellement distribué, devient alors secondaire, mais il n’est pas perdu, puisqu’il profite à d’autres espèces, des pigeons ramiers aux grands cervidés, contribuant ainsi à une forme de redistribution alimentaire bénéfique à la biodiversité. En revanche, lors des mauvaises glandées, un nourrissage raisonné et temporaire peut aider à pallier le déficit, à condition d’éviter toute accoutumance. Une gestion équilibrée suppose donc modération, dispersion et irrégularité dans les apports. L’objectif n’est pas d’entretenir une dépendance, mais de soutenir ponctuellement la faune dans le respect de ses comportements naturels. Car au-delà des enjeux cynégétiques, l’agrainage touche à une question éthique : celle du rapport de l’homme à la nature. En définitive, l’agrainage, s’il doit exister, doit rester un outil de gestion, non un substitut à la nature. Le sanglier, acteur essentiel de la dynamique forestière, participe à la biodiversité en disséminant les graines et en remuant les sols. Respecter cet équilibre, c’est aussi respecter la chasse, le gibier et la forêt elle-même.
Si les sangliers ont déjà goûté au plat principal (les cultures), il est souvent trop tard car aucun « amuse-bouche » ne les détournera. La clé réside donc dans la compréhension du cycle naturel des ressources. Les années où les glands de chênes et autres fruits forestiers abondent, les sangliers privilégient ces nourritures riches et naturelles. Le maïs, artificiellement distribué, devient alors secondaire, mais il n’est pas perdu, puisqu’il profite à d’autres espèces, des pigeons ramiers aux grands cervidés, contribuant ainsi à une forme de redistribution alimentaire bénéfique à la biodiversité. En revanche, lors des mauvaises glandées, un nourrissage raisonné et temporaire peut aider à pallier le déficit, à condition d’éviter toute accoutumance. Une gestion équilibrée suppose donc modération, dispersion et irrégularité dans les apports. L’objectif n’est pas d’entretenir une dépendance, mais de soutenir ponctuellement la faune dans le respect de ses comportements naturels. Car au-delà des enjeux cynégétiques, l’agrainage touche à une question éthique : celle du rapport de l’homme à la nature. En définitive, l’agrainage, s’il doit exister, doit rester un outil de gestion, non un substitut à la nature. Le sanglier, acteur essentiel de la dynamique forestière, participe à la biodiversité en disséminant les graines et en remuant les sols. Respecter cet équilibre, c’est aussi respecter la chasse, le gibier et la forêt elle-même.
Sangliers et nourrissage : entre équilibre naturel et gestion humaine
                
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